Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)
Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées... Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...Bienvenue dans notre Monde!
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Sujet: Shall we dance? [LIBRE] Jeu 8 Juil 2010 - 23:25
Depuis quelques jours, c'est la foire, et pour cause! Les implants ont grillé. Je me sens enfin vivant, je suis redevenu humain. Mais pour combien de temps? Nul doute que les salauds d'en haut vont se faire un plaisir de nous réactiver ces saloperies, mais en attendant, je compte bien en profiter, rattraper toutes ces années de plaisir dont je n'ai pu profité. Alors, que faire? les premiers mots qui me viennent à l'esprit sont sexe, alcool et drogue. Mais je n'ai pas envie de tout ça pour l'instant. Je sais, c'est bête, pour une fois que je suis humain, je devrais en profiter... Mais m'envoyer en l'air juste pour dire que je l'ai fait au moins une fois dans ma vie, je trouve ça nul. C'est naïf de ma part, mais j'aurai préféré le faire avec une personne que j'aurai choisi et qui m'attirerait, pas juste la première fille facile ou prostituée qui passera. Donc ça, ça attendra. J'aimerais bien gouté à l'ivresse par contre. C'est quelque chose qui ne m'a jamais tenté, car je n'étais pas sur d'apprécier cet état avec un implant fourré dans le crane, je veux gouter à la vraie ivresse moi!
Seulement voilà, pour l'instant, rien de tout ça ne me tente vraiment. Et je ne vais quand même pas me forcer à prendre du plaisir... Je ne dois faire que ce que je veux. Et là ce que je veux, c'est des plaisirs simples. Comme croquer une pomme tiens, ça fait tellement longtemps que je ne mange que pour subvenir à mes besoins, mais là je veux retrouver le plaisir de manger une pomme, fraiche et croquante. Une pomme donc, et bien c'est parti.
Je déambule tranquillement dans la rue. L'avantage de tout ce foutoir, c'est que les NOD sont bien trop occupés à régler tous les débordements pour résoudre tous les problèmes, je ne crains donc pas de me balader ainsi. A ce que j'entends, c'est baise pour tout le monde dans les maisons. Enfin, ils auraient tort de se priver hein? J'entre dans une maison au hasard. Heureusement pour moi, les gens ont la décence de rester dans leur lit pour faire leur cochonneries, ils risquent donc peu de me croiser dans leurs couloirs. Je regarde dans la cuisine. Pas de pommes. Bon. Une deuxième, puis une troisième maison, et je trouve mes pommes, bien vertes. Paaarfait!
Je ressors et reprend mes déambulations, une pomme en main et plusieurs dans les poches. Et maintenant?
C'est bête, mais j'ai envie de danser. Après tout, c'est ce que font les gens les jours de fêtes non? Et aujourd'hui, on aurait de quoi être en fête. Mais je ne sais pas danser. Je ne connais ça que par les vidéos que je regardais, du temps où petit, je vivais avec les insurgés. Je sais qu'il y a des pas et qu'il faut une partenaire, pour vraiment bien danser, mais je ne sais pas et je n'ai personne. Que faire alors? J'ai vraiment envie de danser...
Mes pas m'amènent au parc. Les gens sont tous plus ou moins occupés à découvrir les joies du sexe en plein air, je ne vois personne à qui proposer une danse, pas même une grand mère.
Bon et bien tant pis, je danserai seul!
Je m'imagine une partenaire. Elle est douce, a de longs cheveux ondulés. Je la veux rousse. Je la veux princesse. Je m'incline devant elle, galant, elle me répond d'un sourire exquis. Je prend sa main, glisse la mienne sur sa taille, et nous commençons à danser.
*Seigneur, je danse la valse tout seul, au milieu d'un parc pris d'assaut par des exhibitionnistes frustrés...*
Trifouiller un cerveau, qu'il vous appartienne ou non revient à voir des choses qui seraient mieux tapis au fond d'un sinus plutôt qu'exposés à la lumière du jour : l'intérieur du cerveau des habitants ressemble à une pierre. On la soulève, et aussitôt s'en échappe un grouillement d'insectes et de rampants, de bas instincts et de pensées peu appétissantes. C'est ce qui se passe aujourd'hui. Le cerveau des gens est soulevé. Et je n'aime pas ce qui s'en échappe. Je ne parle pas de folie habituelle, comme une vieille parlant seule dans la rue ou ce genre de chose, non... Je parle de la vraie folie, la folie bien grasse et bien gênante pour celui qui n'en est pas atteint mais qui est proche d'une des victimes en pleine crise. Je ne sais pas trop quel mot utiliser... Hystérie collective ?.... Folie collective ?... Quelque chose du genre, et même probablement les deux à la fois. Ce genre de situation me dépasse. Mais bon, autant en profiter. J'ai pillé un magasin de vêtements. Je n'ai pas d'argent, pourquoi payerais-je ? Je n'ai presque pas de vêtements, pourquoi je ne me servirais pas ? J'ai même pris le luxe d'en prendre plus que de besoin et d'en bourrer mon sac. Par contre, dans un élan de générosité, j'ai reposé mes habits élimés et éculés sur leurs cintres. Ca ne vaux rien, mais je trouve le geste ô combien symbolique.
Je suis heureux. Heureux de pouvoir me promener avec autant de facilité à l'extérieur... Personne ne fait attention à moi, c'est parfait. Les gens sont tellement occupés à se débattre dans leurs pulsions inhabituelles qu'ils en oublieraient presque l'univers sur lequel ils forniquent. Bah, quelle importance ? Tant qu'il tourne, l'univers, qui pourrait bien s'en soucier ? C'est leurs cerveaux qui ne tourne plus rond, pas l'univers...
Bon, assez de réflexion métaphysique, ca donne mal au crâne et j'ai pas d'aspirine sous la main !
Le parc... Des gens copulent ici, de manière tellement passionnée qu'on serait incapable de démêler cette araignée humaine constituée de jambes, de bras, de, euh.... trucs ? Pelote de laine rose et poilue ? J'enjambe le couple ( qui ne s'en aperçoit même pas, soit dit en passant ) et me balade... Sans destination précise. Au moindre signe de rétablissement des moeurs et de la raison des gens dans la rue, je repartirais illico, mais en attendant je ne vois pas pourquoi je ne profiterais pas encore un peu plus de la situation. De l'oxygène me suffis amplement. Et un peu d'herbe dans laquelle je puisse poser la plante de mes pieds nus. Sac sur le dos, chaussures en main, je patauge dans l'herbe, au milieu des désaxés sexuels. La situation est plutôt drôle en fait, si on occulte le sentiment de gêne éprouvés et qu'on se concentre sur la verdure et uniquement la verdure : On se croirait presque à l'époque où... ... Enfin... A l'époque, quoi. Mes souvenirs sont plutôt flous, mais je suis pratiquement sûr que je pouvais me balader pied nus dans l'herbe. Non... Non, c'est idiot... A l'époque...... Quel mot facile que l'« époque ». Il suffit de le dégainer pour faire croire que tous les problèmes sont arrivés il y a peu et qu'avant, c'était le paradis.
C'est en sortant de cet état d'esprit tortueux, de cette torpeur méditative, que je l'ai vu. Lui. Je croyais avoir vu tous les pans de la folie possible et inimaginables, mais finalement, il remporte la palme. Un jeune garçon danse au milieu du parc, seul au milieu des couples en pleins ébats. Toute sa silhouette bouge, dans les mouvements de marée d'une musique que lui seul entend, et ses bras s'entrecroisent avec le vide, comme pour donner la mesure. Mais il ne donne pas la mesure... Il danse avec une cavalière invisible. Mais je suis sûr qu'au fond de son noyau de pêche de folie, il la voit. Ca m'amuse profondément tout en m'attristant, mais je ne sais pas pourquoi. Est-ce une forme de solitude particulièrement éprouvante qui le force à s'imaginer une cavalière, ou est-ce l'originalité de son esprit qui le force à ne pas s'accoupler comme un animal à même le sol ? Seul... Je regarde attentivement, et le détaille : Ses mouvements, bien qu'harmonieux, semblent incomplet. Est-il encore complètement en possession de son esprit ? J'en doute....
Moi, un peu en retrait mais tout de même visible, j'observe. Comment ne pas s'extasier devant une simple valse alors que le reste du monde persiste à se mélanger de manière basique et brutale ?
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Gwenaël
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Ça a pété qu'il m'a dit, et lui il était heureux. Il fallait qu'il y aille, qu'il rallie le plus de monde possible, pour en faire de nouveaux insurgés, pour les libérés entièrement du joug de la Loi et tout et tout. Il m'a prit mes deux mains dans les siennes, les a serré, et, me regardant droit dans les yeux, il m'a dit de ne pas bouger de là. Voilà. Comme d'hab. Moi je reste là, dans ces couloirs puants, glauques, tandis que lui, mon cher frère qui s'occupe si bien de moi, part s'amuser là haut, faire je ne sais quoi. Rallier des gens à notre cause ? Mes oui, bien sur. Faut arrêter, je vois bien comment il est quand il revient. Il a l'air de tout sauf d'un homme qui est allé se battre.
Mais pour une fois, c'est moi qui vais aller m'amuser là haut. Ça ne serait pas la première fois que je sortirais après tout. Je vois pas pourquoi je me priverais quand lui profite. Alors je m'en vais, et si je ne rentre pas, tant pis pour lui. Fière de ma pseudo rébellion, je sors d'ici en vitesse. Un instant je voudrais aller aux grands immeubles vides, mais je sais que rien ne m'y attend. Et puis, il n'y a jamais personne là-bas, pour une fois, je voudrais voir les gens, d'autres gens, ceux d'ici, que je ne connais pas. Profiter, faire des choses, je ne sais pas trop quoi encore, mais des trucs que je ne fais pas d'habitude.
Je déambule, et observe les gens. C'est vraiment la pagaille ici.. Et je me dis que, si mon frère me voyait, ce serait pire encore que si un NOD m'attrapait. Alors je rase les murs, je cherche un endroit où je serais tranquille, loin de toute cette agitation. Je demanderais bien aux gens où aller, mais ils sont trop occupés. Je suis sûre que Guillaume fait la même chose qu'eux en ce moment.
Mes pas me mènent je ne sais trop où, je me laisse aller, je me sens bien, c'est tout ce qui compte. Ma paume effleure un arbre, je me mets à rêvasser. Il fait bon ici, on est bien...
Je passe à côté de homme qui se tient tranquille, contrairement à tout ceux que j'ai vu jusqu'ici. Je l'observe, et suis son regard. Un instant, je ne bouge plus, captivée. Ça me rappelle mes danses solitaires...
Battement de paupières... Je me retourne, plonge mon regard dans celui de l'homme qui observe, sans trop savoir pourquoi. Mon cœur bat vite. Je lui souris, me détourne, et, à petits pas, me dirige vers celui qui danse. J'ai envie. J'ai envie. Je peux ?
Soudain, je suis toute timide. Je me pose devant lui, me mordille la lèvre, fait une petite révérence.
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April Thursday
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Toujours virevoltant, je me retourne, et la voit. Une fille, jolie demoiselle. Elle s'arrête devant moi, semble hésiter, timide, puis me fait une révérence. J'en reste sans voix. Un rapide regard autour de moi pour savoir ce qui a pu se passer tandis que je dansais avec une princesse invisible, et je vois un autre mec, un peu plus loin, qui observe la scène. Mince, il regarde depuis longtemps? D'un coup, je réalise que je devais avoir l'air ridicule. C'est un sourire en coin que je vois sur ton visage? T'es quand même pas gêné pour mater comme ça un pauvre implanté en mal de sensations...
Mais la jolie demoiselle attend une réponse, inquiète. Comment lui refuser cette danse? Je m'incline à mon tour, et lui tend la main, en une invitation à continuer ensemble ce que j'avais commencé seul. Je suis un peu inquiet, après tout je ne sais pas dansé, et il était plus facile de ne pas marcher sur les pieds d'une fille qui n'existait pas... Je lui lance un petit sourire, gêné. Allez, elle a l'air partante, vas y à fond.
Je toussote. Allez, soyons fous, c'est pas tous les jours qu'on en aura l'occasion.
"M'accorderez vous cette danse?"
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Gwenaël
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mar 13 Juil 2010 - 13:12
Et je vais danser, M'envoler, Tournoyer, Peut-être même rigoler... M'oublier, Ne plus penser...
Un sourire illumine tout à coup mon visage lorsque je le vois s'incliner devant moi et me tendre la main. Un petit pas de plus vers lui, et je pose ma main dans la sienne. Rencontre entre deux mains, qui se découvrent. La mienne trouve comme par magie - comme si elle avait fait ça toute sa vie durant – comment se nouer à cette main, si attacher, la serrer un peu, pour mieux la sentir, mieux en apprécier la force, la chaleur. Le sourire sur mon visage se fait doux, mon corps vibre d'impatience à l'idée de ce qu'il va lui arriver. Un instant, l'appréhension me gagne, je n'ai jamais dansé avec personne d'autre qu'une autre toute droite sortie de mon imagination, va-t-on arriver à trouver la juste mesure, afin que nos corps s'unissent, virevoltent sans se gêner mais en s'accompagnant, en guidant l'autre tout en se laissant en même temps guider ? Ma main serre un peu plus encore la sienne, comme une impulsion, pour me donner du courage, pour nous en donner. Mon corps se rapproche, jusqu'à le frôler ; je l'ai vu danser, pourquoi ça ne se passerait pas bien ? Mon autre main s'envole, oiseau fragile, cherche un appuie, le trouve sur son épaule.
Avec plaisir...
Oh oui, je lui accorde cette danse avec plaisir. Fait moi m'envoler...
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Ymir
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mar 13 Juil 2010 - 21:52
Je dois avouer qu'ils se débrouillent bien. Je pourrais même dire qu'ils sont doués. Le monde entier s'est arrêté pour regarder se mouvoir les deux acteurs de cette danse improvisée. Ils ne bougent pas, ils glissent et cela m'arrache un sourire. Finalement, même avec des implants, avec la saleté, le métal, les flingues et toutes ces choses qui font que le monde tourne en biais, certaines choses sont ineffables. Ça me rassure d'un coté. De l'autre, ca m'effraye car ce n'est que temporaire. Temporaire...
Je soupire, et m'allonge dans l'herbe, suffisamment prés pour toujours les avoir en vue. Profiter. Au maximum. Tant que je le peux.
Les yeux dans les nuages et la lumière.... Finalement, cette journée s'annonce plutôt intéressante.
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April Thursday
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mar 13 Juil 2010 - 22:46
"Avec plaisir."
Ces mots me font frissoner. Oui, avec plaisir. J'en ai maintenant. Merci, jolie demoiselle. Elle prend ma main, pose l'autre sur mon épaule. Hésitant, je serre sa taille, doucement, pour ne pas l'effrayer. Un instant s'écoule, puis je fais un pas vers elle, pour commencer notre danse. L'homme derrière nous est toujours en train de nous épier, c'est à se demander pourquoi. Mais bon, si ça ne la gène pas, je n'en ferais pas un scandale, d'autant plus que je ne voudrais pas gacher cette danse.
Un pas, puis un autre s'enchaine. Tout va bien, je ne m'en sors pas si mal, je ne lui marche pas sur les pieds. J'arrive à me décontracter un peu.
Soudain tout sourire, je réalise mon bonheur. J'étais seul, et une fille a accepté de danser avec moi. Des jours comme ça, j'en veux plus souvent...
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Gwenaël
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mar 13 Juil 2010 - 23:11
Je plonge mon regard dans ses prunelles, je veux le saisir, l'empêcher de se détourner, le capter, l'attacher à moi, le temps de cette danse ; je voudrais qu'il oublie tout, qu'il ne lui reste que ça, et que, rien qu'un instant, ce soit le plus important à ses yeux, cette danse. Comme si quelque part quelqu'un appuyait sur le bouton pause, que le bruit autours s'estompe, et qu'il ne reste que celui de nos respiration, de nos cœurs charmés... Étrange sensation que de se voir soudain accompagnée dans une volte imparfaite, mais libre et belle, alors qu'auparavant seul le vide me répondait et m'entrainait.
Sous ma main, l'épaule se relâche, j'en épouse le contours, ravie de sentir, enfin, quelque chose sous mes doigts, quelque chose qui vit, une présence, une chaleur toute humaine... Je me laisse entrainer, ou bien est-ce moi qui l'entraine ? Je ne sais pas, et puis, est-ce bien important ? La danse... Une sorte de symbiose entres les deux partenaires. De la confiance aussi, en l'autre, pour se laisser guider. Ça ferait presque peur, accorder une telle confiance à un inconnu... Mais c'est trop tard, plus le temps d'y penser, c'est fait maintenant, nous dansons. Jusqu'où allons nous ?
Insurgé Libre, même dans l'esclavage
April Thursday
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mar 13 Juil 2010 - 23:47
Spoiler:
à écouter à vos risques et périls...
Je crois qu'on s'est envolés, loin, très loin de cette ville grise et morne, habitée par des morts qui ne l'ont pas réalisé. A présent, on est plus que tous les deux, elle, et moi, seuls dans notre univers féérique, où le prince et la jolie princesse peuvent danser toute la nuit. Notre valse ne sera pas limitée par des coups sonnés à minuit. Dans ma tête se joue à présent un orchestre, une mélodie envoutante et entrainante qui ne saurait m'arrêter. Nos pas s'enchainent, nous glissons, je ne sens plus le sol sous mes pieds, le paysage défile autour de moi sans que j'y prête attention.
Pendant quelques minutes, le temps s'est arrêté. Il a été clément et a choisi de nous laisser cet instant de liberté folle, qui m'avait tant fait défaut jusqu'à présent. Ivre de joie, je l'emporte avec moi, ma princesse, tout comme elle m'entraine derrière elle dans cette valse effrénée. Je m'approche, me retire, la fait tourner, une révérence et on reprend.
Combien de temps encore cet instant précieux durera-t'il? Je ne sais pas, ne veux pas savoir, pourvu qu'il dure tout simplement, ne serait-ce que quelques minutes encore. S'il te plait?
Orthodoxe Esclave de corps et d'esprit
Mathilde
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Sam 17 Juil 2010 - 18:27
Comme il est étrange de ressentir...
Comme il étrange de s'apercevoir que la moindre chose que n'importe qui percevrait, et que n'importe qui trouverait sans importance et anodine, peut paraître extraordinaire quand on en est privé. Les variations du soleil sur le visage de Mathilde, par exemple. Elle n'avait pas très envie de se mêler à la foule de la ville, ses émotions ne refaisant surface que depuis très peu de temps, elle avait envie de les laisser venir à elle, d'offrir son être doté du tant attendu pouvoir de ressentir aux aléas de la vie qui daigneraient se déposer sur elle. Puis elle s'était aperçue que finalement, ce n'était pas dans sa chambre sobre et simple, qu'elle allait le plus profiter de ce don. Qui sait, peut-être qu'un jour on le lui reprendrait...
Alors elle était sortie en plein soleil, dehors, exposée à la vie et aux tourbillons d'émotions et d'énergie qui y virevoltaient. Chaque rayon de lumière qui caressait sa peau lui semblait trop complexe et trop brutal pour être correctement identifié et analysé, et elle demeura ainsi, pantelante à quelques pas de chez elle, hébétée et perdue de tant de violence émotionnelle qui l'assaillait. Un moment, elle crut perdre pied, s'évanouir sous les assauts du soleil qui semblait lui hurler des choses qu'elle brûlait de comprendre sans parvenir à démêler les nœuds de ce violent poème, des odeurs qui la frappaient de plein fouet, venaient chatouiller ses narines et repartaient aussitôt sans lui laisser le temps de s'en repaître totalement, aussi longtemps qu'elle l'aurait voulu. Elle aurait voulu attraper l'air devant elle de ses deux bras tendus et ramener sur son visage tout ce qu'elle pouvait enfin ressentir, air, émotions, relents d'égouts et chant des oiseaux, odeur de poisson grillé venant d'une rue adjacente, sourde pulsation d'une batterie qui donnait le rythme à un chant qu'elle n'entendait pas, cri d'un enfant, caresse du soleil et pichenette piquante d'un petit nuage de poussière qui la fit éternuer...
"Attendez, revenez !" aurait-elle voulu crier à l'intention de tout ceci. "Attendez, laissez-moi le temps de vous regarder, de vous sentir, de vous comprendre, dites-moi qui vous êtes et laissez-moi voir ce que ça fait de vous toucher, de se sentir agacée par cette texture ou émerveillée par ce bruit, ne partez pas si vite, laissez-moi vous connaître, attendez..."
Et, marchant au hasard des rues, cette litanie suppliante, enfantine, incomprise, tournait en boucle dans sa tête, et Mathilde avait du mal à ce qu'elle ne franchisse pas ses lèvres, car, pour la première fois de sa vie, aussi loin qu'elle s'en souvienne, jamais elle n'avait éprouvée de gêne à l'idée de se mettre à parler seule dans la rue, jamais elle ne s'était souciée du regard que les autres pourraient porter sur elle.
Cette révélation qui l'assaillait s'ajouta à son trouble déjà présent. Débouchant sur un parc, elle continua à marcher en essayant de se calmer, le long des allées et non en coupant dans l'herbe. Elle finit par s'asseoir sous un orme, respirant profondément, reprenant peu à peu le contrôle d'elle-même. Alors elle tenta quelque chose. Elle arrêta d'essayer d'analyser, de décortiquer tout ce qui venait à elle. Elle laissait venir les senteurs et les courants d'air sur son visage, tout ce qui était invisible aux yeux des humains, mais bien présent à leur nez, leur peau et leur cœur, comme si une vague allait et venait sur elle, doucement, comme un seul être, une unique entité qui s'appelait tout simplement la vie.
Elle se mit à gratter doucement l'herbe du bout de ses ongles, trouvant que le terreau humide avait une odeur délicieuse. Elle se sentait apaisée désormais.
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Anaximandre
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Ven 13 Aoû 2010 - 23:19
HA LA VACHE !
Anaximandre titube, débouche hors d'une ruelle. Son nez est en sang, son poing aussi – assurément, c'est une belle journée.
Et ben, il m'a pas raté celui-là ! Ouaille !
Celui-là, c'était un grand type, un orthodoxe bien implanté qui en tant normal n'aurait jamais dû s'énerver comme ça. Bon. Voilà qui vérifiait toutes ces histoires de puces détraquées. Et qui posait un gros problème.
Putain, ça fait des années que je fais semblant d'être mort – et maintenant ? Feindre la surprise de me découvrir vivant ? Pas sûr d'être crédible...
La décision raisonnable, celle qui lui aurait évité tout risque d'être démasqué par un NOD ou un mentaliste, aurait été de se cloîtrer chez lui jusqu'à la remise en état de ces saletés d'End-vice. Mais manquer un instant pareil, le vacillement de Novlangue tout entier...
Naxi, c'est le moment de changer de rôle. Avec tout ce bordel ch'uis au chômage technique de toute façon. Beaucoup trop de proies, plus grand intérêt pour l'instant. Allez zou, une rasade de whisky pour être convainquant, et direction le parc. Doit bien y avoir du monde, là-bas.
Ha ben, gagné. Et eux, si ils font semblant, ils sont vraiment très bons...
Et puis d'un coup, la douleur. Ça lui traverse le crâne, Anaximandre, ça lui fauche les deux jambes.
Même pas le temps d'hurler qu'il s'écroule sur la terre, le nez cassé dans l'herbe.
Putain, tu parles d'une entrée...
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April Thursday
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Dim 15 Aoû 2010 - 18:44
Un bruit sourd vient interrompre ma danse avec la belle inconnue. Un vif coup d'oeil m'apprend qu'un type s'est écrasé par terre. Je ne suis pas très médecin ni très charitable envers mon prochain, mais après avoir vu ça, je ne me sens pas trop de continuer à danser en l'ignorant... Je m'arrête donc, et m'incline devant ma cavalière.
"Vous comprendrez j'espère..."
Je me redresse, et me dirige vers le bonhomme étalé par terre, non sans méfiance. Comme toujours, les même questions. NOD? Mentaliste? Orthodoxe? Il ne porte pas d'uniforme, sans doute est-ce un orthodoxe, mais rien n'est sur après tout... Dans le doute, considérons qu'il est orthodoxe, ça vaut mieux pour lui, car dans le cas contraire je l'achève.
Arrivé près de lui, je m'accroupis, et le retourne doucement. Oula, il a pris cher le pauvre bougre.
- Conscient ? Euh ouais... Ouais, je crois, merci...
Un temps. Celui pour ses yeux de faire la mise au point.
Hey, c'est le type qui dansait.
- Ça vous a fait la même chose ? J'ai bien cru qu'ils faisaient sauter les puces, cette fois... Enfin – au prix d'un certain effort, Anaximandre se redresse et s'assoit – je vous offre un verre, pour m'excuser de vous avoir dérangé ?
Il sort sur ces mots une flasque ouvragée – certes bien entamée – à l'intérieur de laquelle brille un liquide ambré (héhéhé).
- J'en ai toujours chez moi, pour raisons médicales bien sûr. Mais j'ai découvert aujourd'hui qu'il était aussi très bon !
Peut-être était-ce la phrase de trop. Cet homme pouvait être n'importe qui, et le whisky du marché noir pour raisons médicales, franchement, c'était pas très crédible. Mais qu'importe. Cela faisait bien trop longtemps qu'Anaximandre n'avait rien pu partager. Si bien qu'il sentit, lorsqu'il tendit son flacon au danseur, une irrésistible envie de rire quelque part sous son cœur.
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Anaximandre
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mer 18 Aoû 2010 - 0:10
Un rire soudain qui éclate, mais ce n'est pas le sien. À quelques mètres d'eux, une femme entièrement nue jaillit d'un buisson – se met à courir, ivre du silence détraqué de l'implant qui la ronge – et se laisse attraper, plus loin, par d'autres mains anonymes.
Fasciné, Anaximandre contemple alors le renouveau de la ville de Novlangue.
- Alors finalement, c'est ça la liberté ? Baiser comme des chiens avec le premier corps qui passe ?
Silence.
- Lorsque j'en rêvais, pourtant, elle prenait un autre visage... Enfin, excusez-moi... Je vous offre un verre, donc, en ce jour de fin du monde ?
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Ymir
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mer 18 Aoû 2010 - 18:21
Je pourrais m'avancer. Faire quelques petits pas pour d'autres petits pas de dance. J'aurais bien invité la jeune dame. Mais reste la peur. Tout peut encore se réactiver. D'une seconde à l'autre. Je suis du genre sensible à ce sentiment, même probablement trop sensible à ce sentiment. La fuite est une meilleur solution qu'une confrontation directe. Ou alors, ma vie en ermite dans les égouts m'a un peu ramollie. Qui sait ?
Mais peu importe. Je suis moi. Et tant que je serais moi, je ne m'exposerais pas au danger. Ou le moins possible. Je tient à ma peau, et moi, mon cerveau est encore fonctionnel.
La fuite....
Je salue la dame au pied de l'arbre, un petit signe de main aux danseurs, puis je m'esquive. Lentement, mais tout de même.
Dommage que la peur soit présente, j'aurais été ravi de danser avec elle, et ses beaux yeux.
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Gwenaël
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Mer 18 Aoû 2010 - 21:51
Pourquoi tout peut-il s'arrêter si facilement ? Pourquoi un si petit évènement fait-il tout basculer ? L'harmonie de nos deux corps, encore inconnus il y a peu, le doux bien être... La peur qui soudain n'est plus. Comment ? Comment tout ceci peut-il partir, juste parce que quelqu'un ne sait, semble-t-il, pas tenir sur ses pieds ?
Oui, oui jeune homme, je comprends que la danse s'arrête. Après tout, comment aurait-elle pu continuer dans ces conditions ? Nous ne sommes plus uniquement concentrés sur cette danse et sur ce qu'elle nous fait vivre, ressentir, mais sur cet homme, sur la douleur qu'il ressent sans aucun doute. Je laisse le jeune homme s'écarter, rejoindre celui qui ne sait marcher. Et qui parle trop. Le sait-il, qu'il parle trop ?
Je détourne le regard, ne sachant que faire. Partir ?
C'est alors que je le vois, celui que j'ai salué en premier. Où va-t-il ? Encore une chose de notre ancienne harmonie qui disparait... Je soupire, un brin déçue.
Alors ? Je pars, ou je reste ?
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Mathilde
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Sujet: Re: Shall we dance? [LIBRE] Jeu 19 Aoû 2010 - 22:07
C'est triste, quelqu'un qui hésite. Refouler ainsi ce dont on a envie, ce qui nous apparaît spontanément, comme une brise nocturne s'infiltre par une fenêtre laissée entr'ouverte afin de venir rafraîchir le dormeur dont les draps le serrent trop étroitement. Alors qu'on est doté d'un esprit qui peut sentir, d'un corps qui a les capacités d'exaucer nos envies, pourquoi s'en priver ? C'est d'un gâchis. Ca me rend maussade. Ca me donnerait presque l'envie de détourner mon regard en coin de ce gars aux pas trop hésitants pour qu'ils soient volontairement dirigés vers la sortie du parc.
Être privée de sentiments rend ceux-ci encore plus intensifs lorsqu'on peut enfin les éprouver, je vous l'ai déjà sûrement dit. Ainsi, en regardant le visage de cet individu, le moindre pli au coin de ses lèvres, la moindre paillette de malice dans son regard me foudroie et m'apparaît clairement, comme si une pancarte lumineuse se déployait au-dessus de son crâne, hurlant à la cantonade qu'il aimerait m'inviter à danser.
Pourquoi s'en va-t-il, alors ? Je ne comprends pas. Moi-même, je n'aime pas particulièrement danser. Mais la musique est douce et rythmée à la fois, ce serait dommage de ne pas lui faire honneur. Enfin, ma foi, s'il ne veut pas... Mes doigts s'occuperont tous seuls d'en marquer la pulsation sur les brins d'herbe jaunie par une chaleur permanente. Je me sens tout à fait éveillée à présent. Et d'ailleurs, je n'ai même plus envie de rester là, assise sous mon arbre.
Je me lève d'un bond, et m'étire. Libre à lui de venir me chercher, s'il est trop bête pour nier une envie qui ne pourrait être plus pure et spontanée, libre à lui de gaspiller ce don. Moi, je veux en profiter, désormais, je l'ai et ne le lâche plus. Et cette musique fait gonfler en moi une vague d'énergie, qui s'amplifie, jusqu'à me remplir toute entière et me donner l'impression de vouloir me faire éclater pour se libérer. Un éclat de rire silencieux, mais qui résonne, cristallin, dans mon esprit, se jette dans le ciel, vers le soleil rayonnant. Un chemin de graviers serpente et se multiplie en ramifications plus fines au milieu du parc, destinant les promeneurs à l'emprunter. Comme si les personnes vivantes et libres avaient besoin d'un chemin tout tracé pour rejoindre un banc ou une fontaine. Je n'aime pas les chemins. On ne m'a pas rendu le droit de ressentir pour que je me cantonne à marcher un pied devant l'autre sur des allées gravillonnées et restrictives. Moi je préfère l'arrière du parc, là où poussent de gros arbres et où les taillis remplacent les pelouses bien tondues.
La vague a explosé, quelque part vers mon cœur, et a propulsé mes pieds en avant. Mes jambes suivent, puis tout le reste. Je pars en courant en rythme de la musique, goûtant pour la première fois de ma vie le plaisir de suivre la pulsation d'une batterie, de sentir ma gorge se serrer aux trilles d'un violon tzigane, et mes tripes se tordre sous le son grave d'un hautbois. Je cours dans ce maquis laissé en plan, celui qui est entouré d'un cordon préventif, rouge et blanc, fabriqué dans un plastique dégoûtant qui mettra encore des années et des années à se détruire, en emportant avec lui un morceau de l'air et de la terre pure qui subsistent encore. Je ne l'écarte même pas, ce ruban, et passe dessus sans m'en soucier. Il a tenté de freiner ma course mais a vite lâché prise et est retombé mollement sur le sol, rouvrant l'endroit du parc fermé pour cause d' "insalubrité et en attente de défrichage", ce qui signifie en réalité "lieu non entretenu tous les deux jours à coups d'engrais où des vers de terre et même quelques oiseaux viennent habiter".
On entend un peu moins la musique d'ici. Mais j'espère que le gars, là-bas, a fini par faire son choix. Je serais ravie d'aider quelqu'un a venir à bout de ce qu'il désire, puisqu'apparemment dans ce monde, avoir envie de quelque chose est devenu un crime.
Insurgé Libre, même dans l'esclavage
April Thursday
Age : 34Mes RPs : Lalalala... Mes quoi? Fan Club RP : 10 Fichier Edvige ♫ ♪♪ Particularité : Un peu d'histoire:
L'inconnu me propose de l'alcool, j'hésite. C'est thérapeutique l'alcool?
"Euh, non, désolé, j'ai arrêté y'a pas longtemps...."
Je n'ose pas avouer que là, comme ça, ça me tente pas. J'ai quelques instants de liberté à ne pas gaspiller, et j'aimerai les passer autrement qu'en imitant les vieux soulards que je croise dans les bars, qui finissent le plus souvent à dormir dans les caniveaux. Non, moi je veux me souvenir de ces instants, les mettre bien au chaud dans un coin de ma tête, pour pouvoir me les repasser quand ces enfoirés nous reconnecteront ces saloperies de puce. J'ai pas envie de me réveiller brusquement au milieu de nul part avec un gros mal de tête et aucun souvenir des derniers jours. Ca je peux le faire même avec la puce de connectée je pense...
Je relève la tête et voit passer la folle qui court toute nue vers des mains rugueuses ravies d'avoir autre chose à serrer que leur entrejambe.
"- Alors finalement, c'est ça la liberté ? Baiser comme des chiens avec le premier corps qui passe?" remarque tristement le monsieur amoché.
Je réfléchis un peu avant de sortir ma réponse en haussant les épaules.
"La liberté, elle est ce qu'on en fait..."
Hm, pas sur d'être très clair, ce que je dis. Je laisse l'inconnu se débattre avec la compréhension de cette phrase bancale. En parlant de liberté, je me suis souvenu de ma princesse, celle avec qui j'ai immortalisé cette liberté tout récemment retrouvée. Je me tourne vers elle. Je ne connais toujours pas son nom, pas plus qu'elle ne connait le mien. Je ne saurai pas dire combien de temps nous avons valsé ensemble, sans doute pas très longtemps, mais pour moi, cela a duré une éternité. Je voudrais revivre ça encore une fois. Mais son buste est tourné, elle semble prête à partir. Vas-tu me laisser, ma muse? Elle me regarde. Elle hésite? Sans dire un mot, car j'ai peur d'être trop maladroit pour trouver les bons, ceux qui sonnent juste, je lui renvoie son regard, tentant de charger le mien d'un message.
"Reste".
Je voudrais le lui crier, mais cela briserait sans doute l'harmonie entre nous, et je ne veux pas... Non, je ne veux pas...