Évidemment, quand j'ai appris ce qu'il se passait, en bonne journaliste d'investigation, j'ai voulu aller filmer sur le terrain, voir, comprendre, montrer. Montrer l'horreur que ces gens qui sont contre nous, contre Novlangue, contre la vie ont provoqué. Montrer à quel point ce sont des monstres.
Alors je suis sortie avec ma visière-caméra et tout mon équipement.
Mais à peine ai-je quitté le bâtiment que le boum a retenti et cette fois tout près de moi. Juste derrière moi même. J'ai été soufflé et quand je me suis retournée, j'ai vu que le bâtiment allait s'effondrer, il avait été frappé en plein cœur. Les locaux du Vrai Novlangue ! Partir en fumée ? Dans quel monde cela pouvait-il arriver...
Et puis je me suis dit que j'avais de la chance, que j'étais dehors et que j'avais juste un peu mal au ventre. Que je devais me relever et courir pour survivre à la chute de cette montagne de béton. Sauf que quand j'ai regardé vers mes jambes pour comprendre pourquoi elles ne voulaient pas me lever, je n'ai rien vu.
Il n'y avait rien à voir. Rien qu'un trou avec les viscères qui sortaient...
Et là j'ai eu mal, j'ai eu tellement mal...
Ça n'a pas duré.