Je pénètre pour la première fois de ma vie dans cet endroit renommé qu'est le Bagdad café. Je sais que de nombreux politiciens et personnes haut placés fréquentent cet endroit mais je gage qu'avec ce qui s'est passé au Temple très récemment peu de mentalistes que je puisse connaître seront de la partie ce soir.

La fréquentation assidue de mon maître Vélios et nos séances d’entraînements portent petit à petit leurs fruits. Pour preuve ce soir, je me suis déplacée sans crainte dans un lieu public et inconnu. J'ai même revêtue une robe couleur prune, certes assez longues pour cacher mes jambes et accompagnée d'un petit gilet pour couvrir le haut, mais tout de même, pour moi , c'est un exploit. Exit l'ancienne encapuchonnée du Temple. j'ai troquée la capuche contre mes longs cheveux châtains qui encadrent mon visage.

J'ai quitté mon mentor après de longs moments intenses avec lui et j'ai eu besoin de sortir prendre l'air toute seule. Je suis un peu lasse et j'ai surtout besoin de me détendre. Je parcours la salle jusqu'au comptoir, jetant quelques regards aux Valkyries hommes ou femmes qui occupent les lieux en quête de clients. Je n'ai encore jamais fait appel à aucun d'eux, et à vrai dire, je redoute un peu cela. Je préfère m'abstenir pour le moment.

Arrivée au bar, je regarde les propositions de cocktails qu'ils ont et opte finalement pour un exotic green, mélange de jus de fruit et de curaçao bleu. je sirote tranquillement mon verre bien frais et cela me fait du bien.
J'essaie de ne penser à rien mais des doutes viennent me troubler quant à mes récents changements et ma relation avec Vélios. Si je réfléchis trop, je ne sais plus trop où j'en suis car les choses ont évoluées trop rapidement ces derniers temps.
Je voudrais bien arriver à ne plus penser à rien, songeais-je en soupirant.

J'ai été extirpé des mes appartement par un appel prioritaire, une versement subtanciel pour le compte de l'Ordre des Mentalistes. Normalement je déteste bosser pour ces empaffés de religieux ou ''Mentos'', comme j'aime les appeler, mais ceux qui avaient réclamé mes services y avait mit le prix et la ''cible'' n'était pas le traditionnel moine mutant tout frustré et réprimé à l'intérieur.   


L'objectif était d'approcher la demoiselles, lui faire passer de ''bons moments'' et que le tout ait l'aire réaliste et de bon cœurs. Je sort du taxi qui était resté planté devant le Bagdad depuis un bon moment et le chauffeur reçois sa solde plus pourboire automatiquement à ma sortie. Mon nez et mes yeux arrête enfin de picoter et je sais que j'entre dans la phase active des effets du stimulant endocrinien que j'ai prix une heure plus tôt. Destiné à stimuler mes émetteurs vorémo-nasals, des organes vestigiaux que la science des Valkyries réveillerait pour la soirée. Cela devrais provoquer une attraction animale artificiel chez la personne pour qui le produit à été conçue. Qui que soit mon commanditaire il ou elle était préparé.


Je la repère tout de suite en entrant et je comprend immédiatement pourquoi quelque ponte du gouvernement ne voulais pas qu'elle fricote avec n'importe qui. Elle est tout simplement splendide! Le physique d'une déesse et visiblement pas habiller pour aller à la messe.  Je porte moi-même un complet mauve avec un reflet métallique qui change la couleur selon l'angle d'où on le regarde et mes cheveux ont une teinte rouge foncé. Je m'approche en faisant mine d'être un brin tristounet.


Prenant place à un siège d'elle, je demande ''mon habituel'' au barman, qui est bien sûr au courant de la manœuvre et me sert ce la dame venait de prendre. Un truc vieux comme le monde et pas toujours efficace, mais ça établit une légère familiarité et procure un lubrifiant pour la conversation. Deux de mes  acolytes Valkyries viennent s'installée au bar me ''contraignant'' à prendre la place à sa droite et ce fessant, je dépose mon cocktail à coté du sien. Ensuite je le sirote faisant mine d'apprécier cette décoction infâme de liqueur d'orange, en lui jetant quelques regards timides.


Voyons où ça va nous mener...

Au début, je ne remarque même pas cet homme qui s'est assis un peu plus loin. j'entends d'une oreille distraite une voix commander sa "boisson habituelle", mais cela ne percute pas mon esprit plus que ça.
Je soupire et j'en suis à un point où je me dis que je n'arriverais pas à me changer les idées et que je partirais sans doute dès que j'aurais fini ma boisson...

C'est alors qu'un mouvement s'effectue et des Valkyries viennent s'installer au bar. Du coup, le gars posé un peu plus loin vient se mettre directement à coté de moi, et cette proximité me rend déjà mal à l'aise. Instinctivement, presque imperceptiblement, je me replie un peu sur moi-même et mes bras se croisent autour de moi.

Il vient poser sa boisson sur le bar juste à coté de la mienne, et en posant mon regard sur son verre, je souris de constater qu'il boit la même chose que moi. Peut-être que cela me détend un peu, mais pour le coup, je lève alors les yeux sur mon voisin pour le regarder vraiment pour la première fois. Le coup d'oeil est rapide, mais suffisant pour constater qu'il a un tenue originale mais classe, les cheveux quasiment accordés au reste.

Je croise par hasard un regard un peu timide qu'il me lance et détourne aussitôt les yeux, gênée de m'être fait surprendre. Je ne vais pas prononcer un mot pourtant, je n'en ai pas encore de raison.
Alors je me contente de siroter mon verre, indécise, et de laisser promener mon regard sur la salle, détaillant au gré de ma curiosité les Valkyries et les clients présent.

Je me demande ce qu'est venu chercher mon voisin ici. Comme moi, il ne semble pas s'intéresser aux Valkyries. Je me contenterais donc de lui adresser un sourire au prochain croisement de nos regards, mais je suis déjà un peu plus détendue qu'à son arrivée.

Mes tripes se nouent quand mon regard croise le siens, et je me demande qu'est-ce qui peux bien me prendre? J'ai fait ce genre de manœuvres une bonne centaine de fois et c'est la première fois qu'une cible me fait autant d'effets. Bien-sûr je m'était déjà laissé prendre aux piège de l'affection, mais le scientifique en moi sait que ce ne sont que des réaction chimiques provoqué par les bons vieux réflexe reproductif de notre espèce. Tout ça n'était que réactions chimiques et réponse


L'éclairage baisse et un groupe de Valkyrie musiciens de ma connaissance entre sur petite la scène à l'opposer du bar. J'espère que leur petit numéros ne cassera l'ambiance. Je devais réagir vite pour singer sa réaction le moins suspicieusement possible.







Je garde une expression neutre face au numéro qui vient de ce produire et doit tout de même félicité leur ingéniosité artistique. À défaut de pouvoir chanté des textes d'opinion directement subversif, ils contournaient le censorat public par des figures de styles et des métaphores absurde. Quoiqu'il en soit si je comprend bien leur ''sous-message'' c'est une critique sur la condition des Valkyries et le coté involontaire de l'enrôlement de la plupart de nos membres. Personnellement je m'objecte à cette vision des choses, car si l'histoire nous avait apprit quelque chose, c'est que la répressions des désirs rencontrait toujours plus  de problèmes que la privation de la liberté individuelle. ''Du pain et des jeux'', les romain l'avait bien comprit. Je reporte mon attention sur ma cible réduisant au possible le sourire cynique qui tante de forcé sa formation sur mon visage.

Il ne semble pas plus que moi se décider à engager une conversation, bien qu'une curiosité mutuelle semble être présente. Je décide d'attendre un peu, et l'agitation près de la scène m'indique qu'un spectacle aura bientôt lieu. Autant se changer un peu les idées.

La lumière baisse et je me concentre sur le petit show musical que propose un groupe de Valkyries. Le numéro est assez osée, puisque la chanson pourrait se rapporter à leur propre condition de personnes "consommables" à loisir.
Le ton mélancolique et dramatique de la musique me touche de manière assez directe. L'ambiance est très sombre et mon humeur se laisse entraîner dans la spirale des sons qui tourbillonnent à travers la pièce.

La fatalité qui semble peser sur la protagoniste de la chanson me renvoie à la fatalité de ma propre condition et une vague de dégoût et de colère s'empare de moi. Je ne suis pas si différente de cette protagoniste au final.
Inconsciemment, je me suis laissée aller à ce spectacle et je contrôle pas vraiment mes émotions comme lorsque j'apprend avec mon mentor.
C'est ainsi que sans m'en rendre compte, sous le coup des sentiments vifs qui s'éveillent en moi, un déclenchement intempestif de mon pouvoir se fait et mes émotions du moment sont projetées autour de moi.

Pas très loin cependant, et par chance, seul mon voisin d'à coté de moi en sera affecté. L'espace de quelques secondes, il ressentira colère, dégoût et injustice, comme si c'était ses propres sentiments.
Je ne l'ai pourtant pas remarqué et lorsque la lumière se rallume, ma mine s'est assombrie. je finis mon verre rapidement, j'ai envie de partir. Cette soirée n'était pas une bonne idée tout compte fait.
Je repose le verre en payant rapidement le serveur et me lève, décidée à lever le camp.