Je pensais pas que le taxis était aussi loin de la porte de chez moi. J'avais pourtant demandé qu'il me dépose dans mon lit, mais il a du oublier.

Je prend ma petite carte qui ouvre les portes et qui est la clé de chez moi et j'ouvre ma porte de chez moi. Incroyable.
Après, je m'en n'occupe plus, je sais que la porte se refermera toute seule.

-bweuah, j'ai trop picolé...

Je me traine jusqu'à mon plumard et m'affale comme une baleine échouée depuis un océan d'alcool. Ça tangue sur mon lit-radeau. On va attendre la fin de la tempête, je crois.

Je crois que j'ai une absence, ou bien j'ai un tout ptit peu dormi. Mais rien qu'un peu.
Il y a un truc qui a fait plaf par terre près de mon lit et je crois que c'est pas mes chaussures.
Mais ça fait rien, j'ai du entendre le bruit en avance. Donc, je vais enlever mes chaussures.
Je galère un peu. Comme mes pieds sont trop loin de mes mains, je me déchausse avec les pieds, en poussant.

-gnnnn... ihgnnnnnnnn !!!
pffff

Ça tient bien ces conneries.

-rrraaah fait chier !

Je suis obligée de me bouger pour que mes mains atteignent mes pieds, et que je défasse mes lacets.
Ayé, j'y suis... non, je tire pas sur le bon bout.
Là, wala, ayé, et de une.
Poc
et de l'autre
Pouf

Pouf ? Pour yen a une qui fait pouf en tombant par terre ?
Je jette un coup d’œil.

-Hey, tas d'viande.
Mais qu'est-ce gue tu fout là ?
m'enfin... t'es tout par terre !
C'est pas ta place ici, c'est la place à ma chaussuuuure.

-maman ?
ya pas d'maman !
tu m'traite pas d'maman, t'as crompris ?!
roh et tu m'fatigues.

Je me recouche.
Je vais peut-être arriver à m'endormir facilement pour une fois.
L'alcool, ça marche peut-être mieux que mes somnifères, qui sait.
Ah d'ailleurs, je les ai pas pris ce soir. Bow tant pis. J'essaie quand même de dormir.

( HRP : Non, j'en suis même pas désolé ! Et vous avez échappé au pire, j'ai hésité à le passer sous blingee et je l'ai pas fait ! )

Le réveil sonne.
Déjà le matin ?
Merde, j'ai dormi toute habillée.
J'ai la gueule pâteuse, mal au crâne, un peu la gerbe... j'ai du bien picoler la veille.
Mais au moins j'ai bien dormi. Je ne me souviens pas avoir fait de cauchemar... ah si, il y avait un rebelle je crois. Et je le tuais même pas, on se contentait de discuter.
Trop bizarre.

Mais...
j'entends bien ronfler là ?

Non... c'est pas vrai... pas encore !
Il y a quelqu'un chez moi, putain. Merde ! c'est chez moi, ça fait chier !

La baie vitrée est intacte. L'intrus n'est pas rentré par là.
L'intrus dors ?
Oh putain il est là, par terre, à côté de mon lit.
Je le connais en plus...

C'est pas possible, je rêve.
Ou alors tout ça était réel.
Mais bordel, qu'est-ce qu'il fait là lui ?! Je l'aurais quand même pas invité. J'invite jamais personne et surement pas un rat !

Je vais le butter.
Je prend pas le temps de trouver une arme, ni de le laisser se réveiller. Je lui saute dessus, un genou de chaque côté de ses épaules et je serre mes mains sur sa gorge, bras tendus pour mieux lui écraser la trachée.

Crève !

L'instinct de survie, c'est quelque chose de puissant.
Assez puissant pour qu'il se libère, mais pas assez pour lui avoir évité de se retrouvé chez moi, enfermé, seul, à ma merci.

Sans arme en plus ? Je crois qu'il cherche quelque chose.
J'ai presque envie de le laisser sortir se quelque chose, s'il le retrouve. C'est pas bien. Je devrais pas lui en laisser le temps. Mais une fois le cou brisé, il ne pourra plus beaucoup souffrir.

-fallait pas... non, fallait pas.
On entre pas chez moi.
Pas sans ma permission et pas quand on est un sale petit rat répugnant comme toi.
Tu vas souffrir.

Je vais sur mon lit, devant l'ordinateur, juste le temps d'appuyée sur deux touches pour verrouiller la porte, qu'il ne s'échappe pas.

-Tu peux essayer de te cacher, petit rat. Mais si tu abimes quoique ce soit, je serais très en colère.

Je suis déjà en colère, mais je me contient encore. J'ai comme un effet de ralenti. L'impression que le temps se fige, que rien ne presse, que je peux aller plus vite que l'instant où il fera un geste. Un petit sourire me tire le coin des lèvres. L'excitation avant le carnage bien comme il faut... ou pas bien comme il faut, mais bien comme je veux. Je l'aurais celui-là.

-un compromis ? Pour sauver ta peau d'insurgé ?

Il ne doute rien, lui.

-oh ! regarde, un flingue. Il était resté à ma ceinture et j'ai dormi avec.
Je me demande pourquoi je ne l'ai pas utilisé plus tôt.

Comment il est rentré chez moi ? Qui le lui a permis ?
J'ai peur de le savoir.
Mais de toute façon, personne d'autre ne le saura. La preuve va disparaitre.

-tu sais ce qu'on va faire ?
On va pas s'énerver.

Je braque l'arme sur lui, avec un geste ample et assuré, le bras tendu, qu'il voit bien ce que je fais. Qu'il n'ai pas de doute sur qui de nous deux maitrise la situation.

-d'abords, tu vas poser ta veste et enlever ton tee-shirt.
Et si tu ne te dépêche pas, je te tire une balle.

On a tout notre temps. Ce n'est qu'un rat. Il est faible et il ne peut pas s'échapper. En plus il ne veut même pas me tuer. C'est con, ça, parce que moi, je le ferais. Ca ne me pose aucun problème de l'abattre.

-tout retirer ? pour qui tu me prends ?
T'imagines quoi ? que je vais mettre de la musique, une lumière tamisée et faire descendre une barre verticale du plafond ?

non, ce tee-shirt, tu vas te bâillonner avec.
Vas-y, je te regarde.
Noue-le bien. Tu me dis si t'as besoin d'aide.

Il faut pas faire trop de bruit, pour pas inquiéter les voisins. Sinon ça risque de finir comme la dernière fois que j'ai un invité surprise. Les infirmiers ont débarqués et m'ont arrêté dans mon élan à coup de fléchette tranquillisante. Je ne vais pas me faire avoir deux fois.
S'il pouvait m'éviter aussi de lui tirer une balle dans le pied, ce serait bien, parce que ça aussi ça risque de faire du bruit.
En plus j'ai une de ces migraines... c'est mieux qu'il ne crie pas et ne me force pas à faire quelque chose de bruyant.

-Non ?
Très bien...

Je me lève et avance vers lui.

-Mais au premier crie, je te met un pruneau dans ton petit crâne de rat couineur.

Je le contourne, passe dernière lui et de ma main libre, je lui tord un bras dans le dos, bien comme il faut. J'appuie le flingue contre son crâne et lui lève le poignet pour le forcer à se baisser.

-Vas-y, raconte moi ce qui s'est passé hier soir.
Mais sans crier.

Je pourrais lui paralyser une jambe, pendant qu'il raconte. Mais j'ai mal au crâne. Et de toute façon, s'il m'échappe, même avec ses deux jambes, il n'ira pas loin.
Je vais déjà lui déboiter l'épaule, pour commencer, mais d'abord j'attends qu'il me raconte ce que j'ai peut-être oublié de la veille.
Je suis certaine qu'il ne s'est rien passé de bien glorieux. Peut-être même que ce qu'il va me dire me donnera encore plus envie de le torturer.

-un oiseau dans une cage ?

Qu'est-ce qu'il cherche à insinuer, ce ptit con ?
Il trouve que j'ai l'air d'un connard de piaf ?


oh non... je suis peut-être pas un piaf, mais je dois avoir une cervelle de moineau. Je me suis bourrée la gueule hier au point d'en oublier qu'il fallait que je rentre à l'heure pour les médocs. Quelle conne !

Mais ça fait rien. J'm'en fout. Ça ne m'empêchera pas de le changer en patté pour chien.
Par contre j'ai un putain de mal de crâne et j'ai la gerbe. La sensation de ne plus rien avoir sous les pieds. Pourtant je tiens debout, sur un sol solide, mais j'ai le vertige.
C'est rien, juste la gueule de bois. Je ne me rappelais pas que ça faisait cet effet là.

Où j'en étais ?
Ah oui, le petit rat qui me dit des trucs. En plus de lui tordre le bras, je lui écrase le poignet en serrant fort. Je fais ça des fois, quand je suis angoissée, je sert les doigts sur se que je trouve.

-où tu vois des barreaux ?
Je me souviens moi, d'hier soir.
Mais qu'est-ce que...
qu'est-ce que j'ai oublié ?

Il y a quelque chose qui cloche.
A qui je parle ?
Ça s'embrouille dans ma tête. J'ai du mal à réfléchir.
Et il y a trop lumière. J'ai la migraine. Je jette un œil dehors à travers la baie vitrée, mais je devrais pas... hey... c'était quoi ça ? C'était trop brillant, mais un instant, j'ai crue voir un mur gris avec une petit fenêtre et des barreaux.

Je me penche à son oreille pour lui murmurer :

-ils sont où les barreaux ?
on n'a pas le droit d'être ici.

Attend, attend, qu'est-ce que je dis ?
Je vais pas être punie.
Alors pourquoi je lui parle comme si on risquait de nous entendre ?

J'ai pas compris.
Je lui détord le bras, le temps de réfléchir et pour mieux m'appuyer sur le mur parce que si je le fais pas, je crois que je vais vomir. Mais je ne desserre pas son poignet. Je le lâcherais pas.

J'ai lâché.

C'est passé vite, comme un coup dans la gueule.
J'ai pas eu le temps de réfléchir.
Je n'ai plus rien dans ma main. Plus rien que de l'air, rien à quoi je puisse m'accrocher.
A part mon arme, dans mon autre main. Elle, je ne l'ai pas lâchée.

Lui aussi il en a une. Pas la même. Je connais ce genre de truc. Ça fait des beaux trous bien propres.
Il a ça lui ? c'est vrai ou pas ?
Je suis bien dans mon appartement.
Et lui, il me semble bien réel.
Petit fumier. Tu veux ma peau ?

Je pointe mon arme sur lui, bras tendu.
bras qui tremble
m'en fout. Il peut bien me voir trembler, ça ne sortira pas d'ici.
Il ne sortira pas d'ici. Pas en entier, et pas sur ses deux jambes. Peut-être en petits bouts dans un sac, ou par le vide ordures.

-héhéhéhé !

Je viens de réaliser... il peut me tuer avec ce qu'il a dans les mains.
Il n'est pas juste menaçant, il peut vraiment me buter.

Je suis énervée, là.
Et plus je m'énerve, plus je l'entend fort dans ma tête, la voix qui me dit encore et toujours de ne pas oublier. La voix de l'angoisse.
Et moi je reste appuyée contre le mur, je tremble et je transpire.
Et je me marre. Merde, je suis tordue de rire. C'est pas pratique pour viser.

Me réveillée avec la gueule de bois et un rebelle qui a passé la nuit chez moi, après avoir oublié de prendre mes médocs... Nan, je veux pas mourir aussi bêtement !

PAN

oups ! Je me suis un peu trop accrochée à la gâchette.
Je l'ai eu ? Je l'ai pas eu ? je crois pas, mais je prend pas trop le temps de vérifier, je cours tête baissée me réfugier dans la cuisine avant qu'il ne riposte.

Aïe

j'ai pas atteins la cuisine.
Il... il m'a frappé ? Il a osé, lui, le petit rat.
Le monde à fait un tour un 360° et je me retrouve à quatre patte comme une chienne. J'ai perdu l'équilibre et ça tourne tellement vite...
je me relève quand même et aussi vite que je peux. Je suis pas un putain de clebs, j'ai rien à foutre par terre, surtout face à quelqu'un qui menace ma vie.

Il peut me tuer quand il veut. Mais pourquoi il l'a pas encore fait ? Il me laisse le temps de me redresser et de pointer à nouveau mon arme sur lui.

Ma vue se trouble.
Du calme. Il faut respirer calmement, c'est tout.
Toujours le dos contre le mur, j'essaie de faire le point. Putain, pourquoi a t-il fallu que j'oublie ses merdes de médicaments ! C'est pas le moment d'être en manque et de péter une durite.

Je vois le sang couler de son épaule. Il y a un trou. Il est petit, mais il est profond, le trou ? Je peux mettre le doigt dedans pour voir ?
Je crois que c'est pas le moment.

-hihihi !

Pourquoi il tire pas ?
J'attrape le canon de son arme, avec une main. Il est bien réelle, je crois. J’appuie dessus pour qu'il l'abaisse.

-Tu veux faire quoi ? Tu vas me tirer dessus ?
Tu fais pas ça !

C'est un ordre. Il a pas le droit de faire ça
S'il fait ça, ça va chier pour lui !

J'arrive pas à croire que je sois à ce point dans la merde.
Je l'avais à ma porté. Pourquoi je l'ai pas tué quand je le pouvais ?

J'arrive pas à croire que ma vie se retrouve en danger aussi bêtement.
Et pourquoi après une telle erreur, je suis toujours en vie ?
Pourquoi je me retrouve encore dans une situation à la mord moi l'noeud ?! Ça pourrait pas être plus simple ?

Remarque, ça pourrait être simple. J'ai juste à faire ce qu'il dit : ouvrir la porte et le laisser partir.
Capituler.

Mais je veux pas faire ça !
J'ai pas le choix ? Non, je veux pas ! j'ai pas le droit !
Je veux pas perdre pour ça. Pas à cause d'un putain de handicape psychologique !
Je dois me ressaisir et au diable les hallucinations et les vertiges !
Mais c'est pas un peu trop tard ?

Ça fait combien de temps que je le regarde bêtement sans bouger, sans me décider à faire quelque chose ?
Ça peut durer encore longtemps comme ça ?
Il faudrait peut-être que... que... que quoi ?
Qu'est-ce que j'ai oublié ? Ah oui, de faire quelque chose.
Ce qu'il m'a dit ? Mais je peux pas. Si je peux ? J'ai pas le choix... ou si ?
Je ne sais plus.
Ça tourne
Trop vite
Je vais vomir ou me casser la gueule ? Non, je le ferais pas.
Je respire et je tiens debout. Mais ça se calme pas pour autant.
Pourquoi ça fait ça ? Pourquoi aujourd'hui ?

Je veux pas...

Je veux pas !

je... ça suffit maintenant

Je me met à rire.
Merde, je me laisse rire, je ne me retient même plus.
Je ris tellement que j'arrive pas à respirer. Ça fait quand même beaucoup de bruit. Je vois pas clair, à part des petits points lumineux. Ah si, ça y est, je vois le sol, quelque chose de solide qui m'attend en bas. Est-ce que j'irais jusqu'à... me tenir les côtes... plier les genoux... tomber ? oui, tomber. Je me tort de rire par terre, plutôt que d'aller sur mon lit, atteindre l'ordinateur, entrer mon code et déverrouiller la porte pour le laisser filer.

J'ai conscience d'être lamentable, dans une telle posture. Mais ça me tue pas.
Si le ridicule ne tue pas, est-ce qu'on peut quand même mourir de rire ? Ça m'est jamais arrivé, alors je crois pas.
Mais lui, il va faire quoi ? Me tuer quand même ? Ou est-ce qu'il aura pitié, comme les êtres humains normaux savent l'avoir ? Comment peut-on avoir pitié de quelqu'un qui se bidonne à en tomber par terre ?

J'essaie d'articuler quelque chose dans ma crise de rire.

-n...hahahaha...nnniiiiihihihihi... ne me hhhahaahahaaahaha... ne me ne me...heuheuheuheuheu OUUUUhOUHOUHOUO !! n'me tue paaaaahahahahahaha !

Sérieusement, je veux pas mourir.
J'ai pas lâché mon arme, mais je ne la pointe même plus sur lui.
Ça me tord de rire de savoir que s'il veux vraiment me butter, je suis foutue.
C'est vraiment trop con comme fin.
Putain, je veux pas !

Pas s'il a le choix... il l'a, le choix ? Alors c'est lui qui décide ?
merde alors, c'est le petit rat qui décide.

Mais je lui obéis pas quand même.
Je peux pas, j'ai pas fini de rire.
Tu le vois bien que je peux pas, merde !
Il faut d'abord que je me calme un peu.

Mais je ne me calme pas.
Pas envie
non, ça suffit maintenant, je veux pas.
Je veux pas continuer comme ça. Ça va pas du tout. C'est pas possible dans ces conditions. Je ne sais même plus lesquelles, mais je sais que ça peut pas durer. Ou peut-être que si, mais je veux pas.
Alors tant pis, je ris de plus belle, plus fort, plus sonore. Je ne m'entend plus. Et je ne le vois plus non plus. Je sais qu'il a une arme braquée sur moi, mais je continue. Le souffle me manque, j'ai des étincelles devant les yeux. Puis noir. Je tousse. J'ai mal, j'étouffe. Il faut que je me redresse.

Sur les coudes, à quatre patte, je tire mon masque sous mon menton et tousse tout ce que je peux. Mais elle ne sort pas, la pierre dans la poitrine.
Je la vomi.
Ouais, j'ai quiché là, sur le sol blanc de ma chambre. Ça allège, mais la pierre n'est pas sortie. Elle reste là comme un boulet, un poids dans la poitrine que je trainerais jusqu'à la tombe. Chienne de vie !

J'avais arrêté de rire pour tousser et gerber, mais je sent que ça recommence à me tirer, là, au coin des lèvres.
J'essuie un peu de gerbe au coin de la bouche, avec un bout de ma manche. Je sais, c'est crade, mais c'est comme ça.
Et lui, le petit rat, il peut le voir, mon grand sourire dents dehors. Mais j'ai décidé que j'en avais rien à cirer. Parce que là, maintenant, ça suffit.

Je reste assise par terre. Je le regarde, avec toujours cette arme dans ses mains qui menace ma vie, et je ris encore un peu. Putain, ça fais chier.

Il veux juste partir, qu'il a dit...

-vas-y... part.

Oh mais pour ça, il faut que je lui ouvre.
Dommage.
J'ai décidé que ça suffisait maintenant. On m'en a assez demande tout le restant de ma vie. Alors la porte, il a qu'à l'ouvrir lui-même. Moi je vais rester assise là. C'est pas dur, je peux faire ça longtemps. Le monde pourra très bien se démerder sans moi.
Il faut me foutre la paix maintnant.

-allez, part.