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 Au Détour d'Un Couloir

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Matie
Matie

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Au Détour d'Un Couloir Vide
MessageSujet: Au Détour d'Un Couloir   Au Détour d'Un Couloir Icon_minitimeLun 16 Aoû 2010 - 21:31

Au Détour d'Un Couloir 1354g

Demosthine a écrit:
Un hurlement lugubre et glacial vient déchirer le silence de la nuit.

A l’affût je stoppe ma marche et attend, immobile comme une statue de cire, les yeux bougeant seulement de gauche à droite comme deux petites billes folles sous la capuche rabattue sur ma tête.
Un second hurlement vient à nouveau crever la quiétude de ma marche nocturne.

Hurlement à la mort d’une bête sauvage qui lutte pour garder la vie.
Hurlement d’une louve à qui l’on veut enlever les petits.
Hurlement de la meute qui se masse face à la louve perdue, protectrice de ses petits, prête à laisser sa vie pour la chair de sa chair, pour le sang de son sang. Crocs retroussés, poil hérissé, prête à tuer.

Puis à nouveau le calme.
Plus un seul bruit autour de moi.
Le vent souffle légèrement. Petite brise fraîche sur mon visage.
Les feuilles des grands arbres dansent sur le rythme las et envoûtant de la brise rafraîchissante. L’herbe se courbe légèrement, comme dans une petite révérence protocolaire pleine de politesse et de grâce.

Mes yeux reprennent leur plissement habituel.
Je m’assure que rien ni personne ne m’a remarquée et je reprends ma marche, guidée par les rayons pâles de celle qui guide éternellement mes pas.

Au Détour d'Un Couloir Moonrobyessencestockmi1

A pas assurés je continue le franchissement de cette épaisse forêt. Je voyage toujours de nuit, préférant les rayons nocturnes de ma belle, plutôt que ceux traîtres du jour. Au moins je ne risque pas d’être aperçue ainsi.

Où vais-je ?
Et pourquoi j’y vais ?

La curiosité.
Mon plus grand défaut.
J’ai été interpellée … une fois de plus … puis ma curiosité a été piquée au vif … comme jamais.
Je ne sais ce qui m’attend mais je suis intriguée. Intriguée au point de me déplacer en des lieux inconnus.

Perdue dans mes pensées, je n’ai pas vu la lisère de la forêt qui se reprochait de moi. Il va falloir que je fasse beaucoup plus attention maintenant que je ne suis plus protégée par les arbres majestueux de cette forêt.
Ma main se pose automatiquement sur mon carquois de flèches attaché à ma ceinture sous ma longue cape. Cape si longue qu’elle lèche le sol de son ourlet, attirant à elle feuilles et terre crasseuse et autres saletés.
Mais je m’en moque. Les voyages sont ainsi et au moins les ennemis ne pourront pas me pister aussi facilement.
Au pire si je suis découverte et bien … tant pis pour eux il goûteront au tranchant de mes flèches bien avant qu’ils ne sachent qui j’étais …

Enfin, après encore une bonne demi-heure de marche rapide, j’arrive devant une immense bâtisse, construite à flanc de montagne.
Bâtisse royalement érigée, fière et droite malgré son état quasi en ruines. Vestiges fantomatiques d’une époque clinquante révolue.

Un seul chemin sinueux et rocailleux menait à l’imposant bâtiment.
Encore quelques minutes et je serai arrivée là où je voulais.

Je fus accueillie en haut du sentier par des rats que je chassai machinalement d’un coup de pied malsain.
Les rats …
Petits êtres vivant de rognures et autres raclures immondes de ce monde.
Petits êtres qui furent mes premières cibles lorsque j’ai appris à manier l’arc.

Mes yeux revinrent vers la bâtisse.
La porte qui se dressait devant moi était immense. C’est avec délicatesse et grâce que je gravis les quelques marches du perron qui y menait.
Le bois de cette porte était massif et les nœuds que je pouvais voir dans ce bois étaient d’une taille plus grande que la moyenne.
D’un geste naturel je tendis la main pour en caresser la texture rugueuse. C’est à ce moment précis qu’un déclic se fit entendre et que la porte tressaillit l’espace d’un court instant pour finalement s’ouvrir tout doucement dans un grincement lent et sinistre.

Devant moi s’ouvrait un long corridor. Sombre. Sans vie.
Tel un long couloir étroit et tortueux qui menait on ne sait où.

Un pas en avant, puis un autre pour finalement me laisser entraîner dans ce long couloir tout en entendant déjà la grande porte se refermer derrière moi ...

Au Détour d'Un Couloir 148jr

Ethiale Sine Nomine a écrit:


Je n’arrive pas à dormir, je ne sais pas si c’est la lune ou ces craquements de bois, le parquet. Peut-être est-ce les esprits du manoir qui s’amusent à faire la sarabande.
J’ai mal au crane, les yeux enfermés dans un mauvais potage.
Dehors, il fait nuit, les reflets de la lune éclairent la chambre. C’est doux.
Je m’assois sur le bord du lit pour la contempler.
J’aime ces moments de calme, presque serein.
Mais j’ai froid.
J’ai toujours froid depuis que je sais que je n’aurais jamais de mère.
Je vis avec cette idée là, c’est douloureux, ça brule au fond du ventre, j’ai froid dans les tripes.

Je me suis levé pour regarder au travers des vitres sales, le temps n’est pas de ceux qui se lèvent pour faire les carreaux.
J’ai vu les falaises, les arbres morts qui jalonnent un parcours effacé par le temps, qui conduit à l’entrée du manoir.
J’ai vu une silhouette.

Elle ne m’est pas inconnue, pas tout à fait.
Je crois la connaître, j’hésite, je passe le revers de ma manche sur le carreau pour en chasser la suie du temps.
Je frissonne un peu, toujours cette sensation de n’être réchauffé par rien.
J’hésite encore, pas pour les mêmes raisons, j’ai toujours peur des visites… ma sœur, où es-tu ?

Le grincement de la porte décide pour moi.
Je m’enveloppe dans ma cape, on verra bien.

Ce manoir m’impressionne, il y a peu de temps qu’on s’y est installé, mais ses murs, ses colonnes… tout est vieux, usé, grippé, mais il est là, rien ne bouge, le temps s’est arrêté et rien n’a bougé. Il est vétuste mais fort, ses racines ont du déchirer les entrailles de la terre pour s’y ancrer profondément.
J’aime cet endroit, sa force, ses racines.
Et mêmes ses esprits…

Je marche le long des murs, devant les tentures râpées, usées, salies de poussières.
Je les rase, je fuis les éclats de lune qui se fracassent contre eux, les murs.
Et qui m’éclaboussent.

Je m’encastre derrière une colonne, petit, écrasé, je me cache… un instant, juste un instant pour voir, observer, la regarder, son allure, ses cheveux, ses…
Elle est belle.
Zalyanni…

A force de me ratatiner, j’ai du arracher la tenture. Un nuage de poussière jaillit dans le couloir, trahissant ma présence.
Je n’ai plus d’autre choix, je fais un pas en avant, hors de ma cachette et balayant la poussière d’un geste de cape.
Sans un mot, silencieux.
Que dire…

Au Détour d'Un Couloir 1354g

Demosthine a écrit:
Je marche dans ce couloir.
Lentement.
Posément.
Un pas après l’autre.

Ma main droite s’échappe et viens caresser les murs poussiéreux et vieillis. Mes doigts effleurent les tapisseries racornies et chacun d’entre eux laisse une trace éphémère, qui ondule, tel des serpents sortis de l’oubli. Serpents qui dansent inlassablement sur ces murs emplis d’histoire.
Danse lancinante, fascinante.
Danse envoûtante, enivrante.

Alors que ma main garde ce contact poussiéreux et finalement précieux, mon regard passe de la gauche … à la droite … puis se pose sur le long plafond jauni par le temps.
Les ombres de la lune dansent elles aussi.
Plus rapidement.
Elles jouent avec les arbres au dehors.
Ca palpite, ça bat, ça danse inlassablement.

Au Détour d'Un Couloir Corridorbycbjjbcte0

Je ressens la passé de cette bâtisse remonter à la surface. Ce passé caché et enfoui comme un trésor précieux. Si bien caché que tout me remonte par bribes.
La petite fille qui court dans ce corridor, tenant fermement sa poupée serrée sur sa poitrine et riant aux éclats à qui voulait bien l’entendre.
Le petit garçon tentant vainement de faire voler son avion de papier dans cette entrée parcourue de courants d’air.
L’homme, perdu dans ses pensées, traversant ce couloir à grandes enjambées ne voyant même pas dans quel luxe il peut vivre.
Et la femme, larmes aux yeux, poings fermés, résignée à sortir de cette bâtisse pour rejoindre la mare qui trône dans le jardin afin de s’ôter définitivement la vie après avoir perdu celui qu’elle aimait.

Une fraction de secondes je ferme les yeux, comme pour revenir à la réalité et je lâche ces murs.

Tourbillonne … tourbillonne …
Et ça danse et ça tourne …
Les esprits … ils s’amusent ici.
Il suffit de savoir les entendre.

J’ai chaud !
Dans ce couloir glacial j’ai chaud.
D’un geste rapide je rabaisse ma capuche en arrière, délivrant par la même occasion mes longs cheveux couleur des blés qui n’attendaient que ce geste pour venir se déployer et se nicher dans le creux de mes reins.

Mon regard se pose à terre maintenant.
Du marbre.
Je me retourne et m’aperçoit que ma longue cape a laissé également une trace au sol, balayant la poussière comme mes doigts sur ce mur.
Sous cette crasse se révèle un marbre sublime.
Mon visage aussi pâle que celui-ci. De la beauté du marbre j’ai également la froideur. Mon visage scrute mais reste impassible.

Je continue à avancer.
Là-bas de la poussière qui vole et virevolte.
Je ne suis pas seule.
Mais est-on finalement jamais seul ?
A nouveau cette froideur qui reviens.
Derrière ce nuage une silhouette se dessine.
Je le reconnais. Lui. Et son étrange appel.
Je le regarde de loin mais je m’en approche.
Ses yeux. Cernés. La fatigue ? L’ennui ?
Il est pâle … comme les fantômes de ces lieux.
J’avance.
Pas un mot. Pas un bruit. Seulement mes pas sur ce sol marbré.
Je suis face à lui.

Je le regarde, impassible, le détaille rapidement.
D’une demi tête il me dépasse mais il ne me fait point peur.
Au contraire, il m’intrigue.
C’est bien lui.
Et je suis ici …

Un flottement. Un battement. Et enfin.

Bonjour messire …

***

Au Détour d'Un Couloir 1354g
Demosthine a écrit:

Et ce long silence qui n'en finit pas ...
J'avance encore de quelques pas et plante mes yeux dans les siens.

Aussitôt je sombre.
Je tombe et chute dans un vide.
Je suis seulement rattachée à ce lien ... à ses yeux ...

Il sombre avec moi.
Je sais qu'il m'emmène ailleurs.
Je me laisse entraîner à nouveau.
Je frôle sa main ...
Je ne lâche pas ses yeux sombres.

Et l'on tombe ensemble.
Chute interminable, effroyable.

Nous sommes ailleurs.
Là-bas ...
Dans un monde nouveau pour moi.
Un nouveau chez moi ...
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