A la fois intime et conviviale, le restaurant vous offrira les plus délicieuse spécialité du monde entier... J'ai bien dit, du monde entier... Attention, c'est interdit ! Tout ce qu'on vous servira est interdit...

Sydney... Elle semble tenir l'hôtel à elle toute seule et posséder le don d'ubiquité.

Elle est maladroite
Elle bouscule Ymir, un verre glisse et se renverse sur son plateau. Ymir est taché.

Pardon m'ssieur

Elle prend son torchon pas très propre et essuie le garçon nerveusement, n'importe comment d'ailleurs.
Ce n'est que de l'eau, ce n'est pas si grave.

Elle s'excuse encore et s'éloigne.
Elle se retourne pour le regarder a travers sa mèche.
Étrange.

Elle reprend son cycle infernale, jongle entre les tables, visiblement mal à l'aise, et trébuche en passant prés de Lambda.
Boudu sauvez des eaux, Lambda est épargné, mais bousculé.

Arrivée au pas, la table de Gabrielle et Meredith.
Désolé, mais le plateau vacille en même temps que la démarche chaotique de Sydney.
Plouf, le liquide coule sur la nappe sèche et blanche.

Elle s'excuse, maladroite et confondue ?
Elle sort son torchon passa partout et nettoie les dégâts, toujours n'importe comment : les verres qu'elle renverse, les assiettes et couverts qu'elle dérange, en témoignent.

Désolé. Je suis désolé.

Des excuses à la hâte, pour disparaitre aussi vite que possible derriere les portes des cuisines.

[Vient de la Chambre 206]

Le ton reste identique à celui de l'extérieur, rouge et noir. Distingué mais sans chichi... Moderne.
Le plafond est tellement haut ! N'allez pas vous tordre le cou à l'admirer, le plus beau est à votre hauteur.
Les formes s'affrontent aussi, les arêtes et les courbes jouent des coudes. Les façades écaillés, les grandes baies vitrées, les dalles au sol, contre les colonnes fantastiquement titanesques, les mobiles éclairés, et les murs au fond de la salle.
C'est dans ce cadre somptueux que nos deux repêchés embarquent.

Spoiler:

_ Bonjour, nous aimerions manger s'il vous plaît.

Le serveur les guide jusqu'à leur table. On avait visiblement prévu leur arrivée. Par contre ils ont du se méprendre sur le nombre...
C'est à une table pour six personnes que Éric et Nina sont installés.
Éric a beau s'expliquer, les choses ont été faites ainsi et il est impossible d'en changer.
Après les avoir installés, le serveur s'échappe sans demander son reste.

_ Bien... Au moins nous aurons de la place.
Alors Nina... Vos impressions ? Un peu déboussolant, pas vrai...

Bien ! Et si nous jetions un oeil sur ce que nous a concocté le chef...
Allez-y, regardez à l'intérieur de ce cahier... Ne paniquez pas, il y a de nombreux mets.
Si vous avez une question, je pourrais essayer de vous renseigner. Les serveurs sont également là pour cela.

Et maintenant la serveuse omniprésente, toutes les portes de toutes les chambres de ce foutu couloir s'étaient ouvertes en même temps sur la même petite brune qui annonçait l'heure du repas a tout le monde, et pourtant ce n'était pas plusieurs filles identiques, c'était la même fille a plusieurs endroits en même temps. C'était complètement surréaliste

*Ça doit être maintenant que j'arrête de chercher a comprendre.*
*T'as pas vraiment essayé non plus, tu voulais juste casser la vitre*
*Oui, bon, ça va hein* dit-elle avec l'équivalent mental d'un haussement d'épaule.

Ils traversèrent le couloir et s'engouffrèrent dans l'ascenseur, quelques secondes plus tard ils étaient au rez-de-chaussée, dans le hall grandiose de l'hôtel, Miki ne s'interressa pas a la décoration, elle avait vu l'énorme porte tournante qui donnait a l'extérieur et s'en approcha d'un pas décidé.

*Et le diner?*

Juste pour voir, juste pour confirmer l'idée qui lui trottait dans la tête, elle s'écarta pour laisser entrer un gros bonhomme suant suivit d'une paire de petits gars en uniformes qui poussaient un chariot au doré clinquant sur lequel s'empilait une grosse quantité de sac et valises en cuir. Elle entra dans le tourniquet et appuya sur la barre, dorée elle aussi, qui permettait de le faire tourner, et ressortit dans le hall sans avoir même sentit un courant d'air venu de l'extérieur …

*Ha … Je crois qu'on est bel et bien coincés ici*

Elle regarda avec une certaine frustration une poupée perchée sur des chaussures improbables passer devant elle et s'engager dans la porte tournante sans se retrouver de nouveau dans le hall. Elle en aurait hurlé. Mais elle était beaucoup trop bien conditionnée pour cela, et seul Mike l'entendit marmonner des imprécations.

*On avait pas parlé d'un diner?* Demanda Mike presque timidement n'osant pas vraiment intervenir dans la mauvaise humeur de sa sœur qui se tenait debout au milieu du hall en fusillant la porte du regard.
*Aller viens, tu peux rien y faire de toute façon* rajouta-t-il en lui prenant la main avec une caresse d'apaisement, *Il doit y avoir une raison, une explication a tout cela, et on ne la trouvera pas si tu essaie de tout casser ou si tu reste plantée la jusqu'à demain.*

Elle grommela encore un peu, pour la forme, avant de se laisser entrainer vers le restaurant. Quand ils passèrent la porte ils virent disparaître la serveuse, la même que celle qui était venu leur annoncer le diner, décidément elle était vraiment partout. Ils avancèrent un peu dans la salle en regardant de droite et de gauche, et finirent pas s'assoir a une grande table ronde face a un homme seul qui avait l'air a peu prés aussi a l'aise que les frangins qui se tenaient toujours par la main comme des enfants perdus.

[hrp : assis a la même table que ymir, en face de lui]

Suis ton instinct Marty…

Cette petite voix dans ma tête guide mes pas. Je vais l’écouter, je vais partir de cet hôtel, et je vais retrouver Suzy. Et ensemble, on reviendra dans ici, je l’emmènerai dans le placard géant où elle pourra se choisir plein de jolis habits. Et après, on retournera dans ma chambre, parce que j’ai gardé la clé. On prendra des bains avec tellement de mousse que ça débordera de partout. Et après, on sautera sur les lits, avant de se laisser tomber sur le dos et de s’endormir aussitôt, le sourire aux lèvres. Et on vivra ici, tous les deux, comme des riches.

Suis ton instinct Marty…

Je fais que ça depuis tout à l’heure, mais mon instinct ne semble pas avoir un meilleur sens de l’orientation que moi. Je crois que ça fait trois fois que je repasse par là… Pourtant, j’ai fait appel à tous mes sens, tel un petit scarabée imitant son grand maitre.

Suis ton in…

Ça y est. Un de mes sens est en éveil. Sur le qui vive, il a capté quelque chose. C’est tellement fort que je le ressens dans le ventre. Ça chauffe, c’est là, j’ai réussi, je suis puissant.

... testin Marty, le resto est par là !!!

Narines en exergue, je file les yeux fermés. Je cours vers cette porte, qui est heureusement restée entrouverte. Quand j’entre en contact avec elle, elle freine ma course tout en allant rebondir avec fracas contre le mur. Une entrée discrète, dans cette grande salle presque vide. Remis de ma rencontre peu amicale avec la porte, je reste émerveillé par ce restaurant. Les plafonds sont si hauts… Pour bien m’en rendre compte, je lève le bras, et tente de calculer la distance qu’il reste entre ma main et le plafond. Au moins vingt fois moi. J’ai envie de tout toucher, de tout voir, de tout sentir. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau. Quand je croise un regard, je lui envoie tout mon émerveillement. Est-ce que lui aussi il a vu ça ? Et elle, elle a touché comme c’est doux ?

Ren-ver-sant.

Si j’étais tout seul, je me laisserais me renverser. Mais je suis dans un restaurant chic, et j’ai une cravate. Alors je dois avoir les manières d’un gentleman. Je dois rester fier et digne, comme un homme. Sur les tables, aucun plat de servi. Pas de serveurs en vue non plus. Le service n’a pas du commencer.

Hep ! Quelqu’un a un’clop’ ?

Parce qu’en attendant, j’m’en grillerais bien une…

Encore un endroit somptueux, et je dois dire que je pourrais m'y faire assez vite, mon seul regret est que ma robe pourpre n'est pas assorti à la déco. Je suis Eric sans broncher, observe vaguement les quelques personnes assises. Les tables sont encore bien vides, tout le monde est très chic et il y a un peu de tous les âges, sauf des vieux... Eric doit bien être le plus vieux de l'assemblée, il a connu la vie d'avant lui, la vie d'avant, ça faisait longtemps que je n'y avais pas pensé, et il ne vaut mieux pas, c'est interdit. S'il y a donc une personne en qui je peux faire confiance, cela doit bien être lui, même s'il me pousse un peu trop à manger tout ces trucs trop bons à mon goût. De toute façon je ne connais personne d'autre ici, donc cette réflexion est stupide.
Concentrons nous plutôt sur le menu.

Citation :

~Entrées~

- Foie gras de canard, gelée au vin de Maury, chutney de coing, pain d’épices en mikado
- Cannelloni de girolles, purée de topinambour, gratinée au parmesan, artichaut croustillant
- Saint-Pierre, aubergine, pois chiches et supions, émulsion de coquillages
- Langoustine, butternut, cèpes aux éclats de noisettes, cappuccino de châtaigne
- Ravioles de petits pois brousse de brebis et minestrone au pistou
- Cuisses de grenouilles lollipop et mousseline à l’ail des Ours, jus au thym citron
- Écrevisses et poulpe de roche fumés, sablés au parmesan, salpicon de morilles
...

Rien ne me dit rien, voyons les plats...

Citation :

~Plats~

- Agneau de l’Aveyron, boulgour à l’oriental, brick de confit d’agneau, abricot sec
- Pastillas aux marrons, glace à la vanille de Bourbon
- Sole, royale de poireaux, pommes de terre confites, coulis de mangue
- Homard, en croûte de gingembre, épinards crémeux, papaye rôtie
- Ris de veau et foie gras, carottes toupies glacées et champignons
- Filet de bar et huîtres au « citron caviar », asperges vertes
- Queue de homard et saumon fumé bio Fettucce à la printanière, basilic thaï
- Filet de rouget, fenouil confit à l’orange et artichauts, jus de bourride
- Filet de bœuf de Normandie au beurre d’anchois, légumes aux baies roses de « Salapanta »
etc.
...

Super.
Et niveau dessert ça donne quoi ?

Citation :

~Desserts~

- Framboises en millefeuille meringué, sorbet framboise
- Millefeuille croustillant de fraises des bois crème légère à la vanille
- Assiette de fraises Gariguette et ses accompagnements
- Nougat glacé aux fruits rouges Arlettes au sucre
- Moelleux au chocolat « Ebène » panacotta Bailey’s, glace vanille
- Macaron autour du citron jaune sorbet citron
- Pastillas aux marrons, glace à la vanille de Bourb...

Génial. Et tout est comme ça, plein de mots que je ne connais même pas. Tartare de boeuf, émincés de volaille, canard confit ou à l'orange, dinde aux pruneaux avec tout un accompagnement que je ne préfère même pas citer... Mais moi, tous ces animaux là, je ne les ai vu que dans Martine à la ferme, et encore moins mangé, jusqu'à ce qu'on brûle le livre parce qu'il était interdit et que Maman avait peur, j'ai jamais trop compris pourquoi ni comment on pouvait interdire un livre sur une petite fille en jupe toute mignonne, peut-être qu'ils ne voulaient pas qu'on connaisse l'existence des animaux de la ferme.
En levant les yeux du menu et de mes pensées, surprise par le fracassement de quelqu'un sur la porte, je constate que d'autres personnes sont arrivées, ça se remplit doucement.

Cher Eric, je suis complètement perdue, alors je vous laisse choisir pour moi, mais pas quelques choses de trop copieux s'il te plait, j'aimerais bien prendre une entrée et plusieurs desserts !

Je rêve où je souris ? Je ris même un peu, et je deviens gourmande... Aïe. Cache ta joie ma grande, oui voilà c'est mieux comme ça. Je me fumerais bien une cig...

Hep ! Quelqu’un a un’clop’ ?

Je lève les yeux vers cet individu qui lit dans mes pensées, ou plutôt les baisse... Un gosse ? Oh, tant pis, pourquoi le priver dans ce lieu où toutes les extravagances semblent permises ?
Par contre je n'en ai plus que deux, ça veut dire, pas de clopes pour la digestion, j'espère que Eric ne fume pas.
Je lui fais signe de s'approcher, je n'ai pas envie de crier dans toute la salle, ni de me faire remarquer.

J’ai vu le signe de la dame. Elle a du foin, je le vois dans ses yeux. Forcément, je m’approche, avec ma démarche de tombeur. Elle a pas l’air trop vieille, j’lui lancerai peut être un salut poulette. Mais d’abord, je vais lui faire un signe ralliement du gang des louveteaux, celui dont j’ai été le boss avant de me faire virer parce que je faisais des rimes au poil à la fin de chaque phrase de la prière. Fallait bien mettre de la fantaisie dans ces paroles charabiesques qui voulaient rien dire. Bref, r’garde ça poulette. Check check sur le torse coté droit, celui du cœur, croisement des bras tête penchée, et pour finir, je tends quelques doigts et en plie d’autre pour prendre la pose finale bien distinctive du gang des éclaireurs. Faut pas confondre. On se mélange pas.

Ok c’est bon, je peux sentir du respect dans son regard. Je l’ai impressionné la gonzesse. File moi ma clope, et p’t’êt’ qu’après, j’te laisserai m’faire un bisou.

Quatorze était sorti de l'ascenseur derrière les jumeaux mais était resté un peu plus longtemps dans le hall d'entrée, essayant lui aussi de sortir, sans succès.
Le voilà donc qui arrive, droit comme un I avec sa démarche de militaire et son visage toujours impassible. Il s'arrête entre deux tables et regarde autour de lui.

Allez, on fait un tour sur soi même. Au fond à gauche il y a un couple. La femme a fait signe à un gosse de s'approcher.
Au centre, Miki et Mike font face à une personne qui montre plusieurs signes de stress.
A droite, deux tables sont occupées.
Et "clic", le robot se remet en mouvement. Ignorant les jumeaux il se dirige vers la table de l'homme qui regarde toujours son menu. Opération: Interrogatoire, méthodes non violentes.
Mais comme rien ne se passe normalement dans cette boite de conserve, ambulante et paranoïaque, il change brusquement de direction pour se diriger vers la grande table au fond à droite où se trouvent la jeune femme et le petit bout qui pourrait bien être sa fille.
Elles semblent discuter mais cela ne gêne le cyborg en rien puisque rien ne le gêne. Il s'approche donc et les interrompt:
"-Bonsoir, je suis Quatorze et ne suis hostile en rien. Je cherche à recueillir des informations sur cet hôtel. M'autorisez vous à vous poser quelques questions?"

Pendant qu'il reste là à attendre sa réponse, son implant commence à chauffer à l'intérieur de sa tête. Le Programme-Principal et le programme de S.U.R.V.I.E. ont vu leurs droits et leurs statuts prioritaires changés, comme si un utilisateur prenait le contrôle manuel de la machine virtuelle. La dernière ligne du terminal d'opération indique:

[Venant des toilettes]

Classe, le resto, y a pas à dire. Mais ce qui m'intéresse surtout, c'est les gens à l'intérieur. Parce que la question maintenant, c'est "où qu'on se met"? Et à première vue, ça va pas être facile de se décider. Je vois personne qui était dans la rue principale avec nous, ça veut dire qu'ils font pas forcément partie des bêtes de foire qu'on essaie d'impressionner. Et accessoirement qu'ils ne savent rien, à moins qu'ils soient de ceux qui tirent les ficelles. Pourquoi ils viendraient se mêler à nous dans ce cas là... bref.

Ah si tiens, le cadavre ambulant je l'ai déjà vu! Mais il s'est mis à une table trop petite, on tiendra pas là dessus à deux de plus. Sinon, y a une table avec le gamin de tout à l'heure, et un couple... ses parents, peut-être, quoi qu'ils sont vraiment pas du même âge. Une autre gamine au fond, avec une femme et le type bizarre qui vient de les rejoindre. Pis au milieu, trois autres... mouai.

Allez hop, direction la première citée... il est bizarre ce gamin, il vient de prendre une pose assez ridicule et assez marrante, finalement. Vu qu'il est en pleine conversation avec la fille, je m'adresse au troisième en posant les mains sur le dossier voisin.

Bonsoir... vous permettez qu'on se joigne à vous?

Spoiler:

_ Cher Eric, je suis complètement perdue, alors je vous laisse choisir pour moi, mais pas quelques choses de trop copieux s'il te plait, j'aimerais bien prendre une entrée et plusieurs desserts !

Spoiler:

_ Voilà, je nous ai choisi plusieurs petits...

Mais Éric n'a pu finir sa phrase. Une voix tonitruante retentit dans le restaurant. Si Éric aurait pu rapidement passer à autre chose en apercevant l'enfant responsable de ce brouhaha, Nina, elle, compte bien en connaître les raisons. Éric ravale donc ses paroles, se contente d'observer... Parallèlement, il tente de capter l'attention d'un des serveurs, avec une certaine difficulté il faut bien le dire.

Spoiler:

Le sort s'acharne sur le pauvre Éric... Un couple a apparemment décidé, après maintes hésitations, de venir vers eux.
Arrivés à hauteur de leur table, l'homme s'approche d'Éric, et, appuyé sur le dossier d'une des chaises, ose :

_ Bonsoir... vous permettez qu'on se joigne à vous?

Spoiler:

_ Écoutez, nous nous demandions justement ce que nous allions faire de ces couverts supplémentaires...

En voilà un mouvement bien étrange, j'ai pas trop compris mais au moins ça a le mérite de me faire rire. J'aime bien les enfants, ils paraissent vivants et sont bien éloignés de tout hypocrisie et manipulation, enfin je crois. Et puis ils me donnent de l'assurance, ma voix en devient curieusement légèrement plus grave que d'habitude.

Alors comme ça on fume déjà ?

Et non je ne te ferais pas la morale, je ne suis pas ta mère et puis vu notre monde, cela n'a pas la moindre importance, un sourire en coin en témoigne.

Il se trouve que j'ai effectivement deux cigarettes, et que je les partagerais bien avec quelqu'un...

Je m'interromps, un couple nous a rejoint, Eric s'occupe d'eux, je n'y voit pas d'inconvénient non plus, au fond d'autres personnes se sont installées, il y a vraiment de belles femmes dans des tenues magnifiques par ici, notamment celle qui nous a rejoins, et puis il y a cet homme avec son grand manteau noir, il me donne froid dans le dos. Je le fixe pendant qu'il s'installe puis secoue la tête pour reprendre mes esprits. Je remarque alors qu'une serveuse semble enfin prendre les commandes.

Ce que je te propose, c'est de la fumer après le repas, en digestif. - puis en chuchotant pour que seul lui m'entende - Je ne sais pas si tu as vu le menu, mais on ne mange pas des trucs comme ça tous les jours, fumer maintenant gâcherait tout le repas.
Et je lui fais un clin d'œil.

Enfin je m'adresse à toute la table, remontant un poil dans les aigüe.

Bon... soir, Je m'appelle Nina.

Tournant et retournant les couverts, j'admire ces merveilles. Ça brille et ca semble propre. J'en avais avant, chez moi, mais je n'ai aucune idée d'où ils peuvent bien se trouver, et puis de toute façon je n'ai jamais trouvé cela très pratique. N'empêche, pratique ou non, une fourchette on dira ce qu'on voudra mais c'est tout de même très joli !
Je sors de ma torpeur fourchetiére et effectue un 360° rapide du regard pour regarder la foule évoluer autour de moi.
J'espère que la ventilation marche au poil, sinon avec le nombre d'hystérique notoire dans le coin, on va manquer d'oxygène rapidement. Quoi que, à bien regarder certains doivent déjà avoir des problèmes d'irrigations sanguines.Hm...

Pourquoi tant de monde ? Je me demande comment je me suis retrouvé dans cette chambre... J'espère que quelqu'un me fournira la réponse spontanément, je ne suis pas le genre à tailler le bout de gras avec des inconnus de la surface. J'étais mieux dans les égouts. Les rats sont plus mignons et moins bavards. Et ils grouillent moins.
Dans toute cette agitation, à travers toute cette agitation mondaine, deux jumeaux s'installer à ma table.
A vue de nez, je dirait qu'ils doivent avoir quelques années de plus que moi.
Moui, je me demande surtout s'ils savent quelque chose à propos de cet endroit.
C'est donc tout naturellement que je m'adresse aux jumeaux devant moi tout en tremblant de mon culot. Parler à des inconnus... Je vais finir en pâtée pour mouette avant la fin de la soirée....

- Pardonnez moi ? Oui ? ce n'est pas que je cherche à vous importuner ou à vous vendre quoi que ce soit, mais puis-je vous poser une question ? Gratuitement ?

Mes yeux se ferme, je me passe la main dans les cheveux ( je crois que j'ai des tics quand je stresse, mais ca reste à vérifier... ) et souris de la stupidité de ma question.
Néanmoins, je n'attend pas qu'ils acceptent ou quoi que ce soit du genre... J'enchaine aussitôt :

- Où sommes nous ?