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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Les tiroirs : le rat des murs [Pour qui trouvera les miettes de pain]

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Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Jude
Jude

Masculin
Age : 36
Présentation du Personnage : http://novlangue-city.forums-rpg.com/t2442-l-hopital#78347
Fan Club RP : 42

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Les tiroirs : le rat des murs [Pour qui trouvera les miettes de pain] Vide
MessageSujet: Les tiroirs : le rat des murs [Pour qui trouvera les miettes de pain]   Les tiroirs : le rat des murs [Pour qui trouvera les miettes de pain] Icon_minitimeLun 19 Jan 2015 - 15:07

Avant de partir vers le mur, j’ai fait mon baluchon. C’est facile, ça aussi, je l’ai trouvé dans un livre. J’ai lu beaucoup quand j’étais grand, quand je suis né. Un bâton, un chiffon. Dans le chiffon, j’ai mis des livres et Le petit Poucet et j’ai fait un nœud. C’est interdit puisque ça fait plaisir, mais je ne suis pas un Orthodoxe. Je suis… Je suis un Mentaliste, c’est idiot mais je l’oublie tout le temps. Ça doit pas être très important.
J’ai accroché le tissu à un bâton, et j’ai posé le bâton sur mon épaule.
Dans la rue, les autres me regardaient étrangement. Et moi, je les regardais étrangement. Il n’y pas de raison que je sois étrange plus que les autres.
Et puis, tout le monde est occupé à ne pas tomber malade. Alors, personne ne m’a regardé vraiment.

C’est comme ça que j’ai pu atteindre le mur. Et c’est comme ça que j’ai pu entrer à l’intérieur.
J’ai oublié comment c’est à l’intérieur, parce que c’est gris et sale et moche. C’est pas un souvenir qu’on garde, et puis j’ai sali mon pantalon, déchiré la manche de ma chemise et mouillé mes chaussures.
J’ai croisé des gardes qui gardaient. Et j’ai joué avec des rats qui grouillaient. C’est pas si sale qu’on le dit. Ils sont justes moins propres que dehors. Mais comme il fait sombre, ça compte pas.
Dehors, tout le monde les déteste, pourtant, personne ne les connait. Vous avez déjà discuté avec un rat ? Moi oui. Et avec ses frères et ses sœurs. C’était un rat sympathique qui vivait dans les creux du mur. Il y avait fait son trou pour y mettre sa petite famille.

C’était… j’ai du tomber le nez dans la boue, parce que des gardes qui gardaient avaient eu la mauvaise idée d’entendre le bruit de mes chaussures. Flic floc ou floc floc, c’est une longue histoire entre elles et moi. Mes chaussures et moi. Les chaussures ne sont jamais étanches, en tout cas, les miennes. Un jour, j’en changerai. Elles seront étanches, et mes pieds ne seront plus jamais mouillés. Et je ne ferai plus jamais floc ou flic en marchant.
Quand j’ai redressé le nez de la boue, j’ai vu le rat. Il était assis en face de mon nez et se tapoter le sommet du crâne. J’ai cru qu’il riait. Et il riait.

Bonjour !

Il n’a pas répondu. Normal, c’est un rat pas bavard. Mais rieur comme un Merle.
Ma voix lui a fait peur. Il est partie se cacher dans son trou de mur.
Ça fait rien, j’ai pas peur. Je l’ai suivi en rampant maladroitement et bruyamment. Une chose est sure, je n’ai aucun talent pour courir à quatre pattes. J’étais sale, couvert de boue et gris comme le rat. Maintenant, il n’avait plus peur de moi. Il est sorti de son trou de mur, et c’est mis à rire en se tapant sur le ventre. Les gens ont toujours peur de ce qu’ils ne reconnaissent pas. Mais, il était pas obligé de se foutre de moi.
J’étais vexé. Il a du s’en apercevoir parce qu’il s’est arrêté de rire. Et j’ai arrêté d’être vexé.
Ensuite, on a eu une discussion un peu surprenante. On me dit souvent que mes discussions sont bizarres. Mais, je laisse dire aux gens ce qui leur plait. Je ne suis pas contrariant.
Vous trouvez ça bizarre qu’un rat me présente sa famille ?
On a parlé du beau temps, il m’a répondu qu’il n’en savait rien. Ici, les murs n’ont pas d’oreille. Il ne résonne que les bruits de l’eau qui filtre quand il pleut dehors. C’est tout qu’il savait du beau temps.
Je me suis demandé si c’était des larmes, quel temps ferait-il dehors ?

C’était un rat sympathique. Je crois que je l’ai déjà dit.
En partant, je lui ai donné un tas de miettes de pain.
Je suis comme les enfants, naïf, mais je crois que c’est un ami. Il gardera les miettes. J’ai confiance en mon ami le rat.

J’ai poursuivi mon chemin, le cœur à la fois léger d’avoir trouvé un ami, et serré de le perdre aussitôt. J’ai perdu tant d’ami, déjà.
Je me sentais seul. Mais ça ne m’a pas surpris, j’étais seul.
J’aurais pu pleurer. Mais, je l’avais déjà fait. Je ne suis pas sûr qu’on puisse pleurer plusieurs fois pour la même chose… on peut ? Elle me manque… j’ai plus personne pour répondre à mes questions. Et j’ai tant de question.
Et puis, j’ai vu la lumière au fond du couloir sombre. Je vous ai fait peur ? J’ai lu ça dans les livres, qu’on voyait un grand tunnel rempli de lumière avant de mourir.
Je ne suis pas mort. Et puis, je suis trop petit pour mourir. C’est les grands qui meurent, pas les petits. Ce serait trop injuste. Pas vrai ?

Je suis Sorti du mur… Comment ? Je sais plus. C’est important ?
Je suis dehors… de l’autre côté du mur.
Maintenant, c’est ça qui est important.


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