La parole est d'argent mais le Silence est d'or.

Sujet: La parole est d'argent mais le Silence est d'or. Mar 6 Sep 2011 - 13:52

Il est sacrément tard, dans les 4h du mat’, faudrait que j’arrive à me coucher un peu plus tôt, j'aurais moins une sale gueule... J’ai un mal de chien, je sens me tempes qui pulsent, une douleur lancinante dans la tête, qu’est-ce que je donnerais pas pour un instant avec Jess ou Deidre. Je rentre chez moi après une soirée de plus à l’Inn-Uendo à boire comme un trou, comme l’ivrogne que je suis.

Il pleut des cordes et il va falloir que je fasse 36 détours avant de me pieuter, histoire d’être sûr qu’y a pas un enculé qui m'a suivi, putain la tranquillité coûte cher. Je bifurque au dernier moment dans une ruelle sombre, le volume sonore de la pluie qui frappe les toits en tôle couvre le moindre des bruits à plus de dix mètres... pas génial pour surveiller ses arrières. Je change plusieurs fois de direction puis tombe face à trois ombres.

« Merde ! » Je m’arrête aussi sec. Ils ne m’ont pas vu. Ils ont l’air suffisamment occupé entre eux. Je fais quelques pas à reculons. Tout à coup, une des ombres est violemment projeté au sol, fauchée, elle s’est mangé le bitume détrempé. Je me fige de nouveau, une certaine tension me gagne, l’adrénaline masque légèrement mon mal de crâne. Une petite voix me dit de me casser et de rentrer me coucher. C’est clairement ce que je vais faire mais encore quelques secondes de voyeurisme... je ne peux me décrocher de là... ils ne me voient pas. L’une des deux silhouettes encore debout met un violent coup de pied dans le masse au sol... plus de doute ça bastonne et du 2 contre 1 c’est plutôt honnête dans le coin.

Je me retourne et file de là, c’est pas mes affaires. A ce moment-là, la pluie s’apaise un peu, suffisamment pour que la bande son de l’altercation parvienne à mes oreilles.
« Putain mais tu veux qu’on te crève connard ? T’es complètement con ! Qu’est-ce que t’espères, que batman vienne te sauver ? » Les deux mecs se poilent comme des baleines. Celui au sol un peu moins.
A qui tu les achètes ces EVE ? Le truc au sol reprend un grand coup de pied, avec deux pas d’élan s’il vous plaît.
Pourquoi tu nous dis pas qui est ton fournisseur ? Tu préfères crever là comme une merde à protéger une enflure qui n’en vaut pas la peine ? Et rebelote. L’homme au sol ne bronche pas, on perçoit tout juste une expiration forcée à chaque impact qui l’atteint. Moi je continue à m'éloigner, si j’étais un bon samaritain cela se saurait.
Où tu trouves ces puces, tafiole ! Et qu’est-ce que t’en fais ? Tu veux qu’on te ramène au centre grosse merde ! »

Je me bloque. Me deux neurones viennent de se trouver et apparemment elles ont plein de choses à se raconter. Un paquet d’idées se bousculent au portillon. Je fais le tri. Donc les deux gars qui jouent les caïds ce sont des flics. Le mec au sol c’est un trafiquant à la petite semaine de puces EVE. Et vu comme c’est parti, dans deux heures le crétin se fera griller les couilles dans un camp NOD, accusant jusqu’à sa propre mère.

Conclusion ? ... Tout d’abord c’est pas bon pour le business, les puces EVE ça rapporte pas mal et ce con-là il risque de baver un peu trop. Ensuite, c’est apparemment pas qu’un trafiquant mais aussi et surtout un client... et les clients d’EVE ils se font de plus en plus rares car il faut du matos, du blé et surtout des compétences poussées en électrobiotique... ce qui n’est pas donné au premier clampin venu.

Action ? ... Ben faudrait que je reste discret mais d’un autre côté je me dois de protéger mes intérêts... Je réfléchis à un plan, vite... On va la jouer profil bas, style le gars qui s’est perdu, qui tombe sur les flics sans trop comprendre ce qui se passe... ces derniers m’enverront sûrement chier puis se disperseront pour éviter la bavure manifeste. Pas très convaincu mais sans alternative, je me retourne et m’avance comme si de rien n’était vers les 2 ombres et demie.

Ils ne me voient toujours pas. Je commence à distinguer les deux NOD, en tenue tactique : tout de noir vêtus, des protections de partout, chaussures renforcées, protèges-tibias, genouillères, cuissardes, gants rigides, gilet pare-balles, kevlar à visière... le mec au sol doit bien dérouiller à coups de grolles en carbone. Arrivé à quelques mètres du trio, l’un des flics me remarque enfin.
« Eh ! Qu’est-ce que tu fous là toi ? Dégage ! Laisse faire la police... Ah ça, on pouvait pas les rater avec le gros “N.O.D.” inscrit sur leur cuirasse... au cas où ils oublieraient qui ils sont.
- Désolé m’sieur l’agent, je ne retrouve plus ma route, vous pourriez peut-être m’indiquer... 4h du mat’, je suis super crédible... je suis surtout super mauvais comédien. Je jette un coup d’oeil ostensible à la victime au sol et elle a vraiment le gueule d’une victime... résignée à encaisser. Ca ne plaît pas tellement aux NOD que je vienne me mêler de leurs affaires, encore moins que je continue à avancer lentement malgré leurs injonctions, ils deviennent nerveux, surtout le petit.
- Putain on t’a dit de te casser toi ! Tu veux te retrouver au poste, hein ? Le flic qui fait le cowboy recule d’un pas, fébrile, portant sa main à la hanche où se trouve très certainement son arme de service. L’autre reste plus calme, gardant un oeil sur le mec à terre. Je continue à avancer, doucement, levant les mains en l’air.
Tu restes où tu es ! T’entends connard ! Tu restes où tu es ! Ca y est, il a sorti son flingue, je ne le vois pas très bien dans la nuit avec cette pluie nourrie qui tombe mais on dirait un Glock 30RS calibre .45, une bonne arme qui me clouerait sur place même dans les mains d’un puceau de la gâchette. Je m’arrête, toujours les mains en l’air.
- Qu’est-ce qui se passe ici, il y a un problème monsieur l’agent ?
- Aucun problème ! La situation est sous contrôle, rentrez chez vous sinon on vous embarque pour rébellion !
- Oh Oh doucement ! J’suis pas un rebelle moi... j’veux juste aider si ya besoin. »
Je crois que ça y est, il est énervé. Il oublie son arme de service, s’approche de moi et me colle une droite que je sens bien passer. Les gants renforcés en carbone ça caresse les dents comme il faut. Je suis au sol. Il se fait plaisir et me balance un grand coup de savate, cerise sur le gâteau. Oh putain, ça fait mal quand même... je comprends qu’il aime pas trop ça l’autre. Le second officier reste calme la situation étant sous contrôle, c’est toujours le même petit roquet qui se la joue c'est moi qu’ai la plus grosse.

« Tu diras à ta mère que t’as trébuché, pédale ! Maintenant tire toi avant d’avoir un accident ! » Je me relève difficilement, faut dire qu’il m’a fait mal cet enfoiré. Je me redresse et reste planté devant eux. Ils se regardent, se demandent ce que j’attends pour me barrer. Puis l’excité, excédé, pointe son arme à bout portant. J’interrompt son geste, saisis sa main crispée sur le flingue qu’il lève vers moi. Au même moment, déséquilibré, je lui envoie un grand coup de pied dans les jambes. Le balayage le fait voler, son corps pivote autour de son poignet immobilisé qui produit un craquement sinistre et sec ponctué d’un [paoww!!] du coup de feu tiré vers le sol. S’ensuit immédiatement une plainte de douleur du NOD. La main brisée libère l’arme que je me sers contre le deuxième officier, affolé, qui a déjà sorti son flingue... mais trop tard. Je vide le chargeur sur cette masse blindée [paoww poaw paw... !!]. Il tombe à la renverse dans les poubelles en métal, lâchant son arme qui glisse sur le sol. Je me débarrasse de l’arme vide qui rebondit sur le macadam puis et je sors mon 911.

Je reviens vers le premier flic, le roquet, qui pleurniche en se tenant la main. Il semble pas mal souffrir, faut dire que le poignet c’est fragile et les cuirasses tactiques des NOD ne protègent pas beaucoup les articulations. Il souffre beaucoup. [paoww!!] La balle passe à travers la visière qui se teinte de sang de l’intérieur en une fraction de seconde. Il ne souffrira plus. Je vais voir son coéquipier, il se tortille comme un ver, faut dire que les 9 balles que je lui ai balancées (à cette distance, je n’ai pas dû en rater une seule) doivent piquer un peu, chacune enfonçant le gilet kevlar d’un bon centimètre ou deux dans le thorax. [paowwww!!] Lui non plus ne souffrira plus jamais. Je me dis que ces casques kevlar à visière sont vachement pratiques, ils évitent de s’en foutre partout.

Je récupère le flingue au sol pour en essuyer les empreintes... même si je ne suis pas fiché, on va éviter de prendre des risques. Pendant ce temps, la victime se relève difficilement, s'adossant au mur. Il semble terrorisé, je crois qu’il est pas sûr que je lui mette pas un pruneau. Je le saisis par le haut de sa manche et le tire vers moi.
« Leurs balises sont déclenchées, faut qu’on se barre d’ici maintenant ! On va trouver un coin plus calme pour discuter. » Je le relâche et je m’enfonce rapidement dans la pénombre de la ruelle, veillant à ce qu’il me suive, boitant et en sale état.

Une petite heure à marcher, à s’exfiltrer de la zone à risque. Je connais parfaitement les procédures NOD. Vu la densité de la zone, ils bâcleront une enquête en une demi-heure sur un rayon de 3 km. Je l’entraîne dans un ancien magasin désaffecté, un coin tranquille et sûr que je connais très bien. L’intérieur est tout vide, du béton et des gravats partout, un étage avec vue imprenable sur la rue et d’innombrables sorties... le paradis quoi. On peut enfin se poser, à l’abri de la pluie. Il respire fort et a l’air exténué, il s’adosse au mur lézardé puis se laisse glisser pour se retrouver assis. Il ne me regarde pas, je ne sais pas trop ce qui se passe dans sa tête mais il devrait être content d’être en vie.

« Qui es-tu ? »

[silence]

L'homme à l'apparence si frêle venait de me sauver la vie. Qui eut pu croire qu'avec sa carrure il était capable d'abattre deux agents du NOD de sang froid ? Et s'il était capable de ça, il a du déjà commettre pire. Bien pire. Par conséquent, s'il avait voulu me tuer, je serai déjà mort. Et, de toute façon, mieux vaut ne pas le contrarier.

Je passais la main dans mes cheveux ébouriffés et sorti un bout de tissu pour essayer d'éponger le sang qui perlait partout sur mon visage. Le souffle haletant, j'essayais de reprendre mon calme, de ne pas passer pour un faible, même s'il m'était d'avis que c'était déjà raté pour ce dernier point. Je relevai la tête, non sans une douleur fulgurante à la nuque, et le fixa dans les yeux. Et, après un léger bégaiement, probablement post-traumatique, je lui répondis.

"Je suis le Silence. Du moins, c'est sous ce pseudonyme qu'on me connait, chez les insurgés. Tout d'abord, merci de m'avoir sauvé la vie. Mais mon merci a un arrière-goût amer. Tu m'as sauvé la vie, oui. Mais nous sommes à Novlangue. Personne n'est solidaire ici. Il n'y a pas de gestes désintéressés. Par conséquent, je sais pertinemment que tu attends quelque chose en retour. "

Je jetai le tissu teinté de rouge et me relevai. Debout, je m'essayais à quelques soubresauts. Mes articulations me faisaient souffrir, probablement une fêlure.

"Maintenant, pour répondre à ta question, qui suis-je ? Allons, ça, tout le monde s'en fout. Ca n'est pas qui je suis qui est important, mais ce que je suis. Et je suis un fantôme. Insurgé le jour, orthodoxe la nuit. Je n'ai pas vraiment d'identité, j'oeuvre sous de fausses couvertures. Je suis un rebelle, en gros. Et je pense que, au vu de ton double meurtre envers des NOD, tu penches un peu de mon côté. "

L'homme me fixait avec un air intrigué me déhancher et réajuster mon costume. Je renouai mon noeud papillon et en balayant la poussière qui nichait sur mon costume je remarquai que mon interlocuteur s'impatientait.

"Enfin, en temps normal, je ne me fais jamais attrapé. Mais les temps changent. Mes activités m'ont poussé à prendre un peu plus de risques, et comme tu as pu le remarquer, ça ne m'a pas vraiment réussi. Maintenant, à toi de me répondre. Pourquoi m'avoir sauvé ? T'attends quoi de moi au juste ? "

Je restai volontairement évasif, attendant d'en savoir plus sur les intentions de mon "sauveur".

Ca y est, j'ai pu entendre le son de sa voix. Il me semblait un gros loser mais étrangement sa voix est posée, il n'est pas complètement terrorisé bien que conscient qu'il n'a pas le flingue... ça sent la bonne pioche. Sans le savoir il a passé le premier test avec brio. Je le laisse parler, il ne sait pas ce que je veux, ni pourquoi je suis intervenu, et c'est plutôt normal.

« Ya pas qu'les rebelles qui ont envie de buter du NOD, dans le coin ça va bientôt devenir une espèce protégée. Je ne marche que pour mon Dieu : le billet de 500 crédits.
Donc tu es "Silence"... hum. J'ai cru comprendre que tu t'y connaissais en implants EVE. C'est juste de la bidouille de geek en mal de sensations ou tu sais vraiment ce que tu fais ? Il me regarde sans un mot. Je l'aide un peu, histoire de pas y passer la nuit.
Qu'est ce que t'en fait des puces ? Tu sais les hacker... désactivation, buffer overflow attacks, repogrammation ? »

Je l'écoutais me questionner, et pendant ce temps, j'envoyais ma main trainer au fond de mes poches. Rien dans celle de gauche. Pourvu que je ne l'ai pas perdu dans la bagarre... Non, c'est bon. Alors que mon interlocuteur terminait son discours, je sorti mon porte monnaie de la poche droite. Deux billets de cinq cent crédits le quittèrent, et je les glissai dans le col de mon interlocuteur en faisant quelques pas. Je m'écartais encore un peu les membres tout en lui répondant.

"Ca fait un moment que j'ai plus touché à tout ça, mais oui, sans me vanter, je suis un expert dans le domaine. Il y a de ça quelques années, j'ai bossé avec ceux qui aujourd'hui fabriquent les meilleures drogues de Novlangue, ou encore ceux qui maintenant se chargent de la sécurité informatique des serveurs de nos dirigeants, et toutes ces infos confidentielles. Je ne sais plus comment les fabriquer, par contre. J'avais eu quelques notions... mais pouf, envolées. En revanche, comme tu le dis, tout ce qui est modification, désactivation, reprogrammation, bref tout ce qui touche de près ou de loin à ces petits gadgets, si tu me donnes un ordinateur performant et une dose de chance, je dois pouvoir être capable d'en faire quelque chose.

Je claquais des doigts afin de vérifier si mon corps tremblait tout seul ou réagissait bien. Ca avait l'air d'aller, pas de gros choc post-traumatique. Je fis face à l'inconnu, et, conscient que je l'intéressais, je posai mes conditions sur le tas.

"Enfin, quelles que soient tes motivations, j'accepte de t'aider, quel que soit ton boulot, ton identité, ou même ton nom. Si tu veux, un pseudonyme suffira. En revanche, ce que je demande, c'est quelque chose que je ne peux pas avoir, du moins pas maintenant. Et cette chose, la voici. J'ai déjà une fausse identité en tant qu'automate sur le papier, mais je veux que cette identité prenne vie dans les registres, les comptes, les vidéos, même, s'il le faut. Je veux qu'on créé une vraie vie à cette identité fictive pour que je puisse devenir un automate. C'est ma seule condition. Compte tenu des risques que je devrai sûrement prendre, et de l'exposition au danger, moi qui suis d'habitude toujours sous couverture, ça ne me parait pas dérisoire.

Je ne savais pas qui il était, et à vrai dire, j'espérais vraiment qu'il ait un minimum de relation me permettant d'enfin avancer dans mon plan. Même si j'en doutais. Quoi qu'il en soit, j'étais prêt à l'aider si sa réponse serait positive. Mais pas aveuglément. Je restais sur le qui-vive.

Je ressors les deux billets de 500cr qu'il m'a glissés dans le col et les relâche aussitôt dans les airs. Il volettent quelques secondes puis se séparent avant de glisser parmi les ruines.

« Ecoute, je ne t'ai pas sauvé la vie pour te descendre une heure plus tard mais saches que je n'apprécie pas trop qu'on me prenne pour un cochon-tirelire géant. C'est moi qui fixe les prix et les moyens de paiement et il se trouve qu'en ce moment c'est pas exactement du pognon que je recherche. Tu as une dette envers moi, je veux que tu l'honores grâce à tes compétences... juste un bricolage pour commencer afin d'évaluer ton potentiel. Si tu assures je te proposerai un truc plus sérieux... associé à une rémunération de circonstance : ce que tu voudras. » J'ai bien compris ce qu'il cherche, et c'est une requête peu commune. J'ai peu de relations avec des Automates, et je ne sais pas trop comment je vais m'y prendre mais je ne serais pas là aujourd'hui si j'avais déjà refusé de telles opportunités.

« Tu roules ? »

Je l'écoutais énoncer ses conditions. Ca m'avait l'air honorable. Et effectivement, l'argent n'avait pas l'air d'être son principal intérêt. Par ailleurs, je n'avais pas grand chose à faire de ses motivations personnelles. Pourvu qu'il honorait simplement son contrait, une fois notre accord terminé. Je pris quelques secondes pour réfléchir. Sa proposition était honnête, pour l'instant, et je n'avais pas grand chose à perdre à l'écouter m'expliquer ma tâche en détail, pour le moment. Même si je n'aimais pas vraiment son ton un brin supérieur. Je n'ai jamais aimé les personnes qui me dirigeaient, en même temps, donc c'est tout à fait normal.

"Et bien, disons que oui, je roule. Donc je t'écoutes, grand brun, en quoi tout cela consiste ? "

Si ce type m'a sauvé la vie, ce doit être pour une bonne raison. Une bien sombre raison, probablement.

« Très bien.. Retrouve-moi à l'Inn-Uendo demain soir, demande "RJ" au barman. J'aurais besoin que tu hackes un implant EVE. L'opération est plutôt triviale : changement temporaire d'affectation. Il y a juste un détail : il faudra réaliser l'opération sur un implant live (porté par un humain)... et sans tuer le sujet si possible... Tu devras donc le reprogrammer sans connectivité directe, uniquement via les accès legacy d'une puce v2... avec les contraintes que tu connais. » Je me relève, il se fait tard et j'ai déjà suffisamment traîné pour rentrer.

« Je crois qu'on s'est tout dit.. Je compte sur toi demain soir. » Je lui tends la main à la fois pour seller l'accord et prendre congé.

RJ, alors... Ce pseudonyme me convenait. Il se contenta de m'énoncer brièvement ce qui m'attendait avant de s'en aller. Une reprogrammation sur un sujet conscient ? Un NOD ? un Automate ? Je n'eus pas le temps de poser la moindre question que l'homme me serra la main et s'en alla. Si j'étais d'accord sur le fait qu'il soit le dirigeant et qu'il m'énonce ce qu'il m'attendrait, j'estime avoir au moins le droit de savoir dans quoi je mettais les pieds. Nul doute que j'allais avoir pas mal de questions pour "RJ", demain... Je le regardai s'en aller, puis quand il disparut de mon champ de vision, je m’éclipsai à mon tour. J'allais avoir besoin d'une bonne nuit de récupération, avec tous les dommages qu'on m'a infligé.

La suite, là bas : Blue Screen of Death

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