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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 L'Eveil (Avant la Rédemption ?)

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Bordiga
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MessageSujet: L'Eveil (Avant la Rédemption ?)   L'Eveil (Avant la Rédemption ?) Icon_minitimeVen 6 Sep 2019 - 19:05

Personne n'était venu. J'ai attendu pendant une plombe pour me rendre compte que je m'étais fais baiser la gueule. Peut-être que tout ce beau monde était de mèche et qu'ils voulaient juste me fumer la gueule et liquider le vieux pendant qu'il était inoffensif. Merde. Merde, merde, merde, merde, merde. Nej s'était foutue de ma gueule, peut-être même que Avalga également de son côté. C'était peut-être juste une ruse pour me tenir écarter du vieux et pouvoir lui régler son compte. J'ai patienté énormément de temps, jusqu'à me faire tirer dessus. Ils me sont tombés dessus comme la peste sur des pauvres, ils ont tout certainement voulu me liquider. Salopards, vous ne m'aurez jamais ! J'ai préféré prendre la poudre d'escampette, me cacher dans un coin en attendant que le calme revienne. Mais est-ce que tout allait revenir comme avant ? J'étais naïf, encore cette partie de moi qui était un gosse innocent qui pensait que tout redeviendrait comme avant. "Novlangue périra dans un gigantesque holocauste révolutionnaire", comme avait dit le vieux Melton. Il avait raison, même si tout cela paraissait totalement fou.

Melton, Melton, Melton... Mais oui, c'était la solution ! Si on ne pouvait compter sur rien n'y personne, il restait le rejeton du dernier psychopathe à qui l'on doit les Orgiennes et un tas d'autres saloperies dans le genre. Quand tout avait pété et que nous avions pris notre hélicoptère, il nous avait suivi. Je pensais savoir où il se cachait, il fallait juste que je sois réellement prudent. Melton Jr avait hérité de la même phobie sociale que son père et était tout autant lâche que lui. Certaines transmissions génétiques ne mentaient pas, il suffisait de les suivre et de les interpréter correctement. Melton Jr était la clé, mais il fallait s'assurer qu'il était encore vivant. Pour cela, j'ai mené mon enquête. Il devait certainement traîner dans un coin, être roulé en boule en pleurant. Je n'ai pas le temps de faire dans le sentimentalisme, l'avenir du vieux est plus important que le reste. Puis, il a eu un paternel aussi, alors il devrait peut-être comprendre. Fallait seulement que je puisse le trouver. Remuer ce qui restait de Novlangue était à la fois simple et à la fois extrêmement compliqué. Par où commencer ? Où est-ce qu'un petit génie asocial irait se planquer... ?

J'avais toujours des mouches qui me collaient au cul. Je ne sais pas réellement ce que voulaient ces mecs, mais ce qui était certain c'est qu'ils ne voulaient pas faire un poker, ou taper la discute. Melton Jr était ma priorité. J'ai passé les trois jours suivants à chercher absolument partout, dans tous les recoins que je connaissais, toujours suivi par mon fan club. Par moment j'arrivai à les semer, à d'autres moments c'était réellement chaud. J'ai réussi à en liquider un ou deux, mais j'ai l'impression qu'ils sont au moins une cinquantaine à me chercher. Qui sont ces mecs et qu'est-ce qu'ils peuvent bien me vouloir ? Trouver Melton Jr, le trouver, lui ramener son cul et faire en sorte que le vieux se réveille. J'avais de toute manière aucune autre solution devant moi. Par un bol incroyable, j'ai réussi à savoir où il créchait : Il s'était réfugié dans ce qui restait du Mirail, entre les cadavres et les rats. Fallait maintenant le chercher par la peau du cul. Je n'ai pas eu trop de mal à le trouver (finalement!) et pour le convaincre de venir, je lui ai foutu une paire de baffes. Comme son illustre père, c'était un ectoplasme qui n'avait aucune estime de lui. Mais il avait trop peur de mourir, donc le choix était vite fait pour lui. Il allait me suivre et un point c'est tout.

Retour jusque chez le vieux, avec Melton Jr. De manière incroyable, les types qui me collaient au cul depuis ces derniers jours ont subitement disparu. Peut-être que je devenais psychotique ou que j'avais des hallucinations. Mais réellement plus rien, rien du tout hein ! Même Melton Jr m'a pris pour un cinglé quand je lui ai raconté cette histoire. Il manquait pas d'humour au moins, c'était à son avantage. Maintenant, fallait convaincre Avalga que je pourrais pas lui filer les Orgiennes, mais qu'il fallait absolument qu'elle me foute la paix le temps que Guinea se remette sur pied. Autant demander l'impossible. Alors quand je me suis pointé et que j'avais avec moi que le petit Melton Jr, l'ambiance était franchement froide pour être tout à fait exact.

- T'es pas un peu entrain de te foutre de notre gueule, Bordiga ?

- Si j'avais envie de me foutre de ta gueule, je t'aurai raconté une histoire du style "C'est un gars qui rentre dans un café et plouf", ou une histoire pas marrante comme ça.

- C'est qui cette petite merde ?

- Lui ? C'est le fils du mec qui a inventé les Orgiennes. Enfin je sais pas si inventer est le bon terme. Le type était fétichiste, enfin il avait un problème avec les robots. Enfin... Je... Bref.

- C'est le fils Melton ?!

- Non, c'est le Père Noël. Bien entendu que c'est lui.

- Tout ça c'est bien beau, mais tu n'as pas honoré le contrat qu'on avait passé...

- Raaah, tu me saoules ! Tu vas m'écouter, j'ai passé les derniers jours à chercher cette petite merde pour la ramener ici, j'ai eu cinquante bonhommes au cul qui étaient des coureurs de fonds, j'ai... Hey, attends une minute. Les guss qui me suivait, c'était des mecs à toi ?

- Je t'ai dis que le Comité avait des yeux partout. Et pas que des yeux partout, il a aussi de quoi se faire entendre.

- T'es chiante avec ton histoire de Comité, je t'ai dis que j'en avais plus rien à foutre. L'Eveil, la Rédemption et toutes ces conneries, c'est un rêve inaccessible.

- Ce n'est pas l'avis de Guinea en tout cas.

- Je... Tu me fais chier, je n'ai pas envie d'avoir cette discussion en ce moment avec toi. Est-ce qu'il est possible que l'on puisse filer à ce monsieur du matos et qu'il puisse essayer d'aider le vieux ? C'est tout ce que je demande !

Avalga fit un geste avec deux doigts de sa main droite, comme un signal. Qu'est-ce que j'allais me prendre dans la gueule ? En fait, rien du tout... Plusieurs hommes nous escortèrent jusqu'à la chambre où se trouvait le vieux. Il était toujours allongé sur ce foutu lit, sans bouger, sans broncher. Il ressemblait presque à un cadavre. J'avais peu de foi dans ce que Melton Jr pouvait faire, mais je lui ai fait comprendre qu'il était la dernière chance pour Guinea et qu'il fallait pas qu'il loupe son coup. Guinea lui avait sauvé la vie, maintenant il fallait qu'il lui sauve la sienne. C'était maintenant, ou jamais.
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Guinea
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MessageSujet: Re: L'Eveil (Avant la Rédemption ?)   L'Eveil (Avant la Rédemption ?) Icon_minitimeMar 10 Sep 2019 - 19:58

« Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire. » - Elder Camara

Every whisper,
Of every waking hour,
I'm choosing my confessions ♪

Il semblerait que tout le monde soit d'accord pour admettre que le fait de tomber dans le coma n'est une expérience anodine. Le fait que Guinea soit depuis trop longtemps dans cet état, pourrait sans doute aggraver son cas. Mais là n'est pas le fond de l'affaire car dans le fond, Guinea s'en cogne complètement. Lui, il est persuadé que sa vie continue mais pas comme avant. Il s'est vu couché sur ce foutu lit, avec des gens venant le voir et lui parlant. Il ressent constamment cette douleur là où se trouvait jadis son œil, une douleur vive et intense qui le brûle, comme si l'on était entrain de lui retirer à nouveau son œil mais à la petite cuillère. La sensation d'être présent, mais de ne pas être là. Toutes ces voix qu'il a entendu, il pouvait mettre des visages dessus. Il était là, mais sans être là. Si l'on met de côté ses douleurs sporadiques qui venaient s'attaquer à lui, le reste de son temps passait dans une sorte de plénitude inexplicable. Il n'était plus réellement dans son corps, il n'était d'ailleurs plus là. Il lui arrivait de se casser, d'arpenter les couloirs, de sortir pour voir Novlangue vivre. Mais le monde tournait à l'envers.

En sortant de là, il avait aperçu Stražar, son vieux pote de toujours. Ce dernier continuait de se promener dans un Novlangue totalement défiguré par un cataclysme, continuant d'être ce personnage condescendant mais plein de vie. Qu'était-il devenu ? Aucune idée, en essayant de le suivre ce bon vieux porteur de fez s'était tout simplement volatilisé. D'autres personnes étaient venu frapper sa mémoire, comme un souvenir lointain. Il distinguait clairement des visages, mais pas les bonnes voix. En suivant un de ses spectres, il se retrouva devant ce qui était hier encore l'Opéra. Il se revoyait lors de cette soirée là, entrain de le faire péter. Avec qui parlait-il ? Aucune idée. En s'enfuyant dans la direction opposée, il commença à pleuvoir des cordes. En face de lui, une femme pointant une arme sur lui. Sans doute quelqu'un du NOD, une jeune femme qu'il connaissait de visage, mais pas de nom. Sans doute une infiltrée, quelque chose comme ça. Puis une détonation et il bascule en arrière, retombant sur un sol mou. Impossible de mettre quelque chose de logique là dedans.

De temps à autre, il entendait la voix de Bordiga. Ce dernier lui parlait, mais impossible de le voir. Comme un écho, sa voix se répercutait dans l'immensité du délire de Guinea, cette réalité alternative qu'il ne cessait d'arpenter. Puis, des sanglots. C'était toujours Bordiga. Guinea courrait, fuyait pour ne plus entendre ces sanglots. Il était là impuissant, continuer de s'enfuir sans rien pouvoir faire. Il aurait voulu lui dire "Hey gamin t'inquiète pas, j'suis là", mais cela aurait été sans effet. La prison. Peut-être l'un des moments les plus fameux de l'équipe des WAT, un raid totalement foireux qui n'aura strictement servit à rien. Il y avait lui, Stražar et Nyriss. Nyriss... Un souvenir douloureux, une plaie ouverte sur laquelle on s'amusait à verser du sel dessus. Il l'apercevait de temps à autre, avec sa perruque rousse de l'époque. Il riait, se rappelant lui dire que cela lui allait bien. L'innocence des flirts qui finissent inexplicablement en dégoût. Tout explose, il fini envoyer dans un mur. A nouveau Bordiga entrain de pleurer. Guinea court, court et court encore. Est-ce la réalité ou alors son esprit qui lui joue des tours ? Où est-il ? Quelle jour est-il ? Est-ce qu'il fait beau dehors ?

Un choc violent qui le fait tomber à terre. La voix de Bordiga se fait de plus en plus pressante, de plus en plus étouffante. Il se bouche les oreilles pour ne plus l'entendre, lui hurle de s'en aller. Vœu exhaussé, il se retrouve au milieu d'une prairie verte, un cadre idyllique où il n'a plus mal. Mieux, il arrive à voir avec ses deux yeux. Trop beau pour être vrai ? Il s'élance, courant sous un soleil qui recouvre son visage, le mettant en extase. Il ferme les yeux, continuant de courir en ouvrant les bras en croix. Voilà, c'est la plénitude. Puis soudain, retour de la douleur. Tout revient subitement à lui, tout : Moses, Stražar, Nyriss, Bordiga, Nej... Des explosions, du sang, des larmes. Il trébuche et se retrouve de nouveau dans l'enfer de Novlangue. Une imposante tour, sans doute celle des WAT. Qu'est-ce qu'il vient faire ici ? Aucune idée, mais la voix de Bordiga l'appel au loin, tandis que celle de Nyriss est toute proche : Elle est là, le tirant par la main pour l'emmener avec lui. Il aimerait résister, mais ne peut pas. Il ferme son unique œil, se laissant traîner. Une nostalgie inqualifiable le saisit. Il rouvre les yeux, Moses est en face de lui. Moses, vieille canaille, salopard d'Irlandais de merde, sale taupe ! Guinea l'insultant, mais le vieux ne bronche pas, il se contente de lui sourire.

Un choc puissant au niveau de la cage thoracique. Il se retrouve propulser en arrière, volant dans les tables et les chaises. Qu'est-ce qui est entrain de se passer ? La voix de Bordiga à nouveau. Puis, une autre voix. Il l'a connait, il l'a déjà entendu. Il n'arrive pas à remettre la main dessus. Ecran noir. Murs blancs. Le vieux Melton est en face de lui et lui rigole au nez. Guinea s'en va pour lui mettre un poing dans la gueule, mais n'y arrive pas. Une force le retient, est entrain de le happer. Le vieux Melton commence alors à lui hurler dessus, tandis qu'il est entrain d'être secoué dans tous les sens. La douleur à nouveau, mêler à la voix de Bordiga. Encore et toujours. Puis, une autre voix. Le vieux Melton semble toujours parler au loin, mais ce n'est pas sa voix, comme si on avait mit une bande-son pour la couvrir. Il vient de comprendre : Il ne s'agit pas du vieux, il s'agit du fils ! La voix de Bordiga l'appel, l'exhortant à se réveiller. Guinea lève la tête pour trouver d'où cela vient. Il se sent aspirer, n'a plus la force de résister. Il a terriblement mal. Il hurle le nom de Bordiga à son tour, comme un dément.

...

Guinea ouvre son œil. Il clignote plusieurs fois avec ce dernier, alors que tout est flou et que l'on continue de hurler son nom à côté de lui. Il respire lentement, ne bougeant pas. L'Eveil ?
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MessageSujet: Re: L'Eveil (Avant la Rédemption ?)   L'Eveil (Avant la Rédemption ?) Icon_minitimeSam 3 Juil 2021 - 19:54

« Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire. » - Elder Camara

Guinea avait littéralement pris dix ans, peut-être plus. Plongé dans le coma après une chute vertigineuse dans un engin volant qui aurait pu définitivement le flinguer, on peut dire qu'il l'a échappé belle. Surtout que l'on aurait pu profiter de tout ce temps pour le charcuter, le rendre définitivement inoffensif ou alors le tuer. Mais rien n'avait été fait dans ce sens, peut-être parce que le mythe qu'il est semble plus fort que lui-même. Guinea n'est pas Guinea, ou alors Guinea n'est que l'enveloppe charnelle d'une autre personne dont l'identité est morte depuis longtemps, bien avant tout ça. Mais c'est bel et bien à cause de cette aura qu'il est encore vivant et qu'on lui adresse de nombreuses révérences parmi les insurgés. L'on pourrait presque oublier que durant un temps de sa vie, il avait flirté avec la folie. Tuer, tuer, tuer encore plus, on aurait pu croire à la fin du monde comme si la parousie allait s'accomplir et que Guinea serait celui qui viendrait s'asseoir à côté du Messie lors de son retour. Mais le Messie n'était-il pas Guinea ?

Ou du moins n'a t-on pas voulu lui faire endosser ce rôle ? Lui, révolutionnaire anonyme et dynamiteur à ses heures perdues ne souhaitait finalement que retrouver l'anonymat qui lui manquait depuis toutes ces années. Retrouver l'anonymat, mais aussi repartir faire ce qu'il a toujours fait de mieux : Lutter, peut-être pour un monde meilleur mais lutter pour que rien ne soit plus comment avant. Sauf que, rien n'était déjà plus comme avant. Dans le fond, il était une antiquité avec le temps qui a passé. Pour se remettre en condition, il passait beaucoup de temps à faire de l'exercice et à se reconditionner pour avoir une condition physique potable. Mais le poids des années était bel et bien là, ses blessures ainsi que sa tombé dans le coma l'avait changé. Sa barbe devenait blanche, ses cheveux longs l'étaient de moins en moins et commençaient également à perdre de leur éclat.

Seul le fait d'être un vieux con aigri semblait encore impossible pour lui, bien que des penchants existaient déjà auparavant. Mais dans toute cette histoire, il avait réussi à s'embrouiller avec Bordiga. Celui qu'il considérait comme son fils depuis toutes ces années avaient bien changé. Son "absence" dû à son coma avait transformé le petit adolescent en jeune homme qui savait ce qu'il voulait et plus que tout, qui n'avait plus besoin qu'on lui dise quoi faire et comment devoir le faire. Quand Guinea lui exposa son souhait de reprendre du service, Bordiga lui dit qu'il était contre. Alors ils s'engueulèrent, encore et encore. Le caractère du vieux avait déteint sur le jeune et la répartie se trouvait des deux côtés. Mais ce fut Bordiga qui lâcha prise en premier devant l'entêtement de Guinea. Il lui dit que s'il souhaitait crever, alors il ne serait plus là pour l'aider comme il l'a fait durant toutes ces années car émotionnellement il ne le supporterait pas. Comme un connard égoïste, Guinea ne répondit rien et se contenta de l'ignorer.

Alors, le jeune fils prodigue décida de prendre ses affaires et de tout simplement se barrer. En l'espace de quelques années, Guinea avait réussi à s'aliéner deux personnes qui comptaient le plus pour lui : Il y eut d'abord Nyriss qu'il avait traité comme de la merde car après tout "c'était qu'une machine à forme humaine". Dans son for intérieur, il savait parfaitement qu'il avait déconné et qu'il avait foutu en l'air la plus belle chose qu'il avait connu au cours de sa vie récente. Maintenant, il avait réussi à s'embrouiller avec Bordiga, qu'il considérait comme son propre fils et comme quelqu'un en qui il pouvait avoir entièrement confiance. C'était un gâchis énorme, tout simplement parce qu'il était un sale con doublé d'un caractère de merde. Mais on ne se refait pas, un homme ne change pas comme on le dit si bien, il se contente de vieillir et souvent assez mal d'ailleurs.

- Alors comme ça, t'as réussi à t'embrouiller avec Bordiga ? Bravo Guinea, tu es sans doute la meilleure figure paternelle que l'on peut rêver !

- Je suis pas d'humeur à entendre tes conneries Avalga ni même tes sermons débiles.

- Désolé, mais cela me semblait assez grave pour que je vienne t'en parler directement.

- En venant te foutre de ma gueule et en m'insultant ? J'suis peut-être un mauvais père, mais au moins j'essaye de soigner ma communication avec les autres.

- On va l'a faire rapide Guinea : Tu ne m'aime pas et à vrai dire, je ne t'aime plus des masses non plus. Mais il y a des personnes qui pensent le contraire...

- Tu peux leur dire de venir les uns après les autres me lustrer ce que je pense, ça ne changera rien du tout. De toute, je vais aussi me casser d'ici.

- Pour aller où ?

- Je ne sais pas encore, je verrai.

- Etant donné que tu n'es pas n'importe quoi, tu peux t'approvisionner ici une dernière fois.

- Merci, comme si ta gratitude changeait quoi que ce soit à la situation.

- Au fait Guinea, ton gamin n'est pas parti tout seul. Il a décidé de prendre le fils de l'autre fou furieux avec lui dans son voyage. Je pense que tu aimerais le savoir. Prends son de toi dehors.

Pourquoi donc Bordiga avait-il décidé de prendre Melton Jr avec lui avant de s'en aller ? Quelque chose ne clochait pas dans toute cette histoire. A coup sûr, ils étaient entrain de faire des conneries. Du moins, Bordiga allait entraîner le fils Melton dans ses conneries. Guinea soupira longuement en prenant sa tête à deux mains. Il ne pouvait décemment pas les laisser faire n'importe quoi, surtout pas maintenant. S'il était un con ingrat par moment, il savait cependant renifler quand les emmerdes se profilaient à l'horizon. Ni une ni deux, il pris la décision qui s'imposait : Partir à la recherche des deux zigotos. Il profita du passe-droit que Avalga lui avait donné indirectement pour prendre des vivres, de quoi s'armer convenablement et pouvoir partir à l'aventure. Il ne salua personne, ni fit des adieux à personne.

Comme le mythe qu'il était, il allait à nouveau disparaître pour possiblement revenir dans quelques semaines ou moins. C'est tout ce dont les gens de la résistance avaient besoin. Un espoir même infime et minime, tant qu'il pouvait s'incarner dans Guinea. Une vie de merde à n'en pas douter pour lui, lui qui aimerait disparaître définitivement pour n'être plus que cet anonyme qu'il souhaite de tout son être. Mais le moment n'était pas encore venu. Viendra t-il seulement un jour ? Peut-être, mais sans doute le jour de sa mort.
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