Ouais mon gars, ils m'ont coupé le bras ces petites pédales ! Putain de merde, j'ai rien vu v'nir ! COUIC j'te dis!! Ensuite, j'ai pissé le sang comme un porc égorgé. Y en avait partout, regarde mes fringues merde ! je ressemble à quoi maintenant ?
Oz désigne le cadavre déterré par Evey...
Il fiche une grande tape dans le dos de Ymir et éclate de rire en regardant Evey...

Pourquoi rit-il ainsi... ?

Ce que Ymir, Kayla et Evey vont voir, c'est le corps de Oz reprendre forme et vie dans les habits portées par Evey... Comme des siamois... Evey et Oz son liés par la chair et le sang...

Oz rigole encore fort et puissant, un rire gras de grande gueule comme un mercenaire sans manière. Mais, le rire ne vient plus du Oz qui était à coté de Ymir, mais du nouveau frère siamois de Evey.
Oz lèche la joue de Evey bruyamment, une grande léchouille baveuse, puis il éclate de rire.

***

La voix reprend dans la tête de Gwenaël.

Gweny, Gweny... que tu es naïve... tu crois qu'elle s'intéresse à toi ? Regarde là ! Elle se détourne de toi !! Elle ne voit que cette femme nue, rien d'autre, à moins que ce soit ce garçon, mais toi...
Elle se fiche de toi, petite sotte !!
Tu n'es RIEN Pour eux, RIEN !

Gifle-là... GIFLE-LA !


HRP :

- Le cadavre, c'est OZ.
- Le cadavre a disparu et devient le frère siamois de Evey, bien vivant et en pleine forme. (juste le haut du corps : tête, 1 épaule et le bras. )
- Il n'y a que Gwenaël qui ne voit pas Oz en siamois, mais son cadavre et son bras coupé. Mort donc.

Chut...
Tait-toi...

Je me plaque les mains sur les oreilles, avant de me rendre compte que ça ne sert à rien. Cette voix... Elle est dans ma tête... Elle résonne, coure partout, me parasite. Elle me fait mal.
Qu'est-ce que je dois faire ?
J'ai bien envie de la croire...

Mais il ne faut pas !

Quoi que...
Elle n'a pas tout à fait tord.

Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi l'autre là ? A par crier comme une idiote hein ?
Et se taper la tête contre le mur ?
Elle a l'air maligne.
C'est dubeau tout ça.

Allez-y !
Vous occupez pas de moi !
J'en ai rien à faire de toute façon !
Vous m'intéressez pas !

Occupez-vous de l'autre idiote qui se casse la tête, j'en ai rien à faire !

Je me saisis du bras de Justin et le soulève comme je peux, avant de m'éloigner de ces fous. Ces idiots... Ces crétins. Ces égoistes. Au lieu de crier et de foncer dans un mur, elle devrait réfléchir avec nous, pour sortir d'ici. Qu'est-ce qu'elle croit c'te conne ? Qu'elle va faire un trou dans le mur peut-être ?

N'importe quoi.

Allez Justin, on s'en va plus loin.
On va réfléchir tous les deux.

Je fais un grand détour, ça me fatigue, et je ne réagis pas trop, plus énervée qu'autre chose.
Mais...
Tout de même...
Il ressemble un peu au fou de la ruelle...

Ouais mon gars, ils m'ont coupé le bras ces petites pédales ! Putain de merde, j'ai rien vu v'nir ! COUIC j'te dis!! Ensuite, j'ai pissé le sang comme un porc égorgé. Y en avait partout, regarde mes fringues merde ! je ressemble à quoi maintenant ?

Je baisse les yeux, et je le vois... Le cadavre. Lui. Mais en plus mort. D'un geste brutal, il me frappe dans le dos amicalement et repars de son rire bruyant tout en matant la jolie blonde un peu déboussolée... Elle porte ses vêtements. Les vêtements du mort.

un mouvement, une poussière dans l'œil, un instant d'inattention et le cadavre n'est plus un cadavre, mais un monstrueux hybride partageant le corps de la pauvre femme.


Aaaahhhh ! Aidez moi ! Au secours aidez moi !

Horrifié, je plaque mes mains contre ma bouche, murmurant quelques phrases sans sens, paniqué.,,
Et toujours ce rire... Ce rire de la chose.

Allez, un peu de courage... Juste un peu...
Une fois dans ma petite vie de merde, Ymir, juste une fois....


Je m'élance, et de toutes mes forces, lance mon poing en direction de sa figure déformée par le rire, en direction de l'horreur ayant parasitée la demoiselle...

RAAAAA PUTAIN !!! C'EST BON !!!!!

Oz a une main libre... il ne maitrise pas la marche, encore moins la course, mais il a une main... Une épaule aussi et le bras qui joint la main à l'épaule.
C'est sur, se faire projeter contre le mur, ça fait pas du bien à l'épaule, et recevoir un coup de poing dans la figure, c'est pas reposant non plus. M'enfin, on parle de Oz là, un terroriste, ex mercenaire, et c'est pas une pichenette et un mur qui vont en venir à bout.
D'ailleurs, il gueule, très fort, et il rit aussi, encore plus fort. Il s'amuse même à peloter Evey, ses seins, je crois qu'il aime ça, et quand il enfonce sa langue dans son oreille... terrible, un vrai goujat !

FRAPPE PLUS FORT !

C'est ce qu'il dit à Ymir avant d'eclater de rire et de fourrer sa grosse langue dans le cou d'Evey.


***

Kayla, en reculant, tu viens de déterrer un autre petit bout de tissu... Creuse... creuse...

***

La voix dans la tete de Gwenaël :

Gweny... Tu vois, j'avais raison, ils se fichent de toi. Tu t'éloignes et personne ne s'en aperçoit. Tu n'existes pas !

Regarde les, ils veulent s'entretuer ! Le garçon, il veut frapper la fille nue !
Tu vas faire quoi Gweny... ? Le laisser faire ? Et s'il l'a tue ? Tu t'en fiches ?
T'as bien raison, eux ils se fichent de toi... Peut-être que tu leur montrerais que tu existes, si tu l'empêchais de la frapper...
Regarde, par terre, ce gros morceau de bois...
Ramasse le ! Et frappe de toutes tes forces !

Doucement, je pose Justin par terre, lui met les jambes et les bras bien comme il faut. Je nous ai posé le long d'un mur, encore. Comme ça, d'un seul regard, je peux voir tout ce qu'il se passe ici.
Faudrait pas que quelque chose sorte du mur par contre.

M'enfin, c'est pas comme si c'était possible.

Mes yeux se posent sur le bâton. Puis sur les autres, là-bas. Et encore sur le bâton. J'hésite, puis prends le bâton, et le sers contre moi.

Taper le gars ?
..
Non, je crois pas que j'ai envie. Taper des gens... C'est plutôt mon frère ça.
Je vais garder le bâton avec moi, ça pourra faire peur aux gens qui voudraient s'approcher de nous. Ils sont pas obligés de savoir que je taperais pas. Enfin, je dis ça, mais on fait des trucs bizarres quand on est acculé.

Suffit de voir l'autre fille.
Allez-y, tapez vous, comme ça, vous serez bien avancés.

Ce vacarme ne va pas m'aider à réfléchir...

Mes yeux se posent sur le fou de la ruelle. Il est vraiment mort ? J'ai pas envie de m'en approcher, mais la curiosité me tient, alors, bâton à la main, je m'avance.
A un pas de lui, je m'arrête.
Il dort peut-être.

Et si je lui mettais un petit coup de bâton ?

Non... Il pourrait se relever et me le prendre des mains, puis me frapper avec.
Un coup de pied ?
Pareil.

Hum...
Je me baisse, prend une poignet de sable et la lui jette dessus tout en faisant un bond en arrière, on sait jamais.

Aucune réaction. Rien. J'ai aucune chance contre lui, même si je passais la nuit à lui mettre le peu de force que je possède à travers sa tronche, il ne broncherait pas.
Deux choses m'énervent et me font trembler comme un fou : Tout d'abord, je tremble d'avoir osé frapper quelqu'un, et une poussée d'excitation fait circuler de l'adrénaline dans mon sang. Ensuite, voir ce... Truc passer sa langue dans le cou de la femme m'énerve au plus haut point, surtout accompagné de son rire !
Ça l'amuse que je le frappe ! Maso !
Il me demande même de frapper... Plus fort ?!

Je recule en vacillant, puis la remarque. Elle. Elle porte un bâton. Je suis sûr de pouvoir arrêter la chose avec ce bâton.

Je m'approche d'elle rapidement, le rouge au visage, et :

S'il vous plait. J'en ai vraiment besoin.

Et sur ce, je tend mes mains et agrippe le bâton. SON bâton.

Aucune réaction du gars, doit être bien endormi, ou bien mort. Je m'approche donc, et lui donne un petit coup de pied dans l'épaule, histoire de voir.
Rien.
Hum.

Un fou de moins.

A peine ai-je pensé ça qu'un autre arrive. Il me veut quoi lui ? Mon bâton ?
Et !

Je tire comme une folle dessus. C'est LE mien !

Et puis, soudain, je lâche, pour que l'autre tombe. Je suis fière de moi, j'espère qu'il s'est bien fait mal !

Mais déjà j'ai honte, comment je peux penser ça ?
Je tremble.

Oh et puis... Gardez le...

Et je me détourne précipitamment de lui, allant retrouver Justin. Je me recroqueville dans un coin, et suis l'homme du regard, pour voir ce qu'il va faire de MO... du bâton... Il veut taper la femme ? Pourquoi ?

Je sais pas.
Je m'en fiche.

On oublie. On oublie
Et on ce concentre.
Le fou de la ruelle donc.
Mort.
Ici.
Il nous a suivit ?

AH MAIS OUAIS !! FRAPPE MOI !!!! J’aime ça !!!!!!

ENCORE je te dis !

Plus fort !!! Ça m'éclate bordel ! Fais-moi mal que je mouille mon froc !!!!

Eh les mecs, vous avez vu ses nibards ????
Ah merde, y pas de mec ici, y a que des putains de gonzesses !!!


Et hop. Un clin d'œil. Quel connard. J'en tremble de rage, les mains crispées sur mon bâton.

Connard....

J'en peux vraiment plus de ce qui nous arrive... C'est l'enfer... Que tout s'arrête, s'il vous plait...

Connard !!

Je brandis mon bâton, et m'approche en titubant. L'adrénaline ne descend pas encore, au contraire !... Et je compte bien profiter de mon accès de folie pour me venger de toutes ces années de timidités ou je me suis fait marché dessus !

De toute mes ( maigres ) force, j'abats le bâton sur le machin. Pour la somme d'effort que j'y ai mis, j'espère au moins un peu de résultat. Qu'il perde son calme me suffira amplement.

J'ai réussi, mon coup a porté... La demoiselle semble aussi pâtir du coup, et son ( joli ) corps se convulse en même temps que « lui ».
Division propre et net, le corps de la demoiselle est de nouveau intact : lisse et sans défaut.
Et lui... Lui est aussi de nouveau entier.

Lui... Que j'ai frappé à deux reprise, et qui fait presque deux fois mon poids...
Je tremble à un tel point que mon bâton s'échappe de mes mains et se plante dans le sable, mes yeux débordant de peur face à la silhouette qui me domine de toute sa hauteur.
Bordel.... Bordel bordel bordel....
Pourquoi ? Pourquoi ais-je fait ca ?
Suis-je vraiment courageux après tout ? J'ai toujours tout évité, je me suis toujours esquivé, mais pas cette fois... Cette fois, la seule fois de ma vie ou j'ai pris une décision... Je vais sûrement la regretter.
Il pose ses mains sur ses hanches et éclate à nouveau de rire. Il n'a pas l'air de m'en vouloir.
Je soupire de soulagement : Ça aurait pu mal finir ! Promis, je ne me fais plus remarquer à partir de maintenant !

Je lui propose de nouveau une poignée de mains, en murmurant un « sans rancune  ?», et il répond par une accolade amicale !
Je l'avais mal jugé, finalement. Il est probablement une victime de cet endroit, lui aussi. Je suis soulag...
…
Urk...

Une sensation étrange m'étouffe, et ma respiration devient hachée... Quelque chose de froid touche mon ventre, et la sensation est instantanément atténuée par une sensation de liquide chaud qui nait tout autour et s'étend rapidement, en imprégnant mon tee-shirt.
Il s'écarte, sourire au lèvre, et malgré l'horreur que j'éprouvais, je ne pu m'empêcher de résister à la curiosité morbide de trouver l'origine de cette sensation : Un poignard de gros calibre, planté dans mon ventre. Il m'a probablement perforé un poumon et un ou deux autre organe au passage...
Sa main est toujours fermement placée sur le manche du poignard.
La douleur arrive en vague et me meurtris, pendant que le goût du sang me monte en bouche. J'essaye de le faire lâcher prise, mais mes gestes désordonnés et affaiblis n'y parviennent pas.
Le sang forme des bulles à la commissure de mes lèvres à chaque expiration et me confirme dans ma crainte : Poumon perforé, je n'ai plus aucune chance.
D'un coup, il retire le couteau et la douleur explose.
Je m'écroule sur le sol comme un pantin, et me recroqueville sur moi même dans l'espoir d'atténuer mes souffrances, en vain.
Mes cheveux sont poisseux du sang que j'ai versé au sol et dans lequel je trempe à plein visage, et à travers ma vision brouillée, je ne vois plus l'extérieur. L'angle des fenêtres ne le permet pas, du sol.

Dommage, j'aurais aimé retourner dehors. Juste une fois... J'espère que les autres auront cette chance.


Un dernier souffle, et je meurt au milieu de la mare de sang.

Mais qu'est-ce c'est que cette histoire ? Qui qui meurt ? Pas moi.
Le type avec mon bâton ? Comment pourrait-il mourir ? La fille lui a fait quelque chose ? Non, on dirait pas, elle tape dans le vide.

Bizarre tout ça.
Faudrait peut-être que je... Non.

Il est mort ?
Je regarde Justin, approche à nouveau mon oreille de sa bouche. Non, lui, ça va. Ouf. Mais l'autre serait mort ? ...

Ça fait bizarre. Je le connaissais même pas, et je me sens toute bizarre. J'en ai vu des gens mourir en plus...

Et Kayla ?
Mais !

Je me lève soudainement, le coup de feu raisonnant encore à mes oreilles. Qu'est-ce qui lui prend ? Pourquoi tire-t-elle comme ça dans le vide ? Pour nous prouver qu'elle a une arme et qu'elle est prête à s'en servir ?

Rapidement je me saisit de Justin par les poignets, et le traine, encore et encore, loin d'eux.

"L'araignée Gypsy, monte à la goutièreuhh, tiens voilà la pluie et Gypsy tombe parterreuuhhh... Ahhhh gentil petit humain qui se démentibulent entre eux! Voilà qui fait moins de travail pour nous! Gnark!"

The Hand saute, remonte une canalisation et disparait...

"Mais le soleil bientôt viens sécher la pluieuuhhh ... mais y a pas de E a pluie... l'ai nul cette chanson!"

Les balles fusent, c'est un massacre, du sang, des tripes, de la bières... ah non, c'est un autre scenario.
Les balles fusent, elles atteignent Oz, le transpercent, le tuent ? Il est déjà mort...
Son corps repose dans le sable, à moitié déterré, un bras coupé.
Evey a été touchée, elle saigne au bras, mais rien de grave, une éraflure.

La scène s'arrête ici.

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