Cette femme sorti de nul part, puis dans mon lit.
Je me tenais debout dos a la fenêtre,
J'ai senti qu'elle se leva
Je me tournai donc.
Portant sur les hanche un pantalon en toile gris chiné,
torse nu.



" bonjour..."


Elle dona des directive cash, sans lever un sourcil
Une grâce naturelle forcement.
Je compris qui elle était du coup


" Ox, pas numéro 3 madame... La vie m'as doté d'un prénom. Pour vous servir"


Je fit une courbette vers elle. Mais elle disparut aussi vite.
je suis donc qu'un numero pour eux
soupire
Une table est apparut, je me dirigeai vers elle,

A pied nu, j'allais donc vers ce festin
Jolie orné de broche, de boissons, de fruits frais...
j'avais faim mais déjà rien que a la vue
j'était encore plus affamé
Soufflant sur un café divinement chaud,
je regardai les filles dormir encore.
des anges, de vrai petites perles dans leurs coquilles.
Des Nymphes


"bonjour... je suppose numéro un et deux"


Nina  s'installa a ma droite, je lui sourit en lui  levant ma tasse.
sa position de petite sauvage me fit sourire.
Un diamant brute a mon avis



"Je craint Nina que c'était pas un rêve, j'ai du vous recouché dans vos lits"


Je me leva donc avec ma tasse pour aller vers la fenêtre.
regarder la lumière inondé le dôme de son lève de soleil presque  rouge vif.


"ce qui nous attend, c'est de se préparer a tout, je vais prendre la salle de bain le temps de votre repas les nymphes"

je passai a nouveau devant la table
déposant ma tasse
pris une petite grappe de raisins
direction la salle de bain


Au bout de quinze minutes,
je reviens douché,
dans un costume noir simple et cintré
parfumé , les cheveux encore humide


" désolé, je sais pas faire...."


Je montre ma cravate autour du coup défaite
suppliant des yeux un coup de mains
rebondissant sur mes épaules

Pas un rêve ? Je déglutis.

- Je comprends mieux pourquoi je suis aussi fatiguée. Merci en tout cas.

Je me souviens de l'odeur alors, un frisson me parcourt. Je me prends une bonne tasse de thé et un beau kiwi bien mûre, avec des framboises pour me revigorer. Je n'avais jamais mangé de ces fruits, je connaissais de nom, et en dessin. Mes papilles en étaient époustouflées.

Pendant ce temps Ox part à la douche et Sylve me rejoint, je lui souhaite la bonne journée poliment. Je n'arrive pas à m'ôter de la tête qu'elle est mon ennemie, plus que lui, s'il y a un concours. Et une sacrée ennemie. Mais ce n'est pas de coup bas que je gagnerais, et encore moins en étant désagréable. Et puis en dehors de ça, je n'avais rien à lui reprocher. Alors je souffle sur mon thé, chassant la fumée tout en chassant l'idée et sourit.

- Ça promet d'être intéressant, peut-être même amusant. Mais je me demande aussi ce qu'ils peuvent nous faire faire.

Je suis de bonne humeur finalement. Ox revient, j'ai fini de déjeuner. Il a besoin d'aide alors je le rejoins, toujours en nuisette. Je lui montre tout en expliquant, dessus, dessous, tourner, passer dans la boucle et puis je ressers un peu, juste ce qu'il faut. Je la remet sur son torse bien à plat et époussette un coup ses épaules.

- Tu es superbe comme ça.

Un clin d’œil. Je lui souris et retourne vers mon lit.

Les affaires de la veille ont disparu, il y a une nouvelle robe, longue et argenté, pas de bijoux, une trousse de toilette, Sylve a elle aussi une nouvelle robe. Je prends le tout et me dirige vers la salle de bain. Apparemment, nous devons nous apprêter nous même. Après la douche, je coiffe mes cheveux d'un côté et les laque puis j'enfile cette incroyable robe, brodée de pierres, une légère transparence et une fente jusqu'à mi-cuisse. Hors de prix. Elle vaut surement bien plus que moi-même. Enfin je me maquille, léger noir sur les yeux et lèvres flamboyantes. Et enfin les chaussures, talons aiguilles, rouge comme mes lèvres. Tout est pensé ici.

Une fois prête je les rejoins, Sylve passe à la salle de bain. Y'a plus qu'à attendre à côté d'Ox.

- Comment tu me trouves ?
J'ai peur de toucher le tissu, je n'ose imaginer la valeur.

Spoiler:

L'ambiance est tendue une fois que Ox est partis se changer. Je comprend que Nina me voit comme une rivale, et sans doute devrais-je la voir comme telle aussi.
Je suis peu loquace. J'ai un peu peur de me griller à vrai dire, je me sens différente d'eux, et je ne suis même pas sûre de savoir s'ils portent ou ont portés des puces.

On échange donc des banalités un peu forcées... jusqu'au retour d'Ox. Je retient un sourire en voyant son regard, mais je suis aussi ignorante que lui. On ne porte pas ce genre d'accessoires dans le Mirail.
Je termine mon repas alors que Nina pars à la douche.
Encore quelques banalités échangées avec le jeune homme, pour la forme.

Je contemple les habits qui m'ont été attribués, et fais les yeux ronds en découvrant les talons dont ils veulent m'affubler. Je soupire, ce n'est le genre de perspective qui m'enchante, mais s'il faut en passer par là..
Je prends la suite de Nina à la salle de bain, et j'en ressors 20 minutes plus tard vêtue d'une robe safran aux allures vaporeuses et avec un bon décolleté. Je grimace en enfilant les chaussures bordeaux assorties à mes cheveux. Pas de maquillage particulier, je me contente d'affiner un peu mes cils et je laisse le reste au naturel, pour finir par redonner un peu de volume à mes cheveux.

Fin prête, je reviens dans la pièce principale d'un pas mal assuré, manquant de m'étaler rien qu'en allant vers ma bulle. Maudites chaussures!

Les petites mains s'agitent autour d'elle, l'habillant et la coiffant.
Les artistes de la mise en beauté, des fées . Silencieuses, rapides.

Elle regarde dans le vide, pendant qu'on cache la bosse sur son front, plus rien ne se voit. La recrue mâle l'a vu. Elle aurait du effacer sa vision de la mémoire d'OX mais ne l'a pas fait.. pourquoi? Jamais elle n'a de contact avec les non sélectionnés.

Le kimono d'aparat est noué, la ceinture passée et repassée autour de ses hanches voluptueuse. Le frôlement des mains la font frissonner.

La voilà prête à paraître devant ses élèves.
Mais d'abord elle déclenche la convocation dans le salon de musique.
Les robots gardiens entrent dans la pièce
Et la voix de Keiko résonne dans la pièce de réception :

" Mes chers recrues, voici venu le deuxième jours de sélection. Nous évaluerons votre capacité artistique. Veuillez vous rendre dans le salon de musique"

Les robots encadrent les trois jeunes gens afin de les guider.
Keiko fait apparaitre la pièce dédiée à la formation artistique sur son écran.

Une immense pièce octogonale aux plafonds bas, divisée en plusieurs secteurs, chaque secteur avec ,sur un présentoir ses outils spécifiques. Chaque secteur séparé par des paravents de papiers.

Danse : éventails, ombrelles, plumes et vêtements de danse...
Chant et musique : instruments à cordes, à vent, emplificateurs...
Peinture: toiles vierges, pigments, pinceaux...
Calligraphie...

Les murs alternent en couleur apaisantes et neutres, les fenêtres occupent la moitiée haute tout autour. La pièce se situe au sommet de la tour. Car l'art est au sommet de la vie d'une Valkyrie.

Au centre une petite estrade de présentation circulaire entourée d'un jardin intérieur japonais et d'un petit ruisseau artificiel. On accède à l'estrade par de petits ponts ouvragés.

Keiko se place au centre de son bureau sous l'éclairage d'un appareil étrange, qui projette alors en hologramme l'intégralité de sa personne sur l'estrade.
Elle attend ses élèves.

Je me trouve vraiment embêter avec çà
On met pas trop çà dans le quartier d'où je viens.
Nina flotte a moi
Elle a vraiment un truc
Une aura?

Elle tente de m'apprendre, je regarde mais bon pas facile
Je la regarde un peu comme un premier de la classe
Un demi sourire les lèvres pincés
Dessous, passer en dessus..
Non!
Arf...
Dessus, dessous, tourner, passer dans la boucle
Oui oui c'est çà!
Elle me flatte, j'ai envi de lui dire merci
Mais c'est un petit sourire en coin qui me viens.
Puis elle disparait a son tour.

Je me ressert un café chaud. Assis près de numéro 2
Sylve est plus discrète mais au bout de dix minutes
On parle de tout de rien, surtout de rien
Mais c'est bien aussi rien
Penser à rien...
J'aime parler de rien avec elle

J'entend les talons  venir de derrière
Je me détourne, un bras sur le dossier de ma chaise.
Elle brillait de partout, la robe, le rouge de ses lèvres, ses yeux brillants


" Mon dieu, numéro 1, tu es plus belle que jamais... cette robe est juste l'écrin du bijou Nina"

C'est autour de Sylve d'arriver.
Et pareil, j'ai l'impression d'être privilégié de voir des femmes aussi belle,
mais je sens que c'est pas que dehors mais dedans aussi...
Mais je crois qu'elle a un soucis de chaussures.
Je me lève, un bras tendu vers elle, une main ouverte
Je la rattrape dans mes bras pendant un faux pas


" Ne te soucis pas numéro deux, je suis là.... Hey tout va bien"

Je lui offre un visage rassurant.
Mais voilà qu'une voie chante

" Mes chers recrues, voici venu le deuxième jours de sélection. Nous évaluerons votre capacité artistique. Veuillez vous rendre dans le salon de musique"

On nous guide vers une porte. Des robot aux grandes oreilles de chou bionique.
Je prend dessus dessous mon bras Mes deux numéro.
Ma Prunelle et ma brunette


" les filles c'est partie..."


On entre dans la pièce.
Je la détaille un peu
Lâchant les fille pour faire un tour sur moi même pour observé la pièce étranger et fascinante.

Un sourire de remerciement pour Ox. Comme il est prévenant et gentil! Je fais quelques pas pour l'habituer à marcher avec ces choses, avant que la voix de notre formatrice ne résonne pour nous inviter au "salon de musique". Cela promet des choses!

Accrochées aux bras de Ox, Nina et moi, nous avançons escortés par des robots jusqu'à cette salle, ou plutôt cette tour, car il nous faut traverser une bonne partie des couloirs de la ruche. De quoi m'entraîner à marcher avec plus ou moins de grâce. Je crois que je m'améliore déjà, bien que je trébuche une ou deux fois en route.

La salle s'ouvre devant nous et nous dévoile une pièce immense avec de nombreuses alcôves aménagées et dédié à un art particulier...
Au centre, une estrade avec un hologramme de notre formatrice qui semble nous attendre. Je jette des regards un peu partout, me demandant ce que je vais pouvoir trouver comme don artistique ici..

L'attente est brève, et les portes s'ouvrent.
Keiko se tient droite et fière.
Fière elle l'est , de ce qu'elle accomplie ici. De leur rôle et place dans cette société.
De leurs savoirs et puissance.
Elle relève le menton et les observe.
Une fois que les portes se referment , elle leur laisse le temps de s'imprégner du lieu.
Elle commence son discours, d'une voix profonde, celle qui hypnotise, celle du pouvoir de Keiko, alors plus rien n'existera pour eux, les murs disparaitront, les propulsant en extérieur, au milieu d'un jardin verdoyant de ponts rouge, de cerisiers aux fleurs virevoltantes.
Plus rien ne compte, que la senteur ennivrante qui envahira leur tête, que la voix douce et chantante, plus de crainte, plus de question, plus d'angoisse.

"Bienvenue à vous, dans le temple des arts des Valkyrie. Je suis KEIKO la maîtresse de ses lieux et également Votre instructrice. Aujourd'hui vous ai donné l'opportunité de devenir les personnes les plus adulées de Novlangue. Chacun d'entre vous à été trouvé digne de fouler le sol de ce lieu. "

Keiko fait un mouvement de bras, déployant les manches de son Kimono comme celle d'un oiseau leur montrant les différents ateliers.

" Chaque Valkyrie, possède un don particulier, des dons que nous vous apprendrons à dévelloper, des pouvoirs que nous vous apprendrons à découvrir,utiliser, canalyser. Dans un seul but apporter un peu de plaisir dans un monde qui n'en connait plus."

Elle s'arrête un instant et les ramène peu à peu à la réalité.

" Vous avez deux jours, deux jours pour créer, seul ou en équipe, une démonstration pour moi seule... Dans un premier temps.
Explorez, découvrez vos dons. Tout dans cette pièce vous en donne la possibilité. Si vous pensez avoir besoin d'accéssoires complémentaires faites le savoir.
En attendant Je vous souhaite une belle journée à la découverte de vous même"

Keiko s'incline, et disparaît.

Je suis touchée par la remarque de Ox, un véritable compliment, dit avec sincérité. Bras dessus, bras dessous, nous nous dirigeons là où on veut bien nous emmener. Sylve est magnifique elle aussi dans sa robe, mais elle galère encore plus que moi avec les chaussures. J'ai l'habitude de porter des talons, mais pas aussi haut. Dans le long couloir, je donne quand même quelques conseils à Sylve et je finis par me faire aux miens.

Les portes se referment derrière nous, là on est dans un jardin magnifique, différentes parties, différents matériels, je deviens pâle. Je ne sais rien faire de tout ça, rien du tout, aucun instrument, je ne vais jamais m'en sortir. Me voilà défaitiste, voilà qui est nouveau... En même temps, après avoir goûté à tout ça, comment repartir d'ici, retrouver une vie normal, grise, pucée.

C'est à ce moment là qu'elle apparaît, magnifique, captivante, fascinante, nous sommes là dans ce jardin, écoutant sa voix qui coule dans nos tympans comme un délicieux breuvage dans la gorge. Plus de doute, plus rien, juste une seule envie, irrépressible : Devenir comme elle, faire rêver comme elle nous fait rêver en l'instant dans ce kimono au tissu incroyable. Et dire que ce n'est qu'un hologramme...
Elle disparaît, le silence s'installe quelques minutes.

J'enlève mes chaussures et parcours la salle, comme eux. Je pourrais tenter de danser, ou peindre... Peut-être même chanter. Je n'ai jamais chanter, mais on m'a toujours dit que j'avais une jolie voix, suave, un peu grave, je ne sais pas ce qu'elle donnerait si je poussais la chansonnette. Faut-il encore que j'ose. Il faut avouer que la robe que je porte m'y pousse. Mais je reste sur la danse pour le moment.

Je me tourne vers eux.

- Nous pourrions faire quelque chose tous ensemble plus quelques spectacles en duo et seul ? Qu'en dites vous ? Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais ça ne sera pas d'un instrument en tout cas.

Je soupire.
Je vais commencer par enfiler quelque chose de plus adéquat pour bouger. Je me change derrière un paravent, pas par pudeur mais pour l'aspect pratique de pouvoir pendre ma robe et enfiler la tenue un peu moulante, un petit haut court et un pantalon, le tout mauve, avec des chaussons. Je m'approche d'abord de la partie peinture, méditant en posant un peu de peinture sur mes doigts que je passe le long d'une toile. Mais je m'en détourne vite, me dirigeant vers la zone de danse. Là, à nouveau j'examine le matériel, finissant par prendre des rubans dans mes mains.

Là c'est comme si la pièce avait lu dans mes pensées, une musique retentit, et étrangement, elle semble s'arrêter sur des murs invisibles pour ne pas perturber les autres. Ou alors, je suis la seule à l'entendre ?



Je commence à bouger, doucement, je me sens un peu bête, je dandine sur mes pieds plus qu'autre chose. Finalement, je remets mes chaussures à talon, je me sens quand même plus sexy là dedans. Je dandine toujours d'un pied sur l'autre, d'une hanche sur l'autre. Timide. Je n'ose pas. Je les regarde s'affairer de leur côté, non il ne faut pas. Je ferme les yeux, écoute la musique, me laisse porter. Je n'ai jamais vraiment dansé, ni appris. Je suis souple, je suis gracieuse, j'ai juste à écouter et à suivre. Les notes graves emportent mes pieds, les aigus mes mains. Ma tête peut bouger aussi, s'enrouler autour de mon cou, ou de façon plus abrupte. J'arrondis mon dos, me penche en avant, pars en arrière. Les pieds suivent, s'écartent. Faire des cercles avec les bras, les replier, les tendre à nouveau, les tourner. Un cercle avec un pied. Je suis maladroite, peut-être ridicule, quelle importance ? La musique me porte, m'emporte, je peux même danser au sol, envoyer mes chaussures valser, un grand écart, bouger de façon un peu anarchique, danse contemporaine totalement intuitive et puis se relever, sauter, bouger, dans tous les sens, dans l'anarchie, se défouler et débloquer chaque articulation. Ça ne ressemble à rien, peu importe, je pourrais faire mieux plus tard, je dois faire connaissance avec mon corps. Je rouvre les yeux, regarde droit devant moi et il ne vaut mieux pas croiser ce regard, je saute, bouge, envoie mes bras et mes jambes de tous les côtés, tape sur le sol avec mes jambes, sur mon torse avec mes mains, une vraie sauvage. Je saute encore plus haut, monte mes jambes, tourne, tourne et tourne encore, je tombe sur les genoux, glisse, le corps en arrière, la musique s'arrête, je reprend mon souffle, un moment.

J'aime ça. Une autre musique, une autre danse, j'apprends, je m'écoute, cela me plait. Et encore, et encore. Et puis une pause, je me dirige vers la peinture cette fois, un autre défouloir à vrai dire, tout aussi abstrait que ma danse. C'est moche. Mais je m'amuse. Qui veut s'amuser avec moi ? Rire ? Bon sang, est-ce que j'avais déjà rit ? Est-ce que je m'étais déjà amusée ? Du coin de l’œil je regarde ce micro de temps en temps, j'ai tellement envie d'entendre ma voix, mais je n'ose pas. Je serais forcément mauvaise, mais c'est juste pour savoir.

La voix de notre formatrice, Keiko, nous entraîne dans un autre monde et autour de nous, des jardins et des arbres en fleurs prennent forme autour de nous et de ces ateliers d'art qu'elle nous désigne.
Plus nul doute en mon coeur, je sais que je trouverais ce don que je pourrais développer et réaliser mon rêve d'être une Valkyrie.

Et puis retour à la réalité, nous avons deux jours pour faire une démonstration de nos dons. L'angoisse revient un peu, cet ultimatum me fait douter et l'espace d'un petit moment, je regarde toute cette pièce et ces ateliers avec un air un peu perdu.
Nina se dirige déjà vers l'atelier de peinture alors que je reste plante sur mes chaussures trop hautes. Je repense à ce que je veux vraiment, et le rappel de Keiko sur le rôle des Valkyries. Redonner de la beauté, de la grâce, du plaisir...

Allons, un peu de courage et c'est partis pour déambuler au hasard un peu partout, posant mon regard sur les accessoires, les instruments, les habits... M'imaginant en train de peindre, de chanter ou de jouer de la musique...
Je m'arrête devant les instruments: flutes, violon, piano... Je reste plantée devant une magnifique harpe. M'approchant doucement, je laisse mes doigts se poser sur le bois ouvragé, caresser les contours, glisser sur les cordes et finalement en pincer une pour qu'un son en sorte.
Un unique son qui s'envole dans la pièce comme un oiseau et disparaît. Art éphémère.

Je souris, je crois que j'aime. J'ai très envie d'essayer en tout cas. Je ne me vois pas danser ou chanter, mais jouer d'un instrument et en sortir des sons magnifiques jusqu'à former une mélodie qui entraîne celui qui écoute dans ses rêves les plus fous...
L'une après l'autre, je teste les cordes et sors un son après l'autre pour m'imprégner de la magie de l'instrument.
Les notes s'envolent en un ballet aérien, d'abord malhabiles, hésitantes, discordantes parfois, et peu à peu les sons se font plus fluides, au hasard de mes doigts qui glissent sur ces cordes..

Soudain le silence, je me suis arrêtée, comme par peur d'aller plus loin.. je soupire, détend un peu mes doigts et me relève pour essayer autre chose, continuer le tour de la pièce.
Dans un autre atelier, je découvre une autre surprise. Des balles, une immense boule, une corde raide.. Du matériel de cirque, jonglage et équilibrisme! Mes yeux brillent, voilà autre chose qui me plait.
Je ne suis peut-être pas douée, mais je prend deux balles en main et m'amuse à les lancer en l'air, les faire se croiser, les rattraper maladroitement... ou plutôt les perdre sur le sol et leur courir après en laissant échapper un petit rire.
Je repense à la harpe, j'y retournerais, après un peu de détente ici. Espérons que je n'assomme personne avant!

"Ils sont doués, et ce qui fait leur pureté c'est qu'ils l'ignorent"

Les observer, les écouter. Elle est là comme la petite souris, l'animal discret et invisible.
Et tout cela est prometteur.
Par jeu et sens du merveilleux et du spectacle elle fait apparaître tour à tour son hologramme dans leur espace, observant, hochant la tête d'approbation. Offrant un sourire et même un rire.

Oui c'est cela!

Se libérer, se trouver. Laisser venir en eux l'expression du plus parfait plaisir.
La beauté d'un instant, d'un rire, d'un souffle. Autant de chose qui font le plaisir de vivre.
Se faire plaisir et offrir ce bonheur en cadeau.

Elle leur murmure à l'oreille des encouragements. Comme une mère à ses enfants en train d'apprendre à marcher.
Elle adore ces moments de découvertes. Le plaisir n'est jamais aussi intense que lors d'une première fois.

A l'oreille de Nina : " Vous êtes magnifique, gracieuse. Amusez-vous! Petit détail cette peinture se mange "

A l'oreille de Sylve: " C'est agréable n'est-ce pas? Vous avez bien fait de nous rejoindre, de vous ... incruster. Ce sera notre petit secret. "

A l'oreille d'OX : " votre beauté est un plaisir en soit, mais ne vous reposez pas sur ce charme naturel. Soyez créatif"

Elle s'amuse follement.

L'amusement est de courte durée, elle doit laisser ses écrans et ses recrus pour répondre à un appel de l'intendant.

" Madame, une des servantes nous a indiqué une présence sans autorisation dans la chambre de K-Cendre. j'ai jugé bon de vous en informer"

" Merci jéjé, laissez pour le moment, je vais m'en occuper personnellement après l'entraînement"

L'amusement laisse place à une rage sourde, cette petite délurée ne paye rien pour attendre. Keiko branche les caméras secrètes dissimulées dans les lumières et observe le Ressac, il dors. Qu'il en profite cela ne va pas durer.

En attendant elle se replonge dans l'observation des entraînements, mais un tic nerveux bas dans sa tempe gauche.

((Ce soir Keiko se rendra ici: https://novlangue-city.1fr1.net/t2398-juste-un-passage-eclair))

Nina semble avoir trouvé, ses hanches ondules sur la musique comme une fée danse sur la rosée du matin. Sylve est attiré par la harpe, c'est un jolie tableau de la voir caresser les cordes.

Je tourne un peu en rond dans le jardin, je les observe, j'observe les diffèrent atelier. Je suis comme attiré per la peinture, je caresse les pinceaux, les toiles, le chevalet avec mon index. Un sourire se dessine sur mon visage. Et cette voie ensorcelante  qui me fait danser tendrement la tête

votre beauté est un plaisir en soit, mais ne vous reposez pas sur ce charme naturel. Soyez créatif"


Cette voie douce, merveilleuse, elle résonne dans mon ventre. Mes yeux se ferment. l'imagine. encore étendu au sol. La soie de sa peau dans mes bras.
Et avant que je me rend compte. La sanguine est dans ma main et je la dessine. Je contrôle rien, je recopie cette image  qui flotte dans mon esprit. Saisir un instant plutôt dans la matinée. Keiko dans un cocon soie, comme venus dans sa coquille, lessive, endormi, paisible... Mes traits accentue la courbe de son dos, une mèche de cheveux sur sa joue, les lèvres rouges... rouge sanguine...

Cette peinture se mange... Quelle délicieuse nouvelle.
Je replonge mon doigt dans le pot comme si c'était un pot de glace et le ressort avec un amas de peinture que je porte à mes lèvres. D'abord hésitante, je lèche finalement mon doigt entier. C'est bon, c'est sucré.
Je ris de ma bêtise. Et je continue à peindre, en un bougeant légèrement mon corps. J'ai une idée, mais je la garde pour moi.

Je me tourne vers Ox et lui sourit, j'entends alors Sylve qui joue, c'est magnifique. En avançant vers la peinture je me sens curieusement transportée, incroyablement heureuse, et quand je me pose mes yeux sur la toile, c'est une drôle d'extase qui s'empare de moi. Je pousse un léger gémissement incongrue, que je n'ai pas su retenir. Je le dévisage de mes grands yeux bleus, sourire en coin, taquin.

- C'est magnifique Ox. Tu voudrais me peindre ? Plus tard, ou demain, ou lors du spectacle ? Je remettrais ma belle robe pour toi si tu veux... et tu n'auras plus qu'à imaginer le reste.

Mais d'abord je vais m'entrainer encore à bouger, à me mouvoir, à m'amuser comme mon mentor me l'a conseillé.
Je suis aux anges, je me sens différente, incroyablement féminine et sûre de moi.

Bientôt la première journée prendra fin.

La journée se passe et elle ne se lasse
pas de les regarder.
La toile qui est né des doigts d'OX la représente et cela lui plaît.
Nina est une petite gourmande de vie.
Sylve transporte la lumière du bout de ses doigts.

Ses petites recrus…

La journée décline
La lumière prend une teinte particulière imprégnant la pièce d'un orange doux, les particules de poussières dansent dans les derniers rayons d'un soleil agonisant.
Keiko aime particulièrement le coucher du soleil, et son levé. Elle trouve merveilleux ces couleurs reflétées par le dôme.
Elle sait que dans quelques instants la nuit couvrira la ville. Inquiétante, faussement sécurisante.
Un peu comme une enfant Keiko déteste le noir total, elle laisse dans les pièces de toute la ruche des petites lumières, elles donnent aux lieux une douceur, une intimité. Mais pour Keiko il s’agit de repousser l’ombre.
Repousser l’ombre… surtout dans Novlangue.
Depuis longtemps sortir de la Ruche est inquiétant. Et les rumeurs ne cessent d’enfler. Ces petits protégés sont à l’abri dans les salons luxueux. Mais pour encore combien de temps.

Elle revient sur l’écran et souris devant le plaisir évident que les trois jeunes gens prennent à leur découverte.
Avant d’aller voir K-cendre elle souhaite leur rendre une petite visite.
A petit pas elle se glisse dans la salle d’art.
Et s’approche d’eux.
Le dos droit, le menton légèrement relevé fière.
Elle se tient derrière eux profitant de leur joie et plaisir.
Silencieuse, observatrice et bienveillante.
Et puis d’une voix douce elle les interpelle.

« Alors dites-moi, quel bilan tirez-vous de ce premier jour de formation ? »

Elle a bien dit formation… et non pas sélection. Elle se demande s'ils feront la distinction…

Nina et Ox se sont rejoint à l'atelier peinture. Taquine et heureuse, je m'approche afin de les observer et fais exprès de perdre mes balles d'un air faussement maladroit pour les embêter, avant de rire aux éclats quand, ayant compris mon manège, les autres s'amusent à me bombarder en retour. De vrais gamins!

Je souris à l'écoute de la voix de notre formatrice à mon oreille, elle sait mais ne m'en tient pas rigueur. Ma volonté de les rejoindre et mon talent efface le reste, j'en suis rassurée.

Et puis je retourne à ma harpe. Je ne me lasse pas d'égrener les notes mélodieuses qui tournent dans la pièce et permettent l'évasion de l'esprit. Tandis que je joue, je visualise un oiseau, un gracieux et coloré martin-pêcheur qui tournoie et survole un étang bordé de végétation. Je m'évade moi-même dans la mélodie que je crée au hasard du bout des doigts.
Et soudain, je me rend compte de quelque chose. J'aime faire ça et surtout je le peux, je suis douée, je vais apprendre toujours plus et rendre les gens heureux. J'ai cette certitude qui éclot lentement au fond de moi.

La fin de journée me surprend et je m'arrête de jouer pour contempler les couleurs douces parsemées les murs de la pièce.
Keiko nous a rejoint et nous demande ce qu'on a appris de cette première journée. Je l'observe, elle est belle et Ox a bien su la dépeindre sur sa toile. Un bel hommage.
Je m'interroge un moment...

.. Que l'art revêt de nombreuses formes et qu'on est tous touchés par sa beauté d'une manière ou d'une autre. Et sur moi, j'ai compris que j'avais des capacités, qu'en voulant fort et en travaillant, je peux arriver à quelque chose de beau. Avant, j'avais peur de trop vouloir sans y arriver...

Je suis sincère avec elle, et surtout avec moi-même. Quelque chose me dit qu'elle est capable de sonder nos coeurs, alors rien ne sert de dissimuler quelque chose. Avant, c'était un rêve inaccessible, aujourd'hui, il devient réalité.

J'aurai aimé répondre à Nina, je l'imagine la dessiner avec la main dans le pot de confiture, la bouche rose fraise comme une enfant. Mais c'est pas une enfant alors je sourit. tout simplement  en penchant la tête. cette femme est une tentatrice du plus parfait poison.

ET PAF!

Je me prend une balle de Sylve. Je lui renvoi l'appareil. Les filles et moi rions comme des ados. Je cours après Sylve pour la perché sur mon épaule comme un sac a patate

" pardon j'entend pas?... hein.. quoi.. tu veux descendre la jongleuse?"

Mais pas le temps de finir nos jeux que la diva de Keiko apparait. Je laisse glisser sylve lentement et surement reposé  au sol. je m'incline poliment devant la maitresse de maison, aussi ravissante que peu être un cerisier blanc an fleurs. En me redressant, J'écoute la jolie nymphe rousse parlé. je crois qu'elle a saisi plus vite que moi les enjeux a tout cela.

" Je pense Miss Keiko, que cette journée est un espoir, pas uniquement pour nous mais aussi, enfin..."

Je passe ma main dans ma barbe, jouant avec deux doigts.

"... que nous offrons aussi l'espoir a bien des gens de notre monde."

Journée épuisante mais riche en découvertes et en émotions. J'arrête en fin de danser pour admirer la couleurs, les lumières, le jardin qui se transforme la nuit venue.

Je retourne avec les autres et notre hôte apparait alors, je les écoute, c'est beau ce qu'ils disent. Et bientôt c'est à mon tour.

- Je ne suis plus la même personne. Avant tout était gris, sans saveur, je n'étais personne. Aujourd'hui j'ai découvert les couleurs du monde. Et je suis quelqu'un. Et je vais pouvoir transmettre ça.

Je souris. Je suis véritablement heureuse et ça c'est incroyable. Incroyablement nouveau. Mais j'ai hâte de trouver la bulle de sommeil, redevenir grise un peu. Je ne sais pas encore si je m'y fais à tout ça.

Le matin blafard se lève. Keiko a regagné la ruche elle ne sait comment.
Elle a mal à la tête.
La soirée avec Xavier-Armand ou Armand Xavier, lui a laissé quelques courbatures et peut être même quelques ecchymoses.

Ces petits sont dans leurs bulles de sommeil.
Elle décide de s'habiller sobrement, pantalon noir moulant, bottes hautes et chemisier blanc à Jabot, gilet noir.
Une queue de cheval sur des cheveux lissés.

Une fois prête elle se glisse dans la chambre des apprentis.

Elle les observe, un à un.
Protégés
Paisible
Sur son ordre un petit déjeuner gargantuesque est déposé sur la table, elle congédie les servantes d'un geste rapide. Aucun bruit.

Un petit sourire au coin des lèvres elle se demande qui se réveillera en premier.
TIc-Tac...
Les Valk sont des oiseaux de nuit, se lever tôt ne fait pas parti de leurs obligations.

Ce matin elle va leur annoncer le début de leur formation, leur intégration et leur attribuer une chambre.
Cela devrait être un beau jour. Il suffit de ne pas regarder par la fenêtre, afin d'ignorer les colonnes de fumées montant des quartiers populaire.
Et espérer qu'aucun communiqué officiel n'apparaisse sur les écrans.

Pour le moment Keiko meurt de faim.

Des paupières qui s'ouvrent doucement, les yeux s'habituent à la lumière puis des bras sortent de la couette se tendent, et s'ouvrent. Je m'étire. Je n'avais pas aussi bien dormi depuis si longtemps...
Je me relève un peu, regarde, ils dorment encore. Sur la table un festin.

Je ne sais plus dans quel conte c'est mais je ne résiste pas. Je me lève dans ma nuisette et m'installe à table. Je mange, je dévore, gourmande. Je souris, je ris même un peu toute seule.
Ici c'est juste incroyable. Me voilà chanceuse, c'est inédit.

Réveillez vous mes amis avant que j'ai tout mangé !

Elle s'amuse à la regarder dévorer . Nina ne l'a même pas aperçu toute à sa joie d'un si beau déjeuner.

Elle lui tapote l'épaule un peu comme on le ferait avec un enfant discret.

"Bonjour Nina. Il n'est pas utile de te remplir à en mourir. Tu ne manqueras plus jamais de rien. Ta formation commence, tu es sélectionnée. Vous l'êtes tous les trois. Prends ton temps et prépare toi. Je vais te montrer tes appartements"

Dans un petit moment, Keiko ouvrira la porte de la suite de Nina, un petit appartement confortable, luxueux. Et un dressing. Un nouveau monde pour la jeune femme.
Tout ce qu'il faudra pour " paraître" et "briller" en société.

Un petit geste affectueux envers sa protégé et puis elle retourne s’asseoir, attendant le réveil des deux autres marmottes.

Je n'était pas du genre a me lever tôt. Mais pas non plus du genre a m'endormir facilement. Alors quand les première lueurs à travers le dôme, puis de la fenêtre sont arrivés. Me chatouiller le nez. J'ai pas pu m'empêcher de me lever plus vite. Venir recouvrir Nina, qui parle la nuit quand elle dort. Elle bouge beaucoup. Je vois en elle une petite fée qui est pleine d'énergie mais le cache un peu. et puis sylve, dans du coton enroulé dans sa couette. Une belle au bois dormant dans toute les sens du termes. J'ai même vérifier en me penchant sur elle. Ben qu'elle respire bordel!

J'ai rapidement trouvé la salle de bain, j'avais envi d'aller courir. un truc du genre. un truc pour purifier mon corps avant de commencer ma nouvelle vie. A la place j'ai pris une douche chaude. sans personne pour me laver. Me coiffer m'habiller. Je reviens après un bon moment. Une simple grande serviette blanche en coton du Nil sans doute, serré sur mes hanche.

Nina est déjà entrant de gouter a tout du bout des doigts. Keiko la magnifique dans ses bottes. Elégante comme toujours je m'avance vers elle. Lui fessant un baise main dans l'art. puis je prend place en face de nina. riant avec elle.

Je crois que sylve a besoin de repos encore"

levant mon verre de jus d'orange vers elle

" a toi ma douce belle au bois dormant"

Des doigts sur la pointe de l'épaule. C'est léger et pourtant je sursaute. L'habitude surement.
Bon sang, Nina, y'a pas de NOD ici, personne pour te chercher des poux.

C'est Keiko, la reine et sublime Keiko, tu ne l'avais même pas vu... Trop occupée à te goinfrer.
Ses mots sont comme du miel, doux et sucré. Et ils chantent, tant que je souris, profondément, sincérement.

Je suis heureuse.

- C'est... incroyable ! Merci... Qu'allons nous faire ensuite ?

J'ai même arrêté de manger, tant l'émotion me bouleverse, les larmes aux yeux. Un vrai cliché.

- Tu as entendu ça Ox ?!

" Vos camarades dorment encore, à croire que la soirée d'hier était fort bien remplie... "

Elle souris en se rappelant ma propre soirée. Et en même temps la situation à l'extérieur est trop inquiétante pour se réjouir de quoi que ce soit.

" Malheureusement pour le moment nous sommes en quarantaine.
Nous de devons pas sortir de la ruche, il y a une sorte d'épidémie et les quartiers populaires sont déjà en mauvais état"

Elle pointe du doigt la fenêtre. Au loin les brasiers se reflètent sur le dôme, lui donnant une étrange couleur rouge.
Aujourd'hui plus que jamais la ruche est un sanctuaire pour ses habitants, et les quelques clients qui n'ont pu repartir la veille au soir.

" Vous êtes trés belle Nina. Un diamant brut. Je prendrais beaucoup de plaisir à vous façonner.
Si vos camarades tardent trop à se lever nous pourrons aller voir votre appartement, je vous ai choisis quelques petites choses qui devraient vous plaire"

J'ouvre un oeil à demi. J'émerge difficilement. Je me sens.. bien, différente. Même si les événements de la veille restent un peu flou dans mon esprit.
Il y a des voix qui viennent chatouiller mon esprit, à la frontière du sommeil. Cela achève définitivement de me réveiller. Mais il me faut encore un effort pour repousser les couvertures et passer en position verticale avec une moue un peu lasse.

Bien vite pourtant, le sourire fait place sur mon visage. Les autres sont déjà réveillés, et notre formatrice Keiko nous a fait l'honneur de sa présence. J'en déduit que nous allons rester tous les 3 à la ruche pour un moment, et cela me rend heureuse.

Je m'attarde quelques secondes devant la fenêtre où rougeoient quelques flammes au loin, avant de venir saluer mes compagnons et notre formatrice.
Un bon repas s'annonce avec plein de victuailles comme toujours. ça tombe bien, ce matin, j'ai faim!

Je reste de glace devant l'attitude de séduction d'OX, et j'acceuille son baise main avec un brin d'indifférence.

"Et bien voici un petit oiseau de plus "

Elle esquisse un  sourire à Sylve.

" Je disais à votre camarade que vous aurez aujourd'hui une chambre, enfin plutôt un appartement. Et les premières affaires liés à votre nouvelle situation, par la suite les cadeaux que vous recevrez suffiront largement à pourvoir à tous vos désirs, en attendant régalez-vous"

Keiko se sent bien, elle aime voir la joie d'appartenir aux Valkyries illuminer le visage des filles...heu et des garçons, elle a tendance à oublier ce détail.

Elle s'occupera rapidement d'organiser une cérémonie autour de l'insertion de la puce.
Y seront invité des hauts gradés.
Qui achèteront le droit de passer les premiers temps avec la nouvelle ou le nouveau initié, voir même d'avoir l'exclusivité de sa compagnie.
Mais avant cela une formation leur sera dispensée.
Elle laisse le temps avant de leur expliquer en quoi cela consiste.
Le temps du sentiment d'appartenance, mais il vient vite. Et la découverte des merveilles de la ruche rendra celui-ci plus fort encore.

En portant ma boisson à mes lèvres.
J'esquisse un léger sourire vers la réaction de la sainte patronne de ce lieu.
La reine de la ruche.
J'écoute
Je dit rien.
Je vois ma belle au bois dormant émergé de son sommeil durement mérité.
Je vois Nina le petit papillon, battre de ses cils comme de ses ailes.
Lui dire que plus de faim, plus de froid, plus rien de cette vie grise qu'on a connu tout les deux.
Elle ne le dit pas, mais ses yeux parlent pour moi.

Je termine doucement cette gorgée fraiche et pulpeuse envahir mon gossier.
Le gout du sucre naturel encore sur la langue.
J'hoche la tête vers Nina.
J'ai compris.
Je sais, comme elle.
Que tout çà, c'est derrière nous.


Je sais pas si la Reine est toujours dans la pièce, ou si elle a trainer Nina dans une autre pièce.
Je crois que je suis encore embrumer.
Mon petit déjeuner fini.
Je décide que je suis décidément pas en tenue.
Je m'approche de ma bulle.
Ma tenue a déjà été choisi visiblement.
je soupire.
Une veste de velours luxueux bleu nuit. Une chemise noir et un jeans sombre.
Je laisse donc ma serviette tombé, sans gène. J'ai jamais eu besoin d'être gêné par la nudité.
Mais je reste de dos comme même.
Enfin habiller je vais rebondir sur le lit de ma Belle au bois dormant.

" Alors.... tu as faim?"