Après une douche bien méritée, parfaitement réglée et vivifiante,
je commençais à soigner ma tête. Serviette enroulée à la taille,
je désinfectais la plaie, et me mettait un bandeau bien serré sur la tête,
histoire de bien maintenir le tout.
Néanmoins, je remarqua bien vite que mon uniforme n'était plus du tout des convenance,
troué, brûlé, salit, une vraie loque.
Dommage, j'aimais réellement cet uniforme, allez savoir pourquoi ?
Je me mis alors en quête de vêtements plus, ... approprié ...
Je fouillais les tiroirs tout en repensant à ce qui s'était passé ces dernières heures,
le malade au flingue, mon acte inconsidéré d'utiliser des grenades,
il faudra vraiment que je perde cette habitude, l'incendie, le visage de cette femme ...
J'avais vu pire, mais là on se croirais dans un de ces vieux films d'horreur en huit clos,
avec une tension peu croyable, et je ne crois pas qu'on en soit à la fin du film.
Pour en revenir à mes tiroirs, après de nombreux refus :
"trop laide, trop osée, trop trop, trop courte, mais, mais c'est possible de porter ça ?!!"
je trouvais enfin la tenue idéale !
Ensemble noir, bottes, chapeau, mélange de tissus et de cuir, un rêve !
Et même, même un porte cigarette en argent, quel luxe !
Il n'aurait mieux pas fallu s'en priver. De toute façon, si à payer il y a,
je ferrai un scandale sur toute la débauche de plaisir présente ici.
Rafistolée, habillée, prête à sortir, j'allais voir le monde, oubliant un peu ma condition de N.O.D pour l'instant,
mais restant sur mes gardes.
[Direction la salle de billard]