Me voila dans ce foutu taudis... Il faut que j'aille rapidos rejoindre le quartier pour... merde... qu'est ce qu'ils foutent ici, ce secteur est normalement interdit au commando pour de simple contrôle, il est trop dangereux...

Un commando du NOD apparut au bout de la rue, à hauteur du carrefour qu’il traversa rapidement. Une minute après, les bruits de pas disparurentt.

Ces amateurs de rebelles font encore des siennes, ou bien, peut être que les putes d'à côtés leur on fait un prix... qu'elle garces, moi qui suis pourtant un de leur meilleurs client elles ne m'offrent jamais un bonus... Bref, dans tout les cas, ce n'est pas bon pour moi cette histoire, il va être difficile de passer sans me faire repérer. Un ex-NOD un peu rebelle, avec une sale tronche et des armes, on devine comment la fin du contrôle se soldera...

Furtivement, Mobius s'approcha pour aller observer la scène de plus près. Il trouva derrière un vieux contenaire, une place de choix pour observer sans être remarqué. La rue large, anciennement elle devait être utilisé pour amener les contenaires aux docks. Le commando du NOD était composé de corpulents gaillards, fortement armé, fusil d'intervention prêt à l'emploi, grenade dans la main.

A l'évidence, le central a grillé cette planque, ou un interrogatoire c’est bien passé… Instinctivement, un rictus d’ironie apparu sur son visage. Maintenant trois choix s'offre: un, je laisse le NOD prendre les abrutis et ensuite on espère qu'ils laissent des miettes, deux, on entre avec le NOD, on attend qu'ils fassent le ménage, puis on élimine le reste du groupe et le NOD. Enfin, dernière solution, on profite du bordel généré pour discrètement passé en douce et rejoindre le "souk". Après, tout est facile, je prend mon dut, en faisant acte de persuasion et de délicatesse. Remarque, les clients on toujours été fiables et satisfait. Peut être même que je pourrai trouvé un job après la paye, sinon, je me prendrai une pute ou du bon temps... Pour cette dernière option, la marchandise contenue dans cet endroit me fera un petit pécule... Je pourrai ainsi ne rien sortir de ma poche… Choix judicieux… Mais… cela voudrai dire que je d….

On entendit un vrombissement. Le NOD avait fais implosé la porte. Les grenades furent jeté, s’en suivi une explosion.

Mais quel bande de con, ils vont ameuté tout ces abrutis d’insurgé, et pour moi s’en ai fini de la marchandise… Foutu tas de ferraille et dire que…

Mobius sorti alors rapidemment, pris son papillon dans une main et le calibre dans l’autre…

J’ai encore gagné ma soirée. Rectification du plan, j’entre, vois ce qui passe, je prends ce que je peux et je pars d’ici en quatrième vitesse. Si besoin je descends ce qui passe devant moi, NOD ou résistant. Si c’est un stupide robot, je prends les pièces détachées. Cela me rapportera à coup sur.

Le marché noir. J’adore cet endroit. Une véritable caverne aux trésors. On y trouve de tout. Par contre, quand je vais là bas, je m’équipe en conséquence. Les sous, c’est dans cette petite pochette que je porte sous le tee-shirt. Parce que bon, j’me suis déjà fait vider les poches une fois. Et pas deux. Faut pas pousser, j’suis Marty, fils de la rue, j’apprends vite. Pour la tenue, rien de trop voyant. Un jean, un peu pourri faut le dire, mais ça c’est parce qu’on n’a pas encore l’eau et l’électricité dans notre nouveau squat du parc. Mais costaud, le jean. Il en a vécu des chutes, des genoux râpés, des coutures qui craquent mais qui ne lâchent pas. J’aime m’imaginer qu’il est blindé, qu’il arrête les balles. Mais j’suis pas non plus idiot, j’vais éviter de tester. En haut, un sweat, à capuche bien sur. Faudrait pas que les marchands que j’ai délestés de quelques marchandises me reconnaissent. J’suis pas voleur par plaisir, faut pas croire. Mais quand t’as dix billets dans la poche, et que le moindre truc en coute cent, t’as pas le choix. Mais j’avoue, quand il s’agit de bonbons, là, c’est autre chose. Faut voir la technique qu’on a élaboré avec la p’tite. On est imbattable. Notre record doit se monter à au moins cinq kilos. Au moins.

Mais aujourd’hui, je suis seul. Pas de petite Mina pour faire diversion, ou de Bad pour me protéger en cas d’embrouille. Ce coup ci, je le fais en solo. J’en ai un peu les genoux qui jouent des castagnettes, j’avoue. Mais je peux le faire. J’ai travaillé le geste depuis plusieurs jours. Main droite pour la diversion, qui s’intéresse à un quelque chose, de préférence une grosse chose qui pourrait sembler dans mes moyens, et main gauche qui range discrètement sous mon vêtement l’objet du délit.

J’ai réussi. Je sens que mes joues chauffent, je dois filer avant que le marchant se doute de quelque chose. J’ai ce qu’il me fallait. Qu’il nous fallait.

Merci m’sieur, mais j’ai pas assez là. La prochaine fois p’t’être. T’façon, vous l’savez, je passe toutes les semaines, donc si vous en rentrez des moins chère, pensez à moi !

Je lui rends la casserole, et tourne les talons. Juste avant d’entendre une explosion. Je n’ai que très peu de temps. Parce que dans ces cas là, ce coin du marché possède une capacité à se fermer impressionnante. Qu’il s’agisse du NOD ou de terroristes, tout va être barricadé en moins de deux. Et faut pas que je me retrouve enfermé. Ils ont besoin de moi. Et surtout, j’voudrai pas me retrouver avec ma victime, il pourrait s’apercevoir qu’il lui manque un truc en faisant son inventaire…

Hélico presto rapido, je cours. Tout droit, à gauche, sous le grillage. Je pense que je suis assez éloigné maintenant. Même si en fait, j’ai l’impression de m’être rapproché du lieu de l’explosion. Bordel Marty, tu déconnes… Tu ne maitrises pas suffisamment les rues de la nouvelle ville…

Je recule, regardant en direction de la fumée. Et je bute sur quelque chose. Ce n’est pas un mur, c’est trop mou. Je tourne la tête et…

Oups. Pardon m’sieur. Z’avez vu ça ? NOD ou terroristes à votre avis ? Perso, j’pense qu’il faut pas rester là. Pas que je veuille pas qu’on m’interroge en tant que témoin, mais vous savez c’que c’est. J’suis qu’un gosse, et mes parents, ils voudraient pas que je traine sur les lieux d’une explosion. Oh ça non, vous savez, mes parents, ils sont orthodoxes de pères en fils. Des orthodoxes pure souche.

On sait jamais. Mieux vaut l’embobiner, on verra plus tard qui est cette armoire à glace.

Aller, allons chercher des… et au moment de sortir, quelqu’un me touche. Je me retourne le calibre à la main prêt à lui en loger une où il faut et… un gosse ?

Oups. Pardon m’sieur. Z’avez vu ça ? NOD ou terroristes à votre avis ? Perso, j’pense qu’il faut pas rester là. Pas que je veuille pas qu’on m’interroge en tant que témoin, mais vous savez c’que c’est. J’suis qu’un gosse, et mes parents, ils voudraient pas que je traine sur les lieux d’une explosion. Oh ça non, vous savez, mes parents, ils sont orthodoxes de pères en fils. Des orthodoxes pure souche.

Mais il est con ce gamin, on va se faire repérer.
- Ecoute gamin, je me fou d’où tu vient, si tu reste tu vas y passé et je vais y passé. La bas, c’est le NOD et des insurgés et cela va bientôt se… des tires partent…Pimenter. Allez dégage où… Un NOD sort pour inspecter la rue et voit les deux suspect.


- Et vous, ne bouge pas, j’ai des questions à vous posez !

Quoique, je peux aussi… Vraiment, je sens que cette journée va être longue. Sois je bute ce NOD et je fui, le gamin se fera prendre, sois je fui et le NOD choppe le gamin… ou je bute le gamin et le NOD.
- Je vais regretter cette décision. D’un geste vif, Mobius se retourne et appuie sur la détente. Une balle en pleine tête. Elle traverse de pars en pars le crâne du NOD.

- Maintenant, on dégage !

Rapidement je ferme et range le couteau papillon et saisi le gamin, l’autre main maintenant le calibre.
Après un bon petit sprint à travers les ruelles, il est temps de s’arrêter. Ici, on risque rien, et au pire on peut se planquer. Je vais arriver à la bourre au rendez-vous… ce n’est pas aujourd’hui que je vais me ravitailler. D’un rapide coup d’œil, Mobius observa l’enfant. Ce gamin est plutôt frêle et mal habillé, surement un voleur orphelin vu la forme sous son pull.

- Alors gamin, quel est ton nom ? Et que faisais tu la bas

Je suis en train de courir, trainé par le bras par l'armoire à glace que je viens de percuter. Pourtant, je ne vois pas la rue, ni les gens qu'on croise, encore moins les trottoirs ou les bâtiments. Dans ma tête, une scène passe et repasse, en accéléré, au ralenti, et en marche arrière. Je vois la balle qui sort du flingue. Je la vois voler, lentement. Et elle disparait. Dans la tête du type. Au milieu de son front, ça fait un trou bien propre. En tout cas, il est propre jusqu'à ce que le sang gicle. Et je rembobine. Le sang rejoint l'intérieur, le trou se referme, la balle revient vers le flingue.

Stop. Avance rapide. Pause. Lecture au ralenti.

La balle s'approche du front du type, lentement. Et elle disparait. Au milieu de son front, ça fait un trou bien propre. En tout cas, il est propre jusqu'à ce que le sang gicle. Le sang commence à couler sur son visage quand la balle refait son apparition. Elle ressort par l'arrière du crane. Et elle continue sa route, comme si de rien n'était. Enfin presque. Parce qu'elle est toute déformée et maculée d'une substance gluante rougeâtre.

Stop. Rembobinage. Pause. Lecture.

C'est drôle, le type fixe tellement la balle qu'il louche. Sauf que la balle vole trop vite pour lui. Normal, il n'avait pas la fonction ralenti et super zoom. Du coup, il regarde encore droit devant lui, en louchant, quand elle vient frapper son front. ça pourrait presque être comique.

Je crois qu'on s'est arrêté de courir. Mais j'ai pas fini de visionner la scène. Je crois qu'il me parle, mais sa voix ressemble à me mauvais doublage, mal calé avec les mouvements de bouche des personnages. Mais petit à petit, j'arrive à le voir, celui qui me parle. Sauf que c'est étrange. Je vois toujours la balle, qui vole. C'est comme si mon regard aller lui dire où aller, à la balle. Je veux pas tuer des gens en les regardant moi. J'suis qu'un gosse. Un gentil gosse.

Alors je ferme les yeux, le plus fort possible.

J'm'appelle Marty.

Pas de grande phrase, ni de bagou dans ma réplique. C'est plutôt voix tremblante de l'acteur qui a presque oublié son texte.
Et avec les yeux fermés, le film continue à passer. Lecture, pause, rembobine.


[désolé pour l'attente...]

(pas de problème pour l'attente )