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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 La nuit, tous les chats sont gris suite ...

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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeSam 6 Aoû 2011 - 23:30

On les a franchi finalement ces marches, la clef dans la serrure, la porte s’ouvre. Les rayons de lune parsèment la pièce de ses quelques faisceaux de lumière. A tâton je cherche la bougie et le briquet que j’ai pour habitude de laisser sur le meuble de l’entrée.

Attend juste une minute.

Après quelques instants je trouve enfin ce satané briquet et allume avec beaucoup de mal la bougie qui permet d’y voir un peu plus clair.

Je soupire…

J’ai emménagé y’a très peu de temps, je n’ai pas encore géré l’électricité.

J’évite aussi de lui dire que j’ai plus une tune et qu’avant de trouver plus grand je devrais me contenter de ce petit chez moi…

Tu préfères t’asseoir où t’allonger ?
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 11:13


Pourquoi ce sourire, pourquoi tu souris quand moi je pleure ?

Tu ne le vois pas, non, comment le pourrais-tu. La pluie glisse sur ma peau, sensuelle et garce, elle chevauche et se mêle aux larmes, au mal, à tout ce qui se déverse sur mes joues, tout ce qui s’échappe, tous ces rires macabres, cette huile Dali qui coule sur mon visage quand tu le regardes sans les voir, ces couleurs effacées avant qu’elles ne prennent la forme de ce qui se cache là, englouti, avalé par la nuit dedans, dans ma tête, là où y a plus de place pour tout ce qui est beau et vous fait sourire, vous les gens libres. Toi, qui est libre et belle, mouillée jusqu’au os, moi c’est à l’intérieur des os. Ça grince la rouille, écoute les sons du mal qui ronge mes sens. Entend le mal que je connais sur le bout des doigts, ces doigts que tu mélanges aux tiens.
Attention petite fille, je suis le mal, je suis devenu ce qu’ils voulaient, je suis le chien, le loup, la bête qui fait peur aux enfants la nuit, à toi, le jour et la nuit, ton cauchemar, celui des tiens, tous ceux qui te ressemblent, tout ce qui n’est pas à mon image, à la leur, façonnée par l’élite du système, je suis le chien de garde capable du pire, seulement du pire.

Ne me regarde pas petite sirène, l’eau efface les larmes du mal, la pluie est une salope qui cache la nature qu’on a générée dans mon cortex, instillé jour après jour à coups de coups, d’insultes, de leurres et d’humiliations, de tous ces petits subterfuges dont ils ont le secret pour nous rendre pire que le pire, pire que la douleur, pire que tout ce que tu pourrais imaginer.

Y a plus de place à l’intérieur, c’est bouffé par les feux de Satan et couvert de suie. C’est caché, enfoui, oublié. J’ai fermé la fermeture éclaire, tourné dans la serrure et jeté la clé. Je sais plus où la trouver, je sais plus comment on ouvre mon coffre-fort. Là où j’ai planqué mes trésors d’avant. Quand je croyais qu’il suffisait de tirer sur la commissure des lèvres pour que les sourires soient vrais.

J’ai froid dedans, tu l’as deviné mais tu ne sais pas à quel point c’est foutu, toute cassé.

Et toi, tu souris.

Vas t-en… éloigne-toi !, je suis pire que tout ce que tu connais.
Je voudrais… Je pourrais sans avoir honte, arracher ton masque pour voir ce que tu caches derrière. Ça ne me ferait rien. Je n’ai aucun état d’âme, rien qui y ressemble. De près ou de loin, je reste un monstre capable de te briser la nuque si c’est ce qu’ils veulent, si du deviens une menace. Je peux le faire… je pourrais trouver le force d’écraser chacun des os de tes mains, simplement là, sur ce trottoir, parce que je suis doué pour ça.

Et putain, je vais te suivre…et me laisser guider par ton corps accroché au mien sans te douter du monstre que tu soutiens. Oui, j’ai la force de les gravir ces putains de marche.
Je le fais, je les monte ces marches vers son nid douillé, sa bergerie. Comme une condamnée à mort, elle soutient ma carcasse, elle endosse mon poids, elle devient le tuteur de la bête, l’animal sauvage, son bourreau à son tour. C’est terrifiant autant de confiance.

Tu fais entrer le loup dans la bergerie…

Je m’enfonce dans son chez-soi, ton chez-toi, j’entre et elle referme la porte. Petite sotte… ne perds pas la clé, garde la prête à tourner et ouvrir cette serrure. Il faudra fuir, si je t’en laisse le temps.

M’asseoir ou…

M’allonger sur ton corps… te prendre comme tout ce qui ne m’appartient pas, prendre ton corps parce que c’est ma nature, prendre ce qu’il y a de beau en toi et ne rien te laisser, juste la laideur, les blessures qu’on ne voit pas, et cette envie de te laver sous la peau et de t’arracher les ongles pour y ôter la saleté que j’y aurais laissé.

Cette force qui est en moi, le mal injecté par mes pères, elle me sert à te plaquer contre ce mur derrière toi, comme cette main que j’enserre autour de ton cou… je suis la bête et l’animal, le monstre au sang froid, la rage et la haine qui bavent au coin de mes lèvres, celles que je pose sur les tiennes sans « s’il te plait » ni « s’il vous plait ».

Sens-tu le gout de la mort ?
Sens-tu ce que je pourrais faire de toi ?


Mes lèvres qui glissent sur ta joue, et qui t’enfonce dans l’oreille :

pourquoi ?


Avant de s’écrouler assommé par la fièvre, il reste ce mot suspendu à ses lèvres, ce mot qu’il prononce, cette question qui le taraude et réveille en lui ce qu’il croyait être mort. L’émotion.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 13:13

...

Tu me plaques violemment contre le mur. Choc douloureux, rien de comparable à ce qui t’anime, à cette violence qui te ronge, qui te fait serrer ma gorge avec tant d’ardeur. La colère, je la vois dans tes yeux, putain ce qu’elle est noire. Tu m’as a ta merci et tu vas faire quoi maintenant. Cette violence est si grande qu’un seul massacre ne suffirait pas à la calmer ce soir, je sens que tu en est capable je sens que tu es à deux doigts de pouvoir le faire. Tu veux m’intimider rien y fait, j’ai pas peur et je comprends pas pourquoi.

Je dois être complément folle, je devrais hurler mais aucun son ne sort, je devrais pleurer mais rien ne coule sur mes joues, je devrais te cracher à la figure, te griffer, me débattre comme je peux et je fais rien, ce qui t’anime me fascine, mon cœur bat la chamade, pas une onde d’intimidation, c’est l’adrénaline qui me fait cet effet, je suis dingue, merde, on me rend ma liberté, le plaisir des sens, de ce qui m’entoure et comme une conne je suis victime d’un plaisir inattendu. Le plaisir de découvrir qu’une telle adrénaline peut me couler dans les veines… Tu vas faire quoi, serrer jusqu’à ce que le souffle me manque… tu le feras pas mais je te le dis pas… te mettre au défi te rendrais capable de le faire, c’est au fond de moi je sens que tu le feras pas…

Tu plaques tes lèvres contre les miennes, geste inattendu, et je goute le gout amer de ce qui te ronge. Pourtant tes lèvres sont douces, tu ne peux pas le renier, je les ai senti tes lèvres, y’a encore de la douceur t’en es tu seulement rendu compte… Maintenant je le sais, tu ne pourras rien y redire. Et tu t’es piégé, c’est toi qui a choisi de me montrer, de me faire sentir ce petit rien de toi… je n’ai pas peur, pas peur de toi… est ce que tu le sens est ce que tu l’as senti lorsque je te regardais plus tôt, est ce que c’est ça qui te mets dans un tel état.

Je continue de voir en toi, un homme et pas un monstre. Tu es abimé à l’intérieur, c’est violent, moi c’est à l’extérieur que c’est abimé. Ce que je cache, ce que je te cache… c’est violent à voir ça aussi… Tes lèvres qui glissent contre ma peau, me murmurant un Pourquoi auquel je ne saurais répondre et tu t’écroules…

Profonde inspiration, je découvre en moi une amatrice de sensations fortes…

Regard vers la porte et sur ton visage. Je choisi de rester. Inconsciente certainement, tu me révèles qui tu es, impossible de partir, je tâche donc de ne pas penser au petit matin, je n’ai pas envie de mourir mais je n’ai pas envie non plus de savoir que j’ai laissé un homme mourir. Tu m’as piégé ou plutôt je me suis piégée, j’aurais pu partir bien assez tôt pour ne pas avoir à faire ce choix. Trop de conscience pour te laisser mourir, te laisser souffrir ici… pauvre conne, je m’en voudrais peut être…

Je fais mon possible pour te trainer jusqu’au lit sans t’abimer plus que tu ne l’es déjà. Je fais chauffer de l’eau. Pas de baignoire dans laquelle tu peux prendre un bain afin de faire tomber la température, autre possibilité, la combattre par le froid, méthode plus longue mais tout aussi efficace. Je vais dans mon congélateur, en ressors de la glace que je dispose dans une serviette. Je te soulève doucement la tête pour la placer sous ta nuque. J’enlève ta veste et ta chemise avec un mal de chien, une arme, je te la laisse à côté de toi, si tu veux me tuer tu aurais pu le faire rien qu’en serrant plus fort mon cou. Les chaussures, le pantalon… et j’accroche le tout sur le fil qui pend au dessus de nos têtes afin de les faire sécher.

Je lui lance un regard, toujours inconscient j’en profite pour me changer à mon tour. Ce jean me colle à la peau. Nous avions pris une sacrée averse. J’enfile un jean noir et un top blanc. Je reste à pied nu perdant quelques centimètres. Mes fringues humides rejoignent alors les tiennes…

J’attrape la bouilloire, verse un peu d’eau chaude dans une bassine, l’autre dans un mug. Je te rejoins, l’odeur de la menthe provenant de mon thé se diffuse dans la pièce. Je plonge un morceau de tissu dans l’eau chaude… et le repose sur l’arcade effaçant les traces de sang…

Un regard sur tes lèvres.

Le gout de la mort n’est pas si effrayant…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 23:30


J’ouvre les yeux… oui bien sur, elle est toujours ici, toujours là, trop près, toujours trop près… que cherche t’elle…
Je suis ébloui, j’ai mal au crane.
Je cherche… ma chemise, mes affaires… mon arme. Tout va bien.
J’enfonce une main dans ma poche, j’en retire quelques cachetons, de quoi faire passer tous les mal au crane.

Ne me regarde pas avec ses yeux… ne me juge pas… c’est mon secret du bonheur.

J’en prends un et aussitôt, je tousse, mais je le recrache pas, surement pas.
Merde, c’est pas la grande forme.
Je passe une main derrière ma tête et j’enlève le sac de glace.

Merci.

Je bascule la tête en arrière et je place le sac sur mon front. En haut, mes fringues suspendues, pas toutes. Dommage… les siennes aussi. Je la regarde, je regarde ses habits, ses nouvelles fringues. Les autres, je les ai à peine vues. D’habitude, j’imprime. Tout. Aucun détail ne m’échappe.
Ça lui va bien, c’est simple, efficace.

Ça sent bon ? Je crois. Je ne connais pas cette odeur.

Ça sent bon.

Si elle a envie de me répondre, elle le fera. Je n’attends pas ce genre de réponses. Je sais pas ce que j’attends, je devrais plus être là, je devrais…
La tête me tourne. Premier effet de la dope. Apres, ce sera le grand voyage. J’oublierai la douleur et les remords, les rêves…. quels rêves ?
Erreur de langage. Je rêve plus.
Et toi, je t’ai vu nue.
J’ai toujours un œil qui traine même en train de crever.

Dieu qu’elle est belle. Ça j’aurais pu le dire, mais je le pense et je le garde pour moi. Elle a l’air assez esquintée comme ça. Et pourquoi, je lui dirai ? Peut-être que…

C’est quoi… vos yeux ?

Peut-être que je devrais fermer ma gueule.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 23:31

...


Tu ouvres les yeux, mon cœur palpite. Vas-tu terminer ton combat de tout à l’heure… Vas-tu m’attraper par la gorge et serrer si fort que j’en aurais le souffle coupé ou vas-tu serrer avec moins de force pour lire une angoisse qui ne daignera pas venir ?

Tu regardes autour de toi, tu cherches, ton arme ? Prend la elle est à côté… Je te préviens ce n’est pas non plus avec elle que tu trouveras ce que tu cherches dans mon regard… ça va t’énerver tu sais… ça va te mettre dans une rogne infinie si tu ne détectes pas dans mes yeux cette angoisse que tu cherches….

Ta main tâtonne et trouve un cachet que tu portes à tes lèvres… Tu me regardes… je devrais te l’ôter cette pilule, elle te bouffe tu sais pourtant je ne ferais rien. Tu sais ce que tu fais, je vois bien dans tes yeux que tu as peur que je te juge, enfin peur… je te jugerai pas, chacun sa dope, tu m’as fait découvrir la mienne ce soir, mon adrénaline n’est pas sous cacheton mais elle était bien réelle et la vache j’avais jamais ressenti ça. Je la sens encore, elle circule dans mes veines, on contrôle sans contrôler, on frôle le danger, on se croit invincible, on se dit qu’on gère, qu’on maîtrise la situation mais il y a une incertitude et c’est ça qui me fait planer… l’incertitude, on gère et l’instant d’après on perd le contrôle…

De ta bouche sort un merci qui me surprend, non pas que je pensais que tu en étais pas capable juste que …

Tu n’as pas à me remercier, tu aurais fait pareil si tu m’avais vu dans cet état non ?

Et là je te regarde et t’adresse un sourire moqueur, complice, taquin… je te cherche… Oui sans nul doute, je joue avec le feu et je prends plaisir à le faire…

Je suis lucide, mais je te juge pas, on est comme on est… je dépose le tissu déjà souillé de ton sang dans la bassine et attrape mon mug.

J’adore cette odeur également, c’est mon thé à la menthe qui infuse. Je pose le mug par terre juste à côté de toi, plus facile à attraper, c’est encore chaud mais n’hésite pas à en prendre si tu veux… A moins que tu ne préfères un café…

Je reprends le tissu continuant d’essuyer tes plaies. La lèvre maintenant… je me concentre pour ne pas te faire mal. Et puis tu poses la question, celle qui évidemment devait arriver, celle que plus tôt j’avais esquivée par une raison bidon.

Je me crispe, dévie mon regard du tiens pour me concentrer sur ta lèvre que je soigne. Je sais qui tu es, tu me l’as clairement fait comprendre… Pourtant je ne prononcerai pas ce mot, ce qui te classifie, je n’aime pas mettre des gens dans les cases, alors te dévoiler qui je suis en me mettant moi même dans une case, très peu pour moi, je ne cracherai pas ce mot… je suis… juste une femme accepte moi telle que je me présente sans poser de question pourtant cette question, je me doutais bien qu’on me la poserait …

Je suis une excentrique, qui adore ce type de costume…. Bidon
Je suis styliste et je crée des masques pour un grand couturier… Bidon
J’ai pris un coup de soleil et je pèle c’est hyper moche alors je mets un masque… Bidon
Une secte, un style de vie, je joue la carte mystère….Bidon, Bidon, Bidon.

Je suis une putain de menteuse qui ne veut pas t’avouer la vérité que tu connais déjà…Bingo

Mes yeux…


Je soupire, tout en évitant ton regard, je m’apprête à faire une connerie et je ne veux pas voir ta réaction, je ne veux pas lire dans tes yeux la satisfaction de l’aveu…

Le contour de mes yeux est entièrement cramé, un truc qui te donnerait la gerbe, vu ton état je te conseil vivement de ne pas me le retirer ok.

Je ne veux pas que tu me vois comme ça, je ne veux pas lire le dégoût dans tes yeux les prochaines fois où tu me regarderas, je ne veux pas que tu vois la femme aux yeux cramés, la femme qui te donne des hauts de cœur, je ne veux pas être cette femme mais ça je te le dit pas.

Ne me demande pas comment je me suis fait ça, au fond de toi tu le sais déjà…

Nouvelle bouffée d’adrénaline, celle ci est tout de suite moins plaisante.

Tu m’as révélé qui tu étais, nous sommes sur un pied d’égalité…

Oserais-je un regard ?
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMar 9 Aoû 2011 - 15:03



C’est surprenant ces petits cachets, deux sous la langue, et les douleurs s’en vont, le corps se détend, l’esprit s’apaise…. Non, même pas en rêve, c’est pas fait pour apaiser l’esprit, c’est fait pour oublier, tout oublier. C’est fait pour les gueules cassées, les cerveaux en pièces détachées, c’est du mécano de petit gosse fracassé, tous ceux qu’on voit pas, tous ceux qu’on dit pas, tous ceux qu’on sait pas et qu’on veut pas savoir parce que ça dérange et ce qui dérange, on le cache, on s’en détourne, on ferme les yeux pour pas foutre en l’air son quotidien presque supportable. Fait pour ceux qui portent leur fardeaux dans le crane, un fardeau que le putain du commun mortel ne peut pas comprendre parce que ça se voit pas, parce que ça se touche pas, parce que ça se respire pas bordel ! Faut pas faire pleurer la morale bien pensante, l’ordinaire des chiens servants, tous ces moutons bénis pas foutus de voir la différence entre un et un, deux par deux ou trois font cinq, des tas de larves qui croient que ressembler à l’autre, c’est ce qu’il faut faire, le bon mode d’emploi appris dans les frocs.

Tout ça, c’est des douleurs qui n’ont pas d’odeur, c’est comme une cicatrice cachée derrière un masque…

Je lui ai arraché.

J’aurai pas du peut-être ?, non, surement que j’aurais pas du. Sauf que pour avoir des regrets, faut avoir une âme, une conscience. Fallait expliquer ça à mes formateurs, ceux qui m’ont formaté, fait à leur image. Alors, je l’ai fait, j’ai arraché son masque.
J’aurai pu me cacher derrière la dope, me trouver des raisons ou des excuses. Et après ? Je mentirai.
Je t’avais dit que j’étais méchant, petite fille.

Je crois qu’elle s’y attendait pas… méchant, c’est très méchant Mad, ce que tu as fait… Regarde comme elle a l’air surprise, assise là, près de toi, sur le sol et les couvertures qui te tiennent chauds. Vilain Mad… regarde la petite fille que tu viens de blesser… tu es cruel…

Je la regarde, oui, à demi allongé, le visage pas si loin du sien. C’est abimé, brulé, ça a du faire mal.

J’ai vu pire.

C’est tout ce que j’ai dit. J’ai rien trouvé de mieux... c’est juste la vérité crue, toute nue comme une jolie vierge, sans rien d’autre à dire.
Alors pourquoi…
Pourquoi ce truc qui monte dans ma gorge et la serre. Ça serre et je respire mal… ça serre et…
J’ai envie de vomir.
Pourquoi… Pourquoi ?
Et c’est pas parce que c’est moche, ça je m’en fous. Je m’en fous que ce soit moche, je m’en fous que son regard soit différent, que ses yeux ne connaissent pas le maquillage de toutes les autres, ces femmes qui déroulent leurs hanches sur la crasse des trottoirs et le nez des mecs, et qui bavent et qui les sifflent, qu’on dirait des putes, rien que des putes, des femmes qu’on a même pas envie de respecter, même pas ça… Et elle…

C’est autre chose…

Ce qui me pousse à prendre son visage dans ma main, sous ma paume et mes doigts, irrésistiblement, presque délicatement, presque seulement. Son visage avec ses yeux remplis de gentillesse et… je la trouve vraiment sale ma main, je la trouve même dégueulasse, tellement dégueulasse que ça me brule à l’intérieur, j’ai envie de l’enlever, je vais l’enlever, elle est pas à sa place sur son visage… avec sa peau blanche et douce et… propre. Son visage si beau que moi, je me sens laid, et c’est moi qui ferme les yeux, c’est moi qui sent la honte dans mes os, pas à cause d’elle… non, pas toi, pas tes cicatrices, non, c’est ton regard, devant ton regard…

Je peux pas m’en empêcher… du bout des doigts, maladroit, je touche comme un aveugle, je palpe ses blessures, ce qu’on voit avec les mains, les doigts, les sens, ce qu’elle cache, ce que les autres ne voudraient pas voir, je le vois, je le touche, je sens chacune des aspérités, chaque affres de la brulure. Rien qui ne me fasse reculer, rien qui ne me donne envie de me détourner, rien qui me donne envie de fuir.

Qui es-tu, que veux-tu, pourquoi moi. Ça flash dans la tête, dans ma cervelle, dans mes neurones bouffées au cocktail dope et saloperies en tous genres.

Je crois qu’elle a voulu reculer, elle, fuir et cacher son visage, ses yeux… je l’en ai empêché, brutalement, j’ai pris son visage contre ma poitrine, emprisonné, juste ça, juste comme ça, parce que… c’est ce qu’il fallait faire, je crois, je ne sais pas, c’est confus, tout se mélange, ces drôles de chose que je ressens et qui serrent ma gorge.
Elle qui m’attire, et que je n’arrive pas à repousser, que j’attire au lieu de rejeter, de repousser au milieu de la pièce comme une chienne, elle et ses cicatrices, ses yeux que personne ne voudrait voir et que moi… je veux voir.
Que moi, je veux voir.


Le bol s’est renversé, mouillant son jeans et le sol, couleur menthe qui ne se voit pas. Juste l’odeur, juste… l’odeur. Qu’on voit pas, et pourtant qu’on aime.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMer 10 Aoû 2011 - 1:30

...

J’ai terminé d’essuyer cette plaie à la commissure de tes lèvres, je dévie le regard après cet aveu, peur de l’affrontement, peur de ta réaction, des conséquences de nos identités, nous que tout oppose et ton geste, ce geste que je n’ai pas vu venir, ce geste traître, la peur tu ne l’as pas vu par contre , la rage est ce que tu la vois dans mes yeux, est ce que tu vois la colère qui me gagne, qui m’enflâme, ça sort de mes tripes, j’ai mal, une boule au ventre qui embrase mon corps tout entier, mes mains tremblent de rage, mon cœur s’affole de colère, ma haine la lis tu dans mes yeux, je n’ai qu’une chose et je ne demande rien de plus , et toi tu me la prends comme si elle t’appartenait, ta curiosité est elle ainsi comblée, tu veux le voir ce visage, alors regarde le, regarde la haine, regarde un peu ce que je suis, regarde ce visage, putain tu fais chier pourquoi tu as fais ça, j’ai envie de te frapper, j’ai envie de t’hurler ma colère, je te dégoûte n’est ce pas, tu regrettes j’en suis certaine… et toi tu vas dire quoi que je te dégoûte, que la vue te donne la nausée, je ne te plaindrai pas je t’avais prévenu. Tu prends ton kiff à m’humilier, alors c’est ça… avant de me tuer tu va donc m’humilier…

Tu as vu pire…Je reste stupéfaite, tellement conne aussi lorsque ta main touche ma joue avec une délicatesse que je ne te connaissais pas encore. Cette main qui s’approche des cicatrices, de cette peau… attention mon gars, je te conseil pas, éloigne toi bon sang, ne fais pas ça… tes yeux se ferment et tu découvres ce regard, mon regard. Au fond de moi j’ai mal, mal de sentir tes mains si douces sur ce visage, mal d’être ainsi mise à nue.

Je veux partir, fuir et remettre ce masque pour me cacher dans l’ombre, remettre cette carapace et toi qui me retiens et qui pose mon visage sur ton torse, je te hais putain ce que je te hais. Tu ne dis plus rien et moi j’en suis incapable.

Une larme coule le long de ma joue. Une larme que j’essuie immédiatement, je ne te la montrerai pas, je ne te ferai pas ce plaisir. Et puis je retrouve mon calme, comme si cette larme, fusion de toute ma colère passagère avait éteint ce feu qui m’embrasait.

Ma tête contre ta poitrine, les battements de ton cœur m’apaisent, ma respiration s’apaise, je n’ai plus la force de lutter, plus la force … je n’ai plus rien à te cacher et puis pourquoi tu me tues pas, pourquoi tu me repousses pas, je devrais te donner la nausée et au lieu de ça tu as touché ce qui me répugne, pourquoi tu ne dis rien, pourquoi tu ne te moques pas, pourquoi tu m’apaises, pourquoi est ce que je n’ai plus envie de te gifler, pourquoi lorsque tu me laisses me relever et que j’affronte ton regard je ne t’en veux pas finalement et pourquoi le tiens ne fuit pas. Pourquoi je m’en veux d’avoir pensé tout ça, Un tas de pourquoi auxquels je ne saurais répondre. Tu me désarçonnes et je ne vois plus que ta lèvre qui s’est remise à saigner. Je passe délicatement mon pouce sur celle-ci, essuyant une minuscule traînée de sang… rien d’alarmant en réalité.

Une odeur de menthe gagne mes narines, et je réalise que mon thé s’est répandu sur le sol sans omettre mon jean. Je me relève silencieuse essuyant le contenu de mon Mug et ramassant ce masque qui traîne sur le sol. J’approche de mon étagère attrapant rapidement une petite robe noire.

Ferme les yeux s’il te plait… Je te fais confiance tu en as bien assez vu.


Je te tourne le dos, dans le fond de la pièce, pour ne pas savoir si oui ou non tu m’as écouté. TU as de toute façon vu ce qu’il y a de pire en moi. J’enfile cette robe le plus rapidement possible et réajuste mon masque.

Tu peux rouvrir les yeux.

A nouveau j’accroche mon jean à côté du reste.

Encore quelques catastrophes comme celle-ci et tu auras vu toute ma garde robe…

J’attrape une bande large et une crème dans ma boite à pharmacie.

A nouveau mon regard t’affronte et je n’ai plus mal. Finalement je me dis que tout ne nous oppose pas véritablement. Tes blessures sont internes, les miennes sont physiques. Je finis par te sourire.

Ne me l’enlève plus ce soir s’il te plait… tu sais tu es le premier ce soir à me voir avec ce masque, et c’est ce regard curieux, ce regard interrogateur que tu as porté sur moi qui m’a fait du bien. Je n’ai pas envie que tu vois le monstre qui se cache dessous… Je ne veux pas de ça…

Je m’installe à côté de toi, et t’aide à t’asseoir. J’applique cette crème sur ton dos, sur tes côtes, là où plus tôt tu as posé mon visage, là où les battements de ton cœur mon apaisés. Et j’entoure cette bande autour de ta poitrine.

La crème va chauffer et si elle n’enlève pas la douleur elle permettra au moins de ne pas l’empirer. J’ai bien serré la bande, tu ne vas peut être pas te sentir super à l’aise mais au moins elle te maintiendra un minimum en attendant le médecin demain matin.

As tu besoin de quelque chose ?
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMer 10 Aoû 2011 - 16:15

Mais… Mad est fou. Le fou de tous, le fou des rois plus fous que lui, leur instrument, leur bouffon, un fou sans foi ni loi, sans cœur sans âme, sans conscience du mal et du bien, tout ce qu’on a oblitéré de son esprit comme un timbre poste craché sur une enveloppe.

Alors, le fou fait ce qu’il sait faire le mieux, ce qu’on lui a appris : il se sert.
Il prend parce que tout lui appartient dans ce monde sans rêve ni règle morale, où la conscience est un souvenir prohibé, un vague à l’âme les soirs au hasard d’une crampe à l’estomac, un verre de whisky oublié sur le bord d’une table de nuit.
Il prend parce qu’il croit que tout lui appartient, même le droit sur un autre, le droit de vie, le droit de mort, celui du choix de jouer avec ce droit, comme un chat et sa souris.

Alors, Mad, le fou, ne décide pas qu’elle lui appartient : elle lui appartient tout simplement parce que c’est validé, inscrit, écrit par les rois d’un système absurde qui nie l’existence même, la vie, l’être humain, tout ce qui était l’aumône de l’humanité. Elle, Jade, est une chose entre les griffes de l’animal, le loup dans la bergerie.


Il ne fermera pas les yeux quand elle lui demandera. Il est le maitre. Il la regardera se dévêtir. Il regardera sa nudité, chacun de ses gestes qui la déshabillent et l’habillent. Ses mains qui frôlent son corps, le tissu qui glisse sur ses cuisses, la robe qu’elle ajuste sur ses hanches qui la rend plus désirable encore qu’une simple nudité.

Lorsqu’elle termine de panser ses blessures, son regard change, celui de Mad, ses yeux deviennent noirs comme la nuit, noir comme son âme, noir comme la chambre où il était enfermée. Il ne pense plus, l’once de compassion qui effleurait son esprit s’efface. La bête nait de la nuit, l’obscurité des coups et des blessures, des distorsions de la conscience.
Sa main d’abord, se pose sur son mollet et puis sans aucun ménagement s’enfonce sous le tissu de la robe. Sans ménagement, elle remonte jusqu’au ventre, entre ses cuisses, entre les cuisses de la femme devenue l’objet, son jouet.

Elle résiste surement, mais il ne s’en rend pas compte, il ne ressent rien, il n’est plus humain, il n’est qu’une machine qui agit.
Elle doit repousser sa main, le rejeter, repousser son torse, son visage, le griffer… il ne sait plus, rien ne l’atteint. Il veut, il prend.

Il la fait basculer sur le dos, sur le sol, entre menthe et souillure, Il attrape ses bras qu’il bloque au dessus de sa tête, au dessus de son visage, de ses yeux qu’il ne voit plus, du masque qu’il a oublié.
Assis sur elle, à cheval, ses mains bloquant ses bras, elle est à lui, incapable de résister à l’animal, à toute sa force déchainée et son poids qui l’écrase.

Mad l’embrasse. Même pas sur la bouche. Dans le cou, c’est bien suffisant. L’épaule, brutal, sauvage, il relève son visage maculé de sueur, la bête transpire et la respire. C’est ce qu’il fait, il la respire, il respire sa chevelure, sa peau, son odeur, ce parfum sur sa joue qu’il aime… aimer… à sa façon : désirer, vouloir, posséder… prendre.
Il relâche une main, sa main qu’il pose son visage, son pouce qui écrase ses lèvres, passe et repasse sur leur pâleur, leur dégout. Il s’en fout. Il ne le voit pas, il ne le sent pas, il n’entend rien, plus rien que les coups… le noir, la nuit, la lune et son reflet sur le mur, et lui assis dans le fond de sa chambre et puis qui se glisse sous le lit, qui s’enroule. Roulé en boule sous le lit, il attend que la porte s’ouvre, et elle s’ouvrira n’importe quand. Il sait qu’elle s’ouvrira, qu’ils entreront et le traineront par terre jusque dans une autre pièce, jusqu’à la torture, au prochain supplice, une nouvelle leçon à connaître, un savoir à apprendre, une façon de tuer l’autre. Comme lui, chaque nuit où ils l’ont tué, chaque nuit où la terreur l’a emporté et avaler ses rêves d’enfants, la grandeur des Hommes.

Il arrache la robe, violemment, il tire et libère sa poitrine, ses seins qu’il regarde à peine, son sein qu’il prend dans sa main sale, et qu’il écrase comme on écrase un fruit trop mure.
Comme un soir, il s’ouvrit le crane contre le mur auquel il était adossé, en regardant la lune sur le mur d’en face, à force de frapper et frapper, encore, encore, jusqu'à ce que le sang coule sur son visage et inonde son cou, et puis son torse. Ce soir, ou il cria plus fort que les autres soirs et qu’ils l’emmenèrent persuadés qu’il ne survivrait pas.

Ce soir, sa main s’arrête avant de dégrafer sa braguette, avant de prendre ce qui ne lui appartient pas, ce corps qui ne s’offre pas à lui. Ce soir, il ouvre les yeux et la voit. Il la regarde, il se souvient d’elle. De tout à l’heure, de ce qu’il ressent quand elle est près de lui.
Il regarde sa main qui broyait le sein, il la regarde cette main comme on regarde une inconnue, quelque chose au gout amer, bourrée de regrets, qu’on aurait jamais du faire, qu’on comprend pas, qu’on se dit que c’est pas nous, pas lui, non pas lui…

Il la libère.

A genoux au dessus d’elle, il regarde ses mains ouvertes devant son visage, devant son regard qui a perdu le noir et la nuit, devant ses yeux qui comprennent. Il recule, il s’éloigne précipitamment, comme on fuit la peste ou la faute. Il s’éloigne à reculons, n’importe comment, maladroitement pour rejoindre le mur, et se coller contre lui, dos à lui, et ramener ses genoux contre son torse, se fondre en boule, juste une petite boule minuscule et indivisible, une boule qu’on voit pas cachée dans le fond de la chambre, la nuit, et le reflet de la lune sur le mur d’en face., du sang dans le cou et des larmes plein la bouche.

Au fond, dans ses yeux trois mille larmes jaillissent, mais aucune ne sortira, aucune ne franchira le pas.
Il reste muet, prostré, le visage enfoncé dans les bras, les bras serrant ses genoux repliés contre son torse. Invisible…

Invisible Mad.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMer 10 Aoû 2011 - 23:14

...

Tu n’oseras pas…

Une main qu’on repousse une première fois, puis une seconde fois sans succès. Tes mains qui m’attrapent les poignets, qui me serrent, qui me font mal. Mon dos qui s’étale contre le parquet avec une violence non négligeable. Ton corps qui m’écrase, qui m’oppresse, qui se colle au mien, ton torse brûlant que je sens contre le mien, tes lèvres qui m’embrasse, dans le cou, endroit qui me fait chavirer, point sensible de mon corps que tu trouves par instinct, tes lèvres qui plus tôt si douces perdent de leurs douceurs , prêtes à mordre, et ta main qui me touche le visage, mes lèvres pour finir par arracher ma putain de robe et se coller sur ma poitrine…

L’Adrénaline inonde mes sens, traverse chaque parcelles de mon corps, ivresse passagère, cavalier noir…

Tu n’oserais pas…

Emprise au doute, tu n’es plus toi, ton regard à changé, il n’est plus tiens, et je retrouve ce mec dans le taxi, ce mec qui avait défoncé la portière, ce mec au regard noir, où toute humanité disparaît. Ce mec qui me fait même pas peur.

J’ai pas peur putain, tu me fais mal, ta douceur est loin, si loin. Putain Mad ne fais pas cette connerie. Lâche moi, putain lâche moi. Je n’ai pas ta force, je ne peux rien faire, victime, hors de question ! Crier, me débattre tu parles, plus je bouge, plus je vois l’excitation dans tes yeux. J’ai pas d’angoisse, une putain de boule dans le ventre qui me ronge, hors de question d’être ta victime, hors de question d’être une de ces putes qui ne bronche pas ! Hors de question que mon corps te serve de jeu, je suis pas une putain de pute ! je peux rien faire, tu ne me permets pas de bouger alors regarde bien mes yeux putain et vois cette haine à nouveau qui m’habite. A nouveau je te hais, y’a pas de quoi être fier, tu me fais honte putain, est ce que tu vois a quel point j’ai mal pour toi, mal parce qu’a ta place je serais pas fier, je me sentirais minable. Regarde mes putain de yeux verts se noyer dans ton regard noir, ces putain de yeux te battre à ton propre jeu, tu veux gagner mon corps, je gagnerais ta putain d’âme, et c’est pas jolie jolie ce que j’y trouve, putain d’âme, putain de mec…j’ai pas peur putain !!!

Tu oses ?

Ton regard croise le mien et tu te figes. Tes mains me libèrent et tu fuis, tu te réfugies, ton dos à ton tour frappe le mur. Tu les as bien vu mes yeux ? Mes yeux à moi se réfugient sur le plafond, une minute, juste une minute un nuage cotonneux m’enveloppe, et je n’entends plus rien, je deviens sourde aux bruits de la rue, à ton souffle si ardent et cette boule dans mon ventre qui elle ne m’a pas quittée. Tu n’as pas osé mais tu as été trop loin, j’ai mal, si mal au fond de moi. Je me relève sans prêter attention à toi. j’enlève les restes de cette putain de robe et la jette avec rage dans la poubelle. J’attrape un jean classique et un autre top noir échancré. Je me dirige vers ma fenêtre pour y percevoir la rue étincelante sous cette pluie battante et les rayons de lune qui la bercent.

J’ai trop mal, besoin que sa sorte, j’ai mal putain…

Tu m’emmerdes Mad…
Je ne suis pas une catin qui ouvre les cuisses à la demande d’un mec qui lui mettra un putain de billet dans la poche ok ? tu t’es trompé de femme putain ! j’ai mon mot à dire, je suis pas un objet, pas ton jouet, pas un coup d’un soir qu’on salie, qu’on maltraite. Ce qui me fait le plus mal c’est que tu me manques de respect putain !



Je daigne te regarder et j’arrive sans crainte vers toi, toi qui te replies sur toi même, toi qui ignore mon regard. J’attrape ton menton entre ma main t’obligeant à affronter mon regard.

C’est moi qui décide si je veux t’embrasse, si je veux coucher avec toi putain, c’est pas à toi de décider pour moi, de faire comme bon te semble sur un coup de tête, ça marche dans les deux sens, merde qu’est ce qui t’a pris putain.

Je te lâche le visage attrape un couteau de cuisine et reviens vers toi te le plaçant dans la main.

Vas-y… c’est ça la prochaine étape non ?
Vas-y putain qu’est ce que tu attends ! Tu veux jouer avec moi, on va jouer… tu ne réagis pas, qu’est ce que tu attends, viens on va jouer… y’a pas de raison que toi seul t’amuse non ? Moi aussi je veux être égoïste putain lève toi !


J’attrape le couteau par la lame qui m’ouvre la paume… j’ai serré trop fort sans même m’en rendre compte. Le couteau souillé de mon sang tombe à tes pieds. Et je reste là plantée devant toi, les yeux rivés sur ce sang qui sort de ma paume, qui s’écoule doucement… la douleur au fond a disparu mais une autre la remplace, je suis bouffée par le remord ?

J’avais promis de pas te juger, de t’aider, te soutenir malgré tes mots, tes gestes…Tu t’es contrôlé avant de faire le pire et c’est déjà pas mal. Et moi je m’en veux de t’avoir jugé, parce que je t’ai jugé j’en avais pas le droit.

Une femme avec trop de conscience qui pardonne tout et s’en veut plus qu’elle ne pourrait t’en vouloir… voilà ce que je suis…

Ton regard n’est plus aussi noir, le mien non plus. Je m’accroupis et à nouveau te fais face, ma main droite repousse une mèche de tes cheveux en arrière, l’autre main reste statique, paume blessée vers le plafond. Je redeviens douce et je m’en veux d’être si conne de tout te passer, je ne me reconnais pas. Je pose ma main droite sur ton visage encore en sueur caressant du bout des doigts tes lèvres redevenues douces.

Mad on oublie ok ?
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeVen 12 Aoû 2011 - 11:08


Elle parle beaucoup, c’est ce qui me vient à l’esprit. Trop de bruit, trop de paroles, je vais péter ma durite de secours. J’en n’ai plus de rechange, c’est pas si grave. Faites l’amour pas la guerre… où est-ce que j’ai entendu ça…
A deux doigts du padoque, je me crame les ailes, un hibou s’envole et je pille la tombe des Sans-Lumière.
Je cherche à tâtons la réalité, les mots triés, vrillé, je cherche, je me gratte la couenne dans la cervelle, ça pique un peu. Non, ça fait mal, c’est l’horreur, insupportable, à hurler, mais je ne sais pas, je ne peux pas, j’ai oublié comment font les enfants.
Sous couvert de mauvais genre, j’ai envie de m’envoler au-delà de la raison du plus fort. Je pense en vrac, la tête à l’envers, je marche sur elle, à cloche pied entre les trous du mur d’en face, dans le néant, le vague, sous la surface, je rampe accroché au plafond là dessous, je cherche une issue dans un reflet de lune… je trébuche, c’est la chute en haut ? Je ne sais plus, j’ai lâché mes certitudes, tranché vif la pensée certifiée, l’équilibre avant la brèche, je cherche… l’issue.

Je suis comme un fou, le Mad, tourné vers la fenêtre, le visage ecrasé contre le carreau, les mains écartées sur le verre, je pousse…. Fort et lourd, tout mon poids pour rien, pas l’ombre d’une fissure.

A l’étage des certitudes, c’est si facile, si simple, du manichéisme de pacotille. Noir et blanc, blanc ou noir ? Et entre les deux ?
Un oiseau sur la branche, la certitude de son envol. Aussi facile qu’un claquement de doigts, clac. Ou cloaque ? Il faut choisir, faire le choix de la musique, du rythme, du saut, du vol après l’envol.
Choisir…
Ça se complique. Là, exactement là… où naissent les doutes.

L’équilibre est rompu, les certitudes s’ébranlent et glissent sur le mur comme les pièces d’un puzzle délité, tout à coup et les unes après les autres, comme les certitudes laissent leur trace sur le mur, les blessures et la lune dans le caniveau, rien ne se perd, tout se transforme parait-il.

Un peu, beaucoup, à la folie…

J’y suis. Sans faille, je rame dans les méandres de l’âme torturée, avec les falsifications de l’auteur. Je me traine Alice sur le dos, et les mots Carroll dans la tête qui résonnent. Elle pèse un âne mort la garce d’Alice de Lewis. Je vais lui bourrer la gueule et la refiler au lapin à pendule, elle servira de trotteuse sur l’écran. Tic-tac.
Quelle heure est-il ?
Le soir, c’est sur, je vois rien, que dalle, la nuit tous les chats sont gris. J’ai entendu ça aussi quelque part. La nuit, je détruis à outrance, j’écorche, je fais mal sans les doutes de la raison, comme ça, parce que c’est pratique, pas la vue, pas de visage, noir, trop noir. Pas de mémoire. Pas de trace la dedans. Y a quelqu’un ?

C’est fatiguant l’introspection.
Je me vois petit, tout petit, et dehors c’est la nuit, sur le mur, la lune, sous son reflet des mots gravés dans la pierre. Je fonce droit devant, droit dedans, tête première. Aïe. C’est con, mais oui, ça fait mal. Bazin l’a dit, faut pas se taper la tête contre les murs.
Des mots qui ne veulent plus rien dire.
Des mots écrits avec certitude.
Des mots qui s’effritent, des pièces du puzzle délité.
J’ai pas dit de gros mot, je progresse, c’est maman qui va être contente.
Au jeu des couteaux, elle gagne à tous les coups.

C’est là que je suis sorti du trou, que j’ai trouvé la faille dans le mur des certitudes, par là que je suis sorti, la tête en premier, c’est mieux, toujours mieux, et puis, les épaules, le plus difficile, ça bloque, et puis d’un coup de hanche, le reste suit, et je suis libre, tombé de haut sur le sol, entouré de pièces de puzzle.
Ça fait un peu désordre, mais nom de dieu ce qu’on respire bien avec tout ce poids en moins.

Je relève le visage et les yeux, le menton qui suit, les épaules qui se redressent, je me sens mieux, en vrac, en désordre la dedans, tout bousculé, chahuté, bouleversé par l’accouchement du « non » aux certitudes, de la mort à la vie, je nais un peu, c’est pas si facile de naitre un peu moins sale.
Des stigmates dans le bas des reins, c’est douloureux, ça grince comme au cap Horn, des crimes plein les mains, des chuchotements plein les oreilles, des cris et des larmes, des yeux d’enfants qui appellent et crient, et hurlent, et hurlent… mais je respire enfin, un peu, ça ne fait que commencer. Comme un poisson jeté sur la berge, je cherche mon souffle, le bon. C’est le début, faut s’accrocher aux doutes pour avancer la peur au ventre, et marcher comme un nouveau né, trébucher, tomber, se relever… Tant pis, si ça fait mal, c’est le combat qui compte.

J’ouvre les yeux, et je la vois pleine de promesse, malgré un couteau, malgré la colère, malgré la peine.
Ses yeux, son visage, sa main, son autre main, et ces gouttes de sang qui perlent avant la chute, c’est mièvre au fond, un tableau sans honneur, mais qui se soucie encore de l’emballage, à part les pauvres d’esprit.
Moi, c’est elle que je veux. Elle que j’ai vu dans le marécage des certitudes, sa main tendue au milieu des flaques de boue.

Je repousse le couteau avec le pied. Je repousse la tentation… c’est si fragile les doutes.
Tant bien que mal, fourbu, cassé en deux, je me relève et l’entraine. Debout en face d’elle, je prends son visage entre les mains. Elles sont moins sales que tout à l’heure, elles tremblent pour la première fois. Là caché quelque part, il y a cet enfant qui grandit, qui a peur et qui tremble fébrile et incertain.

Je veux l’embrasser, savoir et comprendre.
Mais… je ne sais pas comment on fait, je n’ai pas appris à demander.
Je caresse nerveusement son visage, ses joues, ses tempes où se mêlent sueur et cheveux. Son visage si fragile entre mes mains trop grosses, pataudes, énormes sur sa peau si fine.
Je reste muet, terrifié, avec des questions plein les mains, et ces mots imprononçables : aide-moi.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeVen 12 Aoû 2011 - 15:35

...

Je plonge, nage sous un océan de froideur à la recherche d’air, d’oxygène, tout est si noir ici, j’avance comme une sirène parcourant les profondeurs, son immensité et tout ce que l’océan cache, tout est si mystérieux ici, il y a tellement de choses que je ne connais pas, tellement de choses que je veux découvrir, explorer, admirer, un trésor caché trop de choses …

J’ai plus envie de remonter, plus envie de respirer, je veux me noyer pour toujours y rester, toujours rester là, dans ces profondeurs inexplorées, il fait noir mais je m’y sens bien, je respire d’une autre façon, je me noie dans ton regard dans tes yeux, tes yeux qui me guident dans ces profondeurs, ces yeux qui me font tout oublier, oublier le temps, oublier les discordes, oublier … amnésie du temps, amnésie des profondeurs…je me sens juste bien dans tes yeux.

Ta main est douce elle aussi, je ne l’avais pas encore remarqué, elle est nouvelle cette douceur, hésitante, timide, confuse, j’aime cette douceur, une douceur inconnue …

J’ai envie de savoir si tes bras aussi peuvent être si doux, si je peux m’y sentir bien, pas comme tout à l’heure, pas ces bras qui me contraignaient, ces bras violents qui prennent sans demander, égoistes à souhait, ceux là je ne veux plus les voir, ceux là je veux les oublier, je suis dans mon océan bercée, doucement, on va y aller doucement, on a le temps, plus de contrainte, plus d’horaire, juste mon océan.

Ma main rejoint la tienne qui explore ma joue et je l’invite à se poser là au creux de mes reins, là je peux me libérer lorsque je souhaite, là tu es libre de partir quand tu en as envie. Je me sens bien avec ce bras qui m’entoure, doucement l’autre peut le rejoindre. Je te vois dans mon océan, ma respiration au rythme de la tienne, finalement je respire dans mon nouveau lieu de vie, finalement j’ai trouvé une autre façon d’y vivre, et d’y rester. Une conscience à explorer, un voyage infini, mon voyage…

Ma main gauche reste inerte, peur de te souiller de mon sang… Alors le bras rejoint ton cou là accroché doucement sans te brusquer, et là main reste loin pour ne pas te salir. L’autre caresse doucement la joue, effleure tes lèvres comme une invitation et se pose délicatement contre ta poitrine ; là sur ton cœur…

Mad…

Un murmure au creux de l’oreille…je ne veux pas parler, je ne veux pas rompre ce moment, un simple murmure…

Ecoute ton cœur, je le sens, crois moi il est là… ressens les choses, regarde bien là, vie l’instant, partage le sans le voler, sans le dérober, un partage, un échange…

Ma main rejoint l’autre, glissant dans le creux de ton cou…

J’ai confiance en toi, ne l’oublie pas…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeSam 13 Aoû 2011 - 10:06

Comme un nouveau né, les convictions ébranlées, je reste un peu pantin, un peu gauche, des points d’interrogation entre les mains, ses reins, mes mains figées sans oser appuyer, juste posées là, sur elle…
Et puis il y a ses mains plus délicates qu’un vol de papillons, plus douces que la soie… je crois. Je n’ai jamais touché de soie, ou alors, je n’ai pas fait attention, j’ai oublié. Et les papillons, je les ai écrasé, je les ai jamais regardé s’envoler et voler. Ça doit être joli surement. Je peux essayer de l’imaginer maintenant.

Ses mains, son corps à deux doigts, à peine affleuré, si proche et si loin, autant de sensations que j’ignorais, nouvelles…, et effrayantes.

Mes mains tremblent, mais ne le disent pas. Je cache, dissimule cette peur nouvelle, cette inconnue qui vrille mes intestins et me donne mal au cœur.
J’ai la nausée, pourtant, j’ai tué personne.

Je panique… j’ouvre les yeux que j’avais fermés, serrés fort, fort, ne plus voir… je regarde autour de moi, elle est si légère…
Je l’ai tué ? J’ai tué tant de gens.
J’ai déjà oublié et elle git là, quelque part sur le sol, couverte de sang ?
Je… il ya ses yeux derrières son masque. Je respire un peu. C’est mieux comme ça, c’est bien d’avoir tué personne. C’est assez nouveau.

Il y a seulement sa main blessée, l’odeur du sang, un reflex, une odeur. Quelque part, je suis un animal, et dans un autre quelque part, je suis un naissant fragile et sur la brèche.
Les doutes… je vais devoir apprendre à vivre avec.

Il y a ses mots, ce qu’elle dit…

Je referme les yeux, un peu, un instant, comme ça, pour… savourer.
C’est nouveau, tout est nouveau, fragile, envie… ne pas faire mal, ne pas blesser… douceur, toucher, contact, ne pas frapper. Non, pas elle… quelqu’un d’autre surement, plus tard, ailleurs, ça reviendra. C’est sur.

Ça reviendra… je ferai mal encore. Je sais ça, faire ça c’est ma nature. Tuer. La mort, je la connais mieux que tout.
Moi… j’ai rien connu d’autre.

Aide moi.



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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeSam 13 Aoû 2011 - 16:51

...

Tu refermes les yeux et je panique, un instant juste un instant je perds mon océan, mon oxygène, je perds ses profondeurs et ses mystères à explorer alors je ferme les yeux pour me souvenir et pose mon visage dans le creux de ton cou, l'odeur de ta peau, mon océan est toujours là, je m'y accroche, et ça m'apaise. Je suis bien là contre ta peau, là tout contre toi...

Et puis il y a ces mots que tu prononces et cette voix qui traduit une inquiétude certaine. La réalité te rattrape, nous rattrape il était si court ce moment de calme...Ton inquiétude est pourtant réelle. Je te serre un peu plus dans mes bras, pour te montrer que je suis là, que je serais là...

Te dire que ça n'arrivera plus...
Te dire que tu ne tueras plus...
Te dire que ça sera facile de surmonter tout ça...

Te mentir, non je ne veux pas de ça, je ne veux plus de masque entre nous...

Tu me demandes de l'aide, je devrais te dire quoi ? Non, hors de question on se connait pas, hors de question d'aider un mec aussi mal en point parce que tu es cassé à l'intérieur c'est une certitude. Te dire qu'on a tous nos problèmes, que ça ne me regarde pas, que tu aurais pu me faire du mal, que tu as essayé de me faire du mal et qu'il est hors de question que je m'occupe de ça, te dire qu'au moindre premier rayon du soleil tu sors de ma vie, du sors d'ici et tu n'y reviens jamais...

Je suis là Mad... Et je serais là...

Les mots sont lachés, je n'ai qu'une parole, alors je serais là pour toi. Si tu es cassé, on trouveras le moyen de réparer. ça prendra le temps qu'il faudra...

Ensemble on y arrivera Mad. Tu n'es pas seul, je serais là lorsque tu auras besoin de moi. Tu connais la mort et bien découvrons la vie. Un nouveau départ, chacun à le droit à ce nouveau départ...

Je relève la tête pour chercher tes yeux, ils ne mentent pas tes yeux et tu sembles sincère, vraiment sincère.

Un nouveau départ commence par un sourire, aussi simple soit-il, aussi gauche soit-il, un sourire qui n'y ressemble pas peut avoir plus d'authenticité qu'un autre s'il est sincère, peu importe la forme qu'il prendra...

Mes yeux se plongent dans les tiens. Est ce que si tes yeux n'avaient pas étés les tiens, si tes mains dans mon dos qui effleurent à peine ma peau n'avaient pas étées tiennes, si ton regard, ton caractère, l'homme juste l'homme dans mes bras n'avait pas été tel qu'il est, t'aurais-je fais cette promesse ? Pourquoi t'avoir ramassé sur les pavés de ChinaTown ? Pourquoi avoir pris un taxi et t'avoir amené chez moi ? Pourquoi ne pas t'avoir viré d'ici lorsqu'à peine la porte fermée tu m'as dérobé un baiser pour me faire connaitre le goût de la mort ? Pourquoi est ce que je te pardonne si vite après ces étapes éprouvantes ? Pourquoi est ce que j'ai l'impression que je pourrais te pardonner trop de choses... la curiosité ? Le goût du danger ? J'ai pas de réponse à ces questions.

En te faisant cette promesse je m'engage dans un futur compliqué sans doute. Tes vieux fantômes ne partiront pas d'un coup de baguette magique. Tes envies passées seront encore là. Si tu tues un homme devant moi, est ce que je le supporterais ? Est ce que j'accepterais ça de toi ? Est ce que je n'aurais pas envie de te tuer à mon tour si tu fais du mal à une personne que j'aime, si tu agies mal... Je t'en voudrai, je te hairai par moment, comme ce soir mais je serais là parce que je t'en ai fais la promesse... Inconsciente certainement, je venais de retrouver ces plaisirs volés, volés par un mec comme toi, mais de savoir que tu veux changer, que tu veux autre chose rien que ça me fait éprouver un plaisir certain, ce plaisir on ne pourra pas me l'ôter... juste pour ça je ne te laisserai pas tomber.

Mes lèvres effleurent les tiennes... Tu ne me repousses pas.
Elles se posent alors plus franches pour lier une promesse donnée plus tôt.

Un sourire complice, malicieux, avant de m'échapper de tes bras pour rejoindre la cuisine. Nouveau Mug de thé que je pose sur la table me délectant de son odeur. J'attrape une petite bande que je dépose dans ta main.

Je m'échappe quelques instants, tu ne me retiens pas alors je reviens... pas de contraite, une confiance.
Tu veux bien m'aider à nouer cette bande autour de ma main...
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMar 16 Aoû 2011 - 16:57

J’ouvre les yeux sur quelque chose d’inconnue, un désert et des dunes, du sable brulant, et ce vent, un autre Sirocco qui brule les yeux, qui gifle et griffe la peau. Il n’y a plus une seule direction, mais des directions, une infinité de direction, tant de choix, tant d’erreurs... Je tourne et me retourne comme une toupie, j’ai mal au cœur, j’ai la tête qui tourne, un vertige qui me fait peur. La peur, ce sentiment intime et terrassant, insupportable comme une lame sur la gorge. Une lame aiguisée, froide. Un mouvement brusque et la chair se déchire, s’ouvre nette, sans bavure. Le sang coule, la mort à coups de gouttes, au bout, au dernier filet qui ruissellera sur le col de la chemise. Une tache de mort.

Et puis, il y a la mélodie. Cet autre filet qui s’écoule doucement, rassurante, une voix dans le désert au cœur des directions, des choix, tous ces choix, et cette voix, ce filet, cette mélodie…
Comme une main qui s’approche, frôle, et touche, là, au cœur, où tout converge, où tout s’emballe, où tout commence et se termine. Comme une pendule tic-tac, le décompte du temps, les gouttes rouges épaisses qui coulent une à une plic-plac, le temps qui passe, coule, et se termine, à chacun son heure, son temps, son décompte.

C’est le moment, cet instant roi, le choix ultime. Je regarde la fenêtre fermée, un carreau cassé par lequel filtre l’air dehors et puis dedans, un chahut au coin de la vitre. Derrière, il y a la nuit, la lune, son reflet noyé dans la lumière d’ici, d’un coté de la vitre.
La tentation du dehors, le choix dit des lâches. C’est si facile, à dire.

En bas, quelques étages plus bas, il y a la rue, les passants, les véhicules, le bruit des cuisines d’un restaurant tard le soir, un autre chahut, un boucan parfait dans ce chaos ordinaire.
Le verre est fragile, trop fin, déjà fendu, bon marché.
Le cadre de la fenêtre est en mauvais bois, du bois d’usine collé à l’économique, de la sciure et de la colle. L’eau, la pluie et les innombrables dilatations, le froid et la chaleur ont eu raison du peu de solidité qu’il avait.

La fenêtre explose, le verre se brise en mille éclats, mille petits bouts de verre qui s’éparpillent comme au pied des rochers, la chute d’eau se brise.
Le corps passe au travers et bascule comme un sac de grains trop lourd jeté par-dessus l’épaule.

Apres le vrac et le boucan, le chahut du verre cette fois dehors dans l’air, la chute lourde d’un corps décidé.

En bas, au pied du mur et des étages, au milieu des passants qui détournent leur pas contrariés et continuent leur course, du bruit de la nuit, des cuisines le soir tard et la rue, sous la lune dans le caniveau, la main, les doigts secoués par la flotte qui s’écoule le long du trottoir, à coté le corps tombé, sans vie, sans dernier souffle, sans besoin des baratins imbéciles.

C’est un putain de choix, et je me dis que je manque de courage.

Je prends sa main blessée et lui fais un joli bandage, ni trop serré, ni trop distendu.
Je garde cette main dans la mienne, posée comme un objet précieux avec le choix de ne pas l’abimer.

Je pose un doigt sous son menton et attire son visage vers le mien, ses lèvres vers les miennes, la vie vers le désert, un souffle Sirocco pour l’insuffler, la rendre à l’époumoné, de la vie à la mort.
J’embrasse ses lèvres, sa bouche, un peu, juste un peu. Plus qu’un effleurement, je touche sa peau, ses courbes, ses courbures, l’arrondie, leurs douceurs, sa tiédeur, et je les trouve merveilleuses, je la trouve gourmande même si je n’y comprends rien, même si je ne comprends pas ce que je ressens, cet envie qui n’est plus de la chair à la chair, d’un corps jeté sur un lit, les cuisses écartées.

Dans ses yeux, dans son regard, il y a la mélodie couleur espoir, contre elle et ses lèvres, sa bouche sans un mot, je refais le chemin à l’envers. Je reconstruis l’ossature de la fenêtre, je recolle les bries de verre et de mastic, et je la ferme sur la nuit et ses bruits ordinaires.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMer 17 Aoû 2011 - 16:24

...

Flux argenté qui me traverse les veines, qui parcourt les moindres parcelles de mon corps, un cœur qui s’alarme au moindre regard, au moindre effleurement, un moindre rien qui agite, qui remue, qui bouleverse. Un flux étranger, un flux nouveau, un flux oublié… Le plaisir…

Est-ce donc toi plaisir, toi qui frappes à ma porte, toi qui après tant d’années revient me voir ? Ne m’as-tu pas oubliée après tout ce temps…. Trop de temps. La dernière fois que je t’ai croisé, la dernière fois c’était la veille de mes 15 ans. Au moment où j’avais allumée cette dernière cigarette. La nicotine parcourant mes veines, mes poumons, le gout de l’interdit, comme un au revoir… Condamnée à mort, condamnée à errer, à ne plus être celui que l’on est, volée, dérobée la vie que l’on souhaitait, adieu les rêves, les saveurs, les sens, ne plus rien ressentir…

Jour marqué d’une croix rouge. Jour de l’implantation. Elevée comme du bétail, pas d’attaches puisqu’on nous les enlève, pas de rêves puisqu’on nous les brise, pas d’envie puisqu’on nous empêche d’en avoir. Joli bâtiment, jolie prison pour enfants. Bétail de premier ordre, destinée établie, bétail prêt à devenir de jolis cobaye pour laboratoire, tu apprendras ce qu’on souhaitera te faire apprendre, tu penseras ce qu’on souhaitera te faire penser… mais la faille de l’enfance, de l’innocence, de l’émerveillement naturel, y avaient ils songé ces créateurs, ces gardiens de l’âme…

Je te connaissais bien Plaisir, je te connaissais parce qu’on se voyait secrètement, ma fidèle amie, je t’affichais fièrement sur mon visage lorsqu’ils me regardaient, un sourire d’enfant, la meilleur arme… lorsque je partais dans la nuit admirer la lune, lorsque j’avais dérobé un premier baiser, lorsque j’imaginais cet autre monde, ce monde derrière la clôture, cette grande clôture qui me séparait de ce monde, ce monde où les plaisirs sont permis, ce monde où les livres existent, des livres pleins d’histoires, des paysages merveilleux, des sourires sur des visages, des saveurs, des larmes de joie …

Plaisir la route n’a pourtant pas était facile pour te croiser, faire preuve d’audace, de caractère, je n’ai pas eu peur de te trouver même si je t’ai perdu tant d’années…

Plaisir c’est bien toi ? C’est bien toi… Tu étais caché là tout ce temps, sur les lèvres de cet homme, cet homme qui pose ses mains sur moi, sur mes hanches, cet homme au regard si mystérieux, Plaisir tu devais être bien toutes ces années… Plaisir je t’envie… Je te sens aussi présente sur ses doigts qui m’effleurent, ses bras qui m’enlacent, son torse sur lequel je me blottis.

Tant de choses à découvrir, du temps perdu, une vie volée, un rêve à bâtir…

Jures moi Mad…

Un aveu lâché dans un murmure… Une voix timide, une voix effrayée…

Si je dois te guider, si je dois t’aider à découvrir la vie, à affronter les maux qui te rongent…

Aides moi à rattraper ce temps perdu, je veux découvrir ton monde… Je veux le découvrir avec toi…


Ce monde derrière cette grande clôture. Ce monde pleins de mystères… j’avais franchi la barrière lorsqu’on m’avait ôté mon implant et je n'ai jusqu’à lors pas encore réussi à faire un pas, pas réussi à aller plus loin, à avancer d'un pas serein vers ce monde… ton monde…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2011 - 10:49

Découvrir mon monde... PERSONNE N'EST Là.


Je suis le mal. Issu du mal, créé par le mal. Si je te raconte mon monde, si je t’emmène le voir, tu en sortiras noire et sombre, tes yeux perdront leur couleur, tu sentiras mauvais et tu n’auras qu’une envie, te laver sous la peau jusque dans les os.

Je peux te montrer tout ça, ce monde, mon monde.
Celui que je connais.

C’est un monde de larmes et qui fait mal… tu veux savoir, alors tu auras mal.
C’est un voyage sans retour.


Noir et sombre, plus obscur que la nuit, le fond des fonds, en bas, au fond du trou, là où jouent les vers avec les corps qui pourrissent, là où on jette les cadavres et les déchets, tous les rebus que la société rejette et montre du doigt, mais à qui elle donne tous les pouvoirs, celui d’enlever un père à sa famille, un frère, une sœur, en enfant, celui de torturer, celui de tuer, assassiner, violer.

Je peux oui. J’en ai le pouvoir. Une petite manipulation qu’ils ont fait dans mon esprit.
Quand tu sauras, tu me cracheras au visage.


Tu veux toucher la mort, toucher la pire engeance, le pire de l’Homme, ce qu’ils font aux enfants, le pire de moi. Alors, tu aimeras le voyage au pays des écorcheurs, accroche tes tripes et si tu as la nausée, tu sauras que ça vient pas de la nourriture.

Ferme les yeux…

Je referme mes mains sur ton visage.

Il y a cet enfant dans sa chambre, enfermé pour l’heure de la sieste.
Il y a un avion qui vole là haut sous le soleil dans le ciel près des nuages. Le dôme n’existe pas encore et le ciel est bleu et l’enfant enfermé dans le noir à écouter le bruit du moteur. Le petit avion dans le ciel. Le petit moteur qui le rassure dans le noir, derrière les volets fermés.
Il y a l’interrupteur sur le mur, trop loin du lit à barreaux.
Il y a l’enfant qui se penche pour atteindre l’interrupteur, sa petite main tendue vers la lumière. Son ciel à lui, enfermé dans sa chambre, les yeux rivés au plafond pour y voir des étoiles.
Il y a ce visage et son sourire, un visage de femme et son gros rouge à lèvre qu’elle écrase sur la joue de l’enfant. Il aime pas ça, non, il aime pas, il aime pas son odeur, il la trouve infecte, « ça pue ! ».
Il y a les gifles cinglantes, vexantes, et les ongles qu’elle enfonce dans son bras là où la peau est fine, fragile l’enfant, et puis le sang au fond des marques d’ongles, un filet rouge sous la peau transparente au fond de la crevasse. Si fine la peau, si fragile l’enfant.
Il y a ce couteau qu’elle aime, son couteau pour faire peur, son couteau pour faire mal, son couteau qu’elle passe et repasse sur sa peau d’enfant qui le blesse, qui le coupe, qui lui fait mal, et le sang, tout ce sang… rouge, l’enfant voit rouge, la peinture du pantin sans fil, inerte, de bois et de peinture à l’huile qui s’écaille, copeaux rouges, ils sont rouges, tellement rouges et rongés, bouffés de l’intérieur.

Il a peur, et crie dans sa tête, que personne n’entende, que personne ne sache… Il a honte : « J’ai pas été sage, maman l’a dit » Une phrase répétée à l’infini dans son esprit d’enfant esquinté. C’est sa faute à l’enfant, sa faute si ses genoux sont abimés d’avoir rampé sous le lit pour se faire petit, plus petit qu’un rat, plus répugnant qu’un cafard.
Il y a l’enfant qui rit pas, l’enfant qui pleure pas, l’enfant qui serre les dents, l’enfant qui regarde ailleurs pour pas voir, pour pas que ça existe, non, faut pas que ça existe… non, faut pas… « Pour pas que ça existe ! »
Il y a l’enfant qui affronte sans comprendre, l’enfant qui ne baissera jamais les yeux pour ne pas qu’elle gagne. Dommage, on ne gagne pas à ce jeu, les dés son pipés. Saloperie de poker menteur, vilaine maman qui ment et qui triche, qui fait mal et qui rit avec son gros rouge à lèvres couleur sang qu’elle écrase sur sa joue d’enfant abimé. Le baisé de Satan.

Les images se troublent dans l’esprit de jade. Le décor change. L’enfant a grandi. La chambre n’a pas de volet, mais des barreaux. Il fait sombre, c’est la nuit. Sur le mur de la chambre, la lune se reflète au dessus du lit. Assis sur la couverture sur le lit, le dos contre le mur et les genoux repliés contre le torse, l’enfant qui a grandi fait des petits mouvements d’avant en arrière comme ces fous qu’on voit recroquevillés dans un coin d’une salle commune. Un mouvement de bascule perpétuel d’avant en arrière, d’arrière en avant, la tête qui claque contre le mur.
Il est nu et sale, à ses pieds, des traces de vomi séché, et il y a ses pieds, les ongles cassés, d’autres arrachés, du sang séché qui remplie les trous. La lune éclaire les marques de coups, le dessin des tortures sur son corps, les écorchures, les brulures, son visage et ses yeux qui regardent dehors, le regard absent, éteint, figé sans rêve.
Il fredonne une vieille chanson qu’on a oubliée :


« Je suis tombé sur terre
Même Dieu ne sait pas comment
Je n'ai ni père, ni mère
Qui m'reconnaissent leur enfant
J'me suis fait une famille
Avec ceux qui n'en ont pas
Joyeux drilles en guenilles
Avec un cœur gros comme ça

Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau
Je ne suis pas notaire, c'est la faute à Voltaire
Je suis petit oiseau, c'est la faute à Rousseau
»

L’enfant plus grand s’étouffe et tousse, et crache dans ses mains du sang mêlé à des glaires, pour ne pas dire ses tripes et son âge, sa rage et sa haine, la folie qui vole son âme et voile son esprit, toute la boue qu’ils lui enfoncent dans le crane avec la violence nécessaire, celle qui s’inscrit dans l’ordre des choses, celle qui forgera le soldat. Tant pis pour l’homme, tant pis pour l’enfant, ils n’en sont plus, ils ne comptent plus, ils sont des machines, des animaux, rien.

Ce n’est que le début, tu n’as encore rien vu, rien senti là, dans ton cœur, tu auras mal, là, dans ton ventre, tu aurais envie de vomir. Et là, dans ton regard, tu me rejetteras.

Ma main droite restait posée sur son visage, les doigts appuyés sur sa tempe. L’autre main désignait du doigt, le cœur, puis le ventre, et enfin son regard derrière le masque.


Sur le visage de Mad, il n’y a pas de larme, aucune larme.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeJeu 18 Aoû 2011 - 17:21

...

Reculer, reculer, faire marche arrière, juste avant de lui demander de découvrir son monde.
Reculer et ne plus voir, ne plus voir ce qu’il a osé me montrer, ce qu’il a daigné me laisser voir, me laisser comprendre…
Reculer… Reculer avant qu’il ne pose ses mains sur mon visage.
Reculer avant qu’il ne me demande de fermer les yeux.
Reculer pour ne plus voir cet enfant, ce mal qui lui est fait, ces coups, ces ongles, ces mains qui le souillent, retirer l’innocence d’un si petit être, un être qui se sent coupable, coupable parce qu’on le puni, coupable évidemment sinon pourquoi serait on si infecte avec lui ? Coupable d’être né, coupable…
Reculer avant de découvrir cet univers sombre qui le berce depuis son enfance, sombre, sombre, noir tout est si noir, tout est si triste, seule couleur au tableau qu’un raille de sang… et ces yeux absents, ces yeux vides d’émotions, ces yeux… un enfant qui a grandi si vite, un enfant qui ne connaît pas l’amour, qui ne connait pas la tendresse, un enfant qui connaît mieux les coups qu’un homme pourrait les connaître en une vie…
Reculer face à ce spectacle de désolation, comment peut on supporter tant de souffrance…Le goût du sang dans sa bouche, ce goût il ne connaitra que ça… une poupée vaudou, on te pique, on te griffe, on te brûle, on te frappe... Mais on ne t’oublie pas, les rituels sont striques et réguliers…

Reculer…avant de découvrir ce monde qui est le tien, tu avais raison, la mort tu la connais, la mort tu n’as connu que ça…

Une parcelle de ta vie, dois-je fuir ? Reculer… Impossible il n’en est rien… Comment aller de l’avant sans connaître les bases, sans connaître ce qui peut nous empêcher d’avancer… La mort est ta fondation … très bien alors explorons là…

Je suis certaine à présent que ce n’est pas dans ton monde que je découvrirai ce qui me permettra de quitter cette barrière, celle qui me retenait prisonnière, cette prison de l’âme, cette prison des émotions… On m’a permis de la franchir, je n’ai plus qu’a avancer… Je dois t’aider à la franchir ta barrière, je t’en ai fait la promesse je ne reculerai pas…

Regarde moi bien Mad…

A mon tour je prends ta main pour l’inviter à regagner mon visage, la reposer là où elle se trouvait…

Je peux bien avoir mal ici… ou bien ici…peu importe la douleur mais mes yeux, mon regard Mad il ne changera pas… Peu importe ce que tu as fait, peu importe ce que tu me montreras, je t’ai déjà dit que je ne te jugerai pas…

Tu voulais que je t’aide à avancer non ? Et bien montre moi…montre moi ce que tu as vécu, ce que tu as fait, montre moi qui tu es…


Une mèche de tes cheveux que je repousse, et mes mains qui t’enlacent, mes paumes contre ta peau, contact rassurant de la chair.

Si tu me montres le pire, on ne pourra qu’aller de l’avant non ?

Pas d’angoisse, pas de curiosité malsaine, insensible certainement pas.
Je ne sais pas ce qui me pousse à te dire ça, j’ai peut être perdu la tête. Servir les autres, aider les autres, est ce que j’ai gardé cette habitude d’orthodoxe… On m’a volé mon identité pendant tant d’années, si on ne sait pas ce qu’on aime, si nous faisons les choses quotidiennement sans se poser de question juste parce qu’on nous dit de le faire, si notre vie est si morose, ennuyeuse, platonique, est-ce vraiment une vie ?
Je suis paumée, une femme paumée qui a envie de bouleversements, de changements, d’émotions, de découvertes… La mort je ne la connais pas, la souffrance je l’ai oubliée, la morosité je veux la fuir…

Si tu veux changer...Si vraiment comme tu me l’as demandé tu veux changer alors montre moi… Sinon part de chez moi et ne revient plus…

Cette phrase me brûle les lèvres, et j’ai à nouveau l’impression d’étouffer parce que je ne veux pas que tu partes, parce que je regrette déjà d’avoir émis l’idée de te laisser partir et savoir que tu retourneras dans ce monde qui est le tien…

Je te souris, un sourire que tu retrouveras malgré tout, puis je ferme les yeux, attendant de découvrir qui tu étais vraiment…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeDim 21 Aoû 2011 - 17:17

Partir, m’en aller et disparaître.
Pourquoi pas.
C’est facile, un choix tellement facile, partir sans laisser de trace.
Oublier, fermer les yeux, vider sa cervelle de tous ces instants, d’elle, de son regard, de sa gentillesse, de tout ce qu’elle est et qu’ils ne seront jamais, tous les autres, tous ces chiens assommants et stupides.
Elle a des défauts aussi, je les connais pas encore, mais autant faire dans le gros et tout oublier d’un coup.
C’est tellement simple, tellement facile putain.

Y a pas besoin de courage pour ça, c’est juste les larves qui en sont capables, juste ceux qui ont pris l’habitude de ramper comme des vers et se laisser écraser en disant merci.

Moi, je dis jamais merci. Si je m’en vais, c’est pas en courant, j’ai pas peur de regarder bien droit dans les yeux de celui que j’ai frappé un peu trop fort. Ça arrive, je me contrôle pas et crack, il comprend pas ce qui lui arrive. Moi oui, bien sur que je le sais. J’ai tapé un peu trop fort. Il est là, sur le carreau, l’air de pas savoir ce qui lui arrive, avec tout un tas de questions plein la bouche. Et je devrais partir ?
Y en a qui font ça, les larves. De la petite crevure sans aucun talent, et les couilles carbonisées à la neige : « j’en n’ai pas, je suis une putain de gonzesse et gnagnagna ». Fait chier.
Ils frappent trop fort, ils se barrent en courant. C’est juste des putains d’autruches, des saloperies de vers de terre pas foutus de regarder la vérité en face, ce qu’ils sont, des putains de larves.

C’est compliqué ça ?

Je pars pas.
Je suis pas une larve. Je suis ce que je suis, tant pis
Même si pour une fois, devant elle, je baisse les yeux
J’ai pas honte de ce que je suis bordel !
Si… un peu.

Devant toi, tes yeux, ta main trop douce qui m’arrache la peau du visage, parce que je la connais pas la douceur, je connais que la haine et le sang, les coups et les insultes, la boue et le bas du fond, dans la boue, là où se déversent tous les caniveaux du monde. Et j’ai la gueule ouverte en dessous, bien calée sous les chutes de merdes qui me remplissent la bouche jusque dans les tréfonds de ma cervelle.

Ça fait mal ! Tu comprends ?

Ta douceur, elle me brule la peau, comme une saloperie de lame de rasoir qu’elle passe et repasse sur la peau de mon cou, entre menton et clavicule, au hasard d’un hochet, d’une main incertaine, elle coupe et effile au sang, aux os, à la douleur, tant de douleur…
J’ai mal contre toi.
Mal oui
Mais
J’ai chaud dans les os
Pour la première fois

J’ai plus l’impression d’être une vieille carcasse de fer rouillée, un amas de canalisations qui grincent qui se tordent au moindre pas
Arcbouté, tordu, vouté comme une vieille femme usée d’avoir vécue trop longtemps
Je marche, je me redresse, je vais vers toi sans tomber à genoux.
Regarde moi, regarde ce que je suis, je t’ai provoqué, mais tu n’as pas fui, tu es restée, tu t’es approchée, rapprochée encore un peu, tu veux tout savoir, connaître le pire qui réside dans les méandres de mes vices.

Tu me fais mal contre ta peau, et je veux avoir mal plus que ça… bien plus.


Quelle heure est-il ?
On s’en fout, le temps ne compte plus
Mon monde attendra, avec la visite du musée des horreurs.

Laisse-moi relever ta chevelure et la laisser couleur sur ton visage, dans ton cou, sur tes épaules
Laisse-moi enlever tes habits, ce petit haut sans intérêt, et trouver ta peau
Elle me brulera, j’aurai mal, c’est bien, c’est ce que je veux
Et toi ?
Dis-moi, réponds-moi, regarde-moi, ouvre ta bouche et dis-moi, souffle des mots, des oui, donne-moi des oui
S’il te plait
Je veux avoir mal
Et chaud dans les os, là

Je pose mes mains sur toi, sur ta peau déjà libre, sans tissu pour la gâcher.

Là, aux coudes
Là, aux avant-bras
Là, aux poignets
Là, aux mains
Et puis
Là, sur tes hanches
À peine un jour, un entrebâillement de tissu sur ta peau, le jour après la nuit
C’est un beau jour

Debout, il était temps
Devant toi, les mains sur tes hanches
Je n’ai pas besoin de parler, tu sais, tu as compris à travers mes mains et nos regards qui se parlent
Donne-moi des oui

S’il te plait.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeLun 22 Aoû 2011 - 16:38

...

Cage de verre, jolie cage qui m’entoure, étroite, confinée entre des murs transparents, des murs à la surface lisse, de murs qu’aucun impact ne pourrait rompre, un verre solide, un verre qui m’emprisonne… Et de l’autre côté cet autre monde… Pourtant sous mes doigts ta surface semble devenir plus lisse, plus fine… l’usure du temps, une promesse de délivrance. J’aime bien cette prison, elle me rassure, confinée bien au chaud dans ce monde que je connais si bien, pas de dangers pas d’inconnus…

Mon monde si paisible et cette silhouette qui approche, qui se dessine, ta silhouette Mad. Toi de l’autre côté à la fois si proche et si loin. Féline je tourne en rond dans cette cage et mes mains contre les tiennes que sépare cette paroie de verre. Une cage, une prison qui m’agace parce que j’ai envie de sentir ta peau, la douceur de tes mains, de découvrir …

La paroie qui nous sépare est de plus en plus fine puis-je la briser ? Envie de te rejoindre, de quitter ce monde dont l’air commence à manquer. Ce monde sans désir, sans plaisir…

J’ouvre les yeux, ma cage disparaît, on est dans cette chambre, ma chambre et tes mains sur mes hanches… Visiblement cette cage je l’ai brisée et tes mots Mad… Tes mots…

Je baisse les yeux, j’évite ton regard parce que tes yeux me font perdre toute notion de la réalité. Je pourrais m’y perdre des heures.

Un feu ardent m’embrase, je voudrais t’embrasser, effacer ces mots, ne pas entendre la douleur que je t’inflige, celle que tu me réclames. Et pour la première fois j’ai peur… Pas peur de toi, mais peur de ce que je ressens…

L’envie de céder, l’envie de t’embrasser, de sentir ta peau contre la mienne, tes mains sur mon corps, tes lèvres contre mon cou, cet endroit que tu avais si savamment trouvé … Peur surtout de ne rien ressentir, peur de me donner, de m’abandonner dans tes bras et que ces instants d’intimité ne soient comme ceux que j’ai connus… Les plaisirs de la chair je ne les avais pas connus avant mon implantation et lorsqu’enfin je les ai découverts je n’avais rien ressentis… Merci End Vice…. Et j’ai peur Mad, peur qu’un éclat de cette traitresse logée tant d’année en moi ne soit encore là et qu’elle m’ôte ce moment avec toi…

Envie de reconstruire ma cage de verre, peur de faire un pas en avant, repliée sur moi-même dans l’ombre du néant et attendre, comme je l’avais fait pendant tant d’années… Juste attendre puisque sans plaisir la vie n’en est pas une… Et si une part de End Vice était toujours là, toujours en moi, putain de bourreau, putain de sciences, putain d’angoisse…

Je relève la tête, contrariée, bouffée par l’angoisse. Sous tes mains je frisonne et m’embrase d’avantage. Je relève le visage, et c’est dans tes yeux que je découvre ce que je veux, ce risque à prendre, ce désir… pas de End Vice, impossible…

J’effleure tes lèvres doucement, mes mains parcours tes bras, tes épaules, ton cou et glisse le long de ton dos pour se heurter contre cette bande qui entoure tes côtes… paroie de verre qui me sépare de ta peau, je ne la supporte plus, ni celle qui m’entoure la main, tans pis si la plaie dans ma main s’ouvre à nouveau… j’ôte ce bandage que tu avais si bien fait… Et à ton tour je te libère de ce corset de tissu… je veux sentir ta peau, pas de barrière, plus de cage entre nous, plus rien… Librement mes mains vagabondes contre tes côtes avec une infinie douceur, peur de te faire mal, et pourtant je dois te faire souffrir à cet instant, je me concentre sur ta bouche, ta peau, ne pas y penser je refuse de te faire mal, je ne veux pas y songer…ne plus penser, ne plus songer...
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMer 24 Aoû 2011 - 23:32


Et moi, je te regarde, j’admire l’inconnue, tout ce que je ne connais pas, les gestes sans brutalité, les effleurements, les baisers sur un peu de lèvres, au coin de la bouche comme ça, un peu, c’est beaucoup, ça égratigne encore…
Comme ça, un peu, c’est doux, chaud, ça brule, c’est…
L’inconnue.

J’ai peur aussi comme toi
Regarde mes mains qui n’osent pas s’approcher,
Regarde moi, mais tu as vu déjà le pire, non pas encore, plus tard
Elles tremblent, timides, amputées
Regarde ces mains, elles ont fait trop de mal, essuyées trop de sangs
Regarde les mains qui tuent
J’ai peur de te faire mal
Je suis fou…
Mad

Je vais oser, je vais le faire, je peux… sans te faire mal, oser, juste faire un pas, le premier et puis, avancer une main, l’empêcher de trembler et la poser là, sur ta peau, sur ta hanche, où le tissu s’enfuit vers plus haut, vers là où je le repousse, le long de ton torse.

Je retiens mon souffle, je respire ailleurs, autrement, peu importe, c’est pas ça qui compte.

Et puis, il y a l’autre, sans vie, juste la mort tatouée sur les phalanges, la gauche, gaucher, je suis fou… Mad.

L’autre… j’ose, je dois le faire pour connaître l’inconnue là aussi, elle sur ta hanche qui repousse les limites à son tour, quelques centimètres de peau nue. Déjà, ça fait mal, ta peau sous mes doigts, mes doigts sur ta peau et le tissu qui dévoile.
Je m’arrête un instant au buste, juste avant de ne plus pouvoir arrêter, de ne plus savoir comment, quelques instants pour toucher ton ventre, le nombril, c’est là qu’on se nourrit quand on n’est pas né.

Tu frissonnes ?
Je chatouille
J’ai pas fait exprès…
Pardon…
Pourquoi je m’excuse ?
J’ai rien de fait de mal cette fois
Pourtant, je m’excuse
Je suis fou
Mad

Tant pis, je veux savoir, connaître, toucher, sentir et… aimer.
Aimer, c’est quoi ?
Ne pas détester, haïr, frapper, frapper, frapper encore, encore… jusqu’à voir couler le premier sang, rouge et épais, rouge…

Aimer… c’est quoi ?

Je veux savoir, connaître aimer, c’est quoi, c’est qui, c’est comment aimer, ça fait plus mal que le mal, c’est interdit, je m’en fous, je suis fou au service de l’ordre. Fallait pas confier l’ordre à un fou.

Je veux… toi.

Je peux, je crois… la question s’évapore. Tu soulèves les bras au dessus de ton visage pour me laisser te déshabiller, ôter ce tissu, cette barrière.
Je te vois, je t’ai vu tout à l’heure nue, pourtant tu n’es pas la même, différente, alors c’est moi ?

C’est ça, aimer ?
C’est voir autrement…
Un autre regard
Tout a changé ici, tout parait moins sale.


Le top tombe sur le sol, au hasard.
Ses bras restent en l’air suspendus aux miens, mes mains accrochées aux siennes, et mes yeux à ses yeux, mon regard, ce regard, le regard du fou qui ne sait plus comment regarder.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2011 - 15:48

...

Mains liées, une blessure enfermée dans une paume, oubliée…
La chaleur de ta peau contre la mienne, tes blessures contre moi, oubliées…

Un instant comme un souffle chaud, un souffle qui me brûle au moindre contact de ta peau, de tes bras qui à nouveau m’enlacent et des miens qui parcourent ton torse, tes blessures contournées … Mad tu le sens ce souffle ? Ce souffle qui tu m’insuffles à chacune de tes caresses ?

Baiser volé … là dans ton cou…

Toucher, effleurer chaque parcelle de ta peau, tout connaître de toi… Tout… La mort, le mal, la souffrance… peu importe le nom qu’on te donne… Ce soir tu es mon inconnu…

Baiser volé … là sur ton épaule…

Mes mains te découvrent comme une aveugle… Je caresse tes lèvres du bout des doigts, elles me donnent envie ces lèvres. Mon regard se perd avec délice dans le tien… Tu me rends fébrile. Mes mains s’évaporent une minute pour explorer ma chevelure que je laisse là, vagabonder le long de mes épaules… Et ta question… Aimer… Comment y répondre … Il y a tant d’amours, tant de choses à dire…

Chaque amour est tellement différent…

Le mien me brûle le ventre, là à l’intérieur… comme un feu qui me consume doucement sous chacune de tes caresses… Un souffle chaud, mon souffle… Ce souffle là Mad… Je crois que je l’apprécie vraiment…


La lumière de la pièce s’éteint… La bougie de l’entrée consommée…
Instant de panique, la peur de perdre tes yeux, ton regard…
Pourtant c’est une douce lumière blanche qui inonde la pièce, les rayons d’une lune pleine qui se posent sur ta peau… Un film en noir et blanc…
Je te souris… Je ne t’ai pas perdu… Ce n’est pas la fin du film…

Baiser volé… là sur tes lèvres…

Je quitte tes bras quelques instants pour ôter tout tissu qui me sépare encore de ta peau… doucement sans te brusquer, doucement… Juste ce masque sur mes yeux que je garde, que je ne peux ôter. Je me blottie dans tes bras et ton contact me rassure.

Mad… Laisse moi ce masque, juste ce masque…


Un murmure, une supplication gênée …

J’assume pas… Je ne veux rien qui puisse gâcher ce moment… Parce que ça gâchera tout…

Je ne veux pas voir …
Pas de dégoût dans tes yeux…
Pas ce soir, s’il te plait…


Tu avais vu plus tôt et j’avais détourné le regard pour ne pas lire, ne pas voir tes yeux… Tu avais vu pire… Peu importe pas ce soir, pas maintenant…

Montée d’angoisse que je calme là dans ton cou, là je me sens bien…

Serre moi Mad, Serre moi dans tes bras…
Je ne veux pas perdre mon souffle… Celui que j’aime …

Pourquoi une peur soudaine de perdre ce contact avec ta peau… Et si tu partais maintenant, et si tu jouais, si tu me manipulais là, si tu voulais juste savoir mes limites, partir… partir loin, loin de ce petit « Nous » Est-ce qu’il y a un nous ? A partir de quand il y a un « Nous » ? Juste un Mad et Jade… pas de « Nous » ? Peu importe… deux inconnus… pas de questions…pas de craintes… Tes bras m’apaises et je ressens mon souffle….
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeDim 28 Aoû 2011 - 18:27



Dehors, il pleut.

Il y a le bruit, l’eau qui goutte, dégouline et s’écrase en bas dans la rue.
Dehors, il y a l’eau qui coule dans le caniveau.
Des plics et des plics, la pluie qui goutte, goutte après goutte après la pluie le beau temps.
Dehors, il y a la lune et le ciel, les nuages et la pluie, et l’eau qui fait plic sur le bord de la fenêtre, en bas dans la rue dans une casserole rouillée, celle des chiens, là où la ronde des cafards poursuit son inlassable va et vient sans queue ni tête.
Dehors, c’est doux la pluie qui tombe, le visage et les cheveux mouillés, les habits qui sentent l’eau, la pluie, la nuit, la lune et les nuages au milieu des cafards, des rats, des beaux habits qui passent de loin en regardant par la fenêtre, un air dédain pour soigner leur bon chic et bon genre, au loin les cafards et les rats, loin du taxi qui les conduit ailleurs.

Juste un souvenir.

Dehors, il ne fait même plus froid, il ne pleut plus depuis des lustres. C’est sale et c’est laid. La rue est moite comme une aisselle, ça sent mauvais et la lune n’existe que dans nos rêves ou notre imagination.
La construction du dôme a été la fin. Fini les cheveux mouillés et la pluie sur le visage qui lave les rides, le goudron qui sent l’eau l’été après la chaleur, l’air qu’on respire sans étouffer, sans avoir envie de cracher ses poumons sur le trottoir.

Dedans, il y a…

Une autre pluie sur le visage. Une nouvelle lune sur le carreau. Elle, belle et nue, et qui se cache, qui cache son visage, ses yeux sous un masque, et qui ne veut pas que je la vois. Et il y a déjà dehors où tout est laid, où tout est sale, où ça sent mauvais. Et il y a…

Toi.

Le contraire de dehors où tout est laid, tu es ce qui est beau, ce qui me brule la peau, ce que je veux.

Je prends tes mains et les miennes, enfermées dans les miennes, enfermées dans mes mains que je replie sur elles. Tes mains repliées en poings que je serre et que j’embrasse. Tes mains si fragiles, aux doigts fins et longs soignés malgré dehors et le reste.

Viens…

Je t’entraine vers la fenêtre et dehors, là où ton reflet se fige quand tu arrives et que tu t’y vois, et tu devines mes intentions.
Je me place derrière toi pour qu’il n’y ait que ton reflet sur la vitre, pour te tenir, te retenir et te soutenir devant ce qui te fait horreur.
Tu sais ce que mes mains dénouent, le masque, cet objet sans valeur qui ne cache plus rien.
Je l’ôte lentement malgré ta peur. Tu trembles mais c’est rien, n’ai pas peur, je suis là...

Ouvre les yeux, regarde-toi.

Mes bras t’entourent et t'enveloppent, les mains posées sur ton ventre, le menton sur ton épaule. Ma camisole, tout ce que j'ai à te donner.
Je te parle doucement, écoute-moi, tout près pour ne plus avoir peur, pas de ce que tu vois. De moi, tu peux.

Regarde-moi
Toute la laideur se trouve de l’autre coté de la vitre, avec la pourriture et les rats
Est-ce que tu vois le dégout dans mon reflet ?

Je te regarde, je te trouve belle

Prends ton masque, et choisies


Je ferme les yeux pour sentir son odeur, le parfum de sa peau, l’odeur de ses cheveux mouillés.

Dedans, il pleut.

Je veux la ressentir, elle contre moi, sa peau qui me brule et m’attire, chaque pore qui trouve son jumeau, chaque courbe qui trouve son contraire, et mes mains sur ses seins qui trouvent leur place.
Je découvre qu’il existe un endroit autrement que la douleur et le sang qui la précède, tout le mal qu’elles peuvent faire, tout ce qu’elles ont brisé, ces mains, mes mains. Un endroit de douceur, d’arrondis, de formes, fermes et délicates.
C’est là.
Mais… je n’ose plus bouger, non, je pourrais lui faire mal, faire ce que je sais faire, mal, juste lui faire mal.

La folie rode
Mad, je suis fou.

Dehors, il pleut.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeDim 28 Aoû 2011 - 23:25

...

Un vent glacial se heurte à ma peau…
Je frisonne.

Je perds ton reflet. Tu n’es plus là, plus avec moi pourtant je sens ta main contre mon ventre, cette main qui me rassure, lier ta peau à la mienne. L’autre traitresse, méprisable me retire ce masque, mon masque… Cette main là je la déteste…

Tu me demandes d’ouvrir les yeux …
Veux tu vraiment que je les ouvre, que je te montre ce que je ressens là au fond de moi. L’envie de te haire, de te cracher toute ma haine au visage, ta main sur mon ventre me brûle, mais je dirais rien… juste envie de me consumer, disparaître, ne plus rien laisser de moi, grain de poussière emportée par le vent, le vent glacial qui viendra à son tour heurter ta peau, ton visage, violent… Vent glacial, je parcours les rues, les ruelles et c’est toi que je vois à chaque coin de rue, tes yeux posés sur moi…

Je ne disparais pas, ta main ne me brûle pas assez vite… enfiler des fringues, claquer la porte et partir loin… loin de tout, loin de cette nuit, de toi, de tes yeux qui en ce moment doivent regarder ce que je voudrais fuir, fuir la honte, cette honte qui me colle à la peau, marquée au fer rouge comme du bétail prêt à aller à l’abattoir… Je suis prête emmenez moi, loin…

J’ouvre les yeux…
Je ne te vois pas tout de suite, je ne cherche pas à te voir trop marquée par ce reflet qui me gifle. Cette femme, celle que j’avais vue dans le reflet d’un miroir il y a quelques jours. Corps nu, âme percée au grand jour.

Elle est moche, j’aime pas son regard, j’aime pas, c’est moche.
Y’a des larmes qui coulent sur sa joue, elles sont moches, elles viennent de toi…
Cache toi, tu peux faire que ça ma pauvre fille… moche, irréversible.
J’ai la nausée en te voyant, me regarde pas comme tu le fais, dévie le regard, ailleurs mais pas sur moi… là sur ces mains qui sont sur ton ventre, sur cet homme qui te touche ? Un homme qui te touche, il doit être fou ou aveugle, inconscient.

Tu me demandes de te regarder, te regarder Mad…
Elle, la moche, elle le regarde cet homme sans honte, ni crainte. Elle le regarde et ses larmes ne coulent plus. Y’a pas de dégout dans ses yeux, il est fou… Pas de dégout… Pourtant moi elle me dégoute cette femme. Elle prend le masque… Tu vois bien que tu es pas si forte. Il a du te supplier de le remettre. Je me sens mieux, moins coupable, moins seule, tu vas le remettre et tout reprendra son cours…

Pourtant ce masque tu le jettes sur le sol, lui ton plus intime ami, ton plus proche confident, traitresse tu ne vaux pas mieux que ces mains qui te l’ont arrachées, ces mains sur ton ventre, ces mains qui… familières, oui elles, ces mains c’est comme les tiennes Mad. Ces mains qui se posent sur sa poitrine. Elle sourie, elle, la moche elle à l’air heureuse et son visage à l’air moins laid, parce qu’elle est heureuse…

Est-ce que je peux être heureuse ? Choisir… Partir, ou vivre… Choisir
Mes yeux quittent ce couple, pour regarder le sol.
A mes pieds, le masque … Je sourie…Choisir…

Choisir…

Tes mains sur ma poitrine, un regard vers ce reflet, deux corps en parfaites harmonies avec les nôtres. Imitant nos gestes, ta douceur, nos regards s’affrontent…

Je te veux toi Mad…

J'ai pas envie que tes mains quittent ma poitrine, elles sont bien là mais l'envie de te faire face, de me coller à ta peau est plus forte, alors doucement tes mains glissent le long de mes hanches, et mes yeux trouvent les tiens, pas de dégoût... En es tu bien certain ?

Je te dérobe un baiser, féline

Mes mains glissent contre ton torse, tes côtes, doucement, le bas de ton dos, posées là dans le creux des reins.

Mon regard retrouve le tien, face à face, confronté à ce que tu m'as montré là dans cette vitre, cette femme... cette femme tu l'as sous les yeux...

Vraiment aucun dégoût ?

Ta dernière échappatoire Mad



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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeVen 2 Sep 2011 - 10:06


Tout s’embrouille… la fièvre et la douleur se réveillent, qui annoncent un joli bordel dans ma cervelle rongée à toutes les dopes. J’ai envie de lâcher prise et partir, sombrer dans la folie pour un voyage sans retour, là où je serai bien, où personne ne viendra me faire mal.
Là, ce sera chez moi, je serai petit à nouveau, et tout sera différent, autrement.
Là, ce sera chez moi.
J’aurai plus cette envie de vomir qui me lâche plus, j’aurai plus à avoir peur d’être vivant.
Je choisirai, j’aurai le choix. Le choix de me tromper, de faire mes erreurs et pas celles des autres. Plus personne ne choisira à ma place, je serai libre, libre…

Je cherche mon monde, et c’est pas celui là.
Je cherche en vain, jusqu’au bout, je chercherai cet inconnu, mon monde, un endroit pour moi, un endroit où je serai bien.

Ça fait longtemps que je me suis pas senti bien, longtemps oui. C’était avant d’être tout petit.
Et puis, il y a la dope, mon monde à moi fait d’artificiel. Un cachet sous la langue, c’est une promesse sans faille d’un bonheur assuré, illusoire, mais c’est mieux que rien.
Et rien, c’est mon domaine, ma vie.
Tout ce qui est mieux que rien, je le prends, c’est mon truc, mon royaume, mon ciel bleu, ce coin que je préserve avec soin, autant que je peux, comme je peux, porté à bout de bras. Parfois, je m’agrippe à cette illusion, je plonge dedans à plein poumon, à en perdre haleine, à plus vouloir lâcher, et puis rester là, oui, planqué dans la folie, l’illusion d’un monde fait pour moi.
C’est rien, mais c’est mieux.
C’est pas si mal.
C’est pas rien, c’est juste un peu plus.
Pour moi, pour ce que je suis et la d’où je viens, c’est énorme, c’est un bouffée de vie que je m’enfonce entre les gencives, que je mords à pleine dent, et je m’y accroche comme un bébé au sein de sa mère, je m’y accroche à m’arracher les ongles et la peau.
A en perdre la raison.

Rejoindre la folie, rejoindre la liberté même illusoire, c’est pas rien, c’est mieux.

Je volerais si je veux, je crèverais si je veux, je choisirais ma pierre et ma tombe, un endroit près de l’eau, près de la mer et des bruits de l’eau, des mats et des cordages la nuit.

Je voudrais un monde à moi, un monde seul, à moi, juste à moi, avec des mieux.
Je sais pas s’il y a une place pour deux. Je sais pas s’il existe. Je sais pas, tu comprends ?

Choisir…

Tu choisies de lâcher ton masque et moi, de rester dans ton monde.
J’ai peur dans ton monde, il fait froid, c’est gris et c’est sale, c’est là, dehors.
Toi, tu es belle et fragile, et moi, devant toi, je suis rien. Même pas mieux.
Tu pourrais me tordre, faire de moi ce que tu veux, un objet qu’on jette, un crachat par terre.
Je me casserai en deux, deux morceaux brisés secs comme du bois mort.

Je te regarde oui, et je ne vois rien, rien que je n’ai déjà vu, rien qui ne me fasse fuir, rien d’autre qu’un masque sur le sol.
Il a rejoint le mien.
Chacun ses cicatrices.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris suite ...   La nuit, tous les chats sont gris suite ... Icon_minitimeMar 6 Sep 2011 - 17:38

...

Je sais plus quand j’ai cessé de respirer. J’absorbais juste chacun de tes mots, de tes maux…

Je ne sais plus à quoi m’attendre, je ne sais même plus qui je suis vraiment, perte d’identité, identité retrouvée, j’ai du mal à vraiment me positionner, besoin de faire le point, sur ma vie, sur l’avenir, sauf que tout planifier je veux plus, je l’ai fait pendant trop de temps, alors je veux vivre au jour le jour… je crois
Je veux avancer mais pour aller où, faire quoi, comment savoir où on en est, comment faire le point sans se projeter un minimum… je suis paumée…

Je comprends tes doutes, tes envies d’autres choses, et surtout je comprends ta liberté que tu veux retrouver.

Mad… je te demande rien.
Je comprends ce dont tu as envies, tes doutes, tes besoins.
Je ne veux rien t’imposer, on m’a imposé des choses pendant tant d’années, faire ce qu’on me demande, planifier, anticiper, servir l’autre encore et encore, jamais de plaisir, jamais de saveur, jamais le droit de tout envoyer balader… alors je ne veux pas être celle qui à son tour t’imposera quoi que ce soit.

Tu dis vouloir rejoindre mon monde, sauf que ce monde je le connais pas où en tout cas je voudrais fuir ce que je connais…
Je veux juste avancer au jour le jour, tu vois…
Pas de contraintes mais si tu te vois dans mon jour le jour ça me va très bien.
Moi je te vois dans mon jour le jour mais je te l'impose pas tu comprends ?

Et toi devant moi tu n’es pas rien … Tu es ce mec croisé dans une rue qui m’a fait découvrir une adrénaline perdue depuis tant d’années… Tu es ce mec, au regard noir dans lequel j’aime me perdre, ce même mec qui accepte de voir ce que je déteste chez moi, ce mec dont j’aime me blottir dans les bras, que j’ai envie de découvrir et peu importe ce que je découvrirai, ce mec Mad il m’a apporté bien plus en quelques heures que 13 ans de ma vie.
Il est loin d’être rien…
Tu es loin d’être rien…
Et je ne pense pas que je pourrais faire de toi ce que je souhaite, tout simplement parce que je n’attends rien et je te demanderai rien…

Ma main se pose contre ta joue, contre ton front brûlant. Je fronce le regard.

Viens avec moi…
Il faut que tu t’allonges, la fièvre revient Mad…


J’attrape ta main pour te guider dans le lit. Tu retrouves ta place initiale et je m’allonge à tes côtés, me blottissant contre ta peau. Ma main effleure machinalement chacune de tes cicatrices présentent sur ton torse.

Tu devrais te reposer tu sais, et il faudrait sérieusement penser à contacter un médecin..
Est ce que tu en connais un qui pourrait s’occuper de toi, qui te connais un peu ?
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