Maitre du jeu Ecoutez ma voix...
| Sujet: Second contretemps Sam 15 Mai 2010 - 17:32 | |
| Tout le quartier s’embrase, les souffles des explosions ravagent tout, le feu se répand comme un fleuve lâché par son barrage. Désormais, plus aucun endroit n’est l’abri des flammes. La Poubelle a bien travaillé. Ça sent le cramer par la lucarne, gaffe à tes fesses Fait chaud non ? Ouais ! Tout va y passer et vous allez tous crever comme des escargots sur la braise !!! C’est diabolique, terriblement diabolique, périr par les flammes Appelez-moi Lucifer ! Et baisez mes pieds Ou touchez ma bosse, Monseigneur ! C’est ainsi qu’on nomme les putains dans mon enfer… Devinez ce qu’est ma bosse ! Et flattez-la comme il se doit !Trêve de plaisanterie. Les flammes vous entourent, vous pouvez sentir la chaleur faire suer votre peau. Votre gorge vous pique, vous manquez d’air, dans quelques instants vous ne trouverez plus l’air suffisant, comme des poissons sans eau. Déjà, vous imaginez finir comme des poulets embrochés, les flammes léchant vos chairs calcinées. La douleur, la brulure, la souffrance la plus terrible qui soit, et l’odeur… l’odeur de la chair brulée… c’est vous ! Votre corps en feu et sa peau… La peur, l’angoisse, le dégout ! Ce sont ces sentiments qui restent enfoncés comme un clou dans votre cervelle, comme un doigt enfoncé dans la gorge… Brusquement, il y a comme un flash. Le temps d’un clignement d’yeux, au moment où vous pensiez crever dans les souffrances les plus atroces, le décor change, les murs changent. A moins que… ce ne soit Le temps, l’espace, vous n’êtes plus au même endroit… Qui le sait ? [Fin du premier acte] * * * * * Vous vous retrouvez tous dans le hall du grand hôtel de Chinatown, dans la même position que l’instant d’avant, lorsque le feu vous empoignait dans son piège. La même position… - Vous marchiez ? Vous marchez dans le hall, bousculant cette grosse dame, cliente de l’hôtel.
- Vous courriez ? Il y a ce mur devant vous, prêt du comptoir de l’accueil, qui arrête brutalement votre course. Ouch, ça fait mal…
- Vous étiez allongé dans la rue ? Vous l’êtes encore, allongé en plein milieu du hall du grand hôtel, sous le nez des clients éberlués, ridicule.
- Vous vous accroupissiez et protégiez quelqu’un dans vos bras ? C’est encore le cas, mais en plein milieu de la fontaine du hall du grand hôtel… Plouf
- Vous vous croyez au milieu des décombres, des flammes… C’est encore le cas, mais au pied de ces magnifiques plantes vertes qui ornent le hall… du grand hôtel de Chinatown.
De ce flash, une image restera gravée dans tous les esprits, une image que vous ne pourrez ni oublier, ni chasser. Un visage de femme. Qui est-elle, vous ne le savez pas, mais vous l’avez vu, et vous ne l’oublierez plus. Une fois repris vos esprits, vous irez voir le maitre d’hôtel qui vous donnera le trousseau de clé de votre chambre...
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