Il fait nuit, comme d'habitude, je ne sais pas quelle heure il est, je ne porte pas de montre, les gens heureux ne font pas attention au temps a ce qu'il parait, alors histoire d'aider un peu la machinerie, ben je ne porte pas de montre, c'est con, oui...

A voir le ciel il doit déjà être bien après minuit et puis de toute manière c'est toujours vers cette heure ci qu'il me fait voyager, enfin voyager et un bien grand mot, qu'il me fait déplacer je devrais plutôt dire...

Le bateau partira demain matin, mais moi je dois y monter avant tout le monde, comme d'habitude...

A peine un pied sur le bord, je sent déjà son regard insistant sur mon dos "allé plus vite qu'est ce que tu regardes !"

Oui, oui j'avance...
Plus que quelque pas et je serais dans ma cage doré, bien loin du regard de tous, me demande de quoi a t-elle l'air cette fois...

[direction - https://novlangue-city.1fr1.net/t1585-cabine-vip-suite-ben-barka#53718]

Une voiture déboule sur le quai à toute allure en dérapage contrôlé, une grosse Aston Martin DBS verte, V12, 0-100 en 4 secondes et des brouettes. De la bagnole de winner !

J'accélère à fond les ballons, je me tape un petit 200 sur l'espace qui me sépare du parking, coup de klaxon tuné, la classe incarnée ! Je freine d'un coup, deuxième dérapage au frein à main, direct à la place.

Le Super Klaxon Tuning, Trop la classe !:

Ah, j'ai senti un petit choc ... Un cri qui s'éloigne ... Un jaloux qui tente un attentat, un fou ?

J'ouvre la fenêtre, histoire d'être sûr, voir qui est l'importun ... Non, y'a personne, juste un casier à bagages laissé sans surveillance qui accumule de la vitesse sur le quai, comme si il m'avait attendu pour démarrer. Personne, j'ai dû rêver ...

Y'a même un poivrot en chemise hawaïenne à 20 mètres là-bas, il roupille la tronche dans les sacs poubelles avec une pose pas possible. Ça s'annonce mal, on dirait vraiment que je suis tombé sur une croisière de branquignoles. J'aime pas les branquignoles. Trop d'mauvais souvenirs avec des branquignoles.

J'sort d'la bagnole, Je regarde ... Non, même pas un pet sur la peinture. Rien. Je pète vraiment la classe ! ... Pas comme le gars qu'est torché là-bas ... Je choppe un chariot à bagages, j'ouvre mon coffre ... Ouaip', tout y est. Je mets tout mes sacs et mes valises dessus, y'en a un sacré paquet ... héhé, c'est pour la chasse voyez ... Ah, et puis parce que je suis détaillant en ... en ... en produits d'assaisonnements ! Du sucre, des carambars sous cellophane ... Ah, et puis des pleines bouteilles d'eau sucrées avec des petites seringues, c'est très bon pour la santé ! ... Oui, quelques sacs de gélules aussi, c'est pour le mal de mer.

Oui, c'est rassurant de voir des poneys rose volant sur des nuages violets en mer, vous devriez essayer...

Bon, c'est bon, j'peux monter ... Donc je monte à bord ... Assez de temps perdu avec des tocards à terre ... Croisière de luxe, y'a intérêt à avoir des gonzesses de luxe, parce j'ai pris tout mon kit festif ... héhéhé ...

Limousine blanche comme véhicule, moi je dis 'grand luxe messieurs dames' !
J'ajuste rapidement mes lèvres d'un large trait de rouge à lèvre couleur cerise pulpeuse et le range rapidement dans mon mini sac à main doré. Pas de bagages encombrants, tout est déjà à bord.
Ne reste que moi et moi seule à embaquer.

J'adore !

Le long véhicule stoppe juste devant l'embarcadère. Moins j'ai à marcher, mieux c'est. Dans la famille faignant je me présente, Claudia, la fille. A son papa bien sûr. Petit sourire narquois en repensant au dit papa qui m'a filé un petit paquet d'oseille pour que je puisse faire mumuse sur le bateau.
Bref ! On y est.
Le porte s'ouvre et je glisse mon pied à l'extérieur. Le soleil joue déjà avec les strass qui remplissent chaque centimètre carré de cuir de ma chaussure haut talon. Finalement seul le talon n'en est pas recouvert. Je sort entièrement de la voiture et veille a bien garder mon mini sac à main au creux de mon coude. Liasse de pognon bien au fond.
Sur ma tête un grand chapeau beige à large bord me recouvre une grande partie du visage. On ne distingue que mes lèvres rouge carmin.

Je lève le visage vers l'imposant bâtiment.

De Dieu ce paquebot est immense !!!
Que la fête commence !!!

A pas cadencé, et dandinant de l'arrière train, je fait les quelques pas me menant à l'espèce d'escalier géant qui mène directement à l'entrée du bateau. Puis je monte cet escalier comme une star allant chercher un trophée.

J'espère que le Capitaine sera là pour m'accueillir ...


Direction : Le Hall d'Entrée

"oh mamy, oh mamy mamy blue, oh mamy blue..."

Putain de radio... y a vraiment des truc de merde.
T'façon chui arrivé.

Le quai est à quelques pas, le bateau est immense...

Sacré bétaillère dis donc... manquerai plus qu'on se cogne un iceberg en plein caraïbe tiens... Comme disais ma femme, avec ce réchauffement climatique, on est pas loin de voir des pingouins a Madagascar va...

'fin bref... elle est plus là mémère alors passons à la suite... tiens, j'espère qu'ils ont prévu les coquines sur ce rafio...

Walter monte l'embarcadère... en chantonnant...

"Smooooke on the Walter....."

Ah putaing mais c'est pas vrai que la twingo elle a encoreu calée. AHlalala ben j'envoie direct le texto au cousin pour qu'il me fasse la révision parce que là c'est plus possible, et si j'lui arrange le coup avec une de mes biatchs il va me le faire gratis. ça va que lui il est facile et qu'il y'a juste qu'à l'attraper par le zgeg hein, non parce que là j'ai plus une tuneuh j'ai tout claqué dans le bateau. Heureusement qu'avé le grand standing je vais pouvoir pécho du richou,en plus il s'apelle Pacific Princess c'est pour moi ça. Ah dire que les copines elles sont parties à Caracas avec easyjette, ça ça pue grave de la bouche. Trop des cagoles.

"Bon aloreu j'ai le bikini et l'APN , ayé je peux descendre"

Je laisse la twingo au parking, ah mais c'est qu'il y'a de l'aston et de la limousine? Putaaaaaaaaaaing c'est qu'elle va me plaireu cette croisière. J'espère juste qu'il y'aura pas trop de gens qui parlent dans le dos, parce que j'aime pas ça moi les gens qui parlent pas la vérité.
Ah pis comment qu'il est trop beau le bateau, vas y je sors l'y-fone. Duckface et tof que je vais balancer direct sur facebook ça va trop bitcher dans les commentaireuhs.

Ah vas y que je regarde comment que je suis trop belle. Ah putaing mais on voit rien là c'est tout noir. Je me poste sous le lampadaireuh je biatche, ah mais comment que je suis trop une bonasse hein. Allez je vais mettre la tof en profil avec un putaing de statut:

"Wam sur le quai, fait trop auch. Départ ce soir Grav L'éklat"

Bon allez là ça vevrait êtreu bon. Bon c'est pas le tout mais ce serait bien qu'on parte là; je vais doubler les mémés parce que ça bouge que dalle ici, con.

Ginette, dans une autre vie, elle a du faire du rallye. D'ailleurs, la voici qui arrive sur le port avec un gros 4x4, vieux modèle. Puisqu'elle a un peu trop serré à son tournant sans ralentir, elle se voit obligée de freiner comme une tarée lorsque la mer commence à se rapprocher. Ça fait un beau SCROUIIIIITCH et il se met à puer une odeur de caoutchouc brûlé.
— Connerie ! qu'elle grommelle la Ginette, avant de rabattre le pars-soleil et de vérifier si elle n'est pas décoiffée ni démaquillée.
C'est que c'est de l’occasion, faut sortir le grand jeu !

Elle sort, dandine dans ses escarpins achetés chez H&M (ils taillent grands les suédois, c'est plus facile pour trouver quand on chausse du 42 et demie). Hop, sa petite valise customisée, plus celle de Michel. D'ailleurs, il est où Michel ?
— MichEEEEL ?
Du coup, le frisé se réveille. Et voilà que sa proprio s'en empare maladroitement. Il grogne, et se prend une tape sur la truffe.

Voilà, Ginette, ou miss tartiflette, est fin prête à embraquer. Elle ne jette aucun coup d’œil aux gens environnants, préférant s'absorber dans la contemplation des matelots qui lui font bien envie. Réflexe : elle sort son miroir de poche et vérifie son duvet et ses sourcils.

Putain, elle se complimentera jamais assez d'avoir payé cher ces séances de laser. Le trikini n'attend plus qu'elle au fond de la valise !

Et à l'abordage !

Un somptueux Hummer limousine s'arrête sur le quai, tout prêt de la passerelle pour monter sur le bateau. Il faut bien éviter à madame de trop marcher.
Madame qui, vous me dites? Mais Madame De France! De France, pardi! La très connue, la très douce, la très gentille, la très généreuse... enfin bref! Madame De France!

Ah... Enfin arrivés. Si vous saviez à quel point j'ai envie de pisser, moi! Le trajet à été long et j'ai la forte envie de me dégourdir les pattes (et de pisser, mais ça je l'ai déjà dit).
Mon humaine ouvre la porte. L'extérieur me fait le même effet que si je voyais le paradis! Bon, y'a juste un gros truc flottant qui me bouche la vue mais c'est pas grave. La mer, j'aurais tout le temps de la voir Mais l'extérieur représente pour moi en cet instant, des WC géants auxquels je vais m'adonner là, tout de suite, maintenant.
Bon, maintenant : pipiiiiiiiii !
Je m’expulse à l’extérieur. En avaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnt…
Non mais tu va me lâcher connasse ?! J’veux sortir ! Lâche-moi ou je t’urine dessus !

Allons ! Allons ! Bichon, arrête de gigoter comme ça ! Qu’est-ce qui t’arrive enfin ?

J’veux aller aux chiottes, merde ! Tu me soule vieille !

Tu es pressé de faire cette croisière ?

Nan !

Moi aussi, tu sais ! Alors, en avant mon petit Bichon !

Wouhou… En avant pour la croisière… En attendant, je dois toujours pisser…

Madame entame la monté de la passerelle suivit de prêt par le couillon qui a accepté de lui porter ses affaires.

Madame, les animaux doivent être tenus en cage lors de…

Oui, oui, oui…

Mon humaine glisse du papier toilette vert dans la poche du type et celui-ci nous laisse passer avec un gros :

Bon séjour madame !

Et moi ? Je pue ? Sale chien, va…

Les limousines, ça fait nouveau riche, surtout les blanches. Liliane descend dignement d'une mercedes classe C noire, soutenue par son chauffeur qui tient sa casquette dans l'autre main.

Pour cette petite excursion improvisée, Liliane n'a emporté que douze malles, sa secrétaire particulière, sa camériste et 45 cartons à chapeaux.

Elle jette un regard neutre vers les roquets de manchon que se trimballent quelques femmes, lève un nez méprisant et passe du bras de son chauffeur à celui d'un matelot fort accort pour grimper la passerelle.

J'ose espérer, jeune homme, que la suite royale m'a bien été réservée. Nafissatou, voyez cela. Pour l'instant, je veux qu'on m'installe à la proue, avec un parasol et un rafraîchissement.

Comme en terrain conquis, la vioque d'élite se fait conduire où elle l'a demandé, sans jeter un regard aux autres passagers.

- Vito, dépêche-toi !
Tu traines, ou tu perds la main, mais lui, là, il devrait déjà être dans le trou et la terre tassée sur sa gueule.
Pense à remettre le gazon comme il était, hein. Qu’on voit pas les traces là, partout autour.

Alors, Vito, il jette le cadavre dans le trou. Sauf que le cadavre, il fait un bruit bizarre. Il râle.

- Vito ! Depuis quand les cadavres, ils se permettent de râler ? Oh, tu l’as pas fini ou quoi ?
Dépêche-toi, le patron, il doit partir en voyage. Les affaires, il a dit.

Oh, Vito, tu le butes ou tu le butes pas ? Mais, on va pas y passer la nuit. Le patron, il a bientôt terminé sa cigarette, si tu le fais attendre, il va te dire deux mots.

Alors, Vito, il sort son flingue et il colle une bastos dans le front du cadavre qui râle.
Le cadavre sursaute et arrête de râler. Vito est content, il aime le travail bien fait.
Il termine de remplir le trou, tasse la terre avec le plat de la pelle et la range dans le coffre de la limousine noire. Une limousine nickel classe mais pas trop grande, juste de quoi tenir une réunion à huit.

Le patron, il aime les jolies choses, et les sièges en cuir marron. Vito, lui, c’est comme qui dirait l’homme à tout faire. Il aime bien reboucher les trous, et les creuser avant, c’est logique non ?
Et moi, je suis juste le porte-flingue. Le patron, il dit « lui », ou il montre en levant le nez, et moi, je bute. Comme ça, sans faire de manière. J’aime les choses simples, alors, pourquoi faire compliqué ?

La limousine arrive à l’embarcadère, et sans se soucier des autres autour, des voitures et des piétons, elle se fraye un chemin jusqu’au pied du bateau.

C’est comme ça avec le patron, on fait jamais de manière. On est des gens simples au fond, et même de grands sensibles. Tiens, j’ai failli avoir une émotion quand Vito, il a mis la balle de le crane du comptable. Mais, ça passe vite, c'est comme ça le boulot, on oublie et on passe à autre chose.
Allez, faut que je fasse le métier, que je regarde si tout va bien. Le patron, il a pas beaucoup d’ennemi, mais y a beaucoup de monde qui voudrait lui faire la peau. C’est le boulot ça aussi, faire attention que le patron il reçoive pas une balle perdue.

Tu vois là, une fois descendu de la voiture, je regarde partout, même ces gros touristes. Oh, ceux-là, c’est des américains ou quoi ? Ils ont mangés quoi pour être gros comme ça ? On dirait des pastèques géantes. Allez, on s’en fout, le patron il va rater le bateau si je me dépêche pas.

La porte de la limousine s’ouvre, Lucky Luciano sort une jambe, marque une pause et puis le reste suit, il descend. Un coup d'oeil à droite, un autre à gauche, le temps de repérer ceux qui se trouvent autour. Un après l’autre, il les scrute mais discrètement, enfin presque. Il regarde quand même de travers la vioc, et puis l’autre vioc au clébard. Il s’attarde sur la blonde bouclée, et puis sur la brune, ou plutôt son nombril qui semble persuader son tee-shirt de remonter plus haut.
Pour les autres, il s’en fout, il embarque.

Un petit garçon, dans l'ombre du yacht, fait quelques pas timides. Il s'arrête, recommence à entortiller ses doigts, se dandine comme s'il avait envie de faire pipi. Sauf qu'il a pas envie de faire pipi, il est juste très timide!

Il ne faut pas parler aux inconnus, tout le monde le sait, alors monter dans un bateau avec des inconnus... Ce n'est pas pareil que leur parler, mais ça augmente le risque.

Mais il est presque sur que sa Maman est dans le bateau, elle aussi. A partir de là, c'est plus si grave de monter dans un bateau d'inconnus s'il y a Maman à bord, non?

Timidement, les doigts emmêlés, il commence à monter à bord de la rampe d'embarquement.

Le voilà embarqué.

Maman? Tu es là?

Pas aussi bien habillée que les autres personnes présentes, Nancy s'avance dans cette foule qu'elle fouille de son regard inquiet. Elle est visiblement stressée, non pas par l'idée de pénétrer illégalement sur ce bateau ou celle de mourir de faim, mais par le danger auxquels ils sont tous exposés.
Elle ne leur dit pas, elle ne fait pas de vagues, ils ne la croiraient pas. Alors elle préfère "le" trouver pour... on verra, mais elle ne peut pas le laisser faire ce qu'il veut, il est trop dangereux.

Les gens râlent quand elle les bouscule ou les dépasse, mais elle n'a pas le temps de s'excuser, il faut faire au plus vite. Il faut à tout prix qu'elle "le" retrouve avant le départ du paquebot, sinon cela serait terrible. Alors elle pousse, elle se dépêche de fouiller les alentours. Tant pis s'ils jurent et insultent, c'est pour leur bien et pour le sien, pour qu'elle se rachète de ce qu'elle a fait.

Eh toi !

On l'attrape à l'épaule, elle n'a pas le temps de demander ce que lui veut cet inconnu qu'elle se retrouve les mains chargées de sacs de voyages qu'elle a du mal à porter.

Amène ça aux cuisines, et dépêche toi !

Pas de réponse, elle s'exécute. Avec sa tenue ce n'est pas étonnant qu'elle soit confondue avec un membre de l'équipage plutôt qu'avec un des richissimes clients. Et après tout elle aura plus de chances de "le" trouver une fois sur le pont et il reste la possibilité "qu'il" ait déjà embarqué, ce qui serait horrible. Oh oui, terrible...

Et voila le diplôme en poche et des vacances de rêves en vue, que demander de plus finalement. Tout un été sans les parents sur le dos, sans ma petite sœur a surveiller. Juste moi, le soleil et la mer... Bon et des centaines de passager techniquement parlant mais ceci n'est que détails.
Je tcheck mon sac.. passeport, billet.. ma main fouille vérifie.

- Ok, tout est là.

Je pose le pied sur la passerelle, trop pressée d'y être.. je regarde un peu les gens qui sont devant moi. Bon j’espère qu'il ne m'ont pas prit une croisière troisième age... le tricot très peu pour moi... J’aperçois un peu plus haut une demoiselle et deux trois têtes avec des cheveux coloré.. pas virant sur le gris surtout..

-Espérons...

J'avance et sans m'en rendre compte j'arrive déjà en haut

>>Bonjour, Billet, s'il vous plait !

Je lui tends, malgré que il fait légèrement flipper celui la avec son sourire colgate...

- Bonjour

>> Oh Melle Stark, Nous vous souhaitons un bon voyage.

- Merci

Je me contiens encore quelques pas, je me pince pour être sur que j'y suis enfin.. Un sourire sur le visage je regarde l'horizon.

- enfin .. les vacances..

[ Direction Le Pont Supérieur « Bain & Soleil » ]

Il arrive au pied de l'iceberg blanc, le regarde avec attention. Voilà donc sa dernière chance. Le Pacific Princess. Le joyau de la flotte. Un gros tas de fric flottant.
Ses yeux glissent sur les "privilégiés" qui font la queue pour entrer. Ils ne se rendent pas compte à quel point tout ce qui les entoure est nuisible à leur aura, ni pour le développement de leur karma. Quelle tristesse.

Mais il est là pour ça. Changer des vies, comme sa Voie le lui indique.

Sur un sourire un peu inquiétant, il embarque, évitant le Hall et rejoignant les coursives.

S'il se fie à son ticket, sa chambre est là, il y pose son sac et rejoint immédiatement ici pour observer les autres croisiéristes.

Mais quelle soirée ! J'ai encore fini la tête dans la cuvette sans savoir comment j'étais rentré ni qui était cette créature dans mes draps. Bon dieu quelle soirée. Et voila que je suis presque entrain de courir, mais je ne peux pas courir ! Bien trop difficile avec ces cheveux qui me poussent à l'intérieur du crâne.
Pourquoi faut-il que Bertrand boive toujours jusqu'au coma ? Sacré Bertrand, j'ai bien fait de l'inventer.

Mais c'est moi ou je ne marche toujours pas droit ?

Bon allez, on file, qu'il est long ce foutu quai. Mais au fait, je suis qui ce matin ? J'ai même pas eu le temps de vérifier. Heureusement que j'y pense, il manquerait plus que je donne le faux nom à l'enregistrement.

Alors, lequel de mes personnages à fait cette réservation ? Ah oui bien sûr, Tom Sweeney, fils à papa et futur héritier, qui d'autre que ce bon vieux Tom ?

Oh merde, je commence déjà à transpirer, foutue gueule de bois. Bon allez, je donne mon billet et je file à la piscine. Un mojito bien frais, voila ce qu'il me faut, et un fauteuil bouée pour glander dans l'eau. Et des chiquitas qui dansent en t-shirt mouillé, avec des éphèbes couverts d'huile, et moi au milieu.

Come on bitch, get that shirt wet ! And you, get me my cocktail !

Pacific Princess, nous voila !