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 Les tiroirs [Pour qui trouvera les miettes de pain]

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Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Jude
Jude

Masculin
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Les tiroirs [Pour qui trouvera les miettes de pain] Vide
MessageSujet: Les tiroirs [Pour qui trouvera les miettes de pain]   Les tiroirs [Pour qui trouvera les miettes de pain] Icon_minitimeLun 19 Jan 2015 - 12:50

… je me suis assis au pied du mur, les jambes croisées à regarder derrière moi.

Parce que j’étais à l'Opéra avec des trous plein la mémoire. Je papotais, et tournais et… Mais où est-elle ? Elle s’est cachée ? Comment la trouver sans l’appeler. Elle est muette. Elle a donné sa langue au chat vous croyez ? Je ne le saurai jamais. Elle est partie… Elle m’a laissé seul. Moi et trop de questions, et des tiroirs vides, tous ces tiroirs que je ne pourrai pas remplir sans son aide.
Je ne suis pas sûr qu’elle l’ait su. Ou compris. Elle part toujours. Parfois, elle revient.
Mais, cette fois, je n’ai pas envie d’attendre. C’est triste les gens qui partent. Surtout après être revenu. Ils laissent encore plus de vide. Et de nouvelles questions.

Et que je n’avais plus de raison de rester. Seul ici, ou seul ailleurs, je me suis dit qu’ailleurs, je ne le connais pas. Alors… j’ai regardé un moment… peut-être long d’ailleurs, l’endroit où étaient posées les chaussures à sa taille. Maintenant, elle les porte à ses pieds. Elle ne les perdra plus. Et les chaussures ne seront plus jamais seules, oubliées dans un coin, dans le fond d’une loge ou personne ne vient plus.
Peut-être que c’était ça, ce qu’il fallait faire. La laisser s’envoler avec les pieds au chaud, à l’abri de l’eau. Peut-être oui, qu’elle est heureuse loin. Plus heureuse qu’à remplir mes tiroirs vides. Et si c’est son bonheur d’être loin, alors je ne peux que m’en réjouir.

Mais seul, c’est un peu triste quand même. J’ai tant de trous dans ma mémoire. Tant de vides à combler, tant de tiroirs sans souvenir. Tous égarés, perdus je ne sais où. Mais quel sot je fais d’avoir oublié de ne pas oublier. Se souvenir des belles choses… c’est important. Des souvenirs en tas que je retiens là, entre mes mains trop grandes pour un enfant homme. Pourtant, j’ai oublié un peu de ces belles choses. Ou alors, je sais plus les nommer.

Quel idiot...

Ploum marcher dans l’eau sous la pluie, et comme un Christ tombé du ciel, marcher dans les flaques avec des chaussures qui font flocs, parfois flics quand une larme perle et coule aussi. C’est l’illusion d’un moment d’égarement.
L’eau qui passe et s’écoule, file et s’effile dans les sillons du sol, des traces çà et là incrustées par le temps.
J’en poursuis une avec mon doigt au bout d’une larme tombée là. Je trace sa route, le chemin à prendre.
Qui file sous le mur, derrière le mur.
C’est un grand mur.
Il va falloir le franchir.
Parce qu’ici, je n’ai plus rien à oublier. Tout est déjà passé par les trous de ma mémoire.
Sauf elle et ses chaussures aux pieds.
Elle est si légère. Comme une plume pour écrire des mots, que des jolis mots. En couleurs. Et des fois en noir et blanc, mais ça fait rien, c’est pour mieux les remplir de couleur ensuite.
Maintenant, il faut partir.
Et se souvenir d’elle parmi les belles choses.

Peut-être qu’elle reviendra ?

Oh... j'ai parlé haut. Tant pis, personne n'entend jamais rien.

J’ai lu Le Petit Poucet dans la bibliothèque du laboratoire où je suis né. J’ai bourré mes poches avec du pain. Et je vais semer derrière mois des miettes et des miettes, et partout où j’irai, il y aura du pain.
Ce sera jamais perdu.
Il y aura toujours quelqu’un pour les trouver, si ce n’est pas elle.
Et si c’est elle, alors c’est bien, c’est juste.


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