Les démons du présent...

Lester vit la brusque grimace de Drew quand il arriva vers elle. Cela ne le gêna pas le moins du monde, ni ne le complexa : il assumait totalement son corps, aussi auschwitzien puisse-t-il être. Et puis, autant qu'elle admire la bête, puisque le pire n'était pas encore en vue.

Il la prit dans les bras, avec difficulté donc, jusqu'à la salle de bain. Drew était calme et son attitude paraissait réellement désirant de sa personne. Tranquillement, sans écart, elle se laissa faire, ce qui étonna son porteur qui faisait attention aux moindres gestes brusques de sa partenaire, car il lui semblait (on ne pouvait pas négliger cette possibilité), qu'elle pourrait à tout moment redevenir incontrôlable, pour une raison ou une autre. D'ailleurs, il n'imaginait pas sans une pointe d'excitation un joli coup de boule...

Elle semblait ravie de sa proposition ce qui ne fit qu'accroître la bonne humeur de Lester. Il était impatient à l'idée de caresser une peau nouvelle, douce, avec des senteurs exotiques, d'effleurer les courbures délicates, de faire du bien, de décrisper ses muscles. Elle avait besoin de lui, voulait sa chaleur, et bien dans ce domaine il était doué (pour le peu qu'il en avait fait, ses amant[e]s avaient été ravi[e]s.)
- Vous verrez, vous ne regretterez pas ! lui dit-il, un sourire taquin sur les lèvres.

Drew, sans aucune pudeur, même fière, se dénuda devant lui, exposant avec une joie perverse ses formes qu'elles montrait devant son nez. Dans de telles conditions, difficile de rester neutre !

Voire carrément impossible !

Alors, se sentant oppressé et désireux de la rejoindre au plus vite, il se dénuda également, sans peur, sans pudeur vis à vis de sa maigreur. De toute manière, il était persuadé qu'elle y prendrait vite goût, car, – heureusement –, ce n'était pas l'indice de masse corporelle qui programmait un homme à être un bon amant ou pas.

Il prit l'huile de massage, huma son parfum, et en déduis que la soirée allait être tout sauf ennuyante. Enivrante ou inoubliable dans le meilleur des cas. En tout cas, ce corps développé, même musculeux, lui faisait largement envie. Peut-être était-ce parce qu'elle était à l'opposé de lui, le chétif Lester ? Il n'avait pas envie de décortiquer ses attirances et ses envies, pas maintenant. Maintenant il avait juste envie de savourer...

Il lui sourit, s'appliqua généreusement de l'huile de massage sur les paumes avant d'entrer dans le bain à son tour. Certes, la place était assez limité, mais il était à un endroit stratégique : adossé contre la paroi de la baignoire, les jambes de Drew de part et d'autre de ses épaules. Endroit de choix, très bien exposé, beau vis-à-vis...

Lester s'approcha de Drew, l'embrassa à nouveau, avant d'enserrer, sans pression, sa gorge de ses mains, puis il frotta, massa, descendant le long de la nuque, de la poitrine, des cotes et du ventre. Il s'occupa un moment, tout en baisant chaque parcelle de peau parfumée. Ses mains s'arrêtèrent de part et d'autre de sa taille qu'elles enserraient puissamment, tout en les caressant. Il exerçaient une petite pression sur ses paumes de telles sorte à ce que Drew ressente le plat de sa main qui frottait sa peau. Il espérait que ce geste lui soit agréable.

Puis il s'attaqua aux pieds, slalommant entre les orteilles, sur la plante, s'attardant sur les délicates courbures de sa peau. Tranquillement, à son rythme, Lester s'éclatait avec ses mains. Personne ne l'attendait chez lui et il était d'autant plus heureux de servir pour le bien de l'humanité...

Et puis ce qui devait arriver arriva : une couille. Au moment même où sa main baladeuse hésitait de quel côté des cuisses aller, la lumière s'éteignit... Mauvais karma, encore une fois. Il était vraiment maudit.

Quoique, le noir donnait de nouvelles possibilités érotiques insoupçonnées. Il n'avait jamais essayé, ne serait-ce que dans le noir. Alors dans le noir dans le bain, pourquoi pas ?

*je dois être un sacré vicieux tout de même...*
- Merde, les plombs ont sauté. Je vais devoir être plus inventif encore pour vous détendre...
Sourire coquin invisible, yeux légèrement dément. Ne manquait au tableau plus qu'un filet de bave aux commissures des lèvres. Heureusement, il s'avérait que Lester n'était pas encore à ce niveau de dépravitude...

Drew laissa volontier Lester la masser. Elle aimait beaucoup les massages, et cela faisait longtemps qu'elle n'en avait plus eut. Elle savour la sensation que lui procurait le contacte des mains sur sa peau, qui descendaient et remontaient lentement et sensuellement.

Le plaisir arrivait à son apogé lorsque soudain: coupure de courant. Drew ne put retenir un petit crit effrayé. Le noir avait toujours été sa plus grande phobie depuis son arrivé à Novlangue. Son coeur ne mit à battre très rapidement, ellle tenta de se rassurer en se disant qu'elle n'était pas seule, mais ça ne marcha pas. Muscles crispés et tremblant, elle dit d'une voix peu assurée:

- Je... Je vais chercher des bougies en attendant que quelqu'un aille rallumer l'électricité.

Autant Lester se réjussait de cette coupure, autant elle en était terrifiée.

Elle sortit donc précautionneusement de la baignoire, attrapa une serviette qu'elle enroula maladroitement autour de sa taille, et sortit de la salle de bain. Pour le peu de temps qu'elle avait passé dans cet appartement, elle le connaissait par coeur. Quoi qu'il fut petit. Elle put donc aller sans encombre jusqu'à la cuisine et put, sans lumière, trouver facilement des bougies dans un placard. Elle attrapa ensuite son briquet sur sa table de nuit et retourna en aveugle à la salle de bain.

- J'ai trouvé ce qu'il faut. J'espère que je n'ai pas été trop longue.

Petit sourir forcé que Lester ne vit de toute façon pas.

Elle alluma les bougies et les disposa un peu partout dans la salle de bain. Puis elle reprit sa place dans le bain.

- Je me demande ce qui a bien put se passer...

Lester s’imaginait déjà quels jeux tester, comment, où ses doigts frapperaient en premier, chatouilleraient. Il imaginait découvrir à l’aveuglette ce corps qu’il n’avait pour le moment fait qu’effleurer avec les yeux. Sans même le goûter.
Mais Drew ne sembla pas être de son avis. Elle ne réagit pas à ses paroles de même qu’elle ne laissa apparaître plus aucun signe d’envie, comme si le courant était parti en emportant avec lui son désir.

Lester s’était arrêté quelques secondes, une main posée sur sa cuisse, l’autre sur son tibia qu’il caressait toujours, doucement.
Les muscles de la femme devinrent durs, preuve d’une crispation, et les doigts de Lester paraissaient en les rendre qu’encore plus noués. La panne ne pouvait être que l’unique cause car l’homme doutait de lui avoir fait mal. Ou alors, si l’un de ses gestes se seraient fait un peu trop brusque, l’effet n’aurait pas été aussi intense. Tout au plus aurait-elle émit une objection. Mais là, pas une parole, pas un bruit de respiration, comme si elle était en train de s’étouffer, ou en apnée.

Puis elle bafouilla, se releva en vitesse. Lester sentit les remous de l’eau s’échouer contre son corps détendu, puis il fut seul. Il entendit ses pas légers sur la carrelage et elle disparut dans la nuit.
Que faire ? Rien. Alors il attendit, pris son mal en patience.
Voilà qu’ils auraient dû s’amuser, et à la place Drew se prenait la tête avec des broutilles. Encore des trucs de femmes, sans doute.

Une lumière chancelante revint devant lui. Il comprit qu’il s’agissait de bougie et fut soulagé de revoir Drew, quelques secondes, qui les disposaient autours de la baignoire.
La serviette tomba, montrant ce corps qu’il n’avait fait qu’apercevoir, qu’il s’autorisait à admirer avec insistance.

- Je ne sais pas plus que vous. Ils vont bientôt le remettre peut-être…
Bientôt. A la place ne subsista qu’un silence morne et étouffé, sans bruit, sans presque qu’on entende le clapotis de l’eau chaude.
*Où en était-on ?*
Toujours la résurgence de l’instinct primaire. Trivial…

L’heure n’était plus au massage, ou du moins pas de ceux-là. Il s’approcha de Drew, de manière à être face à elle, passant ses jambes de chaque côté de sa taille. L’aventure prenait une allure de gymnastique, heureusement, vu la taille de ses baguettes, cela lui donnait une certaine souplesse et aisance.

Ses mains se plaquèrent contre ses hanches tandis que son torse se collait à sa poitrine et que sa bouche se posait sur son cou.

Après être retournée dans la baignoire, Drew tenta en vain de détendre tous ses muscles. L'obscurité l'avait énormément troublé et le jeu des ombres sur les murs n'arangeait en rien la situation, et l'empechait d'apprécier les choses à leur juste valeur.

Quant à son invité, il ne semblait en rien perturbé par la coupure de courant, au contraire, cela semblait plutôt stimuler ses envies et l'exciter encore plus. Cette attitude ne plut pas vraiment à Drew qui avait plutôt besoin qu'on la laisse un peu au lieu qu'on la presse, pour quelque chose dont elle n'était pas forcément prête.

Losque Lester se contorsionna pour pouvoir s'approcher d'elle, elle fit un effort pour cacher son mécontentement, et il parut ne pas se rendre compte de cela car il n'arrêta pas son mouvement.

Elle se laissa faire telle une soumise, car en réalité, en dehors de son viole, elle n'avait jamais eu de rapport sexuel et elle pensa qu'il avait sans doute plus d'expérience qu'elle dans le domaine. Elle frissona et les battement de son coeur s'accéléra lorsqu'elle sentit le contacte du sexe de Lester près de son pubis alors qu'il collait son corps contre le sien.

Elle avait peur, très peur, car c'est ainsi que ça se passe lors de la première fois. Du moin la première fois en tant que personne consentente...

Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration pour calmer son stress, et se prit au maximum part au plaisir.

**PNJ** ?! Age : 33 Fan Club RP : 0

Comme un flash dans le placard entre-ouvert de la salle de bain, puis un "floc". Quelque chose en ait sorti d'un bond rapide. Une petite chose noir qu'on n'a pas vu le temps de passer.

Peut-être avez-vous entendu quelque chose ? Vous vous dites que vous avez rêvé ? Ce n'est que le pluie qui tape au carreau ?

Pourtant, ils sont bien là, ces deux petits yeux rouges qui vous guète par dessus le verre à dent.
Elle est là, la petite chose qui lorgne de temps à autre sur la brosse à dent.

Oh mais il s'en passe des choses ici. La bestiole ne loupe pas une miette du spectacle. Ces yeux ronds ont arrêté de cligner devant les formes aux reflets tamisés. Petit voyeur au sourire carnassier semble très intéressé par ces deux corps qui tendent à n'en faire plus qu'un.

[HRP : si mon arrivée vous dérange, n'hésitez pas m'envoyer un mp. Je pourrais disparaitre aussi vite que je suis arrivé ou même effacer ce texte. Autrement, ravi de m'incruster ]

[Avec joie, qu'on rigole un peu. Fais-toi plaisir, que ce soit Noël pour tout le monde ;p]

Lester n'entendit pas la chose. Comment aurait-il pu, alors qu'il était si concentré sur ses sensations, sur ses sens ? Dehors, le vent rugissait tel un loup en rut tout en cognant les minces parois de la tour, encore et encore de même que la pluie se fracassait aux vitres. Oui, dans ce cas, comment aurait-il pu ?
Le grincement de la porte du placard ne lui parvint pas, pas même les petits crissements des griffes de la créature sur le verre du pot à brosses à dent. Pourtant, peut-être aurait-il pu les voir, ces deux prunelles couleur braises qui luisaient d'une lueur malsaine, comme les flammes de l'âtre. Pourtant, ce qu'il regardait, c'était plutôt l'ardente toison de sa compagne.

Drew était tendue, et cela le dérangeait. Il entendait sa respiration difficile, laborieuse, la coulée de salive bloquée dans son œsophage et les yeux fuyants, comme si...
Elle avait peur
Avait-elle peur ?

- Avez-vous... peur ? bafouilla-t-il, piqué au vif et ne sachant que faire.
Si elle se contractait, la pénétration n'en serait que plus laborieuse, et pas forcément agréable pour elle. Ce n'était pas ce qu'il voulait. Lester n'était pas un égoïste, pas en cette situation. Après tout, s'ils le faisaient, c'était avant tout pour elle, pour la remercier de sa gentillesse, et pas pour lui, même s'il y prenait finalement son compte.
Donnant-donnant !

Avant tout, donc, calmer sa partenaire. Cette panne de courant semblait l'avoir mise dans des états pas possibles ! D'enflammée elle était devenue totalement frigide et imperméable. Ah, les femmes et leurs mystères !

- Vous devriez vous détendre, juste apprécier. Enfin, nous ne risquons rien. Qu'est-ce qui vous tracasse donc ?
C'est vrai quoi, protégée entre un corps chaud et la paroi de la baignoire, prise en sandwich. Comment espérer rêver mieux ? Bon, le temps n'était pas clément, et alors ? L'eau restait bien chaude et la lumière tamisée des cierges donnait une ambiance feutrée et intimes. Eh bien quoi d'autres ? Les plafond et murs étaient trop fins ? Pff, qu'ils aillent ailleurs alors.

Lester avait bien une idée pour la détendre.
- Si vous le désirez, j'ai des produits pour se calmer. Je crois que ça vous ferait du bien...
Sait-on jamais ! Après tout, une petite pilule ne lui avait jamais fait de mal, au contraire, ça aidait bien, dans certaines situations.

Tout en lui susurrant cette proposition au creux de l'oreille comme une coulée de miel, ses mains remontaient le long de ses hanches, caressaient cette peau si ferme, ces muscles si bien dessinés,en y appréciant chaque relief, chaque courbure tandis qu'une langue aventureuse s'emparait du lobe de l'oreille, descendait le long du cou jusqu'à parcourir les sillons de ses clavicules.

Malgré la pluie qui martirisait les murs et les fenêtres, malgré le vent qui torturait la tour, malgré les baisés insistant de Lester, Drew perçut quand même cet infime bruit que fit la créature étrange en entrant - ou plutôt en sortant - dans la salle de bain. Et cette forme sombre qui passa comme un éclaire. Mais elle ne semblait pas s'en inquiéter. Elle jeta un rapide coup d'oeil, et ne voyant rien elle se retourna vers son invité, un sourir étirant ses levres.

- Je crois que vous allez bientôt faire la connaissance de Silex, mon chat. Je viens de l'entendre passer.

La présence de son chat - du moin le sentiment qu'il était là - la rassura beaucoup et l'aida à se détendre. Mais si elle savait qu'en réalité se n'était pas lui...

- Si vous le désirez, j'ai des produits pour se calmer. Je crois que ça vous ferait du bien...

- Pardon? Des produit pour me détendre? Sûrement pas! Premièrement je préfère rester lucide, on ne sait jamais ce que vous allez me refiler. Et deuxièmement, ça risque de ne pas faire bon ménage avec l'antidépresseur que j'ai pris avant.

Petit blanc...

- Ce qui me tracasse, c'est une autre histoire... C'est assez... compliqué... Et je n'ai aucune envie d'en parler...

Sur ce, elle s'avança vers Lester et s'empara de sa bouche pour qu'il n'insiste pas.

Sujet: Re: Les démons du présent... Lun 10 Jan 2011 - 19:47

[petite réponce, manque d'inspi. Désolé]

Un chat ? Alors c’était donc cela, le petit bruit que Lester avait cru entendre. Il pensait que ce n’était qu’un des multiples couinements de ce bâtiment qui ne lui paraissait pas très stable. Pourtant, il devait en avoir vu d’autres et semblait encore tenir le choc. L’homme préférait ne pas y penser de peur de s’angoisser tout seul, alors, au lieu d’écouter le bruit du vent contre les vitres, il écoutait le doux clapotis de l’eau qui les encerclait. Voilà qu’ils étaient deux îles flottantes. La comparaison était assez amusante. Pour un peu, il imaginait avec délice un flot de caramel napper la peau claire de sa voisine qui ne lui apparaissait que par les intermittences d’une lueur capricieuse.

Et il se souvint qu’il avait faim, de nourriture, et surtout de chair juvénile. Quelle cure de jouvence pour lui de se faire cette N.O.D, enfin, s’il y arrivait, car pour le moment, il fallait dire que la demoiselle était assez frigide et dure à décoincer. Et les mots étaient faibles.

Sauf que cela semblait aller mieux. Drew avait refusé ses cachets ; ne lui faisait-elle pas confiance ? Soit, ils se vouvoyaient encore et se connaissaient depuis deux heures à tout casser. Surtout qu’il avait l’air plus que pas très digne de confiance ! Soit, légitime donc. Il ne lui en tenait pas rigueur. Dans le fond, il s’en fichait. Il était juste heureux de sentir une présence, et l’idée de manger un met appétissant le remplissait d’aise.

- Comme vous le voudrez ; je ne suis pas ici pour faire le psy…

D’ailleurs, pour quoi était-il là ?
La seule réponse qui lui vint à l’esprit fut : parce que le hasard l’avait décidé !

Lester se laissa faire, même s’il attendait autre chose. Il n’était pas bestial, ni impatient, mais la situation l’avait quelque peu refroidi. Il fallait qu’il se remette d’aplomb !

Ses mains se posèrent sur ses hanches avant de descendre, de caresser la naissances de ses cuisses, jusqu’à malicieusement descendre encore, s’attardant jusque sur l’aine. Une peu douce, réchauffée par l’eau chaude. Mon Dieu, que c’était agréable !

Un sourire étirait ses lèvres. Il en avait marre d’attendre le coup de feu de Drew. Peut-être, justement, voulait-elle qu’il prenne les devants. Alors soit, sa main s’aventura en terrain dangereux.

Il avait pris les devant…

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