Si seulement je pouvais revoir ce ciel bleu azur,
Celui que grand-père nous décrit dans ces histoires.
"C'était une autre époque !" nous narre t'il l'air nostalgique,
Quand la tribu se retrouvait tels des enfants autour du feu.
Moi je l'écoutais sagement parmi les autres,
Sachant qu'un jour je partirais explorer ce monde perdu.
Des champs, des prairies à perte de vue.
Des lacs, des rivières et cascades magnifiques.
Des hommes et des femmes libres de s'aimer
Des rires, des pleurs en d'autres mots de la vie !
Tout cela avait été arraché à l'humanité,
Enchainé à jamais par une dictature sans fin.
Qu’est-ce qu’une jeune fille irait faire là-bas ?
Tout simplement rejoindre ceux qui comme elle, on cru à un possible échange.
Des frères et sœurs de la Tribu qui ont osés franchir cette barrière de civilisation.
Peut-être étions nous comme des agneaux qui se jetaient sans le savoir dans la gueule du loup ?
Surement. Car encore aucun d’entre eux n’étaient remontés vers le village.
Qu’en serait-il de moi ?
Le monde avait changé, les gens étaient devenus "dingos"
Ce furent ses derniers avertissements avant que je prenne la route.
"Observe, mais ne réagit pas !" "Méfie-toi des autres !"
lls étaient tous différents de nous, n'éprouvaient plus rien,
Leurs sentiments leur avaient été enlevés, ils n'étaient plus que des coquilles vides !
"Des Hommes sans âmes".
J'avais peur, forcément. Mais ne laissait rien percevoir.
Je descendais à présent la colline pour rejoindre la ville.
Mon sac sur le dos et un dernier regard en arrière,
Je savais que mes chances de retours étaient infimes, et pourtant...
Il fallait que j'aille à la rencontre des gens "d'en bas",
Ceux qui ne se soucient plus de nous, mais qui pourtant aurions tout à leur apprendre.
J'écris tout cela dans mon journal pour me rappeler,
Ne jamais oublier d'où je viens et garder une preuve de mon identité.
La puanteur du centre ville irrite déjà mes narines, j'arrive...
Naomi.
[Tribu des Ressacs siouplait]