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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
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 Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]

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Melian
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MessageSujet: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitimeSam 10 Juin 2017 - 15:05

Combien de temps, combien de morts, combien de luttes encore? Les loups sont entrés dans Novlangue, et les charognards les suivent. Reste-t-il âme qui vive dans cette ville de décombres?
Mêmes les beaux quartiers protégés ne sont que ruines en perdition. Adieux Valkyries, Automates et Petits Soldats. Novlangue est morte, son rêve piétiné et foulé du pied par les Insurgés. Ironie du sort, même ces derniers ont quittés le navire comme des rats en sentant l'eau monter.


Des nuances de gris dansent devant mes yeux, à demi-ouvert sur le monde, sur le chaos et la fumée. L'air est balayé dans la pièce d'où un grand courant d'air circule. De l'air? Un trou dans la pièce, une vue sur le ciel de flamme, peut-être sur les étoiles..., quand la nuit sera venue. Ou bien la nuit est déjà là. Mes yeux se referment.

Je ne sens plus rien ou presque, juste un mal être profond, les entrailles tordues sous la douleur. Ma tête roule et tourne sur la surface dure où je suis allongée. J'ai la nausée sans avoir rien dans l'estomac. Laissez-moi dormir, ou mieux, laissez-moi mourir!

Ça me gratte dans le bras, ça me brûle mais je ne peux pas bouger. Suis-je entravée, une fois de plus attachée, droguée. Mais quand bien même je suis libre de mes mouvements, mon corps est trop lourd pour se mouvoir, trop endormis, trop avachis. Même une main ne pourra pas se soulever, débrancher la machine ou juste erafler la peau fine.

Je cherche maladroitement à remonter la couverture, à me cacher et à me réchauffer. J'ai froid, j'ai chaud. Les perles de sueur s'accumulent sur mon front. Mes lèvres tremblent et exhalent un air vicié, empoisonné par toutes les émanations diffuses dans le bâtiment endommagé.

-Me...me... an... sser... mor... va... gué...

Je murmure des mots inaudibles à qui tenterait d'écouter. Des syllabes incohérentes guidées par des cauchemars indicibles sortis de mon esprit détraqué. Définitivement, j'en ai bien peur.
Novlangue brûle, et mon esprit avec.
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Insurgé
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Gregory
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MessageSujet: Re: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitimeMar 13 Juin 2017 - 18:58

La victoire n'aura jamais été si proche et pourtant, le chaos n'aura jamais été si présent.
Quelle surprise lorsque le dôme est tombé de réaliser qu'il y un monde à l'extérieur, un monde vivable et pourtant je reste sur cet empilement de chair, de sang et de béton sans pouvoir me résoudre à l'abandonner. Ce tas mort et tellement tassé que jamais vie ne pourra reprendre sa place.

Tellement ont fuis et ils ont eu raison. Ceux qui restent sont des idiots comme moi. Des idiots ou des idéalistes.
L'humanité ne cessera de m'étonner, et c'est avec une grande lassitude que je le pense. La mienne y compris.
Une folie qui m'a mené à errer dans les décombres aujourd'hui. Ou hier. Ou demain. Sommes nous dans le présent ou dans le passé ? J'ai perdu le fil.
Je rêvais de libérer le peuple, de lui ouvrir un monde plus juste, plus heureux.
J'ai suivi un leader, comme tout le monde. C'était Ava cette fois, il y en avait eu d'autres avant elle avec des idées et des méthodes. Souvent les idées sont bonnes, moins les méthodes.
Ava n'a pas dérogé à la règle, jusqu'à ce que les idées dévient dangereusement. Une chasse aux sorcières en lieu et place de combattre le véritable ennemi. Ça et tant d'autres choses. Elle est vite tombée en disgrâce, incapable de trouver des solutions rapides aux problèmes vitaux. Car les richesses, les fermes hydroponiques, tout ça se trouvent toujours de l'autre côté du mur.
Et puis il y a eu la démocratie. J'ai même été assez idiot pour me présenter. Le peuple a voté et le peuple a élu le pire candidat possible. C'est là que j'ai compris que c'était le chaos, la fin. Jamais le pouvoir donné à une masse ignorante ne nous amènerait à une société éclairée et épanouie. Ils veulent de la violence, ils veulent de la mauvaise bouffe et ils veulent de la baise. Rien d'autre n'intéresse cette masse grouillante.

J'ai fuit mais pas assez. Je n'arrive pas à partir.
Je ne sais même plus où le monde en est. Ce qu'il en reste, s'il y a des survivants quelque part. Je ne regarde plus autour de moi. Je marche dans les décombres laissés par une guerre sans fin.
Je crois sentir une vague brise chaude mais je ne suis pas certain. Des lueurs rougeoyantes.
Je dois devenir fou à force de solitude.

J'ai même entendu quelques mots. Ou un gémissement. Je réponds, même si je n'ai rien compris, rien vu. Comme ça, comme si je parlais à une divinité de mon imagination.

- C'est la fin, il n'y a pas de doute.

Ma voix est rauque tellement ma gorge est sèche.
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Melian
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MessageSujet: Re: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitimeSam 15 Juil 2017 - 15:54

Rêve ou réalité ? Les sons, les odeurs, tout est assourdis, atténué ou bien trop vifs pour mes sens qui peinent à faire le tri. Tout est brouillé, instable, incertain.
Et là, tout petit, tapi dans les tréfonds de mon esprit, un reste de lucidité, peut-être. Un reste de raison parmi la folie. Ou alors n'est-ce qu'une illusion?

Mais qu'importe! Ce petit bout de conscience perçoit justement quelque chose d'inédit, une voix inconnue, un son qui dissone, qui diffère de tout ce qu'on peut entendre dans le brouhaha ambiant.
Rien de logique, pas de mot perceptible à mon esprit, juste une voix, un bruit, mais qui implique aussi une présence, la vie.

De la vie oui! Il en reste, et tant qu'elle est là... qui est l'imbécile qui a dit qu'il restait de l'espoir?
Espoir fou, insensé, brisé et foulé du pied tant de fois. Et pourtant! L'espoir renait, toujours comme un phénix. Éphémère, car il brûlera de nouveau demain...

Mais cette petite parcelle de vie, d'espoir, allume quelques instant un brasier de force dans mon être, juste le temps de rassembler quelques idées, pour former des mots, deux mots...

- Aiiidez Melian!

Mais c'est déjà fini, la force me manque, l'espoir est déjà retombé, bientôt oublié. Je ne saurais pas si mes mots ont été entendus, ils volent dans la poussière, bravant les flammes et les courants d'air, jusqu'à se perdre dans l'horizon.
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Les Ressacs
Vos nuits sont nos jours...

Quarante-Deux
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MessageSujet: Re: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitimeMar 3 Juil 2018 - 21:41

Des jours, des mois, des années.

Quarante-Deux ouvrit les yeux.

Des jours, des mois, des années..

Elle se réveilla d'une nuit sans rêve, allongée sur la couchette d'une cellule. Dehors, elle cru voir la Lune au travers de la fumée. Cela faisait...

...des jours, des mois, des années....

Qu'elle n'avait pas rêvé. Les voix s'étaient tues.
Et pour la première fois depuis....

Des jours...Des mois...Des années...

Elle aurait aimé oublier. Qu'elle était seule. Qu'Il n'était plus là. Qu'Il était sans doute mort, comme tous ceux qu'elle avait connu. Comme cette femme robot, ou cette combattante aux traits asiatiques, ou cet homme, dont elle avec oublié le nom. William? Walter?

Ils avaient été tous ensemble... il y avait maintenant des jours, des mois, ou des années.

C'était là, la seule chose qu'elle ignorait. Depuis combien de temps. Quand tout cela était-il arrivé?

Quand est ce que les choses avaient mal tournées? Quand avaient-ils perdu le contrôle... L'avaient-il jamais eu?
Toute cette farce, ce Rêve...REVEolution...

Pour une fois, elle avait fait partit d'un Tout, d'une idée. Elle avait eut un but. Elle avait oublié qu'elle devait se souvenir. Elle avait voulu avancer et faire comme eux. Mais elle n'avait jamais été comme eux. Parce qu'elle était une enfant de la Lune, une fille de l'extérieur aux yeux vairons. Et aux voix à présent silencieuses.


"-Bordel de merde, je vous emmerde tous, surtout toi."


Toi, qui n'était plus là. Le Nod qui l'avait fait se sentir... Quelqu'un. Vivante. Entière.
Elle se leva, attacha à son flanc la machette qu'elle avait trouvé, plantée dans la nuque d'un loup.
Elle observa son reflet, dans le miroir cassé en face d'elle. C'était ça. Sa véritable nature. Là était son vrai visage. Brisé.
Elle se mit à rire. Rire... Puis à hurler. Puis à pleurer.
Puis...


"-Mad?"

Était-ce lui, qui venait de traverser le couloir? Elle était pourtant certaine de...
Elle caressa la cicatrice qu'il lui avait laissé, magnifique, sublime et douloureux souvenir d'un passé qui avait existé. Et dont elle se souvenait.

A présent elle était seule. Face au chaos. Elle avait tué des hommes, des femmes, des enfants. Des survivants. C'était eux ou elle.
Elle avait tué des Loups, et souvent, elle s'était cachée. Seule. Encore. Et toujours.

Elle sortit de ce qu'il restait de la centrale NOD. Avant de franchir la porte, elle prit son sac-à-dos.
C'était devenu un rituel. Une lampe à Dynamo qu'elle avait trouvé. Une bouteille d'eau croupie qu'elle avait bouillit. Une barre de céréale périmée, pour attirer ceux dont elle devait se nourrir. Et un masque à gaz. Les vapeurs avaient presque toutes disparues, mais c'était devenu une habitude. Dissimuler son visage derrière ce respirateur à filtre impersonnel. C'était plus simple de tuer ainsi. Sans qu'ils la regardent dans les yeux. Ce soir encore, elle trouverait bien un être vivant, un survivant. Pour accomplir la magie du sang et espérer que les voix reviennent.

Alors qu'elle s'enfonçait au hasard d'une rue, une image furtive l'envahit. La réception, juste avant le grand boum. Le dernier instant de...normalité?
Partagé avec Eux. Elle réprima un frisson.

Qu'ils aillent se faire foutre.
Que cette putain de ville crame.

Même si cela devait mettre...

...Des jours, des mois, des années.
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Insurgé
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Warren Morgan
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MessageSujet: Re: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitimeDim 8 Juil 2018 - 17:21

Collapsus d'une société, aveuglée par sa grandeur à tel point qu'elle ne s'est pas aperçue qu'elle engendrait ses propres démons.
Le mal qui a été fait n'était pas une justification.
Collapsus d'une révolution avortée par sa propre inconsistance.
Nous nous sommes accrochés les uns aux autres comme un enfant à sa mère. Les horizons ont disparu. Le désespoir de la séparation nous a laissé froids, insensibles et bouleversés. Partout, la mort.
Je n'ai jamais été aussi vivant.

Entendons-nous bien : une partie de moi, celle qui encore aujourd'hui est sous le joug des Automates et de leur putain d'implant, ne tire absolument aucune fierté de ce que j'ai pu faire. Mais bordel, qu'est-ce que ça a pu me faire du BIEN ! Après tout ce temps, avoir enfin l'impression que je pouvais contrôler ma vie... Douce illusion, je le sais. Dans laquelle je me suis néanmoins baigné tout entier, dont j'ai avidement pressé le jus pour m'enivrer à l'excès. Ta modération, tu la fous au vestiaire et tu condamnes le placard.
Question de survie.

Tant de temps passé à dormir debout, à rêver les yeux ouverts. Quand l'heure de passer à l'action est venue, j'ai tellement hésité, palpé du bout des doigts ce futur incertain, inconnu, intangible. Aujourd'hui, si c'était à refaire, je ne changerais d'avis pour rien au monde.
Qu'est-ce que j'en ai à carrer de toute cette merde dans laquelle je patauge jusqu'aux genoux ? Je me suis battu. J'ai œuvré pour quelque chose qui dépassait ma petite condition d'être égocentrique. J'étais vivant.
Les moyens ont justifié la fin.

Rien n'a été facile, j'ai beaucoup donné de moi-même. J'ai créé, construit, réparé, entretenu, démonté, remonté. Des armes, surtout.
Au fond, ces crétins d'Insurgés qui m'ont fait passer de leur côté ont eu raison. À l'époque, ils avaient cru que mes bras cybernétiques étaient des armes, alors qu'il ne s'agit que d'outils de technicien. C'est parce qu'ils ont vu trop court, trop au ras des pâquerettes. Je ne suis pas une machine de guerre. Je suis celui qui les construit.

La première fois que l'on m'a attribué ce nouveau surnom, j'ai trouvé qu'il en imposait grave.
Le Marchand de Flammes.
Eh, ça pèse ou pas ?

Et puis, j'ai vu dans leurs yeux. La convoitise, la crainte, la défiance.

Le Marchand de Flammes. Je ne crée pas le conflit, je ne le résous pas. Je l'entretiens. J'en tire ma substance, ce qui me fait vibrer. Sans le conflit, je ne suis que Wamo, le technicien qui répare des climatiseurs et des cafetières. Et après ? Quand tout sera définitivement terminé ? Qu'est-ce que je serais ?

J'ai subi un monde décadent, maintenant je prospère sur ses ruines. Je crée pour que d'autres détruisent.

Je croise mon reflet dans la visière fendue d'un casque, vestige d'un soldat des unité anti-émeute du NOD. Mon vieux masque me manque. Putain d'éclat de grenade. Obligé de me bricoler un nouvel attirail. Obligé de combattre ce syndrome qui me pourrit la vie, qui me pousse en avant pour survivre. Je veux pas mourir comme un con dans un lit, en crachant tripes et poumons à cause d'une maladie de merde. Je me bats contre ça, contre eux, contre moi. Pour m'adapter, je laisse dans mon sillage une trace de destruction.
Je me hais presque autant que je les méprise.

Que cette putain de ville crame.

Clinique spirituelle, terminus, tout le monde redescend sur terre. Il n'y a plus grand-monde de ce côté-ci de Novlangue. J'aurais la paix. Et j'y trouverai peut-être de quoi vivre encore quelques temps.

Je m'arrête un instant devant le bâtiment qui s'écroule à moitié. Je contrôle les alentours, j'entre par un trou dans le mur, j'enlève mon masque, j'allume une cigarette. Incroyable : dans tout cette merde, on a encore le temps de se tuer soi-même à petit feu. Dans mon cas, c'est différent : c'est exactement ce à quoi je consacre l'essentiel de mon activité.


« J'boirais bien un p'tit shooter, tiens. Faudra que je pense à voir si ces illuminés avaient un bar dans leur gourbi. »
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MessageSujet: Re: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitimeMer 11 Juil 2018 - 10:20


Rêve. Tout se confond derrière mes yeux fermés, le corps inerte. Des sensations plaisantes et enivrantes, la paix des sens, l’ivresse du calme.

Réalité. Au fond de cette pièce effondrée, un fil relie une étrange perfusion à une de mes veines du bras. Chaos de l’esprit autant que chaos de la réalité. Empoisonnement de l’air et des veines. Mélange explosif et shootant, je vole. Je vole au-dessus de Novlangue, au-dessus de tous ces morts et ces fantômes. Adieu Mad, Vélios, Nyriss, Filgjia et j’en passe. Tous ces visages gravés quelque part dans le dédale de mon cerveau détraqué, ils se confondent peu à peu avec le gris de l’atmosphère délétère de la ville.

Un pas, un bruit peut-être, quelque chose de différent d’avant réveille ma demi-conscience.
Comment je me suis encore retrouvée là, cible des essais cliniques interdits par l’éthique, cobaye volontaire qui retourne dans sa cage même quand celle-ci est ouverte ?
Même avec l’apocalypse, les esprits débridés des Mentalistes de pouvoir continuent de fonctionner à plein régime. Une nouvelle découverte par-ci, un nouveau pouvoir par-là… Cela changera-t-il encore le monde ?
Sans doute pas, mais je me suis encore fait avoir quand même !

Dans ma lucidité enfermée, j’enrage. Je tourne comme une lionne en cage, faut-il être aussi bête ? Je suis bloquée, paralysée, mais je ne meurs pas… Pourquoi ?, avec tout ce brouillard ou cette fumée toxique, j’aurais dû l’être depuis longtemps.

Mais ça ne dure qu’une fraction de seconde, la colère naît et retombe, déjà ma clairvoyance s’échappe et je vogue à nouveau dans les courants de la béatitude idiote.
Poupée de chiffon désarticulée, le corps à moitié dénudé, allongé sur un plan de métal glacé et l’esprit ailleurs. La cape est tombée.

Une fraction de seconde où les nerfs ont traduits ma colère en électricité dans mes synapses.
Car le corps n’est qu’impulsions électriques, impulsions désordonnées de nos pensées et ressentis. Oui, dans mon esprit la colère est déjà repartie, mais elle a existé.

Alors, du bout de mes doigts jaillissent quelques étincelles d’émotion pure.
Juste une lueur, fine et ténue, perçant l’obscurité de sa clarté. Pour un observateur attentif, elle pourra être visible, là dans le coin sombre où il n’aurait pas eu l’idée d’aller voir.
Une petite étincelle de vie, de mystère, de danger peut-être...
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MessageSujet: Re: Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots]   Novlangue brûle-t-elle? [ouvert a qui aura le coeur d'écrire quelques mots] Icon_minitime

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