Une grosse explosion. Un vacarme ahurissant.
Je ressens une immense chaleur m'envahir, comme si j'étais encerclé par des braises ardentes.
J'essaie de reprendre mon souffle mais je suffoque à chaque inspiration.
L'air brule ma gorge et mes poumons comme le faisait la boisson du restaurant à Kaÿla.
...
Je jette un œil autour de moi, la fumée qui m'entoure est épaisse, je ne distingue presque rien.
Je suis debout et pourtant je me rappelle m'être allongé dans le lit de la chambre 11 juste après avec laissé les deux Insurgés qui me tenaient compagnie.
Étrange sensation.
...
Tout autour de moi devient de plus en plus flou, l'air de moins en moins respirable.
Je dresse les bras devant moi et tente de chercher à tâtons la table de nuit de la chambre ou alors tomber sur la porte de sortie.
Rien...
Soudain dans ce flou artistique, je devine clairement une silhouette.
Gwenaël ?
Non. Les traits de cette jeune femme sont sévères, trop...
Je me souviens !
C'est elle que j'avais remarqué, une mèche de cheveux flottant derrière un pilier, dès mon arrivée dans le quartier chinois.
Les yeux creusés, effrayants.
Des larmes écarlates le long des joues.
Un flash pourtant bien réel.
Un frisson qui s'empare de moi, à m'en faire tomber les bras le long du corps.
Et puis plus rien.
...
Le noir complet.
Comme si on avait appuyé sur un interrupteur.
J'ai les yeux fermés, je crois que c'est ça.
Je les ouvre, doucement, par peur de revoir ce visage terrifiant, mais tout ce que mon regard capte est le plafond de la pièce dans laquelle je me trouve.
Allongé sur un lit une place, je me redresse et scrute la chambre.
Ce n'est plus là même. Pas la chambre 11 en tout cas.
Et je ne suis pas seul !
De l'autre côté de la pièce, se trouve un autre lit semblable, avec une personne qui dort encore
...
Je pose les pieds sur le sol, et me met debout.
Ma tête tourne un peu, et mon ventre me crie famine. Au moins je semble être guérit...
Je m'avance vers le second lit et découvre une femme.
Ses cheveux mi-longs recouvrant son visage légèrement maquillé, ses mains parfaitement manucurées, même endormie, on peut deviner à quel genre de femme elle appartient. Sure d'elle à chaque instant, elle doit occupé une place importante dans la société. Une Automate peut-être ?
Je recule sans faire de bruit.
Il faut d'abord savoir où je suis et comment j'ai atterrit ici avant de la réveiller. Surtout que son sommeil semble profond.
...
Je me dirige au centre de la chambre, le regard hésitant entre la fenêtre au rideaux blancs et la porte en bois ornée de parures dorées.
Le plus inquiétant dans cette histoire reste l'image de cette femme aux yeux sanglants.
Qui est-elle ? Et suis-je là à cause d'elle ?