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 Avant l'ouverture des portes

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Valkyrie
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MessageSujet: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 16:21

Je me souviens de mes cours de piano. Il était acquis que je serais une Valkyrie, depuis toujours. La musique faisait partie des apprentissages obligatoires afin de parfaire mes talents, et le piano fut un choix logique une fois tout espoir de chanter réduit en poussière par ma voix trop grave. Peut-être s’agissait-il d’un signe précurseur de mon avenir ? Je restais assise durant des heures face au majestueux instrument, répétant mes gammes jusqu’à en rêver la nuit. C’était une époque de passion, de déraison dans tout ce que je faisais. La musique était un plaisir ? Alors je devais en comprendre le moindre mécanisme, la moindre note, l’appogiature la plus minime.

Le piano n’avait pas été différent des autres arts. Il y’avait eu le nirvana, l’exultation, puis le plaisir, la satisfaction, l’indifférence. L’indifférence avait toujours été le résultat final. Je pratiquais encore, en bonne professionnelle. Certains clients payaient pour entendre de la musique, et il était de mon devoir de leur proposer des mélodies dignes de la somme d’argent exorbitante qu’ils dépensaient. Le devoir était ce qui me faisait encore avancer. Sans cela…

Peut-être est-ce par nostalgie que j’aime errer dans les couloirs de cet Opéra. Peut-être est-ce l’infime espoir de voir mes passions réveillées par les notes adéquates. Ou une façon d’effacer de mes sens les dernières heures vécues. Ma mémoire a appris à ne plus rien retenir, mais certains mécanismes vitaux demeurent. Et trois cigarettes n’ont toujours pas réussi à faire partir l’arrière-goût dérangeant de mon dernier client. Fumer est devenu pour moi un réflexe sanitaire.

La musique est le premier plaisir que j’ai vu disparaître, parce qu’il fut le plus difficile et le plus long à maîtriser. L’apprentissage des prestations sensorielles s’avéra plutôt scolaire, quant au sexe, il s’agit peut-être de la chose la plus naturelle qui soit. Mais maîtriser un instrument requérait bien plus de travail et de persévérance. Le bonheur de parvenir à mes fins fut bien trop intense, et impossible à répliquer. Tout à basculé à partir de ce moment.

Je secoue la tête, chasse la fumée et les pensées du passé. Mes pas m’ont mené devant l’entrée du grand auditorium, où les clients s’amassent pour profiter de leur instant de bonheur hebdomadaire, mensuel, ou plus, selon leurs moyens. Leur vie est-elle meilleure que la mienne ? Ce serait une ironie bien cruelle. Mais les rares images que je garde de ceux qui viennent frapper à ma porte me protègent des sentiments de jalousie. Il y’a chez eux une forme de désespoir assez triste.

Pourtant, au fond de moi, j’ai le sentiment que c’est à travers ces êtres sevrés de plaisir que je peux espérer ressentir de nouveau. J’ai bien trop ressenti, et eux pas assez. L’espoir persiste à me faire penser que les opposés peuvent se compenser. Je m’assieds à l’écart de la masse, qui marque généralement son impatience en restant debout et en faisant les cent pas. Seuls les plus blasés supportent de rester assis en sachant que le moment tant attendu va bientôt arriver. Je rabats mon chapeau pour cacher un peu plus mon visage, pour être une silhouette encore moins discernable. Pour devenir un inconnu qui ne m’est pas imposé par contrat.

Finalement, je tourne la tête. Peut-être dans cette masse d’inconnus, s’en trouve-t-il un, ou une, pour me faire passer un bon moment non imposé.
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MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 19:43

8. Le révolutionnaire ne peut chérir et traiter en ami que celui qui a réellement fait preuve d'une activité révolutionnaire égale à la sienne. La mesure de l'amitié, du dévouement et autres devoirs envers un camarade, est déterminée exclusivement par le degré d'utilité de celui-ci au point de vue des effets pratiques de la révolution destructrice.
Quelques jours seulement, qu'il avait faillit se faire attraper, se faire torturer et si ça se trouve, il allait se faire complètement atomisé pour qu'il ne cause plus aucun problème majeurs aux " z'autorités ". Ouais et maintenant ? Retour à la case départ, retour dans les bas-fond à essayer de pouvoir refaire fonctionner ses formules chimiques, refaire des bombes, encore des bombes pour détruire. Détruire, pour mieux reconstruire. Détruire, pour mieux ressentir du plaisir. Certains disent que c'est un truc de débile, d'autres pensent que c'est trop violent, d'autres ont peur. Qui a tord et qui peux se permettre d'avoir raison ? Actuellement, seul ceux qui revendiquent leur vies paraissent être ceux qui disent clairement non et qui vont de l'avant. Mais les temps sont dur et c'est son épaule qui pourrait vous en témoigner.

Il cachait sa blessure sous son veston, histoire de ne pas attirer les regard, les questions et tout ce qui l'obligerait à s'expliquer sur ce qu'il lui était arrivé. Il cachait bien comme il faut, il avait tout nettoyé comme il faut et surtout, il s'était sorti la bastos que l'autre lui avait collé dans l'épaule. Allez hop, assez de se lamenter sur son sort : Il se fait beau, et il décide de voir si la vie sur le dessus de la Terre vaut encore la peine d'être vécu. Des rayons de soleils, assez minces, mais assez pour lui faire avoir un sourire en coin. C'est toujours mieux que de rester sous terre et de devoir respirer lentement pour pas crever du manque d'oxygène non ? Il respirait longuement, vérifiant qu'il avait bien tout ce qu'il fallait sur lui : Car oui, le coup de la décharge, c'était simplement un hors d'oeuvre, il voulait passer à la vitesse supérieure, viser quelque chose de plus grand : L'Opéra ? Le nouvel opium du peuple ? Il ne fallait pas lui dire ça, car ni une ni deux, le voilà qu'il s'y rendait.

Cette sensation bizarre, pourquoi est-il là après tout ? Il savait très bien que tout ça n'était que de la fiction, qu'une nouvelle façon de " conditionner " le plaisir. Qui a le droit et le pouvoir de conditionner la vie, le plaisir, la jouissance ? Ouais, c'état peut-être un sale dépravé, hédoniste et nihiliste, mais il savait ce que voulait dire vivre pleinement sa vie et sa condition. Voir autant de moutons, voir la masse se rendre docilement à l'abattoir, c'est quelque chose qui lui provoquait des démangeaisons de partout, si il le pouvait, il prendre la terre dans ses mains et la serraient si fort qu'ils pourraient tous les briser, jusqu'au dernier. Mais nan, il avait prévu de se tenir correctement, de faire les choses suivant les règles cette fois-ci : Aller dans la masse, écouter, balancer son objet de mort et partir le plus vite possible. Cela dit, rien n'est simple dans ce monde, il fallait qu'il fasse gaffe à tous ce qu'il voulait faire, il pouvait se faire attraper, se faire dénoncer .. tout ça il le savait, mais il se battait avec ses armes, qui étaient celle de la lutte et de l'idéal. Allez savoir pourquoi, c'est sans doute ... futile ? Oui, on le sait très bien, mais le rêve c'est comme la lutte : Ce n'est qu'avec la mort que l'un et l'autre finissent par ne plus exister. L'équation était donc simple.

Il se faufila entre tous, en poussant certains qui trépignaient d'impatience, d'autres qui sautaient sur place. Lui, ce qu'il voulait, c'était la musique d'antan, celle qu'il faisait chez lui, dans sa cave, où toute la nuit, le vice, le plaisir, la bière, l'alcool, la musique, les filles passaient et repassaient et qu'est ce que c'était .. bon. Il n'y avait pas de spectacle du plaisir, pas d'organisation de la vie, pas de barrière dans la jouissance. Il est nostalgique oui, mais pas de l'ordre ancien : De son mode de vie ancien. Personne chez les résistants, ne l'aime, et lui n'aime pas ces gars qui veulent résister, mais pas trop. Un jour, il rencontrera surement un vrai camarade et il pourra avec lui, commencer à prôner l'insurrection de manière concrète et efficace. En attendant, il s'installe confortablement, s'assieds et sort une cigarette, allez, il faut qu'il soit un peu fou pour ne pas complètement dépérir. Il regarda autour de lui, encore et encore, c'était peut-être, le début .. ? Il s'en foutait pas mal, il voulait faire son boulot et repartir et encore plus excité les enculés qui l'avaient enchaîné à la servitude. Il croisa plusieurs fois le regarde d'une autre personne pas loin de lui, il n'y fit pas attention tout de suite et fini par la regarder fixement. Il n'esquissa aucun sourire, aucun signe de politesse, se contentant de mordille le bout de sa cigarette se demandant .. ce qui allait encore lui tomber sur le coin de la gueule aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 11:34

La troisième cigarette est la bonne. Toutes les sensations désagréables ont disparu de mon palais. Je me sens de nouveau normale. J'aimerais pouvoir dire que je me sens bien, mais il est inutile de se mentir à soi-même. On ne se sent bien qu'avec des souvenirs ou des perspectives agréables. Je n'ai pas de souvenirs, et envisager des perspectives démontrerait trop nettement le vide de mon existence. Mes futures expériences disparaîtront elles aussi de ma mémoire. De nouveaux hommes, de nouvelles femmes, mais des sensations usées jusqu'à la corde. Mon professionnalisme pour satisfaire les clients, quelle que soit leur demande. Une séquence répétée à l'infini.

En jetant des coups d'oeil à la salle d'attente, je finis par remarquer que l'un d'entre eux me fixe. Avec une cigarette. D'habitude, ils attendent la déconnexion de leur implant pour l'allumer. Là, ses poumons seront les seuls à sentir quelque chose. Mais sans doute s'agit-il d'un réflexe, d'une habitude jamais perdue, d'une forme de conditionnement. Je ne compte plus les implantés que j'ai pu observer, et certaines de leurs routines ont réussi à percer mon flegme. Et je suis loin de prétendre pouvoir les critiquer.

Sans doute le regard insistant cherche-t-il à savoir ce que je suis. Faut-il m'appeler monsieur, madame, mademoiselle ? Même lors des présentations, qui sont pourtant d'une infinie platitude, je sais que je peux susciter des blocages ou des hésitations. Et malgré la taille du patio, nous sommes sans doute les deux seuls fumeurs. Peut-être cherche-t-il mon étiquette, à voir si l'arrière de mon oreille est tatouée. Après tout, curiosité et plaisir sont parfaitement dissociables. Pas besoin de supprimer l'implant pour se poser des questions dont on n'attend rien des réponses.

Je sors de ma poche mon propre paquet de cigarettes. Leur marque n'a aucune importance, évidemment, mais encore une fois, les habitudes ont la vie dure. Lorsque leur effet commença à diminuer, je me mis à rechercher les plus fortes, les dernières à pouvoir me faire ressentir autre chose que de la fumée dans la gorge. Elles ne durèrent guère plus longtemps, mais je m'étais acclimatée à leur contact et à leur taille.

J'entr'ouvre le couvercle de la boîte, et je fais glisser une clope dans l'interstice. Je tends la boîte dans la direction du curieux. En dehors de mes heures de service, je suis juste tenue de me comporter correctement. Mais pas d'impératif de propagation de plaisir. Juste de la politesse envers quelqu'un qui attend sans doute impatiemment son heure de nirvana. Je retire le impatiemment. Il n'a pas l'air de ressentir grand chose. Un blasé.


Quitte à ne rien sentir, autant le faire avec le meilleur, non ?


J'en profite pour le regarder à mon tour. Lui rendre son air neutre est la chose la plus facile qui soit. Des traits plutôt agréables. Contrairement à mon dernier client, celui-là même dont les derniers relents ont désormais disparu, et dont la photo ne va pas tarder à faire de même. Non que cela change quoi que ce soit. Je ne juge jamais. Pour en avoir le droit, il faudrait que je sache qui je suis.
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MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 14:49

9. Nous n'avons pas à insister sur la solidarité des révolutionnaires entre eux. C'est en cette solidarité que réside toute la force de l'action révolutionnaire. Les camarades révolutionnaires qui possèdent au même degré la passion révolutionnaire, doivent autant que possible discuter en commun et résoudre à l'unanimité toutes les affaires importantes. Mais en ce qui concerne l'exécution du plan conçu, chacun doit travailler seul à la réalisation de l'action destructrice, et n'avoir recours aux conseils et à l'aide de ses camarades qu' au cas où cela serait indispensable pour le succès de l'entreprise.
Les seules choses qu'ils pouvaient faire, c'était d'un esprit totalement libre. Non au premier coup d'oil, on ne pouvait pas dire qu'il avait l'impression d'être un insurgé, in ressemble à n'importe qui, il est n'importe qui, c'est bien la toute la stratégie à appliquer. Il faut se démarquer, c'est un fait, mais ne pas le montrer de trop, sinon, c'est la mort assuré. Il faisait donc toujours attention de ne pas trop attirer les attentions, les soupçons : C'était la première condition pour espérer rester un peu en vie, gratter un peu le couvercle du cercueil pour qu'il ne se referme pas tout de suite. Surtout depuis qu'il a faillit se faire étriper à la décharge, il fait encore plus profil bas .. question de volonté et surtout, moyen de défense efficace et rapide. Se montrer en public, c'était dangereux, mais il pouvait pas vivre comme un rat toute sa vie, l'appel de la liberté tait trop grande, on aurait dit un gamin qui faisait sa crise de nerfs pour avoir une sucette.

Trêve de plaisanterie et de rêverie stupide, qui était-ce ? Automate, NOD, Valkyrie ? Il fallait qu'il classe les gens, qu'il les range bien comme il faut dans des boites, pour être sur de ne pas se laisser surprendre. En plus, si y a bien quelque chose qu'il déteste plus que tout, c'est de ne pas savoir à qui il a exactement à faire. Les androgynes sont pénibles, car on ne sait jamais vraiment qui est qui et on peut facilement se tromper. Alors oui, il regardait cette personne, comme soudainement intrigué, quelque chose de peut naturel pour lui, tellement il était indifférent de bon nombres de gens qu'il côtoyait. Encore une fois, c'est une simple posture de lutte et de défense, rien de bien méchant. Mais à force de trop de sécurité, on devenait un grand parano. Et il savait que ça le travaillait, il fallait qu'il lâche le pied, qu'il se décrispe et qu'il laisse un peu la vie suivre son cours, sans vouloir toujours l'attraper et la maîtriser. Quand le paquet lui fit tendu, il le regarda rapidement et pencha la tête en arrière, rigolant légèrement suite à la remarque qui venait de lui être lancer. Si elle savait .. ce qu'il pouvait ressentir .. Il montra l'intérieur de son veston, ou des tonnes de paquets de cigarettes étaient entassés, bien rangés. C'était le marché noir ça, c'était le troc habituel, des cigarettes contres des infos, de la nourriture ou de quoi se soigner. Alors à ce niveau là, il n'avait pas vraiment vraiment besoin de l'aide de quelqu'un.


- Non c'est bon, j'ai déjà ce qu'il me fait ici tu vois ? Et fumer n'est pas un plaisir, c'est simplement une dépendance de plus .. si on excepte toutes celles que l'on vie au quotidien. T'as qu'a regarder autour de toi ..

Dit-il en recrachant sa fumée sur le côté en prenant une profond respiration. La cigarette, n'était aucunement un plaisir, c'était plutôt une façon de passer le temps, pour ne pas trop crever d'ennui et de solitude, quelque chose qui remplaçait la musique par exemple. Vie triste et morne, sans espoir, sans plus rien pour recolorer un peu le ciel d'un bleu azur, seulement du papier peint maladroitement appliqué à certains endroits, pour faire croire que .. croire que .. croire tout simplement ? Plus rien n'est vrai, plus rien n'est une vérité absolue, rien n'est vraie. Il n'y aurait même pas de cause première à tous ça, simplement une série d'hommes à foutre contre un mur et à tuer par vague, encore et encore et se débarrasser de tout. Mais actuellement, c'était illusoire, voir complètement utopique, le mot était dans ce cas bien employé. La route était longue, trop longue. Une question le turlutait par contre : Qui était-ce ? Que venait-elle faire là ? C'est encore quelqu'un qui le suis pour lui faire cracher le morceau ? Hyena n'a pas accepté sa défaite, elle en veut encore ? Voilà qu'il redevenait parano ..

- Sans indiscrétion, non vraiment aucune .. que viens-tu chercher ici ? C'est une question que j'aimerais poser à plein de personnes ici mais, pas la force de devoir supporter leur réponse après. Alors, je préfère m'accrocher à ma cigarette et me cacher derrière.
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MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeMar 28 Sep 2010 - 11:49

Les paquets de cigarette alignés régulièrement les uns à côté des autres pourraient eux aussi me renvoyer dans le passé. Même si je n'y jette qu'un bref coup d'oeil, je reconnais la majorité des emballages. Je n'étais pas plus mesurée pour me détruire les poumons que pour la musique, et avant mon passage à "autre chose", j'ai consciencieusement comparé, testé, approuvé ou rejeté, chaque validation durant moins de temps que la précédente. Mince sourire.

Monsieur n'est donc pas un homme comme les autres. Les milieux officiels n'ont pas besoin de monnaie d'échange. Les informations ne circulent que sur les réseaux autorisés. Et les curieux ne dépassent que rarement le stade des intentions, car la punition peut être longue et douloureuse. Si j'avais un semblant d'intérêt pour la sauvegarde de la Société, dénoncer à tout hasard cet inconnu pourrait me faire bien voir. Et puis ? Que recevrais-je, de l'argent ? J'en ai trop que je ne peux plus dépenser pour mon bien-être. De la considération ? Je serais appréciée d'hommes qui sont mes clients, quelle ironie. Une promotion ? Une plus grande chambre, mais les fantasmes ne varient pas selon le compte en banque. Je pourrais être plus sélective, peut-être, mais j'ai appris à ne plus faire confiance aux hypothèses.

Comme celle qui lie un acte de bravoure au sens officiel avec la déconnexion de ma puce. La rumeur circule, revient de temps en temps dans les conversations avec mes égaux et égales. "On dit" que untel a réussi à être débarrassé de ce fléau. Toujours des informations imprécises, lacunaires, mais qui jamais ne meurent. Pour un peu, je croirais que certains les répandent sciemment pour que nous évitions de nous interroger sur la réalité de notre vie. Car même sans plaisir, les Automates sont des hommes. Alors qu'avec plaisir, une Valkyrie est un objet.

Je range cigarette dans paquet, et paquet dans poche, et je rabats légèrement la visière de mon chapeau, réflexe face aux questions qui deviennent personnelles.


Je n'ai pas envie de regarder. Ces visages, je les vois à longueur de journée.


Pas exactement les mêmes, bien sûr. Une petite partie de cette foule avait sans doute eu un jour recours à mes services. Peut-être trouvait-on dans la masse d'impatients certains anciens amateurs de piano, qui voulaient passer à l'échelon supérieur. Est-ce que les courtes périodes d'accès au plaisir permettaient elles aussi de devenir comme moi, désensibilisé ?

Je croise mes jambes, et je m'étends un peu plus sur mon siège, bras écartés sur les dossiers voisins. Regard qui ne regarde rien, tête sans direction.


Rien, faudrait-il que j'aie un but pour venir ici ? C'est près de mon domicile.


Certes, je n'ai pas lâché le V-Word, mais s'il n'est pas idiot, il additionnera deux et deux et il comprendra ce que je suis. Enfin...à quelle catégorie j'appartiens, puisque notre Société ne fonctionne qu'en faisant entrer chaque être vivant dans une case. De force si nécessaire. Etant donné que monsieur a empiété sur ma vie privée, je peux désormais m'octroyer le droit légitime de faire de même. Pour une fois qu'une conversation sort des transactions financières et du rôle qu'on me demande de jouer, lorsqu'on me demande de parler, ça ne peut que me changer les idées. Déjà, je ne suis plus certaine des traits du dernier homme qui m'a engagée.


En tous cas, je suis certaine que l'auditorium est non-fumeur. Et qu'ils contrôlent à l'entrée. Pour y entrer, il faudra trouver un meilleur subterfuge.


Certains de mes collègues sont importunés par la fumée. Certains de mes collègues sont des divas. Certaines aussi, d'ailleurs. Ils se gargarisent de leur importance dans la vie de leurs clients, et en deviennent ridicules. Je tourne enfin réellement la tête dans la direction de ce mystérieux interlocuteur.


Et toi, que viens-tu chercher ici ? "Dépendant" de l'opéra ? Ou le besoin de voir le quotidien des masses pour mieux s'en démarquer ?


Je ne sais pas exactement qui il est. Pas un membre de la masse, c'est certain - les paquets de cigarette. Peut-être vaut-il mieux que je ne sache rien, certains sont dangereux. Je tiens à mon apparence. Je suis pro. Les cicatrices peuvent être simulées, pour les fétichistes. Mais si elles deviennent permanentes, elles sont un calvaire à camoufler.

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MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeMer 29 Sep 2010 - 11:08

10. Chaque camarade doit avoir sous la main plusieurs révolutionnaires de seconde et de troisième catégorie, c'est à-dire à moitié initiés. Il doit les considérer comme faisant partie du capital révolutionnaire mis à sa disposition. Il dépensera avec économie la partie du capital qui lui est échue, cherchant toujours à en tirer le plus grand profit. Il doit être dépensé pour le triomphe de la cause révolutionnaire, un capital dont il ne pourra disposer sans le consentement de toute la confrérie des initiés.
De toute manière, qu'on soit dans la masse ou pas, on a tous plus ou moins bêler avec les autres un moment de sa vie. Il n'a pas fait exception, avant que tout ça ne commence vraiment. C'est tellement plus sécurisant d'être un numéro, une étiquette comme sur une étagère, que d'être considéré comme quelqu'un à part entière. Délire sécuritaire, névrose du mouton moyen .. onanisme de la gourmandise autoritaire. Alors, être dans la masse ou pas, ce n'est vraiment pas une question à se poser, mais plutôt une situation à éviter plus que autre chose. Puis la contrebande, c'est toujours un moyen de subsistance comme un autre, car on évite la deuxième arnaque du Vieux Monde : l'argent. Qui dit argent dit pouvoir, qui dit pouvoir dit saloperie. Quand tout ça sera fini un jour, il déchirera ses fringues et ira vivre à poil dans une jungle luxuriante et personne viendra le faire chier .. et ce sera pareil pour lui. Chacun y sera gagnant, enfin surtout lui et sa petite personne.

On s'en fou, c'est quoi cette ambiance qui vient plomber cette douce fin de journée ? Toujours cette politesse, cette putain de volonté de bien faire les choses sans vouloir brusquer l'autre. Si on arrive déjà pas à changer les mentalités de certains, comment espérer changer la société tout entière ? Les normes sociales, sont la gangrène de tous les rapports sociaux. Comme si on avait besoin de faire des ronds de jambes pour se faire comprendre des autres. Névrose obsessionnelle, d'une société obsessionnelle par des choses névrotiques. Si il en avait vraiment la force, il se tirerait une balle et on en parlerait plus et pas. Mais non, il avait encore pas mal de genre à faire chier avant de devoir finir son oeuvre. Donc, il resterait ici et il continuerait à croupir dans de la merde si il le faut. Et si certains ne sont pas d'accord avec lui, tant mieux pour eux. Ils ne recherchent qu'une sorte d'élite avancé, qui mènerait suffisamment d'action pour faire peur et entrainer encore plus de misère sur l'intégralité de ces concitoyens. N'ayons pas peur des ruines ..


- Ouais ouais ouais. C'est bon, j'avais compris que t'étais cet objet bas de gamme, qui procure du plaisir à tous ceux qui ne sont pas capable de ressentir quelque chose pas eux-même. Nouvelles divinités et star du peuple, nouvelles aliénations collectives, saloperie en mini-jupe : Les Valkyries ..

Ouais, c'est pas comme si il les aimaient réellement. Entre les moutons, les veaux et les objets, y a vraiment quelque chose de pourri dans ce nouveau meilleur des mondes. Ou alors c'est pour lui qu'il n'y a pas de place et qu'il devrait accepter tout simplement que les choses sont comme ça et qu'il ne changera rien. Bah non, il est du genre têtu et en plus, il a mauvais caractère quand il ne peut pas avoir raison. Comme si tout était parfait actuellement, surtout actuellement. Soit ils sont tous aveugle, soit c'est lui qui a trop de rage. Qui a tord, qui a raison ? Questions futiles, questions inutiles d'ailleurs. Celui qui lutte peut vaincre, celui qui ne lutte pas a déjà perdu. Maintenant, la simple et unique question est de savoir si oui ou non, tout ce qu'il faisait était juste. La morale, encore une valeur bourgeoise hérité de l'ancienne société, le bien et le mal, deux notions abstraites. Ils ne font pas de mal, ils ne font pas du bien : Ils méritent juste de se faire découper en rondelles et de se faire bouffer par des chiens.

- Moi c'est tout le contraire, je me suis tapé la moitié de la ville pour venir ici. Pas de sensation précises, juste un devoir à accomplir, c'est tout.

Et puis c'est tout. Il faut pas encore tout justifier, tout noter pour que les deux partis soient égales dans la répartition de leur temps de parole ? Chacun ses petits secrets, le sien, il était dans l'autre compartiment de son veston et il y était bien pour l'instant. Les meilleurs choses sont celles qui sont bien gardés, rien d'autre. Alors, que les fouilles merdes de la pensée ne viennent pas faire leur police de cette même pensée pourrie jusqu'à la moelle, dépassé et surtout, complètement abstraite. Si il devait livrer carte sur table tout ce qu'il avait déjà fait et ce qu'il était entrain de faire, ça pourrait ma aller pour lui : son bras peut en témoigner suffisamment longuement, il a faillit y laisser sa peau la dernière fois. D'ailleurs, si jamais il la choppe de nouveau celle-là, il lui fera manger son foulard et ses flingues, ensuite il fera un colis recommandé avec ses organes, juste pour que cela serve d'exemples. Mais, il était encore un peu trop dans ses pensées, il s'enfuyait une fois de plus, au lieu de se concentrer sur le moment présent.

- Dyogène disait un jour, en se promenant dans les rues d'Athènes : Je chercher un homme. Voilà qu'est ce que je fais ici. Et puis, c'est toujours bon de voir comment on a remplacé la religion par une autre. Dieu est mort, seulement, on a d'autres personnes qui ont pris sa place. Le seul problème finalement, c'est que tout ça, c'est rien de plus qu'une copie conforme du Vieux Monde. Et on s'étonne pourquoi certains en arrivent à lancer des bombes ou à faire des attentats. N'est-ce pas ? T'as déjà du en fréquenter dans ton métiers .. non ?

Et rien de plus. Emballé c'est pesé. Et si elle était pas contente du ton qu'il avait employé, elle pouvait toujours aller voir ailleurs.
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MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeSam 2 Oct 2010 - 7:26

La position de ce type, il faut l'avouer, n'est pas celle que je rencontre le plus fréquemment. La plupart des communs nous considèrent effectivement comme des sortes de divinités. Leur admiration est malsaine, mais pas incompréhensible. Nous sommes des échappatoires, des lumières que les moustiques ne pourraient approcher que sporadiquement. La fascination est logique, bien plus évidente que d'éventuels Dieux qui, eux, n'apparaîtraient jamais en chair et en os. Je ne suis pas outre mesure étonnée que les religions aient disparu. Après plusieurs millénaires, les croyants ont dû se lasser d'attendre.

Mais donc, Monsieur me méprise. Au lieu de voir le verre entièrement plein, il l'imagine complètement vide. Je suis malsaine, manipulatrice, sans doute obsédée par le contrôle que je suis capable d'exercer sur les esprits les plus faibles, je suis l'image du régime, sa manifestation en substance. Je suis une femme, évidemment, comme le sont les représentations du pêché dans les esprits masculins. Les mâles aiment les classer, la colère, par exemple, est digne d'eux, et jamais son image ne sera féminine. Mais la luxure, c'est une autre affaire.

Je pourrais répondre à sa question par une chose, et son contraire. J'ai vu autant de yins que de yangs. Mais si je l'abandonne pendant mes heures de travail, mon amour-propre n'a pas pour autant disparu. Je n'accepte pas n'importe quelles analyses, et surtout pas les partisanes.

Je pourrais lui répondre en allant dans son sens. Et je pourrais lui répondre en disant le contraire. J'aurais raison dans tous les cas. Là est l'avantage de n'être personne, ou d'être tout le monde. Il n'y a pas de vérité, c'est la seule hérésie que j'admets volontiers partager avec les opposants du gouvernement. Il y'en a une infinité. Et cet homme et ses cigarettes est la preuve en chair et en os que les adversaires d'une erreur ne sont pas nécessairement dans le vrai.


- Bien sûr. Certains me l'ont avoué. D'autres non, je ne peux avoir que des soupçons et mon expérience.


Je sors une nouvelle cigarette. Je ne suis pas pressée, j'ai du temps à tuer. Le briquet en métal est caché dans l'étui, un cadeau d'un client régulier, un des rares dont j'ai pris la peine de me souvenir. Un homme roux, de quarante ans environ, obligé de camoufler sa bisexualité treize jours sur quatorze.

Je tire une bouffée que j'expire lentement par la bouche.


- Tous étaient des exaltés, tous se pensaient pleins d'énergie, gonflés par leur importance. Ils pensaient être au-dessus du commun des mortels, car ils voyaient au-delà de notre apparence première.


Pause, je range le paquet. Des gestes lents et mesurés. J'hésite encore à assister au spectacle de mes confrères.


- Mais ils avaient tort. Parmi les masses, nombreux sont ceux qui ont conscience de leur situation. Les plus faibles méprisent leurs semblables, et reproduisent les actions du gouvernement : pour eux, il n'y a pas d'individualité, il n'y a que la foule. Le mépris est bien plus simple à assimiler que la compassion, et leurs esprits étroits ne peuvent que s'y limiter.


J'expire encore un peu de fumée.


- Donc je les ai oubliés. J'ai choisi de ne me souvenir que des êtres intéressants. Ceux qui admettent l'enfer qu'est le monde, mais qui n'y réagissent pas par l'opposition bête, méchante, et inefficace.


J'extrapole. Je pourrais être bien plus aimable, agréer à certaine des idées. Mais je suis face à un homme qui veut de la saloperie en minjupe, donc je peux librement imaginer qu'il souhaite que je réponde de la sorte. Pour sa satisfaction personnelle. Pour ne pas perturber l'agencement simpliste de ses pensées
.
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Insurgé
Libre, même dans l'esclavage

Guinea
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Avant l'ouverture des portes Vide
MessageSujet: Re: Avant l'ouverture des portes   Avant l'ouverture des portes Icon_minitimeMer 6 Oct 2010 - 18:11

11. Lorsqu'un malheur arrive à quelque camarade, et que le révolutionnaire doit décider s'il faut, oui ou non, lui porter secours, il ne devra tenir compte des sentiments personnels, mais uniquement de l'intérêt de la cause révolutionnaire. Aussi devra-t-il peser d'une part l'utilité que présente le camarade en question, d'autre part la dépense des forces révolutionnaires nécessaires pour le sauver; il prendra sa décision en conséquence.
- La révolution n'est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme. La révolution, c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre.

Ouais et après ? De toute manière, trois quart des livres ont été confisqué, brûlé ou pire, ils ont été exposés comme appartenant à l'ancien monde, celui du plaisir, de la décadence et de la jouissance. Ouais, il était pas comme tout le monde, il avait pas de temps à perdre avec toutes ces conneries, toutes ces niaiseries qui font que le monde continue de tourner dans le mauvaise sens. Certaines aiment peut-être croire que le fouet est devenu génial, c'est radicalement pas la vision de la vie qu'il peut se faire. Alors oui, il pense pas aux autres, gna gna gna .. Faut bien un moment qu'il y en est un qui dise non, qui refuse d'aller dans la même direction que les autres et qui s'arrête trente secondes et qu'il nous fasse un remake de la ferme des animaux, comme ça on pourra au moins se marrer et ça changera de la masturbation quotidienne qui est offerte. Oui, il aimait pas les Valkyries, c'était pas compliqué à savoir. Le plaisir est simplement mis entre parenthèse, pour en avoir un autre, mis en scène, sous cloche de verre et agité sous le nez des gens qui essayent de l'attraper. Ils pensent détenir quelque chose d'important, subir la plus belle chose qu'il pouvait leur arriver et finalement, ils repartent comme ils sont venu, leur opium mis profond sans aucune volonté de résistance et lui .. bah lui ça l'insupportait, il voulait chanter une ode à la vie, au plaisir, à la destruction et il se retrouve là, à enquiller cigarettes sur cigarette avec .. une valkyrie. Vie de merde, sans le faire exprès en plus, s'il vous plait !

- La masse est conne. Pas la peine d'avoir fait des études sociologique pour le savoir : Nous avons besoins d'hommes entraînés idéologiquement pour mener l'avant garde vers la libération totale du peuple. On classera le peuple par catégorie et on zigouillera tous ceux qui sont contre notre conception de l'Eden futur.

Dit-il, en broyant de sa main son paquet de cigarette vide, qu'il lança dans la foule qui trépignait de plus en plus juste en face d'eux. Oui, c'était bien une réalité, on ne pouvait rien faire avec une bande de crétins dans le genre. Et après ? Il avait pas de respect pour se propre existence, vous allez tout de même pas espérer qu'il allait en avoir pour ces personnes là ? Voilà qui peut choquer, il pourrait être aussi dédaigneux que les dirigeants, mais sa haine des autres insurgés le pousse à être encore plus radical. Ces pieds tendres, réformiste, chercheur de compromis et de peace and love, ne mérite même pas qu'on leur adresse la parole, ils doivent être éliminé, comme les autres, pour traitrise à la cause révolutionnaire. Et puis tous y passeront de toute façon, y aura pas de pitié. Tout est bon dans le cochon ? Bah dans le bourgeois aussi ! Longtemps déjà qu'il n'avait plus de respect et il se coltinait ça toute la journée, enfin tout le reste de sa vie plutôt. Voilà pourquoi personne ne l'aimait et ne voulait le fréquenter, il avait un discours trop violent, trop, toujours trop pour les autres rêveurs, idéalistes ou utopistes. On en arrive à se demander comment il faisait encore pour accepter de vivre hein ? Mystère, ou alors c'est un cadeau du tout-puissant pour faire chier tout le monde encore plus longtemps ! Ce qu'il peut être vache, dommage qu'il n'existe pas quand même, on se fendrait la gueule hein ?

- La révolution c'est comme la plomberie : Il faut des spécialistes pour que ça marche. Et les spécialistes, c'est nous. Bon, maintenant tu peux aller dire aux z'autorités que tu as trouvé un dangereux terroriste et qu'il est inféodé à toutes formes de restriction de plaisir. Puis, si y faut pousser le délire jusqu'au bout, autant y aller.

Il se leva rapidement, craqua ses doigts, retira la cigarette de la bouche de sa voisine et l'embrasse. Non mais il le fait vraiment un, le vrai, le pur, l'unique, celui qui est pas fait pour être chiqué hein. Une fois qu'il a bien fait ce qu'il voulait faire, il se redressa et comme si de rien n'était, alla se rasseoir en soufflant légèrement. Fier de ce qu'il faisait de faire ? Non, il faisait tout et n'import quoi, à croire qu'il fait tout pour qu'on le remarque et pour qu'on le fasse coffrer pour de bon. Ouais et en plus il aime ça. Sans gêne, sans retenu, et souvenez vous de cette parole d'évangiles, qui fait plier les imbéciles : Ni dieu, ni maitres ..
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