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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
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 tout ce que je veux...

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Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
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MessageSujet: tout ce que je veux...   tout ce que je veux... Icon_minitimeSam 19 Nov 2011 - 18:29

Virtualife, là où il n'y aucune limite, aucun interdit, d'après la publicité. Là où je pourrais vraiment faire ce que je veux, pas juste en avoir l'illusion sous l'effet d'un manque de médoc avec hallucinations.
Quoique tout ce qui s'y passe n'est pas réelle, une autre illusion en fait, mais en gardant toute sa tête.

Je me demande à quel point c'est réaliste. Est-ce que ça a l'air plus réel qu'une hallu ? Est-ce que la différence est seulement qu'on y voit que ce qu'on veut y voir et sans se mettre en danger soi-même ou quelqu'un d'autre ?

Je vais essayer et on va bien voir.
Je passe par l'entrée Nord, j'ai les moyens.

Une hôtesse à l'accueil me sert ses politesses et son sourire en plastique. Elle me demande si j'ai réservé une cabine. Je ne savais même pas qu'on pouvait réserver. Ça ne m'était pas venu à l'idée. C'est ma première fois alors elle m'indique la salle d'attente en disant qu'une hôtesse va s'occuper de moi. Ça commence déjà à me gonfler.
Heureusement, je n'ai pas a attendre très longtemps. L'hôtesse en question vient me chercher et m'invite à prendre place devant son bureau.

-alors, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?

Le mot que je n'aime toujours pas entendre. Pourtant cet endroit est fait pour ça à l'origine. Mais juste ce mot là me fait me sentir comme une intruse et me fait me demander ce que je viens foutre là.
"Plaisir", tout de suite les grands mots...

-rien, je viens juste tester le virtualife, voir de quoi ça a l'air.


-et bien ça aura l'air de ce que vous voudrez. Tout est possible une fois en cabine, il suffit de demander. Avez-vous déjà une idée d'un lieu ? une activité ? un scénario ? Sinon je peux vous proposer toute une gamme de programmes prédéfinis.

-tout est possible ? vraiment tout ?

-absolument tout.

-et est-ce qu'on est surveillé ? Vous enregistrez ce qu'il s'y passe ?

-Ces enregistrements existent mais son confidentiels, garder par le secret professionnel, encore mieux que chez votre Valkyrie habituelle. Nous programmons la séance ensemble puis vous serez la seule à savoir ce qui s'y passe pendant son déroulement.

Je ne suis pas vraiment convaincue. Rien que le fait qu'il puisse y avoir un enregistrement de la séance... on est toujours un peu surveillés par un Etat qui veut tout contrôler. Mais peu importe, je ne demande pas la lune ne vais surement pas faire la requête la plus honteuse qui soit.

-ok. Alors je veux tuer. Je veux une cible qui pourra se relever de tout ce que je vais lui faire subir. Je veux pouvoir le tuer autant de fois que je veux.

L'hôtesse commence dès lors à tapoter sur son ordinateur.

-d'accord. Cette personne, vous voulez que ce soit un homme ? une femme ? quelqu'un en particulier ? Vous pouvez en choisir chaque détail si vous le souhaité.


On discute un moment comme ça sur un certains nombre de détails qui m'indiffèrent. La personne, le lieu, les armes... intéressant quand même les armes. Je peux me faire faire toute une armurerie sur mesure. Je vais même pouvoir retrouver la copie conforme de la dague qu'un cinglé m'a volé en 2040. Il n'y a d'ailleurs pas que ça qu'il m'avait pris, mais je vais pas demander à faire repousser mon oreille, j'en vois pas l'intérêt.

La programme est près, elle m'accompagne à l'étage et me pose question en chemin.

-dites-moi, juste comme ça, vous êtes NOD, n'est-ce pas ?

-mentaliste

-oh... autant pour moi.

C'est ma demande qui trahis mon ancienne profession ? Elle en voit beaucoup des NODs, ici ?

Elle m'installe dans un de ces espèce de caisson, me donne les dernières indication quitte la pièce.
Ça va commencer.
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MessageSujet: Re: tout ce que je veux...   tout ce que je veux... Icon_minitimeDim 20 Nov 2011 - 0:59

Je cligne des yeux et me retrouve ailleurs à un autre moment.
2040, une ruelle des Harbours, tout près des docks. Ça sent l'air marin, une brise plus vraie que celle qu'on peut sentir aujourd'hui renfermé dans cette immense boule à neige, cette cloche qui nous sépare du reste du monde. Pourtant cet air est faux, sont odeur, ces pavés sous mes pieds. Ces vieux pavés comme on n'en trouve plus.

Et l'homme que j'ai demandé est là, dans cette ruelle, qui me défis du regard, arrogant comme beaucoup de rats qui se croient libres. Est-ce qu'il sait ce qui l'attend ? Surement pas sinon il aurait pris la fuite.
Mais qu'est-ce que je raconte ? Ce n'est qu'une image, une illusion dans un monde virtuel.

Il ne souffrira même pas pour de vrai.
Il ne mourra pas pour de vrai.
Je prend une des armes dont j'ai demandé à être équipé. Un bon vieux flingue du siècle dernier, avec des balles toutes bêtes mais bêtement efficaces quand on sait viser au bon endroit.

Premier essaie : PAN dans la tête. Un trou pile entre les deux yeux. Le sang lui coule sur le nez, il s'effondre.
C'était rapide. Mais ça ne fait que commencer.
Il est bien mort, son sang se répand sur les pavés, juste le temps que la flaque s'étende derrière son dernier souffle. La blessure disparait de son front, le sang de sur son nez, la mort de son visage. Il se relève. Il n'a rien, même pas les vêtements salis.

Je recommence en visant le cœur cette fois-ci.
Très réaliste cette expression de stupeur et d'agonie sur son visage alors qu'il tombe à genou et s'écrase la face dans une flaque.
Puis il se relève à nouveau intact.

OK, je l'ai butté deux fois bien comme il faut. C'était facile. Mais je ne suis pas venue ici pour faire juste comme il faut, dans la facilité.
Même s'il riposte, même s'il est armé, normalement il ne peut pas me tuer. Il n'est pas réel. Il ne peut même pas m'égratigner. C'est presque décevant de se dire ça. J'ai peur que le combat devienne vite lassant.

Je sort ma bonne vieille dague. La revoilà parfaitement à ma main, comme le prolongement de mon bras.
Lui, il sort un couteau à cran d'arrêt. Il n'a apparemment pas l'intention de se laisser faire, mais je suis mieux entrainée que lui.
Ça fait longtemps que je n'ai pas utiliser ce type d'arme, mais je n'ai pas trop perdu la main. Je suis sur lui en moins de temps qu'il lui en aurait fallu pour appeler à l'aide (de toute façon, personne ne serait venu l'aider, ce n'est pas au programme). J'esquive par réflexe et plante ma lame dans son ventre. Je la fait remonter jusqu'à ce qu'elle bute sur ses côtes. Ses entrailles échappent avant que je le laisse les rejoindre au sol.
Sa pue comme du vrai. Mais sang et boyaux disparaissent. Il se relève encore.
Ses yeux s'écarquillent quand il voit à nouveau que je suis armée. Il me ressort son couteau et son air menaçant. C'est un peu pathétique. Je vais avoir du mal à me prendre au jeu en sachant qu'il ne peut rien me faire.

Mon attaque suivante manque de conviction. Il l'évite de peu mais ça fait r... aïe !
Oh le con, il m'a tailladé l'épaule ! Je saigne. Ça fait mal.
Mais pourtant, ce n'est pas réel... je ne peux pas être blessée par une illusion.
La sensation parait tellement vraie... c'est vachement bien imité.
J'ai reculé pour me mettre hors de sa porté et je suis tentée d'interrompre la séance pour vérifier que je n'ai rien. Mais même virtuellement, ce n'est pas grand chose et j'ai payé pour une heure. Je ne vais pas m'arrêter pour si peu. Ça devient même intéressant. C'est plus stimulant comme ça, même si je sais que les coups qu'il peut me porter sont aussi fictifs que sa propre existence, malgré la douleur que je crois ressentir.

Le combat reprend. J'approche, j'esquive, lui tranche la gorge. Le sang gicle, il meurt et on recommence.
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MessageSujet: Re: tout ce que je veux...   tout ce que je veux... Icon_minitimeDim 4 Déc 2011 - 21:53

Je me suis battue avec lui pendant une heure comme ça.
Je l'ai tué tant de fois que je connais son dernier souffle par cœur. Il n'a plus autant de... il n'est plus très... intéressant, à force de se répéter, de ne jamais être vraiment le dernier.
C'est pas pareil avec les vrais gens.

Là, je peux vraiment me lâcher, en faire tout ce que je veux.
Je l'ai troué, empalé, assommé, étranglé, lacéré, découpé, dépecé, éviscéré, trépané, désarticulé, fait hurler, saigner, baver, pleurer, crier, implorer, taire, mourir encore.

C'est facile.
Même en ne faisant pas comme il faut, ça reste facile de tuer.
C'est déjà moins facile de s'en lasser.
1 heure, ça passe vite.

La fin de la séance arrive.

-merde !
fait chier ! j'ai pas fini !


pas fini. La bonne blague. C'est sans fin ce truc. C'est con ce que je dis. Mais ça n'a pas suffit à me défouler. Je ne me sent même pas fatiguée. C'est vrai qu'en réalité, je n'ai même pas bougé, je suis restée allongée là pendant une heure, dans cet espèce de caisson. Je ne ressent plus les blessures, rien n'était vrai.

-vous voulez prolonger la séance d'une deuxième heure ? Il suffit de demander. Par contre après il faudra libérer la place. Le caisson a été réservé pour 20 heure.
Sinon vous pourrez toujours reprendre exactement là vous en étiez, la prochaine fois. Je peux vous réserver une cabine pour demain, où quand ça vous arrange.


Ah ouais ?
Elle est pas contrariante, cette hôtesse.

-et les deux, c'est possible ?

-Continuer encore une heure maintenant et réserver pour plus tard ? Bien sûr.
Rallongez-vous et profitez-en bien. Je repasserais dans une heure.


Elle repart comme elle est venue. Rapide, efficace, rien à redire.
La partie peut reprendre. Je lui entaille un peu la chair avec ma dague. Il râle, il veut riposter. J'esquive et frappe à nouveau, mais sans que ça lui soit fatal. Combien de petites plaies je peux lui faire avant qu'il ne meurt encore ?
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MessageSujet: Re: tout ce que je veux...   tout ce que je veux... Icon_minitimeDim 11 Déc 2011 - 1:47

Pourquoi j'ai réservé pour le lendemain ?
Pourquoi j'y reviens ?
Ça sert à rien ce truc. Je perd mon temps.

Remarque, si je ne venais pas ici ce soir, qu'est-ce que je ferais à par tourner en rond dans mon appart en attendant que les somnifères fassent effet ? Je n'ai pas envie de rester chez moi. Je ne m'y sent pas bien, pas tranquille.
M'enfin quand même, ça fait deux soir de suite que je viens ici. Et toujours pour la même chose.

-Alors ce sera quoi cette fois-ci ? Toujours la même chose ou est-ce que vous voudriez tester autre chose, variez un peu le décors, le personnage...

-pourquoi faire ?

-comme ça, pour essayer. Les possibilités sont infinies, alors pourquoi se cantonner à un éternel recommencement ?

Que répondre à ça ? Je ne sais même pas ce qui me dérange dans le fait de changer un peu.
Alors je me trouve une excuse bidon :

-j'ai pas d'idée.

-on va en trouver une, c'est pas un problème. Je suis là aussi pour ça, vous savez, pour vous aider à trouver votre bonheur.

-ok, alors trouvez-moi une idée.

-Vous aimer les combats, n'est-ce pas ? alors voyons ce qu'on peut faire sur ce thème.


Qu'est-ce qui lui dit que j'aime ça ? c'est ce que je sais faire le mieux, c'est tout... Mais je la laisse penser ce qu'elle veut.

-Que diriez vous d'un petit scénario ? Un contexte autre qu'un homme dans une impasse ? Une raison de vous battre ? un but ?
Qu'est-ce qui pourrait vous donner encore plus envie de tuer cet homme ?


-qu'il entre chez moi par effraction et saccage mon appartement... ?


-oui, pourquoi pas...

-non merci. Je n'ai pas envie de revivre ça.

-ah, ça vous est déjà arrivé... hein ? Désolée.
Trouvons alors un but peut-être un peu moins négatif que la vengeance.
La richesse ? le sport ? la domination ? la justice ?


-euh...

La richesse, j'en ai déjà assez en vrai.
Le sport bof, surtout si c'est virtuel, je vois pas l'intérêt. Pas besoin de Virtualife pour suer. En plus ça ne me rendra même pas plus forte.
La justice, je suis pas sûre de savoir ce que c'est. Je me battrais pas pour ça. Et si c'est pour me faire justice à moi-même, ça s'appelle de la vengeance, non ? On a dit que c'était trop négatif comme but.
La domination ? Faire qu'on s'écrase devant moi ? c'est le cas, non ? Sauf pour mes supérieurs et les infirmiers.

-la domination...

-oui ? C'est un thème qui vous intéresse ? Vous voulez du pouvoir ? Obtenir tout ce que vous voulez grâce à vos talents au combat ? Ou peut-être souhaitez vous prendre le dessus sur quelqu'un en particulier ?

-les infirmiers.


Là dessus, je lui raconte un certain nombre de détails sans donner de nom, ni de personne ni de lieu. Mais c'est bien la clinique du Temple que je décris à quelques détails près, avec ses infirmiers, le matériel, les testes et les traitements qui me font le plus chier. J'en rajoute un peu aussi. Je croise mes souvenirs de cette clinique avec ceux du Centre de conditionnement du NOD. J'étais si petite et toujours fatiguée... c'était facile pour eux de faire tout ce qu'ils ont fait. Finalement, c'est encore des envies de vengeance qui prennent le dessus, mais tant pis. Ou tant mieux, je sais pas, de toute façon je fais ce que je veux ici.

L'hôtesse programme la séance et me guide vers mon box.
C'est bizarre ce que je lui demande, mais elle n'a pas sourcillé. Elle m'a même plutôt encouragé avec enthousiasme, dans cette voix que j'ai choisi. Elle est bizarre. Mais je ne vais pas m'en plaindre.

Je m'installe.
Ça va bientôt commencer.
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MessageSujet: Re: tout ce que je veux...   tout ce que je veux... Icon_minitimeLun 26 Nov 2012 - 23:26

Ça fait combien de fois que je reviens ici ?
Moi qui trouvait ça inutile, stupide voir malsain, j'ai pris l'habitude de revenir presque tous les week-end.
Avant ça, j'ai eu une période où je venait tous les jours. J'ai bien crue être devenue accro, c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles j'ai espacé les séances. Les autres raisons étant, le prix (parce que c'est quand même pas donné) puis l'ennui.

Combien de personnes j'ai tué dans ces simulations ? J'ai commencé par un rebelle qui ressuscitait tout le temps, puis tous les infirmiers du Temple. J'ai enchainé sur mes collègues, mes supérieurs, j'ai fait exploser le Centre des NODs, j'ai même dressé une meute de chiens pour dévorer les survivants.

C'est bien les chiens, ça se pose pas trop de questions.
Les miens pouvaient sauter à la gorge des gens, en bouffer ce qu'ils pouvaient et revenir vers moi, la queue frétillante et les yeux brillants, avec la langue qui pend et les babines qui remontent sur les côtés comme un sourire idiot. Ça ne les dérange pas d’obéir à tout mes caprices, on dirait même qu'ils en sont contents, même si je leur met des coups de pied. Ça les empêche pas d'avoir les yeux brillants, la langue qui pend et cette espèce de sourire idiot et baveux.
Je ne sais pas si c'est leur attitude soumise pleine de bonne volonté ou ce sourire, mais ça m'a enlevé l'envie de leur donner des coups de pieds.
J'ai demander à ce qu'on programme pour toutes mes prochaines séances, une option qui fait que quand je siffle d'une certaine manière, toute ma meute apparait si elle n'était pas déjà prévue dans le scénario du jour.

Après les NODs, j'ai tué les automates. Depuis le temps que ces gens me dégoutent... Sous prétexte qu'ils sont riches et qu'ils ont tous les droits, ils se permettent des débordements de plaisirs sans même se cacher. Certain restent correctes, mais d'autres étalent leurs excès de vanité, de luxure, d'avarice, d'opulence inutile... leurs excès d'excès. Ils abusent ouvertement.
Alors je les ais tous buté dans une de leurs soirées mondaines. La soie a épongé le sang et les chiens ont fini tous les ptits fours. C'est un peu con un chien. Faut dire aussi que je ne leur avait pas laissé grand chose à achever. J'ai foutu le feu aux corps et aux rideaux de velours avec l'alcool de l'apéritif et un joli briquet décoré de fines gravures dorées qui servait à allumer des cigares.

J'ai tué les orthodoxes aussi. Ils sont si pathétiques, sans intérêt, sans pensée, sans avenir... Et puis en vrai j'ai pas tout à fait le droit de les tuer, alors j'en profite là, que tout est permis. Ça change.

J'ai saigné des valkyries, mais je ne sais pas pourquoi, ça m'a fait du mal. Surtout quand je les défigurais. Ça m'a rappelé Santy, ça doit être pour ça. Je ne voulais pas lui faire du mal à elle.
Je suis un monstre.
Ce jour là, j'ai même voulu écourter la séance et rentrer chez moi. J'avais payé pour une heure, mais je pouvais partir quand même avant. L’hôtesse qui m'accompagne depuis la première séance m'a fait changer d'avis en me proposant de finir la séance sur autre chose de moins violent. J'ai choisi d'aller promener mes chiens. Elle m'a proposé de le faire dans un décor qu'on ne trouve pas dans la vraie ville de Novlangue : une prairie avec de l'herbe, un bois juste à côté et une rivière. J'ai dit "pourquoi pas".
Le ciel était étonnamment bleu, et l'air avait une toute autre odeur. Une grande étendue verte et personne aux alentours à par mes chiens qui furetaient un peu partout, peut-être à la recherche de quelque chose à tuer. Personne à blesser, personne pour parler, juger, se plaindre ou déranger. Un peu comme quand je rentre chez moi le soir, mais sans voisins, sans baies vitrées. J'ai même pensé que s'il fait toujours beaux, je préfèrerais encore dormir ici à la belle étoile plutôt que dans mon appartement. Je m'y sentirais plus tranquille.
Est-ce qu'un endroit comme celui-là existe en vrai ? Hors du dôme peut-être, mais même si je pouvais en sortir, je n'y survivrais peut-être pas, et je finirais complètement cinglée à cause du manque de médocs. Puis peut-être que je mourrais de faim, de déshydratation ou de je ne sais quelle maladie qu'on attrape dehors. Il parait qu'il y a un virus qui s'y développe et que c'est pas beau à voir.
Ici, je n'ai pas à me poser de questions. Le virtuel est tellement plus simple que la vraie vie...

Enfin, j'ai tué les rebelles. Pourquoi en dernier alors qu'on m'a toujours appris qu'ils fallait les éradiquer en priorité ? Je ne sais pas. Ça aurait du être mon premier désir en entrant au Virtualife, et pourtant j'ai attendu d'avoir buter tout le reste de la population avant de faire péter les bas font.
J'ai élaboré un plan à base de bombes judicieusement placées, de gaz toxique et de napalm, pour réaliser l'irréalisable : débarrasser Novlangue de tous les rebelles une bonne fois pour toute. J'ai fais ça bien comme il faut ou presque. C'était pas si bien que je l'aurait pensé. J'ai trouvé plus stimulant la fois où j'ai tué les infirmiers.

Peut-être que je me suis simplement lassée de tuer tout le monde. En plus, du rebelle, j'en avait déjà butté en vrai et en faux aussi, même si c'était toujours le même qui revenait à l'infini. Peut-être que finalement, quand on en a tué un 1000 fois, on les a tous tué. C'est pareil. C'est mon travaille aussi, mais je ne suis pas là pour bosser.

Les chiens, ça ne les dérange pas. Pour eux, peu importe la cible, c'est un peu comme un jeu. Un rien les amuse, ces bêtes là. Tant qu'on leur demande de faire des trucs, ils ne s'ennuient pas. Ils font ce qu'ils ont à faire, bien comme il faut, sans jamais s'en plaindre. Des fois, j'envie un peu leur simplicité. J'aurais pu être un bon chien, si j'étais née chienne. Au lieu de ça, je dois faire avec mon cerveau d'humain compliqué et défectueux.
D'un autre côté, les vrais chiens ne peuvent pas se payer le Virtualife. Il y a au moins un endroit, même fictif, où je peux faire tout ce que je veux. Et en plus c'est permis.
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