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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Une chose est sûre... [M. Thorpe.]

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N.O.D
La mort vous va si bien...

Llewelyn
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MessageSujet: Une chose est sûre... [M. Thorpe.]   Une chose est sûre... [M. Thorpe.] Icon_minitimeMer 13 Avr 2011 - 21:26

De coutume, y'a pas foule à cette heure de la journée dans votre minable restaurant et aujourd'hui ne fait guère exception. Sa devanture vieillotte tranche avec le clinquant des enseignes lumineuses des alentours et c'est aussi pour ça que vous aimez votre quartier, pour toute sa diversité. Voilà Li Yu, qui passe vous "dire bonjour" en vous glissant dans la poche la drogue que vous vendrez sans doute à la tombée de la nuit. Vous jetez alentours le coup d'œil de circonstance, et vous vous arrêtez sur une silhouette en face, appuyée nonchalamment contre un mur. Il n'est pas du coin, c'est certain, vous en connaissez toutes les têtes et personnalités. Vous pourriez commencer à vous méfier mais vous ne voyez aucune raison de le faire. Les nods ne s'aventurent pas par ici, c'est bien connu. Vous décidez de vous intéresser au jeune homme parce qu'il faut l'avouer, vous n'avez rien de mieux à faire. Pendant quelques minutes vous l'observez éviter les nombreux passants comme la peste, cela vous amuse beaucoup. Ce qui vous amuse encore plus est le fait qu'il fixe intensément le fond de votre restaurant alors qu'il ne s'y trouve rien d'autre qu'une table crasseuse et deux paires de chaises poussiéreuses.

Les zèbres s'agitent tous vainement cependant qu'il les empêche avec d'excellents réflexes de le toucher. Un type noir aux cheveux bouclés, à lunettes, et au sourire dantesque le suit depuis ce matin. Ca lui dit rien qui vaille. Il sait qu'il n'a pas pris ses médicaments. Il s'en rappelle encore, il parvient à garder cette information bien en vue dans un coin de sa tête. Mais pour combien de temps ?

Vous mettez sur l'origine de cet étrange manège quelque drogue dévastatrice puissamment hallucinogène. Cette soudaine découverte vous fait perdre tout enthousiasme et vous baillez bruyamment en saluant Shanben du magasin au coin de la rue qui vient de passer en courant comme un dératé, comme s'il eut été poursuivi par un nod. Mais c'est impossible, parce que les nods ça s'aventure pas par ici, c'est bien connu.

Il fume. Il aime les cigarettes parce que c'est à peu près la seule saloperie qu'il peut se permettre, ça aussi il en est conscient, même s'il oublie parfois pourquoi. Il sait qu'il a cet air assez innocent ou assez insignifiant pour que, dans cette tenue sobre, personne ne s'intéresse à lui. Parce qu'on lui a dit qu'aujourd'hui, il fallait être discret. Parce qu'on lui a dit qu'aujourd'hui il fallait attendre ici un certain Cornelius Thorpe. Il en a déjà entendu parler, parce qu'on dit qu'il est impitoyable. Llewelyn n'en pense rien du tout. Parce que penser, il sait pas faire, on lui a dit que c'était pas autorisé. Il observe avec une pointe d'anxiété le type, au fond du restaurant. Un sourire pareil, ça devrait pas exister. Ca le met mal à l'aise. Y'a un couteau dans sa botte et une arme dans son froc, tout ira bien. Parce que c'est pas de sa faute, on lui a dit qu'aujourd'hui, les médicaments, fallait pas les prendre. Et ses yeux ne quittent plus l'infernal visage.

Vous commencez à chantonner une comptine chinoise d'un autre temps quand un homme incroyablement baraqué fait irruption dans votre champ de vision. Quelque chose se déclenche en vous, vous ne savez pas quoi, mais cela vous amène à fermer brusquement la porte de votre restaurant. Votre intuition vous trompe rarement, ce serait pas un nod quand même ? Nooon, clairement pas. Il a pas la tenue. Et il est tout seul. Et puis les nods, ça s'aventure pas par ici. C'est bien connu.


Dernière édition par Llewelyn le Ven 15 Avr 2011 - 14:19, édité 1 fois
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Cornelius Thorpe
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MessageSujet: Re: Une chose est sûre... [M. Thorpe.]   Une chose est sûre... [M. Thorpe.] Icon_minitimeJeu 14 Avr 2011 - 11:26

Chinatown.
Ici ça fourmille, ça a toujours fourmillé, un dédale, un capharnaüm complexe de mouvements, de saveurs, de sonorités enchevêtrées.
Ici c'est distinctement une ville dans la ville, un rouage qui échappe au contrôle, à l'Ordre, un endroit où la liberté et le vice suintent des murs vieillis, un endroit qui obéit à ses propres règles.
Le gouvernement se doit de laisser certaines soupapes en activité, certaines situations de peuvent être verrouillées, c'est là le talent de ceux qui gouvernent.
Une chose est sûre... [M. Thorpe.] Chinatownbylordbiernac


Pour un NOD, ce quartier représente la quintessence du Mal, tout ce qui lui échappe...
Pour Thorpe il est difficile de se fondre dans la masse, à cause de son physique, d'une part, mais aussi parce que son esprit, à chaque pas, est occupé à détailler, analyser ceux qu'il croise, s'il ne tenait qu'à lui il aurait déjà arrêté un certain nombre de quidams, par pure intuition, pour vérifier la validité de leur implant, surveiller leurs activités..

Une ruelle comme seul le quartier sait en créer, la foule est compacte, de-ci de-là un commerce, de ceux qui ouvrent la nuit entière, crachant leur lumière artificielle sur les murs et les trottoirs, créant autant de zones d'ombre et d'angles morts.

Le colosse est vêtu de noir, toujours, ses lourdes bottes battent le pavé, il est habillé d'un pantalon ample et solide, de ceux que les ouvriers et les jeunes se voulant à la mode portent, intégralement noir, surmonté d'un pull synthétique à col roulé. Son pardessus est d'excellente facture, cuir épais, noir lui aussi, doublé de mailles synthétiques extrêmement solides... Ledit imper' est consolidé de plaques d'alliage métallique résistant à certains impact...
Le colosse avance lentement, évitant les regards, évitant de heurter les épaules de passants trop pressés, ses verres cachent ses yeux de glace à la populace, son crâne glabre change de teinte au gré des néons colorés des devantures qu'il croise.

Rendez-vous a été pris. Mission discrète dans un quartier sensible, pas d'escouade de soutien, juste lui et un autre NOD, ils ne pratiquent pas leur art avec les mêmes instruments, Thorpe a étudié son dossier de service, forcément.
Cette expérience sera de toute évidence enrichissante..

Ne pas éveiller les soupçons, faire signe au contact.
Le brief leur a été transmis à l'un et à l'autre...
Les soupçons pèsent sur un tenancier de boutique, genre épicerie asiatique fine + troquet. Fortes présomptions de tripot en arrière-boutique, rien de très alarmant, même certains implantés jouent... Non mais la surveillance des espions infiltrés partout semble indiquer des activités liées aux terroristes insurgés.
Faire la lumière, ne pas se faire repérer.

Contact.
Jeune homme élancé et fin. Lunettes. Signe de reconnaissance.

Le colosse s'approche...
Inclinaison de la tête en signe de salut...


Thorpe.
Le commerce est dans la rue parallèle.
Plan d'action ? Je suggère approche frontale doublée d'une infiltration.


Clair, concis. NOD

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MessageSujet: Re: Une chose est sûre... [M. Thorpe.]   Une chose est sûre... [M. Thorpe.] Icon_minitimeLun 18 Avr 2011 - 18:25



Tu considères avec un regard totalement inexpressif le mastodonte à tes côtés. Peut-être qu'il remarquera que y'a quelque chose qui cloche avec ce regard. Et sûrement qu'il en aura rien à foutre. Tu l'imagines bambin pleurnichard. Tu l'imagines faire ses premiers pas hésitants, être innocent livré en pâture à la cruauté du monde. Quelques secondes durant, ça t'amuse beaucoup, et puis au final, non. Tu n'le toucheras pas, tu ne verras pas le processus de transformation d'homme en machine, parce que ça t'intéresse pas. C'est toujours la même chose. Parce que t'as déjà assez de saloperies qui t'remplissent le crâne.

Elles commencent à te submerger, tu as eu beau avoir entendu arriver de très loin ton collègue y'a ce bourdonnement continu dans tes oreilles, celui qui vous hante des jours durant après une explosion, quand vos tympans ont eu la chance de ne pas éclater. C'est un truc que tu connais bien, et dont tu peux te rappeler, là maintenant, avec une effroyable limpidité. Les centaines de zèbres qui se démènent et probablement pleurent, que ce qui te reste de corps peut encore sentir bouger, mais n'entend ni ne voit plus. Tu imagines les organes à l'intérieur de ce corps robuste, ouais, vous et les zèbres, vous n'êtes que des tas de chaire. De chaire ou... D'autre chose.

Tu divagues, tu en prends soudainement conscience, ça risque d'aller de mal en pis, mais tu tentes de revenir à la réalité, à la mission. C'est un demi succès. Parce ce que le type à bouclettes, il est encore là, sorti du restaurant, et tu penses que tu aimerais beaucoup lui agrandir ce putain de sourire, avec ta lame si bien aiguisée que la chaire céderait avec une déconcertante facilité pour ne plus lui laisser sur la tronche qu'une plaie béante. Tu hoches la tête à ce que vient de te dire ton partenaire et que tu n'as pas écouté, les bribes que tu en as perçues suffiront.

Il prend la démarche ordinaire d'un ordinaire implanté, il oublie le soldat et le prédateur et se transforme peu à peu en inoffensif zèbre. Qui a parlé d'infiltration déjà ? Quelle drôle d'idée. Il ne regarde pas si son partenaire le suit, en fait, il l'a déjà oublié. Il avance droit vers l'épicerie. Pour ne pas se faire repérer, il n'y a pas meilleure cachette que de se montrer ouvertement.

Tu pousses la porte avec un sourire totalement artificiel, une mauvaise contrefaçon qui sera mise sur le compte de la timidité ou de la maladresse. Le visage du mec noir trône sagement sur une des étagères aux côtés d'épices exotiques à l'odeur enivrante.

"Un garçon étrange vient de faire son apparition dans ma boutique. J'ai immédiatement un mauvais pressentiment, je lui échange son sourire en serrant fermement le misérable bâton en bois sous mon comptoir, nom de dieu où est ce que j'ai foutu mon pistolet ?, en le suivant fermement des yeux.

« Vous cherchez quelque chose ? »

Il se rapproche de plus en plus et...

« Oh, je cherche du curry.»

"Ouf. Toute la tension retombe d'un coup, je sais pas pourquoi je flippais comme ça, je suis sur les nerfs en ce moment, avec ces chiens de nods qui sont partout... Je hoche la tête, contourne le comptoir , lui désigne une des étagères en lui indiquant que j'ai plusieurs sortes de curry, je lui tourne le dos pour lui en montrer une."

Il est très fier de lui. Il jubile. Il a réussi à mettre un peu d'expression dans sa voix, à enfiler son costume à rayures noires et blanches à la perfection. Le suspect est de dos, c'est le moment.

"Une main m'agrippe le bras droit avec force, je ressens comme une décharge électrique, mon cœur fait un bond dans ma poitrine."

La douleur, j'la connais, comme si mon cerveau implosait, parce que des souvenirs étrangers ont forcé l'entrée. Je m'entends pas gémir, mais je sais que je le fais. J'comprends pas c'que disent ces connards...

问 李玉好! C'est la vision d'une gamine à l'air trop heureux pour être autorisé. 爸爸 ! Deux hommes, un visiblement asiatique et l'autre type occidental discutent. Ca, c'est mon riz favoris. Au bon goût de grilleur d'implant ! Mais ! Chuuut... Tu veux pas le dire à tout l'quartier non plus ? Aaah, comment tu dis déjà ? 对不起.

J'le tiens.

Il lâche soudainement le suspect transformé en quelques secondes en évident coupable. Il lui flanque un coup de pied qu'il aurait voulu un peu moins brutal dans le cul qui lui fait se prendre avec violence les étagères dans la tronche. Il respire bruyamment tout en écrasant de sa botte le tenancier de l'épicerie. Aux sons pathétiques qu'il produit, à en voir les sanglots qui le secouent et ses bras qui patinent bêtement dans son propre sang, il a déjà compris que c'en était fini de lui, mais refuse d'abandonner. Llewelyn aussi tremble légèrement, ça lui fait toujours cet effet là après.

L'autre type qu'était pas chinois. Pourquoi j'ai pas vu sa gueule ? Putain.

Il sort instinctivement son arme à feu quand surgit soudainement de derrière le comptoir un autre mec, sans doute un mec de la famille. Il a la gamine dans les bras. Apparemment, il a pas trouvé d'arme, parce qu'il en porte pas. Mais, parce que tirer aurait ameuté tout le quartier, Llewelyn a tout juste le temps de le voir se diriger vers la porte à toute vitesse.

Merde.

Ce que le fuyard ne sait pas, et que Llewelyn a oublié, c'est qu'il risque de croiser un certain monsieur Thorpe. Paraitrait que c'est un nod, lui aussi. Si, si vous savez, ceux qui ne s'aventurent jamais par ici...

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MessageSujet: Re: Une chose est sûre... [M. Thorpe.]   Une chose est sûre... [M. Thorpe.] Icon_minitimeMar 19 Avr 2011 - 22:00

Approche frontale pour le partenaire.
Thorpe aime les plans qui se déroulent sans accroc, sans improvisation, sans cette abjecte notion d'amateurisme qu'il honnit par-dessus tout.
Mauvaise pioche. Quelque chose ne tourne pas rond avec le pied tendre, un petit rien de désordonné au niveau des connexions, là-haut. On a vu d'excellents éléments chez les NOD en proie à quelque névrose, voire il s'agit d'un excellent postulat pour avancer dans ce corps.


La foule se fait plus compacte, visages rieurs, songeurs, inquiets, ailleurs, un ballet incessant d'expressions diverses qui ne provoquent chez le black malabar pas la moindre empathie ou émotion. Il analyse et décortique, les accès de la rue, les possibilités de retrait, de fuite pour la cible, une arrière-boutique, une porte dérobée, et on perd le contact.

Les néons éclairent par soubresauts l'entrée de l'épicerie et Thorpe voit son équipier de circonstance s'engouffrer dans l'établissement. Pas le temps de se demander s'il faut faire un rapport sur les méthodes peu collectives de l'individu.
Quelques mètres et surtout une foule compacte séparent le colosse de l'échoppe.

Il va falloir compter sur le professionnalisme du jeune homme. Et ça il n'aime pas.
Il se déplace latéralement et avance sur la rue, un recoin sombre pourrait bien servir d'artère étroite entre les boutiques, le genre de cloaque où les tenanciers sortent leurs déchets par de petites portes, le genre d'enclave par lequel se faire la malle.

Mouvement de foule non habituel, analyse.
Un type sort en furie de la boutique, il tient un paquet.
Il faut prendre une décision et vite.

Le jeune asiatique lui, n'avait pas entamé sa seconde heure de boulot, bordel son premier job, de ceux qui marquent ! Oh coursier ça lui allait, ça, d'autant que le quartier il le connaissait comme sa poche, mais Monsieur Li Yuan avait bien dit : c'est fragile et ça vaut son pesant d'oseille fiston ce paquet-là, s'il arrive quelque chose je t'arrache les yeux...
Alors le minot, depuis le début de la course était aux aguets, veillant à éviter les chocs.
Il n'avait pas détecté la présence du grand type, son attention détournée par la petite cohue devant l'épicerie.
LE gamin lâcha le paquet dans un bruit de bris au sol lorsque Thorpe le heurta pour entamer sa poursuite...




Dans une petite rue de Chinatown, la foule essaie de s'écarter pour laisser passer le bulldozer, Thorpe fonce droit devant lui, le fuyard en ligne de mire, ne prend pas la peine de crier "place" et lorsque sa cible s'engouffre dans une obscure rue perpendiculaire, il fait chuter encore deux passants pour se lancer à ses trousses.

Il n'aime pas ça.
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MessageSujet: Re: Une chose est sûre... [M. Thorpe.]   Une chose est sûre... [M. Thorpe.] Icon_minitimeSam 7 Mai 2011 - 21:48

Il a l'impression que la mort est à ses trousses. Jiang Li pleure mais ne crie pas, comme si elle avait déjà accepté son sort. Que peut-il faire sinon courir ? Qui sait combien ils sont... Peut-être sont-ils déjà infiltrés partout dans le quartier... Il sent sa nièce glisser, petit à petit d'entre ses bras, ses petites mains qui tentent désespérément de s'agripper à son tee-shirt. Il n'arrive plus à la soutenir. Il ne sait même plus où il va. S'ils veulent s'en sortir, ils vont devoir se séparer. Un coup d'œil derrière son épaule. Le rouleau compresseur tient la cadence. S'il s'arrête maintenant, le monstre à sa poursuite gagnera du terrain. Que faire ? Que faire ? Son frère... Est sans doute déjà mort. Il refuse de laisser Jiang Li le rejoindre. Il s'arrête, tant pis. Il dépose la fillette sur le sol et recommence déjà sa course en lui criant : "江丽! 跑吧! 跑吧! 去山本哪儿!" Il espère ne pas s'être trompé. Que le regard de chiot abandonné de Jiang Li ne veut rien dire. Il évite maintenant les gens avec une certaine aisance, il a une petite carrure, ça l'avantagera. Mais le monstre... Vite. Vite. Il faut le semer. Il jette un dernier coup d'œil terriblement inquiet derrière lui, Jiang Li... Il espère de toutes ses forces que c'est lui qu'on poursuivra, et pas la petite. Même s'il est fatigué. Même s'il n'a pas d'arme. Même s'il n'a pas envie de mourir. Il prend des rues au hasard, sans aucune logique. Et il prie intérieurement pour que la chance soit avec lui. Il sait que rien d'autre ne pourra le sauver maintenant.

Elle est restée quelques secondes pétrifiée. Est-ce que Zhou l'a abandonné ? "去山本哪儿" Ah ! La voilà qui décampe à toute vitesse. Jiang Li, elle sait qu'il se passe quelque chose de grave. Elle a tout vu. Elle a tout vu son papa saigner et la garçon sortir une arme. Et le méchant ogre foncer sur eux. Est-ce qu'elle doit écouter Zhou ? Mais et si son papa était en danger ? Ses joues la brûlent et ses yeux remplient de larmes brouillent un peu sa vue. Elle coure du mieux qu'elle peu en écoutant le claquement de ses petites sandales sur le sol. Elle trébuche, les gens ne la voient même pas. Elle est trop petite. Elle se relève le plus vite possible et recommence à galoper. En même temps, elle plaque ses deux mains sur son gros pull. En dessous, c'est un étrange objet. Elle sait déjà ce que c'est. Tous les vilains policiers en ont. C'est l'arme à feu de papa.

... ...

« Il parait que la fille est très mignonne. »

Il sent un tressaillement sous sa botte, la panique et le désespoir qui s'emparent du zèbre se sachant seul, abandonné par son troupeau, aux griffes de son prédateur. Il n'en jouit pas spécialement. Même si son petit coup de bluff vaudrait le coup de s'auto congratuler. Il s'acharne à s'accrocher à cette autre dimension que certains nomment réalité. Il a cette affolante impression d'y être totalement étranger. Ca lui fait toujours ça après.

« Mais si tu fais c'que je dis, gentiment, je peux dire à mon collègue de n'pas y toucher. »

Oh. Tiens. J'avais oublié que j'l'écrasais encore. J'retire mon pied, recule d'un pas en pointant devant moi mon arme. « Relève toi sans t'retourner. » Tue-le, vas-y. « Toi ta gueule. » Je lui défoncerais bien sa putain de tronche à bouclettes mais y'a un fuyard a rattraper. Pas besoin de se presser. Le quartier est pas si grand. Et s'il m'échappe, rien à foutre. C'est pas lui qu'on... On... v'nait chercher. ... Mais qui ça "on" putain ? ...

« Essuie toi le nez. » Il sent la sueur perler le long de son front, le sang qui commence à sécher dans et sous son nez probablement cassé. Il a déjà oublié la douleur. « Avance, tente de t'enfuir et j'te descends. » A travers l'arme qu'il perçoit dans son dos, dangereusement collée à son sa veste, il saisit l'agitation du nod qui le force à avancer. Il ne voit même pas ce qu'il y a devant lui, le nod et lui sont si proches que c'est comme s'il allait l'engloutir d'une minute à l'autre.

« Votre collègue.... Ouais. »

Il prend son téléphone. Il indique à un type de pas toucher à une gamine. Il sait plus si c'est parce que le téléphone a sonné. Si c'est une autre de ses hallucinations.
La peur fait paniquer le zèbre, lui fait perdre tous ses moyens. Parce qu'il aurait du savoir que la parole d'un nod, ça vaut pas un clou. Que si ça se trouve le collègue était déjà en train d'la niquer dans un coin sa fille. Que si ça se trouve, ils l'avaient pas encore choppée. Que si ça se trouve, il avait même pas de collègue.


Bordel de merde. J'ai l'impression qu'une grenade a explosé à deux centimètres de moi. J'entends que des putains de murmures étouffés et des fois, un truc pourri, un peu plus fort qui sort du lot. Saloperie de foule. Pouvoir de merde. J'ai parkinson. Et j'dois toucher personne. On sort par la "petite porte discrète" qu'ont toutes les boutiques à la con des rebelles. Et on doit pas s'faire remarquer. Et v'la qu'on rase les murs, comme des rats. Et v'la trois quatre zèbres à l'air affolé qui viennent par ici. Y z'ont vus quoi ? Thorpe. Je me souviens soudainement de ce nom. J'arrive pas à réfléchir. D'où je le sors ? C'est n'importe quoi. J'arriverai jamais à éviter d'toucher tous ces zèbres, on va s'faire remarquer. Et le mec noir, bouclettes, il est toujours là, au bout de la rue, il faut que j'arrive d'une manière ou d'une autre à tuer cet enfoiré. Mais y'a ce con qui braille parce qu'une "montagne" l'a poussé. Les montagnes, j'en ai jamais vu d'ma vie, mais j'suppose que ça bouscule pas les gens. Nan. Nan. Nan. La mission. La mission... C'était quoi déjà ?
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