Ni vu, ni connu... (suite)

Sujet: Ni vu, ni connu... (suite) Jeu 27 Sep 2012 - 15:25

Arrivant d'ici

Il a gardé sa main dans la sienne, il a aimé avoir cette main fragile dans la sienne, collée à sa paume, les doigts croisés comme deux peignes indémêlables.
Ils ont marché côte à côte, main dans la main, un duo singulier, deux personnes que tout oppose, que tout sépare, que tous ceux qui les croise montrent du nez, comme une chose impensable, une hérésie, le noir et blanc dans les rues sales de la cité.

Qui parierait sur eux ?

Aucun n’a osé s’approcher pour le leur dire. Pas à lui. Mais, quelques rats d’égouts ont essayé de lui dire, à elle, leur sœur de caniveau, le dire sans les mots, mais du bout du regard. Des expressions jetées au visage, des mots silencieux pour lui dire de fuir, c’est dangereux, il est dangereux.
C’est vrai, il est dangereux, il pourrait broyer sa main, lui briser les reins et la laisser là, au milieu de la rue, par terre pliée en deux brisée comme un morceau de bois, et personne ne s’en étonnerait. Pourtant, l’inverse surprend et étonne, qu’il prenne soin d’elle mieux que les siens, sa famille des Insurgés.

Ils ont marché jusqu’au soir, jusqu’à ce que le soleil s’efface derrière la cime des gratte-ciels.
Jusqu’aux Docks pour s’assoir au bord de l’eau, les pieds pendus dans le vide, au pied des gratte-ciels.

Sujet: test Mer 3 Oct 2012 - 22:06

Nous voilà assis, la…scrutant les grattes ciels. Si minuscules devant tant de hauteur. Si petits devant ce qui nous entoure. Nous ne sommes pourtant pas grand-chose face à ça…ce petit rien qui bouleverse pourtant tout un équilibre...

Tous les deux... regardant le soleil disparaitre peu à peu...C'est si silencieux d'un coup...Juste le bruit de l'eau...

Il a demandé pourquoi j’avais les joues roses…
Je les sens s'empourprer quand il regarde l’intérieur de mon âme derrière ses yeux sombres …la ou il y a cette petite lueur qui ne demande qu’à sortir quand on l’aperçoit. Je n’ai pas répondu à cette question non plus…j’ai souri, regardant mes pieds pour échapper à son regard. Mais je sais que je n’y échapperai pas longtemps…parce que mon visage me trahi.

Je ne tiens pas à y échapper, je ne sais juste pas parler…je sais juste montrer, toucher, regarder…On ne parle plus ici…on obéit, on se soumet ou…on se bat, on lutte, c’est notre choix.Nous les Insurgés croyons en autre chose, à la liberté. Et c’est bien pour défendre nos convictions que nous sommes encore la, et qu’on survit. On n’a pas demandé à naître et vivre ici, comme ça…reclus et terrés. On sait juste que notre liberté est dans notre esprit, au chaud…
On ne répond pas aux questions parce que les questions ne sont jamais anodines, et ne sont jamais vraiment bon signes…
Trop habituée à retenir les mots, le visage est la seule chose qui ne peut pas tout dissimuler, c’est le reflet de mes émotions…Alors pourquoi parler ?
Ce qu’on nous apprend, c’est seulement vivre et survivre…et le reste, ou est il ?

On est si bien la, les opposés s’attirent, à ce qu’on dit…

C’est si bon de sentir les derniers rayons de soleil sur la peau…avez-vous oublié ?

J’ai repensé à sa main dans la mienne, soudainement si protectrice, laissant passer une légère électricité…un pouls, une sensation, presque inaudible. J’y prête pourtant l’oreille…

Ceux qui demandent, sont les ennemis…alors ne demandez pas, regardez et suivez votre cœur, suivez ce qui anime vos sens.

Sujet: Re: Ni vu, ni connu... (suite) Mar 9 Oct 2012 - 16:08

J’oublie mes questions, j’oublie les sienne, je regarde le ciel là-haut, le toit, le dôme, ce qui masque le vrai soleil derrière.
Existe-t-il encore ?
C’est la première fois que je me pose la question.
C’est troublant de devenir un autre, c’est ce qui m’arrive ?
Je ne suis plus cette pourriture capable de dépecer un corps vivant pour lui arracher des aveux ? Tout ce que je veux entendre avant de tomber à genoux devant moi, la bouche ouverte d’avoir trop hurlé la mort. Qui glisse et dessine une ligne de bave sur ma cuisse avant de se rompre en mille morceaux, brisé par mon choix.
Je ne suis plus cet homme ?

Je laisse tomber le ciel. Je n’ai plus envie de regarder ce qui n’est qu’une illusion.
Je sais que je suis toujours ce monstre qui n’a appris que le pire, parce que le meilleur lui a été arraché de la même façon, avec les coups et le mal, ce qu’ils ont fait entrer en moi malgré moi.
J’ai appris
Retenu la leçon
Devenu le pire de l’homme
Juste avant la bête
L’animal sans remord qui secoue la gueule en arrachant la chair des os
Mais, la classe au-dessus, parce que je pense, j’agis par ma volonté
Je suis au-delà de l’animal
Un monstre.

Et toi petite chose...
Pourquoi te caches-tu ?
Pourquoi te frottes-tu à moi ?
Tu ne comprends rien…
Tu ne connais pas l’histoire du loup ?
Parce que je suis le loup, ta blessure se souvient de mes méthodes…
Je fais ça mieux que personne, mal, terriblement mal… et toi, tu restes à côté de moi au lieu de fuir ?

Tu vois le soleil toi ?
Tu crois qu’il existe encore ?
Il n’y a rien à voir là-haut ! Rien…
C’est un dôme !!
Tu vis dans quel monde ?
Dis-moi !
C’est quoi ton monde…

Sujet: Re: Ni vu, ni connu... (suite) Mer 17 Oct 2012 - 15:13

Je l'écoute me poser ces questions....
Je regarde l'horizon...la lumière déclinante...
Je n'arrive pas à enlever mon sourire, pas devant lui.
Et puis, je me libère, j'enlève le vous...l'inconnu, la distance.

Tu veux que je te dises pourquoi je me cache?..Tu crois vraiment ne pas le savoir?
L'histoire du loup, c'est celle qu'on raconte aux enfants...celle qui fait peur, mais au fond...c'est juste ce que l'on montre, et moi je préfère plonger au coeur du loup...et ça personne ne semble l'avoir fait...
Je comprends que tu aies pris le chemin qu'on t'a inculqué, mais derrière, il y a autre chose, et les gens qui connaissent le mal, doivent savoir aussi ce qu'est le bien, l'un ne va pas sans l'autre...sans quoi comment saurais tu toi ce qu'est le mal?On ne se pose pas la question quand on le côtoie de trop près...
Et je vois dans tes yeux qu'il y a cette lueur qui ne peut pas être mauvaise, elle ne peut pas.
Mon monde il se trouve la ou toi tu penses qu'il n'y a plus rien, la juste derrière cette barrière qui t'aveugles...celle que tu as peur de franchir parce que c'est l'inconnu, celle qui fait qu'on se dit, ça sent mauvais...il y a forcément quelque chose qui cloche...pas vrai?
Celle qui fait baisser la garde, et qui fait naitre des questions en toi...qui remet en cause ce que tu es.
Mon monde, il doit briller, sans espoir on est rien, sans changement on évolue pas...Y'a rien à dire quand on trace un chemin sans dérapages, quand on trace droit, on peut se retourner...Il y a juste une ligne droite...
Moi je vois le soleil la ou il n'existe pas, je vois ce que toi tu perçois pas encore...
Mais on a toujours le choix de suivre un chemin inconnu...C'est peut être pour ça que je te parle là, maintenant...
Et toi, tu as pris la décision de pas me laisser crever, de pas terminer ton travail...tu l'as pas fait,c'est un hasard tu crois?
Alors oui je reste à côté du loup....

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