Elles prennent soin de lui, papillonnent autour de lui puis l’habille de vêtements frais. Avant qu'il n'ait le temps d’apprécier, elles repartent sous le regard amusé de la maitresse de la ruche.
Le revoici en tête à tete avec elle.

Sa main tout proche du couteau, il attend.

Elle s'approche avec un petit pot et tente de l'amadouer avec quelques mots.

Ca..aie ...pique votre truc. Et ca sent bizarre. Mais vos mains sont douces, vous savez y faire. Ca compense un peu l'absence de vos servantes.

Il saisit brusquement sa main

Et à quel moment comptez vous appeler vos gardes pour m'enfermer ?

Il plante son regard dans le sien, dur comme l'acier.

Je mourrais comme j'ai vécu : libre. Je n'oublie pas que vous me considérez comme un intrus malgré vos manières douces

Il ne lacha pas la main.

" Ceci est une main, et en l'occurence la mienne, pas un objet à broyer! merci de me la rendre. Si j'avais l'intention de vous garder en détention je ne vous ferez pas cadeau de ces petites attentions. Mais je vous le concède ce n'est pas logique... merci de me remettre le but premier de ma visite en tête"

Elle arrache sa main violemment, et retourne s'assoir.

" Si K-Cendre n'arrive pas bientôt je me permettrais de vous conduire moi même dans un endroit trés correct en dehors de la ruche. J'inquerais ensuite à votre amie où vous retrouver. Vous êtes trés agaçant comme personnage! et puis si les cadeaux ou les attentions vous sont si désagréable je vous conseille le quartier des Orthodoxes. Là bas vous serez dans votre élément."

Elle se tiens raide dans sa chaise, les jambes croisées. Les bras aussi.
Visiblement vexée.
Et puis Merde!

Elle se vexe, se rebelle, se débat. Un peu d'amusement enfin.

J'en ai marre de devoir obéir à chacune des personnes présentes en ce dome. Je ne suis pas un pion que l'on manipule. J'ai mon libre arbitre. Vous ne rentrerez pas dans ma tête. je prefere encore la mort.
Et vous n'êtes pas en mesure de me conduire quelque part.

Il se pencha et ramassa son couteau qu'il pointa sous le nez de Keiko.

Pour une fois dans votre vie vous allez obéir, vous allez subir. Nous attendrons tous les deux K-Cendre, tranquillement, calmement. Et s'il vous prend l'envie d'appeler vos gardes, ils trouveront votre cadavre en rentrant. Maintenant, levez vous

Elle est rentrée en pilote automatique dans l'ascenceur, après que la voiture d'Erek l'ait laissée devant la porte, lestée de 2 gardes du corps.
Elle tourne au coin et... Tiens. Il y a déjà des gardes devant la porte.

- C'est la relève, les gars ?
- Non.
- ... Non ?

Non ?
Alors, c'est qui ces gens ?

Elle les regarde mieux, et remarque -enfin- leurs vêtements.
Elle blanchit un peu.
Oups.
C'est à Keiko, ça.

La bouleeeeeette !

Son mal de crâne additionné d'envie de vomir revient en force.
Génial.

Elle passe devant les deux hommes de main de Keiko, et largue les siens avec un royal :

- Vous avez permission de papoter. Mais pas trop fort, hein.

Elle rentre sans oser regarder ce qui se passe dans la petite pièce, posant d'abord son front sur la porte, puis se retourne, un sourire -faux- aux lèvres.

- Saluuuut ! Vous avez fait connaissance ?

La situation -le couteau, Keiko qui boude- lui arrache un haussement de sourcil perplexe.

- Houlà. On n'a ptêt pas besoin d'en arriver là, hein. Si tu voulais la faire taire, c'pas avec ça que tu y arriveras, hein.

Elle roule des yeux.

- Tu aurais tenté le bâillon, ça aurait été plus pratique.

Elle a un sourire en coin en disant ça. Keiko bâillonnée, mmmmh. Quelle excellente idée. Un baîllon-boule assorti à son kimono, et puis... Son regard brille une seconde de... convoitise ? en se posant sur son ancienne responsable.
Elle se secoue.

- Ahem. Bref. Range ça, s'il-te-plait.

Elle rentra, comme une furie. Il perdit ses moyens immédiatement.
Le couteau lui sembla d'un coup tres lourd.

Non mais attends non  je n'allais pas. Jamais je n'aurais. Surtout pas chez toi. Oh K, tu m'as manqué.

Il se désintéressa totalement de Keiko, et s'approcha de K-Cendre.

Le couteau lui fait un effet terrible. Elle aurait envie de lui sauter dessus et de... lui enfoncer son pieds bien profond entre les deux jambes.
Mais cela manquerait de classe.
Il est naïf si il pense lui faire peur, intérieurement peut être mais JAMAIS elle ne lui donnerait la satisfaction de l'exprimer.
Elle sait que les gardiens sont devant la porte et se sens en sécurité.

Et là... K-cendre fait son entrée, et tout bascule.
Le ressac se tranforme en agneau.
Cela n'étonne en rien Keiko, la jeune Valkyrie a toujours eu ce don de mettre son entourage à genoux.
Une déesse...

Keiko se lève lentement, cherche à se contenir. Revoir K-cendre la bouleverse physiquement.
Elle sent un fourmillement courrir dans tout son corps.
Elle essaye de chercher au fond d'elle de l'amertume, de la colère, mais tout file et les éclairs qu'elle aurait voulu jeter d'un seul regard se transforme en brume.
Profondément attristé par l'attitude de son élève, cet rébéllion, ce rejet perpétuel, Keiko ne le supporte plus. Car bien plus loin que l'irrespect des règles élémentaires de sécurité de la ruche, c'est la relation bafouée entre elles qui la boulverse.

Elle baisse les bras, arrive à peine à capter le regard de K-cendre. Et perd de sa superbe autorité.

" Si nous n'avons aucun intérêt pour toi, Si nos règles de sécurité t'insupporte,  si tu ne les comprends pas,tu peux partir. Je ne demanderais rien à EREK. Il pourra te trouver un appartement, il sera ravi de te l'offrir. Je te laisse une semaine après je donnerais ta chambre à une autre fille. "

Découragée et ne supportant pas cet instant de Faiblesse Keiko se dirige vers la porte. Désirant les laisser tous les deux.

Non mais attends non  je n'allais pas. Jamais je n'aurais. Surtout pas chez toi. Oh K, tu m'as manqué.

Le voila tout penaud, son Ressac.
Elle a une moue légère.

- Je sais que tu n'aurais pas. Mais ces trucs, ça coupe très fort, et dans une... discussion un peu vive, on ne sait jamais.

Elle tend la main, prend le couteau de la main du Balafré, le pose sur la commode de l'entrée avant d'étreindre l'homme avec chaleur.

- Tu m'as manqué aussi. Si tu savais ce qui m'est arrivé...

Dans ses yeux passent des images de tentacules et de bouches prêtes à mordre et elle frissonne.
Elle ferme les yeux et manque Keiko qui se lève.

" Si nous n'avons aucun intérêt pour toi, Si nos règles de sécurité t'insupporte,  si tu ne les comprends pas,tu peux partir. Je ne demanderais rien à EREK. Il pourra te trouver un appartement, il sera ravi de te l'offrir. Je te laisse une semaine après je donnerais ta chambre à une autre fille. "

Comment ?
La Valkyrie aux yeux mauves rouvre des yeux affolés et les plante dans ceux de Keiko.

- Non !

Elle pose un léger baiser sur les lèvres du Balafré, puis fait un pas de côté, s'interposant entre l'autre jeune femme et la porte.

- ... Non.

Elle secoue la tête, le regard à la fois orageux et malheureux, à deux pas de Keiko.

- Cette fois-ci, on va devoir parler, ma chère, parce que là... Là... Ça devient n'importe quoi.

Hésitation. Regard en coin au Ressac.

- Tu peux nous laisser entre filles quelques instants ? Dans la chambre, ou... la salle de bains ?

Son contact si doux, et si éphémère. Elle l'embrasse puis le chasse de la pièce.

Y a quelque chose entre elles, et plutot personnel, j'en mets ma main à couper

Bien, la chambre. Ne sois pas trop longue sinon je ferais la sieste. Et vous, que je n'entende pas un mot plus haut que l'autre sinon....

Il tourna le regard vers son couteau. Puis alla dans la chambre comme le bon Ressac dressé qu'il était

Bras croisés, regard de feu, visage fermé.
Prête à résister à l'envie irrépressible de la faire taire de la plus délicieuse des manières.
Des choses à dire? Des mots à poser? Tiens donc.
Cette petite peste pense vraiment qu'elle va l'écouter.

" Si tu as des choses à dire fait vite. Je suis en sélection actuellement, la journée a été longue et je suis épuisée. Tu t'en rappelles peut être? Ou bien EREK t'as lavé le cerveau avec le reste... "

L'allusion à peine voilée, la jalousie gronde maintenant qu'elles sont face à face.
Elle a juste envie d'attraper sa chevelure blonde, là derrière la nuque de lui tirer la tête en arrière fermement et de... de...

La seule personne capable de déstabiliser Keiko c'est cette femme. L'éloigner d'elle, c'est maintenir l'ordre fragile de la ruche.
Jamais elle ne souhaiterait être vu dans cet état de vulnérabilité, la manipulatrice manipulée. Et pour cela elle hait K-cendre autant qu'elle la désire.

" Je reste persuadée que ta présence est néfaste pour la ruche "

La femme de pouvoir est face à sa pire faiblesse, et une faiblesse cela s'élimine. Keiko s’est arraché le cœur il y a bien des années. Ne plus rien ressentir, Ne plus rien lâcher.
Pas de compassion, de compréhension. On ne pardonne plus on tue… le temps, les sentiments.
Son seul plaisir est de prendre soin de la formation, de l’organisation, des tractations etc…

Bien occupée, bien régenter.
Et voici qu’une aiguille vient piquer son talon !

Ça na va pas être facile de la jouer fine.
Visiblement, la reine des abeilles est enragée.

" Si tu as des choses à dire fait vite. Je suis en sélection actuellement, la journée a été longue et je suis épuisée. Tu t'en rappelles peut être? Ou bien EREK t'as lavé le cerveau avec le reste... "

C'est tellement incongru, ressemble tellement à de la jalousie que K-Cendre en reste sans voix quelques secondes.
Est-ce que, par hasard... ?

" Je reste persuadée que ta présence est néfaste pour la ruche "

Et elle, elle est persuadée qu'elle a bien fait de ne pas rester sous les ordres de Keiko.
Non pas que celles d'Erek diffèrent tellement, non... Mais il n'y a pas, entre eux deux, le moindre soupçon de l'égarement qu'elle voit dans les yeux de la jeune femme... et qu'elle ressent elle-même.
Par contre, quitter la ruche, ne plus savoir que Keiko peut la regarder quand elle le désire et donc arpenter l'appartement dans le plus simple appareil le plus souvent possible, au cas où...
Ne plus la regarder avec une insolence respectueuse quand elle la croise...

Non.
Ça c'est hors de question qu'elle laisse faire ça sans résister.
Et la jeune femme vient de lui donner un autre angle d'attaque que l'humilité rampante, tant mieux.

Elle avance d'un pas, rentrant définitivement dans le périmètre intime de la maîtresse des lieux.
Elle contemple les lèvres de celle-ci une seconde de trop avant d'arrimer leurs yeux, et de parler d'une voix calme.

- Vous savez fort bien que monsieur Torkef et moi-même n'avons pas ce genre de relations, même s'il aurait pu me les suggérer fortement. Ni lui, ni moi n'en avons envie. ... Et j'ai déjà un autre appartement. Mais c'est ici que j'aime à être.

Elle se penche légèrement, souffle dans une oreille nacrée.

- Ma présence n'est pas néfaste pour la ruche. Hors vous, nul ne savait, pour l'homme dans ma chambre. Nul ne pouvait le savoir. ... Vous m'ignorez depuis des mois. J'avais envie de vous voir. Même pour me faire incendier.

Travestissement de la vérité, léger. C'est vrai qu'elle aurait pu emmener son Ressac ailleurs. Lui louer une chambre. Mais c'est ici, sa maison. Ici qu'elle se sent en sécurité. Et elle le voulait, lui, en sécurité. Mais cette réaction de Keiko -enfin !- c'est inespéré.

Ses lèvres sont dangereusement proches du cou.

- Vous êtes vous jamais demandé pourquoi j'avais commencé à me rebeller, Madame ? Alors qu'auparavant je faisais passer mes idées en douceur ?

Elle prend dans les siennes les mains froides de Keiko.
Soupire légèrement en posant un baiser dans le creux de la gorge palpitante.

- Mais je suppose que vous n'y avez jamais réfléchi...

Enchainement de baiser légers comme des plumes, remontant vers l'arrondi de la mâchoire.

- Et même si vous y avez pensé, je pense que vous avez rejeté cette idée avec indignation, dame de fer à la beauté indécente...

Elles sont nez à nez, et K-Cendre la considère un instant, avec affection.

- Je vais donc mettre les points sur les "i".

Elle l'embrasse. Pas un baiser léger non.
Quelque chose d'exigeant, de mordillant, de mouillé et de très enthousiaste.

Alors maintenant, la grande question.
Claque, ou pas claque ??

C'est comme une bulle qui éclate dans le cerveau.
Des milliers de fourmis qui parcourent la peau.
Une brûlure mortelle.
L'intelligence se taille.
Mais là Keiko réagit, sa nature n'est pas de se laisser soumettre. Et le feu que fait naître l'étreinte avive encore plus son tempérament.
Et ce qu'éveille K-cendre c'est un volcan dont l'explosion pourrait bien ne pas la laisser indemne.

D'une main au bas du dos de la jeune femme elle assure sa prise, d'une jambe savamment placé rend l'équilibre précaire. Ce qui fait à présent tenir K debout est uniquement la main posé dans le creu de ses reins. Keiko l'attire à elle fermement.
De son autre main, elle saisi les cheveux à la base de la nuque, et lui tire la tête en arrière.
Les yeux brûlant de fièvre se pose sur la peau délicate de K .
Là sur son cou
Et la Dévorer de baisers.

Puis reprendre ses lèvres, avec une fougue presque douloureuse.
Ecrasant son insolence.

Avancer, pousser les corps dans un duel jusqu'à plaquer le dos au mur. Prendre le dessus coûte que coûte à en mourir de plaisir.

Il aurait pu attendre sagement. Il aurait pu oui
Au lieu de cela il avait laissé la porte légèrement entrebaillée
L'histoire entre elles deux n'était pas clair du tout.

Et voila que maintenant elles etaient passées à une lutte des plus intimes.
Cela devenait interessant et troublant. K semblait mener la danse puis ensuite se faire manipuler comme une poupée.

Enfin.
Un sourire étire les lèvres de K-Cendre quand la sérénité de Keiko craque.

Elle accepte volontiers la dominance de la brune, avec un léger gémissement quand celle-ci lui tire les cheveux pour dévorer sa gorge.
Parcourue de frissons, elle lance ses mains à l'aveugle, s'accroche aux épaules de sa compagne et finit par rétablir son équilibre... juste avant d'être plaquée contre le mur.
Elle fait glisser ses mains et noue leurs doigts ensemble.

- Hmph... Je le savais que vous n'étiez pas... si calme...

Torsion des bras, et Keiko se retrouve les mains jointes dans le dos, ce qui fait agréablement ressortir sa poitrine.
K-Cendre contemple une seconde le tableau... puis lâche une main et tire d'un coup sec sur la ceinture du kimono revisité, la faisant tomber au sol.
Murmure :

- J'ai envie de vous voir nue, juste enveloppée de vos cheveux dénoués. De me perdre dans leur soie. De mordre votre ventre, vos seins. J'ai envie de savoir si vous êtes du genre silencieuse ou expansive. Et ça fait un moment... J'attendrai pas un jour de plus.

Elle l'embrasse à nouveau.

La soie glisse sur le corps de Keiko, carressante.
La peau frissonne, et la tension se fait sentir douloureusement à certains endroit de son corps.
Aucune protestation ne passe les lèvres charnues de la maîtresse des lieux.
Elle saisie les piques plantés dans sa lourde chevelure et les boucles noirs se répendent autour d'elle.
Sur ses épaules , jusqu'à ses reins, couvrant également ses seins.
Sa peau blanche est drapée.

Et maintenant se demande t'elle si la situation est normale? Se demande t'elle si les règles qu'elle a érigée lui permettent une telle extrémitée? Non, Keiko ne réfléchis plus. Cela fait trop longtemps que sa peau réclame celle de K-cendre. Peu importe leurs positions dans la ruche, peu importe la présence de l'homme dans la pièce à côté.
Un moment de pur folie.
Irresponsabilité des actes.

Quelque part entre terre et ciel, deux femmes.

La scène devenait surréaliste et très sensuelle.
Leurs 2 corps se melaient.
Intérieurement il bouillait, il n'avait qu'une envie, les rejoindre dans cette étreinte passionnée et incontrolée.

Mais ne risquait il pas de briser cet instant hors du temps ? De le faire revenir dans la réalité ?

Tant de questions, son cerveau ne trouvait pas une issue.
Son corps pris la décision, il poussa la porte, s'approcha des deux femmes et commença à couvrir K de baisers. Sa main allant vers Keiko, caressant ses formes avantageuses

Le spectacle offert par la brune lui coupe le souffle, laissant juste passer un halètement entre ses lèvres.
Elle tend une main tremblante et caresse la chevelure ébène, si douce, si lisse... Exactement comme elle l'avait imaginée.

En fond, elle voit son Ressac approcher, et elle ne sait pas si Keiko est prête à ça.
Il est déjà étonnant que sa supérieure consente à écouter son corps plutôt que son cerveau alors qu'elles sont seules...
Alors qu'elles se connaissent si bien...

Là, il se peut que cette douce intrusion remette Keiko sur ses rails et elle n'en a pas envie...

Alors, si elle ne repousse pas l'homme, l'embrassant avec douceur, elle prend Keiko dans ses bras.
Pour avoir cette impression encore un petit peu, que la Reine des abeilles l'aime, qu'elles ne sont pas perpétuellement en conflit, que ce qu'elle attend inconsciemment depuis des lustres ne va pas éclater comme une bulle de savon...

Et puis...

Keiko, elle lui semble si seule que, même au delà de l'attrait physique, elle a envie de la couvrir de caresses juste pour lui montrer qu'elle existe pour quelqu'un, en dehors de son travail, de son rang, de ses prérogatives.

Alors elle resserre encore un peu les bras, murmurant des mots doux directement dans l'oreille nacrée, embrassant avec ferveur des lèvres fermes, ses yeux mauves luisant d'émotion contenue.

C'est peut être ça, la force et la faiblesse de K-Cendre : le fait d'aimer les gens, et de le leur montrer.

La pièce tournoi autour d'elle, et tout n'est plus que plaisir pur.
Elle se laisse glisser dans les bras de K-cendre, ignorant totalement le Ressac qui pourtant la frôle d'une main.
Elle essaye d'ignorer mais ne le peut pas.
Ce geste de l'homme à ramener brutalement Keiko à la réalité. Elles ne sont pas juste deux.
Le monde n'a pas cessé de tourner.
Les mains de la brune se crispent sur la peau de la blonde.
Elle sent remonter en elle tout ce qui fait ce qu'elle est.
L'autorité
La solitude
Une alarme se met à sonner dans sa tête, un danger, un interdit.
Il ne faut pas passer cette limite.
Keiko se raidit et prend du recul.
L'alarme n'est pas uniquement dans sa tête.
Elle raisonne dans la pièce c'est le système de communication interne. Jéjé essaye de la joindre et n'a pas osé déclencher la réponse automatique.

La belle recule, et saisi son kimono tombé à ses pieds.
Elle referme les pans de soie et noue la longue ceinture rapidement.
Les cheveux éparpillés autour de son visage sont promptement et strictement tirés. Rien ne dépasse, et la dureté reprend son siège sur les traits.
Pas un sourire.
Plus un soupir.

" Jéjé? Un soucis?"

" Madame, vous avez un appel d'un certain Armand-Xavier, apparemment c'est urgent"

Une aubaine, une porte de sortie, le moyen de fuir la tête haute.

" Ma chère K-Cendre, nous reprendrons cette conversation une autre fois. Pour le moment je dois satisfaire à mes obligations"
Et elle sort précipitamment, ne se préoccupant plus guère du ressac, ni de la désobéissance de K.
Peut-être vaut-il mieux fermer les yeux sur l'intégralité de l'incident.
Elle glisse le regard sur le corps de la blonde avant de refermer la porte derrière elle et file vers son bureau.

K-Cendre se laisse tomber sur une chaise, se passe les deux mains sur le visage.

- ... Bon. Au moins... J'aurai réussi à comprendre qu'elle ne me déteste pas. Et que ça fait partie du problème.

Elle jette un regard en coin au Balafré.

- Je suis irrésistible pas vrai ?

Si le ton est amusé, il est indéniable qu'elle est secouée.
Elle tend les bras vers l'homme, quémandant un peu de réconfort.

Visiblement il aurait dû rester caché.
Il avait brisé cet instant particulier.
Mais au moins il avait K pour lui tout seul.
Il la prit dans ses bras, se gorgeant de sa chaleur.

Tu ne vas pas avoir d'ennuis alors ?

Elle cache sa tête dans son cou, inspirant doucement son odeur boisée.

- Il semblerait que non.

Son ton est à la fois soulagé et déçu. Soulagé pour des raisons évidentes... Et déçu parce que Keiko va sans doute l'éviter encore plus, et que.. c'est dommage.
Elle tente un petit sourire vers l'homme.

- Mais on ne va pas la titiller trop non plus. On va te trouver un autre endroit où tu seras à l'abri.

Il tourna les yeux vers elle. Nullement inquiet.
Il prit une profonde inspiration, signe d'une lassitude grandissante.

Au delà du dôme je sais me défendre seul tu sais. Et puis ce n'est pas Keiko que je crains mais cet...ordinateur. Il tambourine dans mon esprit. Il va falloir trouver un moyen de couper le cordon ou alors je devrais quitter la cité

Il caressa la joue de la belle puis y déposa un baiser

Et j'aimerais éviter ça à tout prix

Petit sourire.

- Je ne tiens pas non plus à ce que tu partes. Il va falloir te trouver un endroit où dormir, et résoudre ce problème d'ordinateur.

Elle semble réfléchir, puis fait la moue.

- Il faudrait sans doute aller voir les rebelles. Retourner dans le quartier où je t'ai trouvé. ... Le souci, c'est que, de une, je ne suis pas sure de savoir y retourner... Et de deux, je me suis plus ou moins disputée avec un des chefs locaux... Et de trois... De trois... Ton problème, ils peuvent soit choisir de le résoudre s'ils le peuvent, soit te tirer une balle dans le crâne pour le résoudre définitivement. ... Et ça, j'ai trop pas envie...