J'avance au fils des étalages, les couleurs, les objets en tout genres m'attire tel un papillon. Pour une fois je me sens vraiment de mon âge, Pili à une distance éloigné de moi, presque invisible parmi la foule. Il y a de tout. Je serais riche, je dévaliserai tous les présentoirs. Mais j'avais a peine de quoi me nourrir, alors me faire un cadeau!

Mais malgré tous les trésors qui se trouve sous mes yeux et a porter de mains, je regarde les visages des passants, essayant de les retenir tous dans ma petite tête. Je m’arrête sur le visage d'une personne qui passe à coté de moi. Un visage familier. Mais non, je me suis trompée, encore. Pas trop d'espoir Em, ne te fais pas trop d'illusion. Je continue mon chemin, me retenant de sautiller comme une gamine. Une pensée qui me fit sourire. C'est la première fois que cette si pesante liberté. Liberté imposé, liberté que je n'ai pas choisis, me parais pour une fois agréable. Je suis émerveillée par tout ce que je vois, je sens, j’entends.

Je suis attirée par un bracelet sur une étale, je le regarde attentivement et mon regard tombe sur le prix. De toute façon, c'est toujours aussi cher. Je me détourne vivement, fais deux pas et bute dans quelqu'un.

"-Escusez-moi."

Sous le choc, je lâche Rabbit et mon lapin tomba un peu plus loin.

Les enfoirés !
Sympa les collègues, me faire un coup pareil ! En pleine descente en plus !! A croire qu'on cherche vraiment à se débarrasser de moi.
Me planter comme ça avec des rebelles armés et se barrer dans l'autre sens... je sais bien que c'était pas prévu mais quand même !
J'avais pas prévu non plus qu'ils seraient aussi nombreux. Résultat, je n'ai plus de munissions et je me retrouve à courir comme un lapin pour leur échapper, bousculant les passant sur mon chemin.

Je crois que j'arrive à les distancer au moment où une gamine me rentre dedans. Et là, je sais pas pourquoi j'ai fais une connerie pareil, mais je l'ai choppé sous mon bras comme un paquet avant d'aller me planquer dans la petite ruelle.
Au moins, elle pourra pas leur donner ma position si je l'embarque avec moi.

Accroupie derrière une poubelle, à bout de souffle, la main plaquée sur la bouche de la mioche, je regarde mes poursuivants continuer tout droit.
Ah non, il y en a trois qui restent sur place, eux aussi pour reprendre leur souffle.

Est-ce que les marchants m'ont repéré ? Attentive au moindre mouvement de la foule, j'attends que ces sales rats passent leur chemin. Ensuite, il faudra que j'arrive à repartir sans trop me faire remarquer. Avec l'uniforme, ça va pas être simple.
J'ai vraiment la poisse en ce moment.