Arrivant ChinaTown

J'ai reçu des ordres, des trucs pas nets se passent en ville.
Chouette, je vais tuer ma nuit avant qu'elle me fasse trop chier.

Je suis assis dans ce train qui roule dans la nuit, je regarde par la fenêtre en savourant la pilule fondue dans la boue, J'aime ce qui me fait battre le coeur au delà de la raison.
Je guette et appréhende autour de moi, tout ce qui se passe, tous les petites d'enculés qui traînent dans ce putain de train.
J'observe comme un limier, un chien de chasse qui fait semblant de ne pas avoir toute sa raison.
Je hais ces moutons, ces cafards inutiles, tous ces rats qui n'osent rien dire, qui vivent sans émotion.
Je ris pas tous les jours, mais des émotions, j'en ai en plus de celles que je me fabrique à coups de dosette.

J'ai pas l'habit du NOD, pas d'uniforme, seul un chapeau et des vêtements comme tout le monde. Rien de plus et pas moins.

on pourrait me confondre avec ces rats. un rat parmi les rats.
Suffit de pas sourire. ça doit pas être bien difficile.

Je sais pas comment j'ai atterri dans ce coin là. Apres mon service. J'avais surtout le dalle je crois, Je crois que j'ai besoin de sale bouffe fris qui pue l'huile et les épices. Un truc pas digeste. Je sais pas. Je contourne une, deux, dix ruelles de mon quartier ou je bosse à celui là. La station était le plus simple. Je montai dans la rame en capuchonné dans mon manteau de feutre  rouge. Jouant avec une boucle de ma tignasse, la tête basse. Ne jamais croisé les yeux des passants. Ne pas sourire. Ne pas parler. A personne. Pas après pas. Marcher sans vraiment de destination. Devenir invisible même dans le plus sanglant rouge de mon apparat. Dans l'aurore a peine visible. Mais c'est pas le matin. Je comprend pas. Je relève mes iris émeraudes vers le dôme. Des couleurs peu habituelle. Un feux d'artifice en dehors. Que se passe t il? c'est pas normal...

Je continue a marché au ralenti, les yeux rivé vers ce dôme. Je fait pas attention. Je percute quelque chose. Un mur? un lampadaire. Je rebondit sur le sol. Mon sac a nouveau au sol. Ma vie sur le metal froid du transport de novlangue. Je ramasses mes affaires maladroitement en pestant.


" Tain fait chier!..... désolé.... je ... je regardais pas ou j'allais..."


rempilant ma modeste vie dans mon sac. je soupire longuement. quand je suis tombé, le masque est tombé, sale journée...

Me voilà les pattes en canard sur le sol, soupirant sur une mèche qui fait chier de se coller a mes lèvres. Rouge a lèvres, flyers du Bagdad café ou je bosse...

Je Regarde rapidement la populace dans la rame. Deux jeunes de quinze tout au plus. Je les vois, les observe pas plus de dix secondes dans ma capuche. Avant j'était comme eux, libre, libre d'aimer, de savourer, de rire, çà c'était moi avant. avant qu'on me laisse le choix de ma vie. Une fausse sans plaisir, un mouton errant parmi d'autres. Papiers, clé... hop dans mon sac. Je tourne la tête vers l'homme assis. Bordel j'ai honte, je suis a ses pieds, limite me manque un collier et une laisse. Pourquoi il me matte comme çà ce con? me voilà rouge comme une tomate Ogm.

 Ecouteurs, et d'autre bricoles à moi retourne a leurs places. Je saisi de ma main droite la barre pour m'aider a me relever. Décidément, je passe pas une bonne fin de journée...
les deux mains sur la barre, j'y colle ma joue, mon sac en fin sur mon épaule. Je fixe l'homme au chapeau, juste un peu. il est bizarre? je crois qu'il a pas du passé e bonne journée aussi. bienvenue a Novlangue messieurs dames! Nah mais le type me fixe encore... sérieux?

et là je vois que je suis encore en tenue du café. bordel, me voilà avec une étiquette collé au fion! je tire sur ma veste pour planqué mon cul dans mon mini short blanc. Heureusement j'ai troqué mes talons rouge pour des bottines plates noir toute simple.

toujours accroché a ma barre. Je le fixe, il se gène pas alors moi aussi. Je sais pas ce qu'il fouille dans ses poche mais je comprend vite. Encore un camé. Visiblement on peu éliminé les moutons de notre cher dôme! orthodoxe? non je pense pas, les gens " normaux" ici n'ont pas le plaisir de se foutre la tronche en vrac au petit matin! J'incline ma tête, juste un instant, une seconde perdu dans l'espace temps et j'oublie. Juste un instant, un battement de cil a vrai dire.

Mais la réalité reviens brutalement. Me sortir de mon instant de rêverie.
Les cris, la foule qui pousse, bousculent, crie, qui panique... bordel se passe quoi en quoi merde dans ma vie! entre deux têtes qui bougent je la voie. cette silhouette baignant de sang noir. Les rumeurs sont donc vrai? mon cerveau enregistre tout. Tout d'elle. j'ai une boule qui se forme dans mon estomac. Mon dernier verre avec Charmant me pèse soudainement. J'ai envi de vomir, le gout dégueu arrive a mes papilles sensibles...

Un grand baraqué, digne d'un boxer me bouscule. Il crie de dégager le passage. J'ai pas le temps de réagir que mes mains lâchent la barre lors de le secousse.

" arrrggghhh!!!!"

mon sac retombe encore au sol, piétiner par tout ses moutons. Un qui saute du bateau et c'est le troupeau qui suis!. Je rebondi sur la fenêtre et tombe a plat ventre, le cul presque a l'air, sur les genoux du type camé aux yeux noirs. Rien que la scène est franchement ridicule, surtout en crise de panique. Je tente de redresser mais je crois que j'ai pas pris appui au bon endroit. OUPS!. Mes yeux se font cocker. Le pauvre, j'ai mis tout mon poid dessus. Mais c'est pas ma faute c'est la deuxième secousse qui m'as fait raté ma prise sur sa cuisses. Je fini par me relever. portant mes mains a ma bouches.

C'est du grand Aima, y un être qui dégoupille ses trippes et moi je m'inquiète pour le mec a qui je viens de broyer les burnes. Je fait quoi? je cours? ben non je suis dans un train blondasse? Mes yeux tente de voir une solution, mais y a juste ma main qui passe dans mes cheveux pour finir sur mon front et sans sortir un son, j'articule "desolé"

Bonjour, il me dit bonjour alors que je viens de me rétamer la gueule comme une conne sur lui. Purée il réagit même pas? même le cul levé et les bourses broyés. Ca existe les Eunuques à novlangue? ils sont font castrés a la chaine au la central? c'est un gardien de vachekiches lui? Non je pense pas il a l'œil sombre et mauvais.


"et toi, une bonne douche te ferai pas de mal!"


Je lui sert un faux sourire forcé bien profond, la joker. Bref pas le temps de réfléchir de trop. Je retourne a mon sac tout en le regardant: clés... papiers... bref tout mon bordel dans un sac de gonz en gros. Je suis son regard Je tourne la tête vers l'être , cette femme qui agonise? non je crois pas? elle bouge pas. Je me redresse, pérennant encore appui a la barre. J'avance d'un pas, un peu apeuré vers elle. Mais juste un pas, un petit. Elle dois être a cinq ou six mètre de moi pas plus. Et puis il me reparle, une trousse de secours


" ben non... appelle les NOD, qu'ils font leurs boulots..."


Jai pas réfléchi la, j'ai juste le poil hérissé, je frotte mes bas et mate pour sortir de là. J'espère qu'on va arrivé à la prochaine station, j'ai juste l'impression de passé une journée entière entre deux à ce moment.
Accroché à ma barre. Mais elle tousse d'un coup que je recule de plus belle. Et puis l'odeur viens a nous, une odeur de mort qui plane dans toute la rame. On entend tout un brouha qui viens du fond. Je tourne la tête vers l'être , cette femme qui agonise? non je crois pas? elle bouge pas. j'avance d'un pas, un peu apeuré vers elle.

J'ai l'impression que tout va au ralenti dans mon crane et tout accélère dans le temps réel dans la rame ...
des bras qui m'attrapent, une chaleur non invité qui irradie dans le creux de mon cou, une bouche trop curieuse qui veux me gouter, des mots...suicidaire? oui je le suis sans doute pour avoir choisi cette putain de vie de mouton. Et le choix d'avoir conscience de vivre parmi eux. La vie est une chienne. C'est pas nouveau. C'est novlangue!

On me traine... on me tire... un mouvement. un basculement. L'air frais du vent qui viens fouttre la merde dans mes cheveux. Je réalise pas sur le coup mais nous voilà là. Sur le quai. J'entends encore les moutons courir pour sortir. Bande de cons . Bande d'ignorants. Je reste là, paniqué de la vue encore de cette femme. Mourante, l'odeur qui me prend le ventre, le sang. Le sang noir. Et cette angoisse de toujours. La mort. Cette salope nous attend tous, mais elle prend rarement rdv avec vous pour boire le thé!
Putain je veux un verre. Un truc qui pue le truc fort pour oublier le gout de la bille dans ma bouche.

Deux minutes? on prend rdv? ou bien je te dirai que j'ai pas mon agenda sur le nez. Aima est une facette qui angoisse là sur le moment, laissant place à la petite chose. A présent seule. Sur le quai avec un dopé aux yeux noirci. Et moi. Là. sans pouvoir bougé.
Je sais combien de temps, je suis rester là sur le quai. Je sais même pas s'il est resté avec moi. Ou a t il filer? ou est il encore là?

je secoue ma tignasse bouclé du dos de la main, afin de savoir... dit moi chienne de vie? que me réserve tu encore? et quelques mots sortent sans invitations eux aussi comme un soupir de fin de vie

"on est dans la merde..."

Je m’isole dans la térébenthine de ma cervelle… le temps se déroule au couteau, un mauvais hachoir à bidoche quand mes yeux louchent sur l’écran pour regarder défiler le programme du jour : virus mortel, symptômes & Co, quartier isolé, danger coté Bloc usine.
A deux pas c’est la merde, et ici, on la côtoie carrément, juste à portée de main, affalée comme une diarrhée  sanguinolente sur le sol du train.
J’ai un petit flip là, ouais quand même… crever et voir crever, c’est la routine, mais là c’est autre chose, un truc qu’on contrôle pas, une pourriture qui s’infiltre sous la carcasse pour y foutre le bordel, une bombe à retardement sans issue. J’aime pas.

Je fais quoi de la serveuse et de sa panoplie « Barbie fait la pute » ?
Je pourrais la laisser là, plantée sur le quai au milieu des moutons crevards. Elle ferait pas un pli, aussi fragile qu’une mouche sur une vitre. Aucune chance de résister à une marée de malades qui panique.
Pourtant, elle a une tête à aimer les océans… la marée, ça pourrait lui coller au teint.
Pas sûr qu’elle sache ce que c’est, à part l’eau des chiottes et celle qui dégueule du ciel quand c’est jour de pluie.

Je me suis un peu relâché, reculé d’un pas à distance raisonnable histoire de voir si elle vaut la peine que je prenne soin d’elle, le temps de laisser passer la pluie et trouver un coin de beau temps.
J’admire son geste, sa main qui éparpille sa chevelure.
Je trouve le geste beau.

On est dans la merde, c’est sur…

Je prends sa main au vol, celle qui balayait sa chevelure avec tant de volupté que j’ai perdu le fil de mes pensées, oublié d’être un putain de maton de la rue.

Faut pas rester là
C’est la merde ici, pire qu’ailleurs
Viens.

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