Seule sur le sable, les yeux dans l'eau...

Ouais, ouais en attendant je suis prise d'un hoquet salé et c'est pas agréable du tout !
Le visage plaqué dans le sable, je reprend peu à peu mes esprits.
Mais....putain j'ai survécu !! la classe quoi ! On me laissera donc jamais tranquille ! On peu même pas crever en paix !

Une main, puis l'autre, une petite traction, mmmm tout se sable tout partout partout, sur la peaux, les cheveux, dans la bouche, les yeux,et ce goût de sel bien envahissant...

J'ouvre un œil, puis l'autre, ça sert pas a grand chose, apparemment le soleil a décidé de bien prendre son temps pour pointer son nez !

Un petit sourire, ça sera bien la première fois que je verrai un lever du jour, trop marmotte pour me lever si tôt d'habitude.

Dans la mi pénombre je scrute les environs, une plage pas de doute la dessus, je connais le sujet, par contre elle semble bien vide, même si le jour est très jeune, d'habitude y'a toujours un ou deux reliquats d'une quelconque soirée a la plage un peu trop arrosé, et la rien ! Même le sable est tout lisse !

Bizarre...

Toujours assise je continue mon petit tour d'horizon, et là un peu plus loin, a quoi une petite dizaine de mètres, quelque chose, une ombre, un corps...

Un corps !!!!

Je vous avez dis ! Les plages complètement désertes ça n'existe que dans les films !

Hop je me lève d'un bon, essaye tant bien que mal de me donner un semblant de contenance, merde quoi ! La prochaine fois je prend tout en version waterproof ! Et je m'avance vers l'inconnue.

Hohé..

L'a pas l'air de moufté, faut dire aussi que avec tout se sel, j'ai la voix un peu beaucoup enrouée, donc ça ne m'étonnerai pas qu'il n'ai même pas entendu, surtout si en plus il a la tête dans le c** !

Arrivée à sa hauteur, je me met à genoux à ses cotés...
Et là paf dans les dents !
C'est Lucky...

J'hésite entre le – oh c'est Lucky ! Il a sauté après moi, il est venue me sauver, que c'est meeeeeeugnon ! Et le – oh ben qu'il crève comme un con ici tout seul, moi je me casse !

D'un autre coté pour me casser d'ici j'aurais un peu de mal, devant c'est l'océan et derrière, de ce que j'arrive à voir, c'est la jungle, alors à moins de me transformer en Jane j'ai pas trop le choix et doooonc …..je pose ma main sur sa joue...

Lucky...réveille toi...

La grosse colère elle viendra après ! Quoi ? il est peut-être mort ? Mais non, moi j'ai bien survécu alors tu penses bien que Lui aussi et puis il respire !

Hé, depuis quand le réveil il dit « réveille-toi » ?
Et depuis quand le réveil il connaît mon nom ?
Merda !, c’est quoi ce foutoir !!

Je me lève d’un bond et je dégaine le flingue, comme ça, et je menace tout autour de moi, je bute tout le monde merda !!!
Et là, c’est le trou noir, comme un rideau qui tombe sur mes yeux.
Je retombe sur le sable, j’ai la tête qui tourne. Je range le flingue dans mon pantalon, mais coté poche arrière… Hé, je suis pas fou… !

Je me souviens maintenant, le bateau, Loka, Vicky… Amadeus…

Merda !! Il est où Amadeus que je le bute !!!

Ok ok, je me calme…
Je le buterai tout à l’heure.

Maintenant, je m’inquiète pour Vicky, je lui pose des tas de question, des « tu vas bien », des « tu n’es pas blessée » et d’autres comme ça. Et des plus intimes aussi, mais ça, je le dis pas. Hé, ça vous regarde pas, non ?
Et puis, quand elle se s’y attend pas, je lui fais un baiser de cinéma. Un qui coupe le souffle et qui donne des ailes. Peut-être que je vais prendre une gifle. Tant pis, c’est le jeu non ?
Je l’ai dans la peau !
Regarde comme elle est belle, même toute froissée de la tête aux pieds, elle reste la plus belle.

Bellissima...

Et puis, je me sors du rêve et j’éloigne les lèvres des siennes, et je lui dis qu’il faut prévenir les autres… Et j’attends ma gifle…

J’ai pas trente six idées pour appeler les autres et qu’ils viennent dans la bonne direction, il fait nuit, et puis Vicky, elle est dans ma tête, j’ai plus les idées très claires…

Je sors le flingue, et je tire en l’air, trois coups comme dans ce vieux western, je sais plus le nom.

A peine réveillé il sort son flingue et moi, je rie. Un rire de gosse, un fou rire sans trop vraiment comprendre pourquoi, un de ceux qui vienne au plus mauvais moment et qu'on a du mal a arrêter ! Ralalala Lucky et son flingue...tout une histoire.

Par contre quand il s'affale là ça me fait de suite moins marrer !

Merda !! Il est où Amadeus que je le bute !!!

Ah ben ça va ! tu perds pas le nord ! en tout cas tu peux parler toi avec ta Loka hein ! Non mais c'est vrai quoi, j'ai même pas fait la moitié de ce que tu as fait avec, alors tu peux parler de meurtre !

Le sourire il est plus là du coup ! Il a fait place a une moue bien boudeuse eh oui ! Fallait pas me rappeler Loka ! Alors tes petites questions sur mon état de santé tu peux te les caler bien profond ! En tailleur les bras croisés je ne te regarde même pas ! Et j'ai la main qui démange !

Bon par contre le baiser Hollywood là j'y échappe pas, j'ai beau faire tous les efforts du monde, y'a des choses comme ça ou on y peut rien...et alors si en plus il l'accentue d'un Bellissima a la fin, là c'est foutue je sors !

Puis soudain il s’arrête comme ça sans prévenir !

Il jette un regard vers le canot et puis trois coups retentissent dans le noir...
Eh ben si tu voulais rester rien qu'a nous deux sur cette ile c'est raté ! Quoi ? l'autre elle te manque déjà c'est ça ?

Le visage de nouveau crispé par la colère et cette fois c'est un autre petit bruit qui retentit dans le noir...

SBAF !!!!

Tu l'as bien mérité, et mes petits poings rageurs sur ton torse aussi ! Si, si !

Pourquoi faut-il absolument se diriger vers les coups de feu ?
La plage est pas assez grande ?

C'est pas Vicky que j'apperçois là-bas ?
Et Lucky aussi. J'aime pas le voir avec une arme à la main. En fait j'aime pas l'voir tout court.
J'vais faire comme si j'avais rien vu.

J'vais faire comme Loka et me débarbouiller un peu, mais pas me baigner complètement comme elle fait. L'eau est beaucoup trop froide. Ça pique.
Et pendant que je rince le sang de ma figure, je laisse aux autres le soin de rejoindre les autres naufragés. Moi ils me sortent par les yeux.

C'est bien que Vicky ait survécu. J'suis content.
Mais l'autre, il aurait pas pu s'noyer ?
Bon ok, il a eu le cran de plonger à son secours, lui. J'avoue, j'en aurait pas fait autant. Il doit vraiment beaucoup tenir à elle. Ou bien il est juste con. Non, c'est admirable quand même, ce qu'il a fait... pour une fois.
Elle par contre, la folle, il n'est plus question que je lui serve à assouvir ses caprices. Elle peut s'brosser.
Quelle tarée !

Ouais, c'est bête mais ça m'a vexé qu'elle saute du canot alors que je venais la réconforter.
Elle m'a fait très peur surtout...
je crois que c'est pas très bon pour mon équilibre mental de la fréquenter. En plus son italien risque de me faire la peau. Qu'il s'démerde avec sa suicidaire.
Moi, j'vais déjà m'occuper d'moi.

Nous voilà pieds à terre désormais. Pieds dans le sable plus précisément. Et dans la flotte, moins intéressant.
Un peu groggie je regarde l'étendue de l'île qui s'offre à nous. La plage est immense et face à nous l'île l'es encore plus.

J'avance à pas mesurés comme une automate et ...
Ouille !
... marche sur un truc qui fait mal.

Je m'assoie dans le sable et regarde sous mon pied.

Je viens de marcher sur un morceau métallique. En fait si l'on regarde bien, la plage est jonchée de morceaux épars du bateau qui nous a vomi quelques heures plus tôt. Le soleil levant joue avec le métal et se reflète dedans.

Lentement, tout en continuant à détailler le paysage autour de moi, je me masse le pied.
Fait chier !
Le blessure n'est que très superficielle. Pas de sang. Mais j'en suis quitte à un gros bleu.

SBAF ?

C’est une gifle ça ?

C’est qui m’a giflé ?

Vicky ?

Je la bute !!!

Non, je déconne ! Je bute pas Vicky ! Vicky, je lui pardonne. Je buterai Amadeus tout à l’heure.

(De longues minutes plus tard, occupés à se regarder droit dans les yeux comme dans un western spaghettis : qui va dégainer le premier….)

Des cris sur la plage, un peu plus loin, par là, ou là…

Je gueule ?
Voué je gueule, normal non ? C’est Loka que j’ai entendu. J'y tiens un peu quand même. On va avoir besoin de son sens de la survie.
Alors, je gueule.
Et j’économise les balles. Hé, pas con.

« On est là »

Mais en fort. Je gueule quoi.

Oh… c’est mon copain Amadeus que j’aperçois en train de faire sa chochotte au milieu de la flotte ?
C’est lui…
Main sur le flingue…

Pfff... Pas fâché d'être à terre quand même. Elles ont ramé comme des dingues les nanas, des supers championnes! Et nous voilà sauvés! je saute hors du canot et plouf! De l'eau jusqu'au genou! Je m'en fous! Je suis vivant et c'est tout ce qui compte. Le froid me saisis la jambe, surtout à cause de ma blessure mais c'est peanut comparé à ce qu'on a pu vivre et à ce qu'on va... Non! Faut que j'arrête. On est en vie, c'est la réalité, la vraie vie, pas une foutu série qui te fout les chocottes à 3h du matin. Arya est là. Sa présence me fait du bien. La présence de tout le monde me fait du bien. Chacun prend connaissance avec ce nouvel environnement à sa façon, chacun essaye de se persuader qu'on est tiré d'affaire.

Des coups de feu plus loin. Putain mais qu'est-ce qui se passe encore ici??
Quelqu'un crie. Hurle devrais-je dire... A l'accent, je reconnais l'italien. On est vraiment tous en vie alors? Enfin, quand je dis tous...

ON ARRIIIIIVE !!!

Je crie moi aussi pour me faire entendre au milieu du vacarme produit par les débris du bateau rejetés par l'océan. Je fais gaffe où je mets les pieds. j'ai suffisamment à faire avec ma patte folle.

Je me dirige dans la direction des cris et je tombe sur le couple infernal. Elle, encore allongée mais apparemment vivante, lui... ben lui quoi. Le flingue dans la main, le regard noir de colère... c'était bien la peine de nous faire venir si c'est pour avoir une tête aussi peu sympathique.

Ca va? Pas de blessés? Qu'est-ce qui s'est passé?

Je m’emmêle avec mes questions mais on vient à peine de débarquer et déjà la violence parle. Je veux juste savoir ce qui nous attend.

J'ai du sel jusqu'à dans le slip. Je déteste ca ! Je déteste la mer ! Je déteste les bateau ! Et surtout je déteste ceux qui m'ont collés dans la soute aprés m'avoir fait les poches, sur le port !

Je suis vite sorti de l'eau, avec son sel qui se glisse partout, pour marcher sur la plage, avec son sable qui se glisse partout. Quel amélioration, j'en suis muet d'extase.
Avant la fin de la journée, je serai une crise sanitaire à moi tout seul.

Qu'est ce qui s'est passé ? Qu'est ce qui s'est passé ?! On a fait plouf, voila ce qui s'est passé ! On est passé à deux doigts de nourrir les crabes et les mouettes de nos petites carcasses desséchées...

Non mais c'est vrai quoi. Plouf !

Et avec la chance qu'on a, l'ile doit être infesté de cannibale, ou PIRE ! Infesté de candidats pour koh-lanta.... Brrrrrr....

Petit frisson d'horreur qui remonte en vibrant le long de la moelle épinière...

Si cela devait arriver, j'espère que l'italien aura suffisamment de balle pour nous tous.

Et voila notre tête a tête prend fin alors que les autres survivants arrivent peu a peu, il y a monsieur parfait et sa copine, Ollie, Ama qui traine un peu a l’arrière, pas étonnant ! là tout de suite je ne voudrais pas être à sa place en face de Lucky..., deux demoiselles que j'ai juste aperçue sur le rafiot et....Loka, forcement !

Tout le monde y va de sa petite question, pourquoi le rafiot à coulé, c'était quoi se visage au loin et ces cris, le sang tout ça...
Dites vous vous êtes jamais dis que il y a du avoir quelque chose de louche dans les boissons ? et les hallucination de groupe vous connaissez pas ? non hein c'est 10 fois plus facile a croire que le rafiot était hanté et que maintenant on est maudit jusqu’à la fin de nos jours qui devrait plus tardé d'ailleurs ! Bande de con va ! Une nuit bien étoilé, une pleine lune et ça suffit pour retourner en enfance et dans les contes de fées ! Non mais revenez un peu sur terre bordel !

Enfin Ollie semble avoir un peu plus les pieds sur terre...
Koh-lanta, il me faire rire, j'aimerais bien voir leur tête si jamais on voyait des cameras débarqué !

Bon maintenant qu'on est tous réunit, je propose de faire un feu histoire de tous nous sécher un peu et comme ça les secours, qui je ne doute pas devrait bientôt arriver, pourront nous localiser avec la fumé, et si ils ne sont pas arrivé au jour levé ben je sais pas on avisera, on n'aura qu'a visiter ! Il doit bien y avoir un hôtel luxueux dans le coin !


Je suis la seule réaliste ou quoi ?
C'est vrai quoi, on a survécu a un naufrage ! ça se fête non ? on a eu une seconde chance, même si j'en connais une qui ne l'a pas mérité, faut pas la gâcher !

Au vu de l’immobilisme générale, je me lève

Bon ! je vais chercher du bois et vous trouvez des allumettes ou des briquets il y a bien un fumeur parmi nous non ? Lucky ! tes cigares tu les allumes comment ?

Une balle en l’air et ils rappliquent tous comme des chiens… c’est comme la politique ça. Non ?
Voué. C’est la même chose. D’ailleurs, en parlant de chien… voila Loka.
Oh !… pourquoi elle me regarde comme ça ? On dirait qu’elle grince des dents et en même temps, je peux lire dans son regard de hyène une sorte de sournoiserie…
Pourtant, j’ai rien fait de mal non ? Ok, je les mordu mais c’est oublié ça, c’est déjà loin ?
Ma… c’est vrai, j’aurai pu… Elle belle… Mais, il y a Vicky et ça aurait été mal ça, non ?

Moi, je suis comme mon costard, classe même mouillé. Alors, je réponds à son venin par un sourire en coin, comme un clin d’œil bien élevé.

Ollie… Ollie oh ! Tu te calmes mon ami ? Les cannibales c’est dans les films non ?
Le bateau, il est sous la mer, qu’est-ce que tu veux qui nous arrive de pire ?
T’inquiète pas, j’ai les balles pour vous et pour raser cette putana d’île !!
Et puis, qui te dit que c’est une île, c’est peut-être les cotes alors, on va…

Oui Vicky ! Mais je te donne pas les allumettes ! Et gueule pas comme ça !

Oh, je vais pas me laisser faire non ?

Il faut du bois…

Loka, vas chercher du bois s’il te plait.

Pardon ?
Hé, je le fais exprès. J’aime bien quand elle montre des dents.
Comme Vicky, elle montre les dents pareilles, comme des chiennes enragées…

Je sens qu’on va s’amuser bientôt. Moi, je m’en fous, j’ai le flingue.

Oh p'tain, il m'a vu !
Bon rien à craindre, il a tiré un coup de feu tout à l'heure, mais c'est fini maint'nant, il a rangé son flingue.
Euh, il fait quoi là avec sa main ? Non, il est pas en train de reprendre son flingue ? Oulàlà ! J'aime pas comme il me regarde !
On est tous un peu sur les nerfs en c'moment, il faudrait pas grand chose pour qu'ça dérape et que quelqu'un fasse une connerie. Surtout Lucky. Il a pas l'air comme ça mais... mais si il en a l'air et pas c'est peut-être pas qu'un air. Il est dangereux ce con.

Heureusement, il y a les filles
avec leurs airs grognons et leur vêtement trempés qui colle à leur colle à la peau moulant leur... ouais bon, je vais pas vous faire un dessin. Oh didon ! c'est que l'eau est froide, du coup ça pointe.

Et ça pointe dans une direction autre que le maniaque de la gâchette.

-Loka !
J'viens avec toi.
Ce s'ra plus sûr. On sait jamais c'qu'on peut trouver par là. Il vaut mieux éviter de s'éloigner seul du reste du groupe.

Mais il vaut mieux s'éloigner quand même.

Ouais bon en fait j'ai compris.
Lève et toi et marche sinon tu risque de claquer sans que personne ne t'ai vu pousser ton dernier soupir.
Tiens en parlant de soupir je t'en pousse un sacré tout en me relevant. Histoire de bien ponctuer mon humeur du moment.

Je me relève un peu péniblement et me met à marcher tout en évitant de poser trop longtemps mon pied au sol. Nan mais c'est vrai quoi !!! Moi j'ai l'habitude qu'on me suive en me proposant tout ce dont j'ai besoin. Et en l’occurrence là c'est d'un bon cachet d'aspirine que j'ai besoin !!! Et aussi d'un bon lit bien moelleux rempli de coussins douillets et bien chauds.
Tiens rien que de penser au chaud, je réalise à quel point on se caille ici.
Nouveau frisson.
J’enserre mon torse de mes bras et continue à avancer en claudiquant.

J'arrive près du petit groupe et écoute attentivement chacun parler. Mentalement je note les prénoms de ceux que je ne connais pas.
Je m'approche du gars qui est aussi flippé que moi. Ollie qu'il s'appelle.

Il a raison pour les cannibales ...
Petit regard indiquant Lucky.
Pis son flingue me rassure.
Pas toi ?
D'ailleurs je pense que je vais rester à côté de ce gars là, Lucky. Enfin j'compte plutôt rester près lui à cause de son flingue. On sait jamais ...

L'eau est gelée mais ça lui égale, le principale est d'enlever toutes traces des scènes du bateau. Elle n'ose pas encore fermer les yeux de peur que des images surgissent dans l'obscurité. Ces effets spéciaux avaient l'air si vrai et ces mannequins si réalistes et les comédiens comme le capitaine d'une sincérité à couper le souffle.

Comment ils ont fait pour que le capitaine n'ait plus de pouls....?

Carrie chasse cette pensées d'un geste de la main comme si elle balayait une mouche invisible et sort de l'eau frigorifiée mais plus sereine. Tremblante de froid, ses longs cheveux ruisselants dans son dos, elle s'approche du petit groupe qui s'est formé autour du tireur fou.

On pourrait se séparer pour être plus efficace, parce que je sais pas vous mais moi je commence à avoir faim aussi. Certains peuvent aller chercher du bois pendant que d'autres cherchent à manger et de l'eau fraîche. Il faut aussi que d'autres construisent déjà un abri pour la nuit, car elle risque de tomber rapidement ici.....

Sentant tous les regards posés sur elle, sa voix devient de moins en moins forte durant sa dernière phrase, le dernier mot soufflé dans un murmure.

Enfin, j'dis ça comme ça, après c'est peut être pas le mieux, enfaite j'en sais rien.

Elle baisse les yeux, fixant un point invisible dans le sable comme si sa vie en dépendait.

C'est vrai qu'on se les pèle à rester sans rien faire sur cette plage. J'ai besoin de bouger ou je vais mourir de froid, d'ennui et surtout d'angoisse.

Tu as raison Carrie, on va se séparer pour être plus efficaces. C'est super qu'ils soient allés chercher du bois pour le feu mais sans rien pour l'allumer on aura l'air fin. La lisière de la forêt n'est qu'à quelques dizaines de mètres. On devrait pouvoir trouver du petit bois et de quoi faire partir le feu. Tu veux venir avec moi?

Mes années de scoutisme vont me servir. Il faut juste qu'on dégotte du bois sec et de larges morceaux d'écorce, ce qui ne devrait pas être difficile avec tous les palmiers du coin. Parce qu'avec le bain forcé qu'on vient tous de prendre, je doute qu'on ait beaucoup d'allumettes sèches en réserve dans nos poches. J'enserre les épaules d'Arya pour la réconforter et je lui dis que je ne serais pas long. Elle peut rester se reposer, tout va bien se passer.

Elle relève la tête avec un petit sourire dessiné sur les lèvres quand elle entends que c'est une bonne idée, d'un léger mouvement de tête elle acquiesce

Allons-y pendant que les autres s'occupent du reste...

Elle suit Nathanael jusqu'à la lisière de la forêt. Les seuls feux de camps dont elle se souvient sont les grillades avec ses parents au bords d'une rivière pas loin de chez eux, mais son père s'occupait de tout pendant qu'elle jouait avec sa sœur et le seul feu qu'elle a allumé depuis c'est dans sa cheminée avec son allume feu dernier cri, une de ses petites brique blanche magique, quelques bûche et clic, une petite étincelle et un bon feu ronronne tranquillement. Après l'avoir fait savoir au jeune homme, elle reste les bras tendus à côté de lui tandis qu'il y entasse tous le petit boit mort qu'il peut trouver, l'air très concentré. Carrie écoute ses conseils avec grande attention, le coupant parfois sur un ton d'excuse pour lui poser des questions. Après une explication des plus pointues sur comment positionner les bûches pour que la chaleur se propage comme il faut.

Mais comment tu vas faire apparaître cette fameuse première chaleur?

Elle le fixe en attente de sa réponse, avide de savoir. Elle est surtout réaliste et ils ne savent pas combien de temps ils devront restés ici alors autant apprendre directement...

La suite dans la forêt.

On approche du groupe, un groupe divisé à nouveau, alors je fronce le regard...

On discerne à présent les visages, les expressions restant encore discrète avec ce levé du jour naissant.

Pas besoin de dire bonjour pour prévenir notre arrivée, tous on déjà le regard porté vers notre nouvelle convive.

Voici Hateya...
Pas besoin de vous dire qu'elle est blessée à la cheville...
Elle était sur la plage un peu plus loin...

Hateya
Le monsieur à la moustache c'est Ollie
La demoiselle en blouse blanche c'est Claudia
Arya c'est la jolie brune ici

Ah et ...
Le mec au flingue c'est Lucky et l'autre c'est Vicky

Dites ils sont où Nathanael et Carrie ?

Ah. Ils sont revenus.

Oh. Bonjour !

J'ai salué de la main, bêtement.
Je ne me souviens pas de son visage. Je n'ai pas dû la voir sur le bateau. Inutile de lui demander ses papiers, doivent être au fond de l'océan...

Bon... C'est bien joli, mais... On devrait ptet explorer un peu, non ? Ce serait mieux de connaitre le coin si on dois vivre ici en attendant les secours

S'ils viennent un jour.

On rejoins les autres.
Et il est toujours là, lui, l'enragé de la gâchette.
Il n'oserait pas tirer sur quelqu'un qui soutient une femme blessée, ce serait du plus mauvais effet.

Est-ce que j'suis parano ?
J'me fais des idées quand j'me dis qu'il veut ma peau ?
Je n'sais pas. Dans l'doute je d'vrais garder un oeil sur lui, ne jamais lui tourner l'dos, le garder dans mon champ d'vision, sans lui montrer que je me méfie de lui. Je devrais... m'occuper plutôt d'Hateya.

Je l'ammène près d'un arbre pour qu'elle puisse s'appuyer sur le tronc.

-installez-vous ici.

Qu'est-ce qu'on peux faire pour sa cheville ? Un genre d'atèle peut-être ? Si ça bouge pas, ça fera peut-être moins mal.
je prend quelques branches et je cherche quelque chose pour les assembler autour de sa cheville. Tu tissus ce s'rait bien, mais j'en ai pas sous la main, par celui que je porte... oh et puis zut, je peux bien sacrifier une manche de ma chemise pourrie.

ssscratcch

Je la déchire en plusieurs bande et je lui bricole une atèle comme je peux, en essayant de pas lui faire trop mal.

-Ça va ? Vous avez l'droit d'm'insulter si j'vous fait mal. Ça ira mieux après.
Si c'est cassé, il vaut mieux pas que ça bouge de trop.

Bon... C'est bien joli, mais... On devrait ptet explorer un peu, non ? Ce serait mieux de connaitre le coin si on dois vivre ici en attendant les secours

-bonne idée.
Il faudra trouver de l'eau douce aussi, si on n'veut pas être malades. Avec un peu d'chance, on en trouvera sur cette île, sinon il faudra faire de quoi récupérer l'eau d'pluie.

J'irais bien aller en chercher, dès que j'aurais fini de m'occuper de la cheville de la d'moiselle. Sauf si Lucky y va.

Loka nous mène un peu plus loin, ou se trouvent quelques personnes, je me suis appliquée le long du chemin, j’en ressens les efforts au plein milieu de ma cheville. Il me faudrait vraiment trouver de la sauge …

S’en suivent les présentations. Je balaie l’endroit du regard, puis avec un sourire mitigé je salue de la main l’homme à la moustache. Il parle d’exploration, ouais bien sûr, je marcherai sur les mains….

Un mec avec un flingue ??!! Qui sont-ils ces gens ?

Bon, au moins quoi qu’il arrive si l’autre est en vie, on aura de quoi se défendre, enfin.. Il aura de quoi se défendre … Quand à nous… C’est une autre histoire.

Amadeus, me tire de mes réflexions, en m’emmenant tout proche d’un arbre, avec son aide, je me laisse glisser le long du tronc afin que je puisse m’assoir, et m’appuyer.

« Merci ! »

Je m’apprête à farfouiller dans mes poches quand je remarque que mon interlocuteur ramasse des bouts de bois.. Le feu ? Je remarque rapidement qu’en fait il fait tout ça pour moi … Il trafique autours de ma cheville, et s’essaie à immobiliser ma cheville pour pouvoir y poser son attèle.

« Aïe !!! »

Une douleur si intense que mes doigts se plantent dans l’avant-bras de mon secouriste.

« Désolée !! »

C’est un sourire timide qui s’affiche sur mes lèvres.

Lui semble tout à fait partant pour aller l’explorer l’île, c’est vrai, si on est coincé ici pour je ne sais pas combien de temps, va falloir survivre. Mais ce gars-là …

Avant qu’Amadeus ne se relève, je lui choppe le bras, cela l’oblige à s’avancer vers moi. Alors, discrètement, je lui murmure quelques mots.

« Vous n’allez quand même pas me laisser avec un mec avec un flingue ? J’ai déjà échappé à la mort aujourd’hui, ce n’est pas pour tenter le diable … Ou alors trouvez-moi des feuilles de sauge, que je puisse au moins me déplacer ! »

J’aborde un regard suppliant, en espérant qu’ainsi il ne me laisse pas toute seule.

La grossièreté, c'est pas sont truc. Visiblement, elle préfère faire mal physiquement. Enfin, j'ai pas vraiment mal quand elle serre... peut-être un peu... disons que ça surprend. Mais de toute façon, c'est pas grave.
Quand j'ai fini, elle m'attrape encore l'avant-bras et me tire vers elle pour me parler à voix basse.

Alors elle aussi, elle le trouve flippant le Lucky...

-ok
je ne vous laisse pas seule avec lui.

Moi non plus je ne lui fait pas confiance. Mais alors pas du tout ! Mais ça, je ne lui dis pas pour ne pas l'inquiéter inutilement. Je ne lui dis pas non plus que je suis persuadé qu'il veut me tuer. Je suis peut-être parano. Peut-être que je me trompe, que c'est juste une impression, un air qu'il se donne... Nan ! je le sent vraiment pas ce mec.

J'espère que lui il va partir explorer pendant que je reste avec elle.
Sinon...
je regarde autour de nous

-J'peux p't-être vous trouver une béquille...

Où c'est qu'il y a une branche assez grande et assez épaisse pour qu'elle s'appuie dessus ?

-sinon, je peux vous servir de béquille pour qu'on aille chercher de la sauge ensemble.
Mais de toute façon, je n'vous laisse pas avec lui.

Ça, je le dis pas trop fort, pour pas qu'il l'entende.
C'est idiot, c'est ma peau qu'il veut, pas la sienne. Mais c'est toujours bon d'avoir quelqu'un avec soi. Et puis si je la laisse là, il va la séduire. Comment il fait ? Pff ! N'importe quoi moi ! Il faut être cinglée comme Vicky ou Loka. Mouais, parait qu'les méchants sont toujours plus séduisants... Peut-être que si j'me comportais un peu plus comme un gros connard... trop bon trop con... mais non ! Je n'suis pas trop bon !
Je suis sympa là, j'ai fait une atèle, j'cherche une béquille, j'pourrais même la porter pour aller chercher d'la sauge, même si yen a pas. Mais tout ça pour m'éloigner de ce type surtout !